Afleveringen

  • Le terme "lesbienne" trouve ses origines dans l'Antiquité grecque, spécifiquement sur l'île de Lesbos, en mer Égée. Cette île est célèbre pour avoir été le domicile de la poétesse Sappho, qui a vécu vers le 6ème siècle avant notre ère. Sappho est largement reconnue pour ses poèmes lyriques qui exprimaient des sentiments d'amour et d'affection envers d'autres femmes. Ses écrits, bien que souvent fragmentaires, ont survécu et ont influencé la perception de l'amour entre femmes.


    Les poèmes de Sappho décrivaient de manière intime et passionnée les relations féminines, et en raison de ces descriptions, l'île de Lesbos et Sappho elle-même sont devenues symboliques de l'amour entre femmes. Les contemporains de Sappho et les générations suivantes ont souvent associé son œuvre à l'amour entre femmes, ce qui a conduit à l'utilisation du terme "lesbien" pour désigner les femmes ayant des relations amoureuses ou sexuelles avec d'autres femmes.


    Durant l'Antiquité, les écrits de Sappho ont été largement lus et respectés, et son influence a perduré au cours des siècles. Cependant, l'usage moderne du mot "lesbienne" pour désigner l'orientation sexuelle des femmes n'a véritablement pris forme qu'au 19ème et 20ème siècles. Avant cette période, le terme n'avait pas nécessairement une connotation sexuelle explicite.


    Avec l'émergence des mouvements féministes et des droits des homosexuels à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, le terme "lesbienne" a été adopté pour fournir une identité spécifique pour les femmes homosexuelles, distinct des termes plus généraux comme "gay". Les mouvements sociaux cherchaient à définir et à normaliser diverses orientations sexuelles, et "lesbienne" est devenu un terme reconnu pour les femmes qui sont attirées par d'autres femmes.


    La popularisation du terme a également été soutenue par la littérature et les études académiques sur Sappho et l'histoire de Lesbos. La communauté LGBT a embrassé le terme pour renforcer la visibilité et l'acceptation des relations homosexuelles féminines. Aujourd'hui, "lesbienne" est un terme largement utilisé et accepté pour décrire les femmes attirées romantiquement ou sexuellement par d'autres femmes, ancrant son origine dans l'histoire riche et poétique de Sappho et de l'île de Lesbos.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

    Klik hier om de feed te vernieuwen.

  • Le terme "tiers monde" est depuis longtemps entré dans le langage courant. Il a été inventé, en 1952, par le démographe Alfred Sauvy, qui employa cette expression dans un article du magazine "L'observateur".


    Ce terme s'applique en principe aux pays pauvres. Il s'oppose au "premier monde" et au "second monde", des termes moins usités. Dans le "premier monde", on trouve les pays les plus développés, dont les habitants jouissent de larges libertés et d'un niveau de vie élevé.


    Le "second monde", quant à lui, regroupe les pays de l'ancien bloc soviétique.


    On voit que le terme "tiers monde" demeure assez ambigu. En effet, tous les pays de ce vaste ensemble ne connaissent pas le même niveau de développement, tant s'en faut. Il faudrait donc parler de "tiers-mondes", au pluriel.


    Les écarts entre ces pays se sont d'ailleurs accrus, avec l'apparition des "pays émergents" ou des "nouveaux pays industriels" (NPI), dont la croissance économique a parfois dépassé celle de certains pays capitalistes.


    Par ailleurs, Les nations du tiers-monde sont vus comme des pays "sous-développés", qu'on a appelés ensuite "en développement", ce qui est moins péjoratif et met l'accès sur les progrès plus que sur les retards.


    Mais, en même temps, ils sont souvent perçus comme des pays situés dans l'hémisphère Sud. Aussi parle-t-on souvent de l'opposition entre le "Sud" ou les "Suds", moins avancés, et un "Nord" riche et développé.


    Or, cette vision est, elle aussi, trop schématique. En effet, certains pays du "Sud", comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, sont tout aussi développés que les pays du "Nord".


    Enfin, la formule a également un sens politique. En effet, le "tiers monde" rassemble une grande partie des pays décolonisés à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et qui se sont regroupés, après la conférence de Bandung, en 1955, dans le mouvement des non alignés.


    Conscient de l'insuffisance de l'expression qu'il a pourtant inventée, Alfred Sauvy la désavouera, à la fin des années 1980.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • L'expression "Roger" utilisée par les aviateurs trouve son origine dans les premiers jours de l'aviation et des communications radio. Pour comprendre cette expression, il nous faut nous pencher sur l'histoire des télécommunications et du langage utilisé dans l'aviation militaire.

