Afleveringen
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Deux mois après son arrivée au pouvoir, Donald Trump bouleverse l’enseignement supérieur. Menacées de coupes budgétaires, les universités se plient aux exigences de la nouvelle administration.
C’est à lire dans Politico. « Les universités à travers le pays cèdent à la pression du président Donald Trump à une vitesse stupéfiante », écrit le site d’information. Elles réduisent les politiques progressistes et répriment le militantisme étudiant face aux menaces croissantes d’une administration déterminée à réformer l’enseignement supérieur.
Exemple : l’Université de Columbia, à New York, qui semblait prête, jeudi, à se plier à une série d’exigences de l’administration Trump. Des exigences qui, selon Politico, « mettent en péril des principes fondamentaux de sa mission », mais qui sont nécessaires pour conserver les 400 millions de dollars de subventions fédérales gelées par le gouvernement.
Toujours selon Politico, le mois dernier, « des dizaines d’universités se sont empressées d’effacer de leurs sites internet leurs politiques de diversité, d’équité et d’inclusion, et d’annuler des événements liés à ces thématiques ».
La suppression annoncée du ministère de l’Éducation divise les AméricainsLe plan de Donald Trump de fermer le ministère de l’Éducation (un projet qui doit être validé par le Congrès) réjouit les groupes conservateurs, notamment l’organisation parentale Moms for Liberty. La cofondatrice, Tina Descovich, ne cache pas sa satisfaction dans une interview accordée à USA Today. Elle milite depuis des années pour des politiques éducatives conservatrices et pour le « bon scolaire », une aide permettant aux parents d’envoyer leurs enfants dans des écoles privées, souvent religieuses. Mais surtout, explique-t-elle, elle souhaite que le gouvernement fédéral se retire du système éducatif. Ce qui est en train de se concrétiser.
Pour les opposants à ce démantèlement, c’est l’incertitude, écrit USA Today : incertitude quant aux conséquences immédiates et à long terme des coupes budgétaires. Les parents et organisations progressistes affirment que les écoles publiques ont besoin de tout le soutien possible. Ils estiment que toute réduction du personnel du ministère ou des ressources allouées aux écoles nuira aux élèves.
Une famille française sur les traces de l’AéropostaleDirection l’Argentine, où une famille française redonne vie à l’Aéropostale, une ligne aérienne légendaire qui, il y a un siècle, assurait la distribution du courrier entre l’Europe et l’Amérique latine, grâce à l’ingéniosité des pionniers de l’aviation.
Mais cette famille ne voyage pas en avion : elle sillonne les routes à bord d’une vieille Citroën 2CV. Au programme : 23 000 km, 5 pays, avec une escale à Buenos Aires, où notre correspondant, Théo Conscience, a eu l’occasion de rencontrer ces aventuriers.
En Haïti, les médias deviennent des cibles de gangsMarine de La Moissonnière se penche sur les récentes attaques dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où les gangs ont visé les médias locaux.
Le 13 mars, Radio Télévision Caraïbes a été incendiée par les gangs, alors que ses locaux étaient vides depuis un an pour des raisons de sécurité. L’incendie a bouleversé Michel Joseph, co-directeur de la salle des nouvelles, car cette institution est l’une des plus anciennes et des plus suivies du pays.
Trois jours plus tard, c’est la radio Mélodie FM qui a été incendiée, suivie de l’attaque de Télé Pluriel, où même les toilettes ont été détruites. Selon Michel Joseph, ces attaques sont bien ciblées et orchestrées par les gangs.
Malgré les dégâts matériels, Radio Télévision Caraïbes reste déterminée à poursuivre son travail, prenant des mesures pour protéger ses journalistes tout en appelant le gouvernement à intervenir. « Ce qu’il nous faut, ce sont des actes et pas uniquement des paroles », souligne Michel Joseph.
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Ce mercredi (19 mars 2025), la colère a grondé dans les hauteurs de Port-au-Prince. Excédés par l’insécurité grandissante et l’inaction des autorités en place, des milliers de citoyens venus de Canapé-Vert, Pacot et Debussy, des quartiers qui subissent les assauts des gangs, ont investi les rues, bravant la peur pour exiger des réponses.
« Les bandits m’empêchent de vivre dans mon propre pays. Je ne peux pas l’accepter. Qu’ils viennent me tirer dessus là, dans la rue. Mais je n’accepterai pas de mourir chez moi comme un lâche », estime ce jeune Haïtien rencontré par Peterson Luxama à Port-au-Prince.
Frustrés, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l’impuissance du gouvernement face à la terreur imposée par les gangs.
Ces manifestants se disent prêts à se battre pour retrouver le droit de vivre en sécurité dans une capitale, dont la chute parait de plus en plus probable. « Ils veulent nous chasser du pays. Mais nous, nous n’avons nulle part où aller. Nous n’avons ni mère, ni père, ni personne à l’étranger sur qui compter. Notre seul refuge, c’est notre pays, et nous n’acceptons de le livrer aux gangs », assène cet autre manifestant.
La foule a progressé pour atteindre les lieux de pouvoir mais ils ont buté sur un grand dispositif de sécurité. Ils ont été accueillis par des tirs en l’air et des gaz lacrymogènes : les policiers ont répondu à la détresse populaire par la force. Les forces de l’ordre semblent plus prompts à étouffer les revendications qu’à combattre l’insécurité qui gangrène la capitale.
Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, « les Haïtiens jusqu’à présents subissaient et ne se plaignaient pas, mais hier c’était la foule des grands jours. » Les quartiers concernés par ces rassemblements ce mercredi « sont les derniers de Port-au-Prince où les gangs n’ont pas encore pénétrés ». Pour l’éditorialiste, il s’agit d’un « sursaut qui s’adresse à la fois aux forces de l’ordre pour leur apporter du soutien mais surtout pour déplorer le fait que les autorités n’ont même pas un mot pour ce qu’il se passe dans la région métropolitaine depuis quelques jours ».
