Afleveringen

  • Quel est l’état des progrĂšs actuels en matiĂšre d’intelligence artificielle et de modĂ©lisation du vivant ? Quels sont les risques effectifs contre lesquels il convient d’ores et dĂ©jĂ  de se prĂ©munir ?

    Si le parallĂšle entre organismes et automates fascine depuis des siĂšcles, certains vont jusqu’à affirmer aujourd’hui qu’avec l’intelligence artificielle, les machines iront au-delĂ  des capacitĂ©s humaines et qu’elles les surpasseront au point d’acquĂ©rir une conscience, de changer le statut de l’humanitĂ© et, peut-ĂȘtre mĂȘme, de conduire Ă  sa disparition. Jean-Gabriel Ganascia propose de dĂ©passer ces dĂ©clarations fracassantes en faisant la part de l’imaginaire de ce qui correspond Ă  des avancĂ©es tangibles.

    Chercheur et professeur Ă  Sorbonne UniversitĂ©, membre de l’Institut Universitaire de France, Jean-Gabriel Ganascia est spĂ©cialiste en intelligence artificielle et en modĂ©lisation cognitive. Ses recherches actuelles s’intĂ©ressent au versant littĂ©raire des humanitĂ©s numĂ©riques. Il prĂ©side le ComitĂ© national d’éthique du CNRS et contribue Ă  la rĂ©flexion philosophique sur la sociĂ©tĂ© de l’information. Il est notamment l’auteur du Mythe de la singularitĂ©. Faut-il craindre l'intelligence artificielle ?, Points Seuil, 2019 et de Servitudes virtuelles, Seuil, 2022.

    "L’intelligence artificielle et le vivant", une confĂ©rence de Jean-Gabriel Ganascia, informaticien et philosophe (UniversitĂ© Pierre et Marie Curie), 14 avril 2018, BibliothĂšque Alcazar, Marseille – Cycle Le vivant dans tous ses Ă©tats

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    Jean-Gabriel_Ganascia @Lionel ALLORGE - Wikimedia Commons

  • En extrapolant les donnĂ©es actuelles, Ă  l’horizon 2030, les volumes cumulĂ©s de terres inertes extraites en Ile-de-France seraient de l’ordre de 400 millions de tonnes. L’impact Ă©conomique, estimĂ© Ă  plusieurs milliards d’euros, est aussi prĂ©occupant que l’impact Ă©cologique. Dans le cadre de plusieurs projets de recherche appliquĂ©e, Serge Joly et Paul Emmanuel Loiret explorent les possibilitĂ©s pour recycler / rĂ©employer une partie de ces « dĂ©chets » et en faire des matĂ©riaux de construction contemporains en terre crue pour le logement et plus largement la ville soutenable de demain. Cette dĂ©marche vise un rĂ©Ă©quilibrage en faveur de la matiĂšre naturelle, face Ă  l’artificialisation croissante de notre milieu de vie.

    Serge Joly et Paul Emmanuel Loiret sont architectes, enseignants et chercheurs. Ils dirigent l’agence d’architecture Joly&Loiret qui dĂ©veloppe une approche contextuelle de l’usage des matĂ©riaux naturels (pierre, terre crue, bois, fibres) dans l’architecture de la ville. Cette approche a fait l’objet d’une exposition au Pavillon de l’Arsenal en 2016 Terre de Paris, de la matiĂšre au matĂ©riau.

    "Terre de Paris, vers un ancrage terrestre", une confĂ©rence de Serge Joly et Paul-Emmanuel Loiret, architectes, 12 janvier 2019, Frac PACA, Marseille – Cycle De la terre, ses rĂ©cits et ses usages

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    JOLY&LOIRET© DR

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  • Loin du globe lisse auquel nous pensons en entendant le mot Terre, c’est une planĂšte plurielle, multiple, mouvante, vivante qui surgit des textes, images et modĂšles issus de la premiĂšre modernitĂ©. Or depuis la fin du XXe siĂšcle, une image se dessine qui recoupe parfois les intuitions de la Renaissance. Les sciences du systĂšme-Terre associĂ©es Ă  la biologie transforment en profondeur notre relation au monde : les vivants ne se contentent pas d’occuper le monde, mais le font, le crĂ©ent, le sĂ©crĂštent. Par les rĂ©cits, les drames, les mythes qu’ils produisent, les textes de la Renaissance et les auteurs contemporains offrent quelques pistes pour rĂ©pondre Ă  la question devenue si pressante : que signifie habiter la Terre ?