    Dans les années 1920 et 1930, l'aviation militaire s'est rapidement développée, et avec elle, la nécessité de communications radio claires et concises est devenue primordiale. Les communications radio peuvent être sujettes à des interférences, rendant parfois difficile la compréhension des messages. Pour pallier ce problème, l'armée américaine a adopté l'alphabet phonétique pour s'assurer que les lettres et les messages étaient correctement reçus et compris. Chaque lettre de l'alphabet avait une correspondance phonétique pour éviter toute confusion.

    Dans l'alphabet phonétique de 1927, la lettre "R" était représentée par le mot "Roger". Ce terme était utilisé pour signifier "Received" ou "Reçu" en français, indiquant que le message avait été bien entendu et compris. Ainsi, lorsqu'un pilote ou un contrôleur aérien disait "Roger", cela signifiait qu'il avait reçu et compris les instructions ou l'information transmise.

    Cette pratique s'est solidifiée pendant la Seconde Guerre mondiale, une période durant laquelle la nécessité de communications précises était critique. Bien que l'alphabet phonétique ait été mis à jour en 1957, remplaçant "Roger" par "Romeo" pour représenter la lettre "R", le terme "Roger" avait déjà été si largement adopté et intégré dans le jargon de l'aviation qu'il a continué à être utilisé.

    Il est intéressant de noter que le terme "Roger" s'est également diffusé dans d'autres domaines de communication radio, y compris dans les services de secours, la marine et les opérations spatiales, conservant son rôle de confirmation de la réception d'un message.

    En résumé, l'expression "Roger" utilisée par les aviateurs provient de l'alphabet phonétique utilisé pour les communications radio militaires dans les années 1920, où "Roger" signifiait "Received". Cette pratique s'est enracinée pendant la Seconde Guerre mondiale et continue d'être utilisée aujourd'hui pour assurer la clarté des communications.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Le Bhoutan, petit royaume bouddhiste niché dans l'Himalaya, est souvent reconnu pour ses valeurs uniques et sa quête du bonheur national brut (BNB) plutôt que du produit intérieur brut (PIB). L'absence d'anniversaires pour ses habitants est un aspect fascinant de cette culture.


    Au Bhoutan, les dates de naissance exactes ne revêtent pas la même importance que dans les sociétés occidentales. Cela s'explique par plusieurs raisons culturelles et historiques. Tout d'abord, le calendrier bhoutanais traditionnel est lunisolaire et diffère du calendrier grégorien. Les dates ne correspondent pas nécessairement d'une année à l'autre, ce qui rend la fixation des anniversaires compliquée et peu pertinente pour beaucoup de Bhoutanais.


    De plus, la société bhoutanaise est fortement influencée par le bouddhisme, qui met l'accent sur la vie présente et la quête spirituelle plutôt que sur la commémoration des événements personnels du passé. Les Bhoutanais accordent plus d'importance aux fêtes religieuses et aux cérémonies communautaires qu'aux célébrations individuelles comme les anniversaires. Ces fêtes religieuses sont souvent marquées par des rituels et des prières qui renforcent les liens communautaires et spirituels.


    Un autre aspect est pratique : dans les zones rurales du Bhoutan, beaucoup de personnes ne connaissent pas leur date de naissance exacte. Les registres de naissance n'ont pas toujours été tenus avec rigueur, surtout dans les régions éloignées. Ainsi, célébrer des anniversaires n'a jamais fait partie des coutumes locales, car les informations nécessaires n'étaient pas disponibles.


    Enfin, la notion de temps et d'âge est perçue différemment au Bhoutan. Le vieillissement n'est pas vu avec la même inquiétude que dans d'autres cultures. Les Bhoutanais tendent à valoriser l'expérience et la sagesse qui viennent avec l'âge plutôt que de se concentrer sur l'âge en lui-même.


    En résumé, l'absence d'anniversaires au Bhoutan découle de la combinaison de leur calendrier unique, de l'influence bouddhiste qui privilégie les célébrations spirituelles et communautaires, des pratiques administratives passées et de la perception culturelle du temps et de l'âge. Cette particularité illustre comment les valeurs et les traditions d'une société peuvent profondément façonner les pratiques quotidiennes de ses habitants.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Certaines séries finissent par faire partie de notre quotidien, au point que certains fans préfèrent manquer un repas de famille qu'un épisode. Un psychologue australien a voulu mesurer l'état d'esprit des spectateurs à la fin d'une de ces séries.


    Pour cela, il a soumis un questionnaire à près de 1 300 spectateurs, en majorité des femmes. Il les a interrogés peu après la fin du dernier épisode d'une série qui n'avait pas duré moins de 37 ans.