Frantz Duval nous parle également de la compagnie Aruba Airlines qui a décidé d'annuler les vols réguliers qui étaient prévus, à partir de mardi prochain (25 mars 2025), entre Port-au-Prince et Miami.
2 mois après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump est il une menace pour la démocratie ?L’heure d’un premier bilan a déjà sonné : en deux mois de présidence, le président américain qui gouverne par décrets a déjà fait beaucoup d'annonces, pris beaucoup de décisions, souvent contestées et la question se pose : Donald Trump est-il une menace pour la démocratie ? C'est une question qui revient de plus, aux États-Unis mais aussi ailleurs dans le monde. Achim Lippold s’est penché sur la question et estime que rien ne semble freiner Donald Trump. Le président américain qui gouverne agit à un rythme effréné en contournant les institutions et en remettant en cause l'état de droit. Le président américain passe en force même devant les magistrats qui contestent certaines de ses décisions. Pour preuve, le bras de fer qu’il a engagé avec un juge qui lui a ordonné de ne pas expulser plus de 200 Vénézuéliens, membres présumés d’un gang, vers le Salvador.
Donald Trump qui effectue également une véritable purge dans l’administration avec des milliers de fonctionnaires licenciés, des agences fédérales fermées, même celles censées être indépendantes.
Dans le «Project 2025», un programme ultra-conservateur de 900 pages conçu par ses proches en 2023,on trouvait déjà l’idée de démanteler l’administration fédérale et de remplacer les fonctionnaires par des personnes loyales à Donald Trump. Le Project 2025 propose aussi de s’attaquer à la culture «woke» et de bannir les personnes transgenres de l'armée. Une mesure que Donald Trump a déjà prise, bien que suspendue par la justice.
Il s’attaque aussi à un autre pilier de la démocratie : la presse.Le président américain a licencié une grande partie des journalistes de Voice of America, une radio publique créée pendant la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir la démocratie. Il accuse CNN de «couverture illégale» et limite l’accès de l’agence de presse AP à la Maison Blanche.
Une chose est sûre : rien ne semble l’arrêter dans sa volonté de tester les limites de la démocratie. Au Congrès, sa majorité républicaine est docile. Quant aux démocrates, ils sont inaudibles. Reste la justice et la société civile. Mais seront-elles assez fortes pour freiner le virage autoritaire du président américain ?
Floride : le gouverneur de Santis « plus MAGA que Trump »El Pais parle d’un soutien du président américain, le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis quis'efforce à rendre la Floride «plus MAGA que Trump», titre le journal.Pour preuve, ce dernier a créé son propre Département d'État pour l'efficacité gouvernementale « inspiré et calqué sur le DOGE dirigé par Elon Musk ».
Le gouverneur de Floride a aussi approuvé une loi très dure ciblant les immigrants illégaux qui a fait grincer des dents même côté républicains et dans un élan populiste, a proposé de supprimer l'impôt foncier ce qui le met dans la droite ligne du locataire de la Maison Blanche.
Ron DeSantis a toujours été comme « emprisonné dans l'ombre de Donald Trump », estime El Pais. Sa mesure la plus spectaculaire restant celle contre l'immigration, la nouvelle législation alourdit les peines pour tous les crimes commis par les immigrants illégaux, y compris la peine de mort pour les délinquants de premier degré, et crée un nouveau délit : l'entrée illégale sur le territoire américain. Une législation jugée inconstitutionnelle.
Certaines villes de Floride comme South Miami se demandent si elles doivent se plier à cette politique ultra répressive ou résister explique le Miami Herald, au risque de voir leurs subventions fédérales fondre comme neige au soleil.
Salvador : une vidéo des prisonniers Vénézuéliens vue 39 millions de fois en 3 joursLe New York Times diffuse dans son édition du jour une vidéo de propagande du Salvador, où les 238 Vénézuéliens expulsés des États-Unis vers le pays ont les mains et les pieds entravés par des chaînes. Ils sont extirpés de l'avion qui les emmène au Salvador, et conduit à bord de véhicules blindés au Cecot, la prison de haute sécurité que le gouvernement du président Bukele a construite pour incarcérer les membres de gangs.
On les tire par les cheveux, puis on leur rase le crâne avant qu'ils ne soient conduits tête baissée en cellule par des hommes encagoulés. Ces migrants sont accusés par le président Trump de faire partie du gang Tren de Aragua, mais certaines familles de détenus ont démenti ces informations.
La vidéo de 3 minutes a été vue 39 millions de fois en 3 jours révèle le NY Times, et ce procédé n'est pas nouveau. Le président Bukele, qui est un ancien publicitaire, a déjà eu recours à ce type de vidéos pour mettre en avant sa politique répressive contre les gangs. On y voit des mises en scènes humiliantes et déshumanisantes lors d'arrestations ou d'emprisonnements. Pour preuve, cette autre vidéo de 2023 des autorités de Salvador, que diffuse le journal, et qui montre des prisonniers alignés, torse nu et accroupis. La caméra fait un travelling au-dessus d'eux, on aperçoit leurs têtes rasées et leurs tatouages, ils se ressemblent tous, comme s'ils n'avaient plus de statut, comme s'ils n'étaient plus des êtres humains.
Bolivie : inflation, pénurie de dollars et de carburant provoquent la colère de la population.Des manifestations ont eu lieu ce mercredi (19 mars 2025) à La Paz, contre la crise économique en Bolivie. «Le gouvernement a déjà pris des mesures mais jusqu’à présent, il n’y a eu aucune amélioration, c’est presque une blague. Nous, ce qu’on demande, c’est de vraies solutions», estime ce manifestant rencontré par Nils Sabin.