    Historienne des idĂ©es et des sciences, FrĂ©dĂ©rique AĂŻt-Touati est chercheure au CNRS et metteure en scĂšne. Elle explore les liens entre sciences, littĂ©rature et politique et s’intĂ©resse en particulier aux fictions de la science. Elle enseigne Ă  l'EHESS, Ă  l'ENS d'Ulm, Ă  Sciences Po, et en tant que professeur invitĂ© Ă  NYU. Elle poursuit par ailleurs un travail de mise en scĂšne autour des questions Ă©cologiques (GaĂŻa Global Circus, Le ThĂ©Ăątre des NĂ©gociations, INSIDE, Moving Earths). Elle est notamment l’auteure de Terra Forma, manuel de cartographies potentielles (avec A. ArĂšnes et A. GrĂ©goire), B42, 2019.

    "Parcourir une Terre qui tremble", une confĂ©rence de FrĂ©dĂ©rique AĂŻt Touati, historienne des idĂ©es, metteuse en scĂšne (CNRS, Sciences po Paris), 31 janvier 2019, BibliothĂšque Alcazar, Marseille – Cycle De la terre, ses rĂ©cits et ses usages

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    Frédérique Aït Touati © DR

  • Globalisation et processus d’urbanisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e : penser une nouvelle gĂ©o-politique et une nouvelle Ă©thique de l’habitation anthropocĂšne.

    La mondialisation est un processus d’urbanisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des sociĂ©tĂ©s. Cette urbanisation bouleverse les conditions d’existence de chacun et elle s’avĂšre un vecteur de l’entrĂ©e de notre Monde dans l’époque anthropocĂšne, marquĂ©e par le rĂ©chauffement climatique, la perte de biodiversitĂ©, l’épuisement des ressources. Comment dĂšs lors envisager les nouvelles maniĂšres de co-habiter – entre humains et entre humains et non-humains – face aux menaces que le changement global exige que nous affrontions ?Peut-on, Ă  partir des expĂ©riences dĂ©jĂ  menĂ©es dessiner les traits d’une gĂ©o-politique et une Ă©thique de l’habitation anthropocĂšne ?

    GĂ©ographe, Michel Lussault est Professeur d’études urbaines Ă  l’École Normale SupĂ©rieure de Lyon (ENS) et dirige l’École urbaine de Lyon qu’il a crĂ©Ă© en 2017. Dans son travail, il analyse les modalités de l’habitation humaine des espaces terrestres, à toutes les échelles et en se fondant sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous. Il est notamment l’auteur de Hyper-lieux. Les nouvelles gĂ©ographies de la mondialisation, Seuil, 2017 ou de Chroniques de gĂ©o’ virale, Éditions 205, 2020.

    "Habiter le monde anthropocĂšne", une confĂ©rence de Michel Lussault, gĂ©ographe (École Normale supĂ©rieure de Lyon), 10 dĂ©cembre 2016, Frac PACA, Marseille – Cycle Quel(s) monde(s) habiter aujourd’hui ?

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    Michel Lussault © A. di Crollalanza

  • La frontiĂšre entre le fait d’ĂȘtre vivant et celui d’ĂȘtre mort est-elle une frontiĂšre naturelle ? Si le passage d’un Ă©tat Ă  l’autre est supposĂ© ĂȘtre de l’ordre du tout ou rien, nombre de personnes nourrissent des relations avec les dĂ©funts dans une tradition prĂ©tendument dĂ©senchantĂ©e, explorant ce que l’anthropologue Maurice Bloch appelait si joliment : les brĂšches dans l’opposition de l’ĂȘtre et du non-ĂȘtre.