    Le chercheur s'est aperçu que de nombreuses personnes éprouvaient une réelle tristesse à l'idée de ne plus revoir des personnages auxquels ils s'étaient attachés.


    Pour le scientifique, la peine ressentie par certains serait aussi vive que le chagrin éprouvé à la mort d'un proche. Il s'agirait donc d'une véritable forme de dépression, appelée parfois dépression ou blues "post-série".


    Tous les adeptes de la série ne sont pas touchés au même degré par son arrêt. Ainsi, il ressort du questionnaire que les femmes âgées vivent plus mal ce moment. Tous, cependant, ressentent un sentiment de vide et perdent en partie leurs repères.


    En effet, les liens noués avec les personnages de la série sont aussi forts que ceux qui rattachent à des êtres réels. Ils finissent par prendre beaucoup de place et contribuent à structurer la vie quotidienne. Cette fiction permet également aux spectateurs de vivre, par procuration, une existence souvent plus palpitante que la leur. Dès lors, leur vie risque de paraître encore plus terne.


    La disparition soudaine de la série laisse donc une impression de manque, qu'il semble difficile de combler sur le moment.


    Pour les psychologues, la fin des relations privilégiées qui s'étaient établies avec certains personnages équivaut à la rupture avec un ami, ou même au travail de deuil qui accompagne le décès d'un proche. Et le sentiment de manque qui s'ensuit est encore plus vif si la série a duré longtemps et que ses épisodes étaient quotidiens.


    Aussi douloureuse soit-elle, cette expérience peut permettre de s'évader de la fiction et de reprendre contact avec le monde réel.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Les noms des doigts de notre main sont bien connus. Tous les jours, en effet, nous les utilisons pour vaquer à nos tâches quotidiennes. Mais pour ceux de nos doigts de pied, c'est autre chose.


    De fait, nous voyons ces orteils d'une manière un peu globale. Ils ne sont pas vraiment individualisés. Ont-ils tout de même un nom ?


    On l'a vu, les doigts de pied sont d'abord désignés sous l'appellation générique d'"orteils". Le mot vient du latin "articulus", qui veut dire "articulation". C'est une référence à l'articulation des orteils, composée, sauf pour le pouce (qui n'en a que deux), de trois phalanges.


    Cependant, même si les orteils sont articulés, ils ne peuvent pas, comme les doigts de la main, saisir des objets.


    Les orteils ont cependant reçu des noms, qui nous sont moins familiers que ceux de nos doigts. Le pouce, ou gros orteil, se nomme "hallux", du latin "allus", qui veut justement dire "gros orteil". Ce terme a donné son nom à une déformation du gros orteil, l'"hallux valgus".


    Les autres orteils ont simplement été nommés "secundus", "tertius", "quartus" et "quintus", qui, en latin, signifient "second", "troisième", "quatrième" et "cinquième".

    Des dénominations qui, on le voit, n'individualisent pas vraiment chaque orteil. Aussi leur donne-t-on parfois d'autres noms, qui permettent mieux de les reconnaître.


    Ainsi, on appelle parfois le second orteil "depasus", car il est souvent plus long que les autres. Le troisième orteil a reçu le nom de "centrus", car il est placé au milieu des autres.


    Le dernier de nos doigts de pied, ou "petit orteil", est parfois nommé "exterius", car c'est celui qui se trouve le plus à l'extérieur du pied. Ce qui explique le nom du quatrième orteil, "pre-exterius", qui précède le cinquième.


    On se doute que ces noms latins sont peu utilisés dans la vie de tous les jours. S'il faut désigner les orteils, on trouvera souvent plus commode de parler du "gros orteil" ou de celui "du milieu".


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Si la consommation de la viande de chat ou de chien fait encore partie des traditions culinaires de certains pays asiatiques, on ne s'attend pas à trouver de telles habitudes en Europe. Et pourtant, il semble que cette viande soit consommée dans au moins un pays du vieux continent, la Suisse.


    De fait, manger du chien ou du chat dans ce pays n'est pas interdit. Rien n'empêche non plus les propriétaires de ces animaux de les faire figurer à leur menu du jour. Par contre, il est pas légal de vendre leur viande.


    Il faut cependant tout de suite le dire : il s'agit d'une pratique très marginale, si même elle existe vraiment. Aucune statistique fiable n'est disponible sur ce point, même si, d'après certaines sources, 1 à 3 % des Suisses seraient des amateurs de viande de chat ou de chien.