Son reportage est à écouter dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
Guatemala : le président Arevalo suspend l'assurance obligatoire pour les véhicules à moteurAu Guatemala, après deux jours de manifestations violentes, le président Bernardo Arevalo a cédé aux demandes des opposants àun décret obligeant les conducteurs de véhicules à moteur à souscrire une assurance responsabilité civile.
Les accidents de la route sont la principale cause de décès dans le pays, bien au-dessus de la criminalité. En février, un accident d'autocar a fait 54 morts. La Prensa Libre reprend l’allocution du président guatémaltèque où il dit comprendre le malaise de la population. Les opposants au texte ont mis en avant la situation économique du pays où la pauvreté frappe 60 % de la population.
L'actualité des outre-merOdan Ajiali de la 1ère revient sur le déménagement d'une partie des habitants d'un village de Martinique en raison de l’érosion et de la montée du niveau de la mer.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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L'agence en ligne Alterpresse estime qu’il ne suffirait que de quelques heures avant que les gangs armés ne s'emparent totalement de Port-au-Prince. 85% de la capitale haïtienne est aux mains des gangs, et seuls quelques quartiers sont encore épargnés. « Nous sommes livrés à nous-mêmes », peut-on lire dans l’article du Miami Herald. Notre consœur Jacqueline Charles a recueilli des témoignages édifiants qui décrivent une situation « insupportable depuis ces deux dernières semaines ».
Selon Pierre Esperance, un défenseur des droits humains à Port-au-Prince, « la ville peut tomber à tout moment ».
(AlterPresse | Port-au-Prince en flammes, le pouvoir en fête en Haïti. Où est le président du Cpt ?)
La journaliste décrit une situation terrible, « une ville prise entre les hurlements et les tirs d'armes, les gangs armés et l'exode massif de la population, entre l'anxiété et le silence ». Les quartiers sont vidés un par an, les maisons brûlées, les commerces pillés, et 60 000 personnes ont fui en 1 mois, selon l’Organisation Internationale pour la Migration. Des habitants qui ne savent pas où aller et sont livrés à eux-mêmes.
Dans le Nouvelliste, le rédacteur en chef Frantz Duval s’interroge : « que faire quand on ne peut rien faire ? ». Et il poursuit : « Chaque Port-au-Princien, ceux qui vivent dans les derniers quartiers non encore attaqués par les gangs, se pose cette question en échafaudant des plans, en se demandant combien de temps il leur reste avant de connaître le même sort que les autres ». « Ailleurs, pas un mot, pas un sit-in, pas une manifestation », constate-t-il. Les figures de la diaspora haïtienne sont aux abonnés absents, même chose pour l'opposition, silencieuse elle aussi, tout comme la communauté internationale. Aujourd’hui, « même l’ingérence est en vacances », selon Frantz Duval, alors que faire ? « Rien et attendre ». « Ce n’est pas du défaitisme » précise-t-il, « mais une façon de cultiver l’espoir et l’espérance ».
Sur le terrain, un policier kenyan, membre de la Mission multinationale de sécurité a été blessé à Kenscoff lors d'un échange de tirs. La situation sécuritaire dans ce quartier de le capitale haïtienne « demeure préoccupante », peut-on lire dans Gazette Haïti. Le journal rappelle qu'il y a quelques semaines, un militaire haïtien avait déjà perdu la vie à Kenscoff. Et l'espoir d'un « retour à l'ordre s'amenuise au sein de la population de jour en jour ».
Dans ce contexte, les autorités sont accusés de regarder ailleurs et l'agence en ligne Alterpresse (AlterPresse | Port-au-Prince en flammes, le pouvoir en fête en Haïti. Où est le président du Cpt ?) se pose la question, où est le président du Conseil présidentiel de transition ? Celui-ci est accusé de laisser le chaos s'installer, « alors que Port-au-Prince agonise sous l’emprise des gangs, que Delmas 32 lutte pour sa survie et que les quartiers tombent comme des dominos », souligne l'éditorialiste Pierre Legros. « Fritz Alphonse Jean, le président du CPT, préfère s’envoler en hélicoptère pour participer aux festivités de la Saint-Joseph à Fort-Liberté. »
Au milieu de ce chaos, la culture résiste encore. Le festival international de jazz de Port-au-Prince, le PAPJAZZ, fait son retour. La 18è édition doit débuter ce jeudi (20 mars 2025), jusqu'à samedi. Initialement prévu en janvier, le festival a dû être reporté en raison du climat sécuritaire. Mais malgré les défis, la Fondation Haïti Jazz reste fidèle à son engagement : montrer une autre image d’Haïti, accompagner les artistes, faire rayonner la culture et prouver que, même dans les conditions actuelles, la musique et l’art peuvent encore rassembler. Milena Sandler, la directrice générale de la Fondation Haïti Jazz s’est confiée au correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama.
►L’entretien est à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
Aux États-Unis, l’administration Trump accusée de briser des familles de migrantsAlors que le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a menacé le Venezuela de nouvelles « sanctions sévères » s'il ne reprenait pas ses ressortissants expulsés des États-Unis, les familles de migrants expulsés témoignent.
Dans le Boston Globe, on peut lire l’histoire d'un jeune migrant, Jose âgé de 17 ans, sans papier, arrêté alors qu'il se rendait à son travail sur un chantier dans la ville de Lewiston, dans le Maine. Sa mère a reçu un appel d'un agent de l'immigration lui expliquant que son fils allait être expulsé au Salvador. « Si vous voulez, vous pouvez vous aussi vous rendre et être envoyé là-bas, mais il sera expulsé de toutes façons », a poursuivi l'officier de police, alors que sa mère dans un sanglot explique que l'administration Trump veut détruire les familles de migrants. Depuis son arrestation, la famille de Joe n'ose plus sortir de chez elle de peur d'être elle aussi expulsée.