    Le constat des sciences sociales selon lequel la frontiĂšre entre la vie et la mort aurait Ă©tĂ©, ces derniĂšres annĂ©es, considĂ©rablement brouillĂ©e – notamment avec la sophistication de technologies mĂ©dicales prolongeant artificiellement la vie et crĂ©ant des personnes mortes dans des corps vivants – pourrait recevoir de plus amples confirmations avec, Ă  prĂ©sent, la possibilitĂ© d’une carriĂšre post-mortem virtuelle offerte par les nouvelles technologies.

    Ces dispositifs induiraient toujours selon les sciences sociales la confusion entre Ă©tat de vivant et Ă©tat de mort. Cette hypothĂšse, souvent critique, repose sur une conviction non-interrogĂ©e : la frontiĂšre entre ce qui constitue le fait d’ĂȘtre vivant et celui d’ĂȘtre mort serait une frontiĂšre naturelle, et le passage d’un Ă©tat Ă  l’autre serait de l’ordre du tout ou rien.Or, si on interroge les personnes au sujet de la possibilitĂ© des relations avec les dĂ©funts, l’on s’aperçoit que nombre d’entre elles, dans une tradition prĂ©tendument dĂ©senchantĂ©e, n’ont jmais cessĂ© d’explorer ce que l’anthropologue Maurice Bloch appelait si joliment : les brĂšches dans l’opposition de l’ĂȘtre et du non-ĂȘtre.

    Philosophe des sciences, Vinciane Despret s’est spĂ©cialisĂ©e dans l’éthologie – l’étude du comportement des animaux – et l’anthropologie. Aujourd’hui chercheure et professeure Ă  l’UniversitĂ© de LiĂšge, elle lie ces disciplines pour tenter de cerner « les consĂ©quences politiques de nos approches thĂ©oriques », que ce soit Ă  travers l’étude de notre relation Ă  la vie animale comme des pratiques de connaissances chez les scientifiques. Dans la lignĂ©e des philosophes Bruno Latour et Isabelle Stengers, elle dĂ©veloppe une pensĂ©e foisonnante et d’une grande acuitĂ© sur ce qui nous lie au vivant. Elle est notamment l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Habiter en oiseau, Actes sud, 2021 et de Au bonheur des morts, La dĂ©couverte, 2015. www.vincianedespret.be

    "De quelques brĂšches dans l’opposition de l’ĂȘtre et du non-ĂȘtre", une confĂ©rence de Vinciane Despret, philosophe (UniversitĂ© de LiĂšge), 21 avril 2018, Frac PACA, Marseille – Cycle Le vivant dans tous ses Ă©tats

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    Vinciane Despret © Daniel Renou

  • La vie ne peut pas se comprendre sans inclure la dimension du temps qui a permis son dĂ©veloppement. Comme l’a dit Theodosius Dobzhansky, «Rien en biologie n’a de sens si ce n’est Ă  la lumiĂšre de l’Évolution».

    Les connaissances scientifiques se sont construites au fil du temps par un cheminement complexe. Ainsi, concernant l’ñge de la Terre, on est passĂ© de la crĂ©ation en 4004 avant JĂ©sus-Christ aux 4,5 milliards d’annĂ©es actuelles par un chemin fait de dĂ©couvertes, de dĂ©ductions et de controverses, en particulier celles touchant Ă  l’évolution des ĂȘtres vivants. Comprendre le temps long, celui qui permet de passer de premiĂšres cellules aux formes actuelles demande un effort particulier. De la mĂȘme façon, comprendre la façon dont la vie a pu maintenir et faire Ă©voluer ses structures, explorer presque tous les espaces disponibles sur la Terre a aussi demandĂ© de nombreuses investigations.Aussi, l’on comprend que la vie ne peut pas se comprendre sans inclure la dimension du temps qui a permis son dĂ©veloppement.

    Pierre-Henri Gouyon est un spĂ©cialiste mondialement reconnu des sciences de l’évolution, dans les domaines spĂ©cifiques de la gĂ©nĂ©tique, de la botanique et de l’écologie. Professeur au MusĂ©um national d’Histoire naturelle, il enseigne Ă  l’AgroPa­risTech, Ă  l’École nationale supĂ©rieure et Ă  Science Po Paris. Au-delĂ  de ses travaux scientifiques, il est largement impliquĂ© dans les dĂ©bats sur les relations science-sociĂ©tĂ©, sur le nĂ©o­darwinisme et ses consĂ©quences sur notre perception du vivant, ou encore sur la culture de plantes transgĂ©niques. Il est notamment l’auteur de Fabriquer le vivant ? (avec M. Benasayag), La DĂ©couverte, 2012.