    La viande de chien serait surtout utilisée pour confectionner des saucisses, alors que le chat serait plutôt accommodé à la manière d'un civet de lapin. Par ailleurs, ces recettes se transmettraient dans le cadre familial, et seulement dans quelques cantons.


    On se doute qu'à une époque où la question de la maltraitance animale fait l'objet d'un consensus quasi unanime et où les animaux domestiques sont traités avec une bienveillance croissante par leurs maîtres, l'évocation d'une telle coutume puisse faire scandale.


    Et c'est d'ailleurs bien ainsi que réagissent la grande majorité des Suisses. Certains n'hésitent pas à parler d'une véritable "honte" pour un pays qui se prétend civilisé.


    Nul besoin de dire que les associations de défense des animaux sont les premières à protester. Elles ont pris l'initiative de pétitions, remises aux chambres. L'une d'elles, en 1993, a recueilli pas moins de 6 000 signatures.


    Pour l'instant, ces réclamations ne trouvent pas d'écho auprès des parlementaires. Pour eux, en effet, l'État n'a pas à s'immiscer dans les affaires privées des citoyens. Par ailleurs, la consommation de viande de chat ou de chien relèverait d'une forme de particularisme culturel que les autorités doivent respecter.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée le 9 juin par le chef de l'État, a entraîné une rapide recomposition du paysage politique. Tandis que le Président du parti Les Républicains (LR) annonçait une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN), les partis de gauche réussissaient à former un "nouveau Front populaire".


    Une telle expression ne doit rien au hasard. Elle fait référence, de manière explicite, au Front populaire mis en place, dans les années 1930, par le parti socialiste, qui s'appelait alors la SFIO, les communistes et le parti radical.


    La situation qui a entraîné la formation du Front populaire n'est pas sans similitudes avec les événements actuels. Bien entendu, il faut se garder de tout anachronisme et ne comparer que ce qui est comparable.


    Ceci étant, les partis membres du Front populaire n'avaient accepté de s'unir que pour faire face à ce qu'on qualifiait alors de péril "fasciste". Il n'en fallait pas moins pour pousser à se regrouper des partis que, jusque là, presque tout opposait.


    Ce danger était surtout représenté, non par des partis traditionnels, mais par des ligues. Il s'agissait de mouvements composés de membres en uniforme et disposant souvent d'une milice.


    Cet aspect paramilitaire, les nombreux défilés et les saluts le bras tendu évoquaient avec force les régimes totalitaires installés en Allemagne et en Italie.


    Les trois partis déjà évoqués prennent la décision de s'unir après la manifestation du 6 février 1934. Cette marche sur le Palais Bourbon se transforme en une véritable émeute, qui fait 12 morts et des dizaines de blessés.


    Les partis socialiste, communiste et radical voient dans cette manifestation une véritable tentative de coup d'État. Estimant que la République est en danger, ils s'unissent le 14 juillet 1935.


    Cet accord, qui prend le nom de "Front populaire", comprend notamment une alliance électorale, qui remporte les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Le secrétaire général de la SFIO, Léon Blum, prend alors la tête du gouvernement.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • À la veille de la Révolution française, le système des poids et mesures utilisés en France était d'une grande diversité. Jalouse de ses coutumes et de ses privilèges, chaque province avait son propre dispositif en la matière.


    Même dans les subdivisions plus modestes, comme les bailliages et les sénéchaussées, des unités de mesure spécifiques avaient cours.


    L'énumération en est infinie : la toise, la brasse, l'aune, le boisseau, le muid ou encore la pinte ne sont que quelques-unes des multiples mesures dont se servaient les Français sous l'Ancien Régime.


    Les jacobins qui, au contraire d'autres révolutionnaires, comme les girondins, voulaient centraliser et unifier le pays, ne pouvaient se satisfaire d'un tel chaos. D'autant qu'il rendait les échanges commerciaux très difficiles.


    Parmi d'autres, les philosophes des Lumières s'étaient émus de cet émiettement du système des poids et mesures. Mais c'est le choc provoqué par la Révolution qui fait enfin avancer les choses.


    Une première étape est franchie le 4 août 1789. Parmi les privilèges qui sont abolis au cours de cette fameuse nuit, figure la suppression du monopole seigneurial en matière de poids et mesures.


    Dès lors, diverses propositions sont faites pour trouver un système plus cohérent. On suggère par exemple d'étendre à toute la France les mesures utilisées à Paris. Mais une telle solution n'est pas jugée satisfaisante par les révolutionnaires.


    Il fallait trouver quelque chose de nouveau, un étalon universel, qui s'applique à tous et en tous lieux. En 1790, l'Assemblée nationale adopte une unité de base, le "mètre". Elle aura des subdivisions, comme le "décimètre" et le "centimètre", et des multiples, comme le "décamètre" ou l'"hectomètre".