Ses parents sont aux États-Unis depuis une dizaine d'années et les deux plus jeunes de la famille des citoyens américains. Jose est en transit dans un centre de rétention pour mineurs à New York, à près de 500 kilomètres de sa famille, « c'est effrayant, je n'ai jamais vu ça », témoigne son avocat.
Mexico : les règles changent pour les corridasMexico vient de changer les règles concernant les corridas : il sera désormais interdit de blesser ou de tuer le taureau. Cette mesure a été approuvée hier, par la quasi-totalité des législateurs du gouvernement de la ville. Elle devrait entrer en vigueur d’ici quelques mois. Depuis des années, la ville de Mexico tergiverse sur ce sujet. Les corridas avaient été interdites une première fois en 2022 puis la décision avait été révoquée par la Cour suprême, un an plus tard.
Depuis, la tauromachie a continué légalement dans la capitale mexicaine, au sein de la monumentale place des taureaux, la plus grande arène de corrida du monde qui peut accueillir 50 000 places.
Cette-fois ci, il s’agit donc d’une sorte de compromis, mais qui ne plaît pas aux pro-corridas. Ils ont manifesté et bloqué le centre de la capitale. Gwendolina Duval était sur place pour RFI.
L’actualité des OutremerDeux radars et un scanner doivent arriver prochainement en Martinique. Avec Tessa Grauman de la 1ère .
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Gotson Pierre, directeur d’Alterpresse, évoque la mort d’un jeune homme tué par une balle perdue ce lundi (17 mars 2025) dans les environs de Delmas 75. Son identité demeure inconnue. Cela s’est produit durant l’inhumation de deux frères, membres des Forces armées d’Haïti (Fad’h) assassinés à leur domicile à Delmas 30, le 25 février 2025, lors d’un assaut des membres de la coalition Viv Ansanm.
Gotson Pierre rappelle que les victimes de balles perdues augmentent, elles constituent 40% des victimes dans ce contexte sécuritaire de plus en plus pesant.
(AlterPresse | Haïti-Criminalité : Un jeune homme tué d’une balle perdue, en marge des obsèques de deux frères militaires assassinés à Delmas 30).
Les médias sont également de nouveau visés par les gangs armés, Les locaux de Télé Pluriel ont été pillés et incendiés, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 mars 2025, à Delmas 19, peut-on lire dans Alterpresse (AlterPresse | Haïti-Criminalité : Télé Pluriel, un autre média saccagé par les bandits armés à Port-au-Prince).
Dans ce contexte, MSF annonce suspendre ses activités au Centre d’urgence de Turgeau après une attaque armée contre un convoi évacuant son personnel. L’accès aux soins est rendu de plus en plus difficile au sein de la capitale Port-au-Prince, où la plupart des hôpitaux ont été vandalisés par les gangs.
Pour le diplomate Pierre Richard Cajuste qui s’exprime dans le journal (AlterPresse | On peut sortir de la crise en Haïti si on y met de la bonne volonté !), la politique haïtienne doit être repensée et pratiquée autrement en formulant « un pacte de gouvernabilité entre les forces sociales ».
Cette démarche devrait constituer « la pierre angulaire de toute transition réussie ».
Trump défit la justice en expulsant 200 migrants vénézuéliensAux États-Unis, l'expulsion de 200 migrants vénézuéliens accusés d'être membres du gang Tren de Aragua met le feu aux poudres. Ils ont atterri à bord de 3 avions, ce lundi (17 mars 2025), au Salvador où ils ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité. Pour le président vénézuélien « c'est la plus grande agression subie par un pays d'Amérique latine et des Caraïbes ». « Nos migrants ne sont pas des terroristes, ce ne sont pas des criminels, ce ne sont pas des assassins », a-t-il ajouté.
Le président américain a ignoré une décision d'un juge fédéral, peut-on lire dans le New York Times.
Ce dernier a ordonné une suspension de 14 jours de toute expulsion et a demandé aux avions qui transportaient les Vénézuéliens de faire demi-tour. Les vidéos des autorités salvadoriennes montrent ces 200 migrants descendre de l'avion, enchaînés et être conduits dans le centre de détention pour terroristes de Tecoluca.
Le ton est monté quand les avocats du gouvernement américain ont appelé au renvoi de ce juge et ont refusé de répondre à ses questions, révèle le Washington Post.
Donald Trump a invoqué une loi sur les étrangers et la sédition datant de 1798, elle permet au président américain d'arrêter ou d'expulser des citoyens d'une nation ennemie en temps de guerre, et elle n'avait été utilisée jusqu'à présent qu'à trois reprises, notamment pendant les deux guerres mondiales.
Après cet ultime épisode de tensions entre le chef de la Maison Blanche et le département de la justice, les États-Unis sont au bord d'une crise constitutionnelle, estime le New York Times ; et certains experts pensent que cette hostilité de la part de l'administration américaine envers les juges et leurs décisions marque une rupture dans le fragile équilibre des pouvoirs aux États- Unis.
Pérou : de nouvelles violences malgré l’état d’urgenceAu Pérou, l'état d'urgence est décrété à partir de ce mardi (18 mars 2025) pour 30 jours, dans la capitale Lima et dans la province voisine de Callao, après l’assassinat par balle d’un chanteur populaire par une bande criminelle. Le gouvernement a annoncé déployer les forces armées en soutien à la police. La Republica fait état de 2 nouveaux meurtres la nuit dernière, celui d'une chauffeuse de bus abattue par deux hommes à moto la nuit dernière et d'un homme ramassant des déchets sur le bord de la route.
Depuis janvier 2025, plus de 400 meurtres liés à la violence urbaine ont été recensés à travers le pays. Pour la presse locale, il s'agit du chiffre le plus élevé des vingt dernières années.