    "Du temps de la Terre Ă  celui de l’évolution", une confĂ©rence de Pierre-Henri Gouyon, biologiste (Museum national d’histoire naturelle), 10 janvier 2020, BibliothĂšque Alcazar, Marseille – Cycle Prenons le temps

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    Pierre-Henri Gouyon © DR - Wikimedia Commons

  • Augustin Berque propose une autre façon de concevoir notre rapport au vivant. La mĂ©sologie, science qui Ă©tudie les milieux, ouvre des perspectives inĂ©dites sur la nature et contribue de façon Ă©clairante aux dĂ©bats philosophiques sur les liens entre humains et non-humains.

    Augustin Berque propose une autre façon de concevoir notre rapport au vivant. La mĂ©sologie, science qui Ă©tudie les milieux, est nĂ©e avec le naturaliste balte Jakob von UexkĂŒll et avec le philosophe japonais TetsurĂŽ Watsuji dans la premiĂšre moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle. Elle ouvre des perspectives inĂ©dites sur la nature et sur l’existence humaine. Chaque espĂšce vivante, chaque culture a son propre milieu, qu’elle crĂ©e Ă  partir du donnĂ© brut de l’environnement dans une relation rĂ©ciproque qui la conditionne en retour : la mĂ©diance.Cette conception des relations ouvre de nouvelles voies pour interprĂ©ter la complexitĂ© du monde contemporain, qui vont de la philosophie des sciences Ă  l’amĂ©nagement humain de la Terre.

    Figure de la pensĂ©e contemporaine, Augustin Berque est gĂ©ographe, orientaliste et philosophe. Il a Ă©tĂ© directeur d’études Ă  l’EHESS de 1979 Ă  2011. Ses travaux ont marquĂ© l’histoire de la pensĂ©e gĂ©ographique contemporaine. Ses rĂ©flexions portent sur l’écoumĂšne, qu’il dĂ©finit comme la relation de l’humanitĂ© Ă  l’étendue terrestre, fondent la mĂ©sologie, ou science des milieux, qui Ă©tudie de maniĂšre inter et transdisciplinaire la relation des ĂȘtres vivants en gĂ©nĂ©ral, ou des ĂȘtres humains en particulier, avec leur environnement. Il est notamment l’auteur de PoĂ©tique de la Terre. Histoire naturelle et histoire humaine, essai de mĂ©sologie, Belin, 2014. Docteur honoris causa de l’UniversitĂ© de Laval, il fut le premier occidental Ă  recevoir, en 2009, le grand prix de la culture asiatique de Fukuoka.
    "Le vivant et son milieu, ou d’écologie en mĂ©sologie", une confĂ©rence d’Augustin Berque, gĂ©ographe et philosophe (EHESS), 15 mai 2018, mĂ©diathĂšque La Passerelle, Vitrolles – Cycle Le vivant dans tous ses Ă©tats

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    Augustin Berque © Claude Truong-Ngoc - Wikimedia Commons

  • Le jardin n’est pas un dĂ©cor. Pour le paysagiste Gilles ClĂ©ment, il rĂ©pond aux rĂšgles de composition dĂ©finies par les intentions du projet mais il est avant tout un territoire privilĂ©giĂ© de l’accueil au vivant.