    Encore fallait-il définir la longueur du mètre. Les scientifiques chargés de cette tâche la fixent à la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre.


    Ces nouvelles mesures forment le système métrique, officiellement adopté le 7 avril 1795. Il est toujours utilisé, pas seulement par la France, mais par la quasi-totalité des pays du monde. Cependant, le mètre n'est plus défini de la même manière aujourd'hui.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Tiré du mot grec "aboulia", qui signifie "irréflexion", l'aboulie est un trouble psychologique, qui se traduit par une absence de volonté. Le patient qui en est atteint a beaucoup de mal à prendre une décision et à conduire une activité jusqu'à son terme.


    Une personne aboulique doit mobiliser beaucoup d'énergie pour initier la moindre action . Elle met beaucoup de temps pour la concevoir et la concrétiser. De même, elle retarde toute prise de décision, ce qui assimile l'aboulie à la procrastination. Ce trouble se signale donc par une sorte de ralentissement mental.


    Dans les cas les plus graves, la personne est en proie à une véritable inertie. Elle est incapable de débuter, et de mener à bien, la moindre activité, même les gestes les plus quotidiens, qu'il s'agisse de s'habiller ou de faire ses courses ou sa toilette par exemple. À la limite, une personne atteinte d'une forme grave d'aboulie serait même incapable de s'alimenter.


    Ce symptôme se retrouve souvent dans des pathologies comme la dépression, les troubles bipolaires ou la schizophrénie. Le malade se rend souvent compte de son état, ce qui renforce sa détresse.


    Certaines situations peuvent favoriser l'apparition de l'aboulie chez un patient. C'est le cas des addictions, à certaines drogues notamment, de l'anxiété, de l'épuisement professionnel ou encore d'un état de fatigue général.


    Selon les spécialistes, ce trouble peut être également dû à des lésions cérébrales ou à un mauvais fonctionnement de la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans la communication au sein du système nerveux.


    Dans ses formes les plus graves, l'aboulie représente un véritable handicap. En effet, la personne qui en souffre peut éprouver de grandes difficultés à prendre soin d'elle-même au quotidien, ou même s'en montrer incapable.


    Si besoin est, le généraliste peut orienter le patient aboulique vers un psychiatre. Si le symptôme est associé à une dépression, un traitement, à base d'antidépresseurs, peut être mis en place.


    La personne peut également suivre une psychothérapie, qui s'attachera à découvrir les causes plus profondes de ce trouble.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • La morphologie de certains animaux a de quoi nous étonner. Celle des kangourous recèle certaines surprises. Il ne s'agit pas là de la fameuse poche de ce marsupial ou de ses pattes antérieures atrophiées.


    Le kangourou femelle a une autre particularité, dont on parle moins souvent. En effet, il possède pas moins de trois vagins.


    L'un est central, entouré par deux autres. Ces derniers, situés sur les côtés, transportent le sperme. Et, là encore, les kangourous sont à part.


    De fait, l'ovule fécondé n'est pas dirigé vers un utérus, comme chez la femme et la plupart des animaux, mais vers deux utérus. C'est sans doute pour cela que les kangourous mâles ont un pénis à deux pointes.


    De son côté, le vagin du milieu permet à la femelle de mettre bas.


    Ces particularités anatomiques ne sont pas propres aux kangourous. On les retrouve chez tous les marsupiaux, comme les wombats ou les koalas.


    La présence de ces trois vagins explique peut-être aussi l'aspect singulier des bébés kangourous. Naissant à un stade précoce, ils mesurent entre deux et trois centimètres et ne pèsent pas plus d'un gramme.


    Ce "joey", comme on l'appelle parfois, finira de se développer dans la poche de sa mère. Il y restera entre 8 et 9 mois, avant d'en sortir. Mais, s'il est aussi minuscule en naissant, c'est qu'il n'a guère de place dans le vagin central. Celui-ci ressemble à un tube étroit, dans lequel doit glisser le bébé kangourou, qui ne peut donc pas être trop gros.


    Chez les marsupiaux, les femelles peuvent se retrouver en gestation permanente. Pendant qu'un petit est allaité dans la poche ventrale de sa mère, un embryon peut être déjà logé dans l'un des deux utérus.


    À sa naissance, il prendra la place de son frère aîné dans la poche, et ainsi de suite. Quant à la femelle du wallaby bicolore, un autre marsupial, elle est l'une des seules, dans tout le règne animal, à pouvoir tomber enceinte alors qu'une autre gestation est déjà en cours.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.