Le journal La Razon explique que des voix s'élèvent au Congrès pour dénoncer cette escalade de la violence et pour demander la démission du ministre de l'Intérieur, Juan José Santiváñez, sans quoi une motion de censure sera présentée dans les prochaines heures.
Dans son reportage, à Lima, Martin Chabal a recueilli pour RFI les réactions des Péruviens à l’instauration de l’Etat d’urgence dans le pays.
En Argentine, la confiance rompue avec la population à la veille d’une nouvelle manifestationUne nouvelle manifestation aura lieu ce mercredi (19 mars 2025) en Argentine dans les universités, dans un contexte de défiance envers le président Mileï.
Clarin revient sur les violences lors d'une manifestation à Buenos Aires en soutien aux retraités mercredi dernier. La société argentine a toutes les raisons d'être en colère, souligne le journal qui égrène une longue liste de dysfonctionnements : «une insécurité déchaînée et croissante, une justice bridée, une dégradation de l'éducation, un manque de respect des règles, une société fragmentée et de plus en plus inégalitaire, et une méfiance généralisée dans les institutions». Cette confiance est pourtant la clé de la cohésion sociale.
La Nacion parle d'un moment crucial pour Mileï et pour le pays, avec des élections régionales qui se profilent dans les semaines à venir. Pour le quotidien, le problème numéro un de l'Argentine reste l'inflation qui est toujours à 67% sur ces 12 derniers mois. Beaucoup de personnes sont exclues du marché du travail et l'économie informelle se développe, c'est là que l'inflation devient particulièrement nocive, poursuit la Nacion, pour des personnes qui n'ont aucune possibilité de recourir à un syndicat pour demander une hausse de salaire. La pauvreté elle atteint 35% de la population, sa réduction est pourtant liée directement à la lutte contre l'inflation.
Bolivie : des enregistrements audios de communautés autochtones dévoiléesEn Bolivie, les archives nationales ont récupéré plus de 150 enregistrements audios de communautés autochtones, datant du siècle précédent. Ces prises de sons, réalisées par des chercheurs en mission en Bolivie, étaient jusqu'à présent conservées en France par le Centre de recherche en ethno-musicologie. Des ambiances, des chants, des compositions musicales... c’est un vrai trésor mémoriel puisque ce sont les vestiges de traditions orales, de cérémonies musicales qui ont parfois disparu. Nils Sabin s’est rendu aux archives boliviennes pour RFI à La Paz.
L’actualité des OutremerTessa Grauman évoque la visite en Martinique du ministre des Outre-Mer, Manuel Valls.
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On vous emmène au Mexique, où vit une petite salamandre d'eau unique au monde : l’Axolotl. Cet animal possède des pouvoirs régénérateurs, mais cela ne le protège pas des activités humaines. Aujourd’hui, l’espèce est en voie de disparition.
L’Axolotl a un certain nombre de super-pouvoirs : en plus d'afficher en permanence un sourire fascinant, il possède une incroyable capacité de régénération. Comment vit cet animal unique au monde ? Notre correspondante au Mexique, Marine Lebègue, est allée à sa rencontre à Xochimilco, dans le sud de la capitale mexicaine. Cet amphibien est étudié par des scientifiques pour ses capacités exceptionnelles : s’il perd sa queue, une patte, voire même la moitié de son cœur ou de son cerveau, il peut les régénérer. Mais aujourd’hui, son habitat est en danger, et l’animal aussi. Très lié à la culture mexicaine, l’Axolotl est au cœur de luttes environnementales. Des militants écologistes se mobilisent pour assurer sa survie.
L’expulsion controversée des membres de gangs présumés au SalvadorLa presse commente et analyse la décision de Donald Trump d’expulser plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua des États-Unis vers le Salvador. Le président américain a utilisé une vieille loi datant des périodes de guerre pour procéder à ces expulsions, en dépit d’une injonction d’un juge fédéral. La Maison Blanche affirme que les trois avions transportant ces détenus avaient déjà décollé au moment de la décision de justice. Washington estime d’ailleurs que cette décision n’a « aucun fondement légal ». Pour le New York Times, on se dirige vers un véritable showdown – le moment du duel dans les westerns – entre Donald Trump et la justice. Le quotidien évoque même le risque d’une crise constitutionnelle si l’administration américaine continue d’ignorer les injonctions des juges.
Une mise en scène très politiqueL’arrivée des expulsés a été largement mise en scène par le président salvadorien Nayib Bukele. Dans une vidéo, on voit les détenus débarquer à l’aéroport avant d’être conduits dans une prison de haute sécurité. Là, ils sont identifiés, puis rasés. D’après le journal El Salvador, 238 membres présumés du Tren de Aragua ont été expulsés au total. Cet accord entre les États-Unis et le Salvador prévoit que Washington verse 20 000 dollars par détenu et par an, avec une enveloppe supplémentaire de 15 millions de dollars en cas d’autres expulsions.
La nouvelle politique migratoire de l’administration Trump commence à avoir un impact sur les Vénézuéliens qui fuient leur pays. Le quotidien de Caracas El Nacional observe un changement de destination pour ces migrants, qui se dirigent désormais moins vers les États-Unis, le Pérou ou le Chili. L’Espagne et le Brésil apparaissent comme de nouvelles terres d’accueil.
Haïti : des médias attaquésEn Haïti, les violences se poursuivent. Dans la nuit du 15 au 16 mars 2025, des hommes lourdement armés ont incendié et saccagé les locaux de Télé Pluriel, situés à Delmas 19. L’information a été confirmée par le média sur son compte Facebook. Un responsable de Télé Pluriel, interrogé par Le Nouvelliste, explique que l’accès à la zone est difficile, ce qui complique l’évaluation des dégâts. Mais les pertes seraient importantes. Cette attaque s’inscrit dans une série de violences visant les médias. En début de semaine, Radio Télé Caraïbes et Radio Mélodie ont aussi été prises pour cible. L’Association des journalistes haïtiens (AJH) a fermement condamné ces attaques, qu’elle attribue à la coalition criminelle Viv Ansanm.