    "En ce qui me concerne le vivant m’a menĂ© au jardin et non l’inverse. J’y suis entrĂ© par le monde surprenant des insectes. Les observer suffit Ă  s’étonner : agilitĂ©, couleurs, musiques. Les Ă©tudier ouvre le regard sur les plantes et les animaux auxquels ils sont associĂ©s : les insectes obligent Ă  admettre l’existence et l’extrĂȘme nĂ©cessitĂ© fonctionnelle d’un « Ă©cosystĂšme » sans que le mot ne soit prononcĂ©.Un jardin est une construction, un dessin, un ensemble de formes et d’équilibres entre l’ombre et la lumiĂšre qui se transforme avec le temps. Les Ă©nergies naturelles de l’écosystĂšme ne cessent de redessiner le jardin. Les insectes et tous les autres ĂȘtres vivants y participent.Le Vivant dans tous ses Ă©tats (l’écosystĂšme), nous oblige Ă  concevoir l’espace du jardin comme un territoire privilĂ©giĂ© du partage de la signature oĂč l’ensemble des ĂȘtres en place joue un rĂŽle bien supĂ©rieur Ă  celui que se donne le concepteur. Celui-ci n’est qu’un initiateur du projet. Tout le reste dĂ©pend du vent, des oiseaux, des abeilles, des musaraignes, des vers de terre, des champignons, des bactĂ©ries
.et, bien sĂ»r, du jardinier, Ă  la condition que celui-ci accepte ce partage.Quel est le jardin de demain ? A-t-il besoin d’un jardinier ?"

    Gilles ClĂ©ment est un jardinier-paysagiste de renommĂ©e internationale. Il est professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’École Nationale SupĂ©rieure du Paysage Ă  Versailles (ENSP) et a Ă©tĂ© titulaire de la Chaire de CrĂ©ation artistique au CollĂšge de France (2011-2012). ThĂ©oricien du jardin, Ă©cologiste humaniste engagĂ©, ses rĂ©flexions s’articulent autour de quatre grands concepts : le Jardin en mouvement, le Jardin planĂ©taire, le Tiers-paysage et le Jardin de rĂ©sistance.Il est notamment l’auteur du Jardin en mouvement, Sens & Tonka, 2017 ou du Jardin PlanĂ©taire, Aube, 1997.

    "Le vivant, le jardinier : le partage de la signature", une confĂ©rence de Gilles ClĂ©ment, paysagiste (École Nationale supĂ©rieure du paysage), 13 fĂ©vrier 2018, BibliothĂšque Alcazar, Marseille – Cycle Le vivant dans tous ses Ă©tats

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    Gilles Clément © Coyau - Wikimedia Commons

  • Comment vivre en bonne intelligence avec ce qui, en nous et hors de nous, ne veut pas ĂȘtre domestiquĂ© ?

    Le retour du loup est un emblÚme de nos difficultés à habiter un monde commun. Ce retour suscite deux attitudes véhémentes apparemment opposées : ne pas toucher au « sauvage sacré » ou reprendre la « guerre de la Civilisation » contre la nature. Deux impasses philosophiques et pratiques qui nous paralysent.

    Baptiste Morizot articule terrain et philosophie pour repenser la cohabitation avec les animaux sauvages rĂ©calcitrants. Loin de prĂ©tendre fournir des solutions toutes faites, il propose de libĂ©rer l’imagination pratique pour inventer de nouveaux dispositifs de cohabitation, et d’autres modus vivendi avec nos fauves. Il pose les fondements d’une diplomatie avec le reste du vivant, qui permette de vivre « en bonne intelligence avec ce qui, en nous et hors de nous, ne veut pas ĂȘtre domestiquĂ© ».

    Baptiste Morizot est philosophe. Il est maĂźtre de confĂ©rences Ă  Aix-Marseille UniversitĂ©, et poursuit ses recherches au sein du Centre d’épistĂ©mologie et d’ergologie comparative (CEPERC). Ses travaux sont consacrĂ©s aux relations entre l’humain et le vivant en lui et hors de lui, et aux enjeux philosophiques de la cohabitation avec la biodiversitĂ© stigmatisĂ©e, Ă  travers le cas des grands prĂ©dateurs. Il est notamment l’auteur de Les Diplomates. Cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant, Wildproject, 2016 et de ManiĂšres d’ĂȘtre vivant, Actes Sud, 2020.

    "Diplomatie avec le monde sauvage", une confĂ©rence de Baptiste Morizot, philosophe (Aix-Marseille UniversitĂ©), 14 janvier 2017 au Frac Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur Ă  Marseille – Cycle Quel(s) monde(s) habiter aujourd’hui ?

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    Baptiste Morizot © DR