Le travail d’une ONG en HaïtiParmi les organisations humanitaires présentes en Haïti, l’ONG Alima tente d’apporter son soutien à quelque 12 000 personnes dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Elle s’engage en particulier auprès des personnes déplacées.
Sa représentante en Haïti, Virginie Vialass, décrit le quotidien de son travail : chaque jour, trois cliniques mobiles parcourent la capitale pour assurer des consultations médicales générales, accompagner les femmes enceintes et prendre en charge les victimes de violences sexuelles.
Journal La 1ère
Il y a cinq ans, débutait le confinement lié à la pandémie de Covid-19.
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RFI accueillait aujourd'hui dans ses studios le cinéaste haïtien Samuel Suffren. Au micro d'Anne Cantener, le réalisateur et producteur a évoqué la situation de son pays. «Rester ou partir, c'est la question qu'on se pose tous. On est tous dans cette impasse-là», raconte Samuel Suffren qui a dû fuir son appartement de Port-au-Prince.
Dans ses films, le cinéaste et président de l'association Kit s'intéresse à l'exil tel que le vivent ceux qui restent. «À ces gens-là, il ne reste que l'espoir que la personne revienne. Comment on attend quelqu'un pendant 15 ans, c'est cela qui me questionne», explique Samuel Suffren qui établit un parallèle avec la crise que traverse Haïti. «Aujourd'hui, l'espoir, c'est tout ce qu'on a nous, les Haïtiens. L'espoir qu'un jour, les choses changent.»
En Haïti, la situation est toujours aussi tendue. Les gangs multiplient les attaques contre les forces de l'ordre et s'en prennent également aux symboles, notamment à la presse. Hier, (13 mars 2025) la coalition criminelle Vivre ensemble a attaqué les locaux de l'un des plus grands médias du pays, les locaux de la Radio Télévision Caraïbes. Notre correspondant Peterson Luxama a rencontré des employés choqués.
Solidarité de la presse haïtienneLa presse locale partage la consternation exprimée par les personnes interviewées par Peterson Luxama, à commencer par Le Nouvelliste dont les locaux ont été vandalisés par les gangs, il y a presque un an. «La presse continue d'encaisser les coups», déplore Frantz Duval, le rédacteur en chef du quotidien.
Le Nouvelliste souligne que les médias ne sont pas les seules cibles. «Toutes les institutions du pays, sans distinction aucune, sont attaquées, pillées, brûlées. N’importe qui peut perdre la vie au détour d’une rue ou d’une adresse qui hier encore était accueillante (...) C’est pour nous tous que nous devons nous inquiéter», insiste le journal.
Un double revers judiciaire pour Donald TrumpLa presse américaine se fait l'écho du revers que deux juges ont infligé à Donald Trump hier. Les licenciements d'employés d'agences fédérales ont été annulés. Comme le souligne le New York Times, ce sont des dizaines de milliers de fonctionnaires qui vont retrouver leur poste ou recevoir une indemnité de licenciement. Officiellement, ces fonctionnaires avaient été renvoyés à cause de leurs mauvais résultats. «Mensonges», ont estimé les deux juges qui y ont vu une «manœuvre» pour tenter de déguiser des licenciements collectifs destinés à réduire le poids de l'État, tout en s'affranchissant des obligations légales.
Ces deux décisions ne signifient pas pour autant la fin des licenciements au sein des agences fédérales. Elles offrent «un répit important, mais temporaire» à des milliers de personnes, explique le New York Times car les deux juges ne se sont pas prononcés sur le fond du dossier. De plus, comme l'a souligné l'un des deux magistrats, il peut tout à fait y avoir des réductions d'effectifs au sein d'une agence fédérale, à condition de respecter les règles.
Nouvelle victime de Donald Trump : l'Université Johns HopkinsCette prestigieuse université à la pointe de la recherche médicale, a vu son budget amputé de 800 millions de dollars, rapporte le Washington Post. Conséquence : la suppression de 2.000 emplois dans 44 pays et des inquiétudes pour l'avenir de cette université car l'an dernier (2024), la moitié de son financement était de l'argent public. Or, Donald Trump semble vouloir continuer à tailler dans les dépenses fédérales. De nombreux programmes de recherche vont devoir s'arrêter, comme par exemple des études sur le VIH. «Plus ils couperont dans le budget, plus les gens mourront», se désole un chercheur dans les colonnes du journal.
Ces coupes budgétaires pourraient également avoir un impact économique. Comme le raconte le quotidien américain, l'Université Johns Hopkins, qui est installée à Baltimore, est un acteur essentiel pour le Maryland. C'est l'un des principaux employeurs de cet État. 55.000 salariés, rien que dans le Maryland, 90.000 au total, un impact économique de 15 milliards de dollars, résume le Washington Post.
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Donald Trump persiste dans sa guerre commerciale. Il menace désormais l'Union européenne de taxes de 200% sur les vins et les spiritueux. Une décision qui risque d'aggraver l’inflation, alors que beaucoup d’Américains souffrent déjà de la hausse des prix. En particulier à New York, où le coût de la vie est de plus en plus élevé.
À New York, un habitant sur quatre ne parvient plus à subvenir à ses besoins de base : payer un loyer, se nourrir, se soigner... La pauvreté augmente dans la ville la plus peuplée des États-Unis, et cela se voit dans les centres de distribution alimentaire. Devant les portes du centre de l'Armée du Salut de New York, chaque jour, la file d'attente s'étend sur plusieurs centaines de mètres. Selon le directeur du centre, la demande ne cesse d'augmenter. Il assure qu'il y a 4 à 5 fois plus de monde qu'avant la pandémie. Une tonne de produits alimentaires est distribuée quotidiennement, en plus de 300 repas chauds. Et parmi les bénéficiaires, le centre compte de plus en plus de personnes qui travaillent. Un reportage de notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
L'administration Trump démantèle les grandes politiques climatiques américainesL'EPA, l'agence de protection de l'environnement américaine a annoncé changement de cap hier. Pour Politico «l'EPA s'attaque au Saint-Graal de la science climatique» en remettant en question la dangerosité des gaz à effet de serre sur la santé. Dans une vidéo publiée hier sur X le chef de l'EPA, Lee Zeldin, annonce s'attaquer à une trentaine de mesures de lutte contre la pollution. Dans le Wall Street Journal, il se justifie : «Cette dérégulation assurera la sécurité des personnes et de l'environnement tout en révisant les règles qui étouffaient notre plein potentiel». Désormais, la mission de l’EPA est de «réduire le coût de l'achat d'une voiture, du chauffage d'une maison et de la gestion d'une entreprise». Politico assure que cette décision vient bouleverser 15 années de politique climatique. Un recadrage total de l'objectif de l'Agence, selon le New York Times.
Argentine : scène de chaos à Buenos Aires lors une manifestation de retraitésHier (12 mars 2025), de violents affrontements ont éclaté entre la police et les retraités dans la capitale argentine. Des retraités qui protestent tous les mercredis pour dénoncer la chute considérable de leur pouvoir d'achat depuis la prise de pouvoir de Javier Milei. Ce mercredi 12 mars, des supporters de foot se sont joints aux retraités en solidarité. Notre correspondant Théo Conscience était sur place quand les affrontements ont débuté. Le bilan de ces heurts : au moins 20 blessés, dont le photographe Pablo Grillo, et 26 du côté des policiers.
Colombie : le président Petro convoque une consultation populaireLa réforme du travail de Gustavo Petro a été retoquée par le Sénat. Le président colombien considère que le vote des sénateurs va à l'encontre de la volonté du peuple. C'est en tout cas ce qu'il expliquait dans une allocution télévisée mardi soir : «Nous pensons que c'est maintenant au peuple de décider, puisque ses représentants n'ont pas été capables de faire résonner la volonté qu'il a exprimée pendant l'élection présidentielle de 2022», a-t-il déclaré. Il va donc organiser une consultation populaire. Une décision qui ne fait pas l'unanimité dans la presse. Dans son éditorial, le quotidien de centre-droit El Tiempo rappelle que les membres du Congrès colombien sont élus au suffrage universel, ils sont donc des représentants légitimes du peuple... et ce même s'ils ont des opinions politiques différentes de celles du président. Pour le média indépendant la Silla Vacia cette initiative de Gustavo Petro, le premier président de gauche du pays, est surtout une façon de prendre le pouls des votants, en vue de l'élection présidentielle de 2026. El Pais ajoute même qu'avec cette consultation, Petro met dans la balance ses quatre années de gouvernement.
Le président équatorien forme une alliance avec un mercenaire américainLe président Daniel Noboa a publié hier sur X une photo de sa rencontre avec Erik Prince, le fondateur de Blackwater, une société militaire privée connue pour avoir tué des civils en Irak en 2007. Les deux hommes auraient établi une alliance pour lutter contre le «narcoterrorisme», selon les mots du président, en campagne pour sa réélection. Selon CNN, le gouvernement équatorien n'a pas communiqué sur le contenu de cette alliance avec Erik Prince, qui s'est déjà illustré dans la région en finançant une campagne contre le président Maduro au Venezuela. Expreso met la rencontre en Une et y voit un coup de communication à un mois du second tour de l'élection présidentielle. «Apparaître sur une photo aux côtés d'un mercenaire est un signe que tout message est valable dans une campagne électorale... surtout s'il sert à créer l'illusion que vous avez trouvé la formule pour vaincre le crime organisé», se désole le quotidien, alors que l'Equateur a été classé pays le plus violent d'Amérique latine en 2024.
Haïti : prolongation des restrictions aériennes à Port-au-PrinceFrantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste était au micro de RFI ce jeudi pour parler des saisies d'armes qui s'enchaînent depuis quelques jours. Elles permettent aux forces de l'ordre de mettre en lumière les liens qui existent entre différents groupes criminels.
Dans ce contexte d'insécurité toujours plus grande, la capitale haïtienne reste isolée. Dans son éditorial, Frantz Duval se demande si les avions vont un jour revenir à Port-au-Prince. Le 12 mars 2025 devait sonner la fin des restrictions de vols des compagnies aériennes américaines vers la capitale après les graves incidents de novembre 2024. Elles ont été prolongées de 6 mois.
Le Nouvelliste rend hommage à un grand écrivain, le dernier grand poète littéraire selon le quotidien, Anthony Phelps, décédé à 95 ans. Il était le fondateur d'Haïti Littéraire, un groupe de célèbres poétes haïtiens. Il en était le dernier membre vivant. Il s'est éteint à Montréal, où il vivait.
À la Une du journal de la 1èreEn Guadeloupe, les coupures d'eau récurrentes sont parfois à l'origine de situations étonnantes.
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Son passage en France et l’exposition consacrée à cette légende brésilienne de la photographie marque le coup d’envoi de la saison France-Brésil 2025.
Ses clichés engagés et militants sur la famine en Afrique, la diversité des cultures en Amérique Latine, l’immigration, le monde impitoyable du travail, sans oublier les photos splendides de son projet Genesis, centré sur les territoires encore préservés de la planète : l’exposition organisée aux Franciscaines de Deauville, qui s’appuie sur la collection de la Maison européenne de la photographie, pourrait faire figure de rétrospective en noir et blanc de l’œuvre de Sebastião Salgado. Un immense photographe de 81 ans, connu dans le monde entier, mais aussi un conteur passionné qui se confie au micro d’Achim Lippold.
► Dossier à lire ici : «Cette exposition est un résumé de ma vie»: les confidences du photographe brésilien Sebastião Salgado
Les tergiversations économiques de Donald TrumpÉditorial très épicé du Wall Street Journal, dont il suffit de lire la conclusion : « On a dit dès le début que cette guéguerre avec le Canada était la plus bête de l'Histoire. Et encore, on a été gentils ». L’exaspération est manifeste au sein du quotidien que l'élite de la finance lit tous les matins au petit déjeuner, un électorat qui a sans aucun doute voté Trump à la présidentielle, mais ne comprend plus sa boussole économique. « Sa géniale petite offensive sur les droits de douane va causer du tort aux entreprises et aux consommateurs de deux côtés de la frontière, s’alarme le WSJ, et le ministre du Commerce prétend que tout cela va rendre les produits américains moins chers. Pardon ? Les entreprises qui utilisent des composants étrangers vont devoir augmenter leurs prix ou baisser leurs marges. Le ministre du Commerce a-t-il bien compris le commerce ? Le problème avec les guerres commerciales, c’est que lorsqu’on les déclenche, elles peuvent très vite dégénérer. Surtout quand le Canada prépare sa campagne électorale, ou quand M. Trump se comporte comme si sa virilité était en jeu parce qu'une nation étrangère refuse de s'aplatir devant ses coups fourrés ».
Et quand ce n'est pas Donald Trump, c'est Elon Musk qui a les oreilles qui sifflent. Chronique rageuse de Rex Huppke dans USA Today, qui, lui non plus, ne décolère pas : « les Américains doivent exiger qu'Elon Musk soit zappé du gouvernement fédéral avant que sa politique de la terre brûlée et sa vision outrancière de la sécurité sociale ne provoquent une révolte ». En résumé, s’énerve Huppke, « il n'y comprend rien. Il parle de 700 milliards d'économies par an, là où l'inspecteur général de la Sécurité sociale trouve à peine 10 milliards à sacrifier. Si vous bénéficiez des programmes Medicare ou Medicaid, la dernière chose qu'il vous faut, c'est un milliardaire ignorant qui ne capte rien à la mise en place d'un budget ».
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Vers un nouveau travel ban aux États-Unis ?Selon le Miami Herald, l'administration Trump envisagerait un nouveau tour de vis en matière migratoire. Les autorités américaines réfléchiraient à des restrictions à l'entrée sur leur territoire, en fonction de l'origine des immigrants. Soit un processus similaire au travel ban initié par Donald Trump lors de son premier mandat. Cuba, l'Afghanistan et le Pakistan seraient placés sur liste rouge, avec interdiction totale d'entrée aux États-Unis pour leurs ressortissants. Haïti ne subirait pas le même régime, mais les Haïtiens souhaitant rejoindre le sol américain pourraient eux aussi être confrontés à des mesures strictes qui restent à déterminer. À ce stade, la diplomatie américaine répond « ne faire aucun commentaire sur des délibérations internes à ses services ».
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L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreRéactions pour le moins mitigées des associations martiniquaises, au lendemain de la décision de la cour administrative d’appel de Paris relative à l’affaire du chlordécone.
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C’est un procès très attendu qui s’ouvre ce mardi à Buenos Aires. Quatre ans après la mort de la légende du football argentin Diego Maradona, alors qu'il était en convalescence et était censé être surveillé 24h/24.
Sept professionnels de santé sont jugés pour « homicide simple avec dol éventuel », caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort de quelqu'un. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison.
Un procès qui s’annonce d’ores et déjà hors norme, alors qu’il a été retardé par plusieurs renvois. Il devrait durer jusqu'à mi-juillet 2025, à raison de trois jours par semaine. Famille, experts, médecins : plus de 120 témoins vont se relayer à la barre pour tenter d’éclaircir les circonstances de la mort de l’idole argentine.
À Buenos Aires, Théo Conscience nous relate cette affaire.
Haïti : lynchage de deux présumés trafiquants d’armes et de munitions à MirebalaisGotson Pierre, le directeur de l’agence Alterpresse revient sur le lynchage de deux des quatre occupants d’une fourgonnette voyageant des Gonaïves vers Port-au-Prince, par des riverains à Trianon, une localité dans la commune de Mirebalais dans le département du Plateau central. À bord de leur véhicule, trois armes à feu, dont un fusil d’assaut, et 10 517 munitions dissimulées dans des boîtes de vêtements usagés.
Cette saisie d'armes s'inscrit dans une série d'opérations du même type, ces derniers jours. Une opération menée par la Direction générale des douanes (Dga) de la République dominicaine, avec le soutien d’autres agences, a permis de confisquer 23 armes à feu.
Malgré ce contexte extrêmement dégradé, les autorités de transition maintiennent pour l'instant leur calendrier électoral et prévoient donc la tenue d'un référendum constitutionnel en mai 2025, et un premier tour d'élections générales en novembre. Et pour y parvenir, elles comptent sur le soutien des pays d'Amérique latine. Une délégation de haut niveau, dirigé par Frinel Joseph, membre du Conseil présidentiel de transition est en déplacement cette semaine au Pérou et au Mexique afin d’échanger avec les responsables d’institutions électorales de ces pays autour du processus référendaire et électoral enclenché en Haïti, peut-on lire également dans Alterpresse.
États-Unis : quelles ambitions pour le vice-président J.D. Vance ?Qui se cache derrière le troisième homme de la Maison Blanche, le vice-président J.D. Vance ? Lors de la conférence sur la sécurité organisée à Munich en Allemagne, le 14 février 2025, il avait ouvertement courtisé les partis d'extrême-droite et asséné que la démocratie était menacée en Europe.
Achim Lippolda enquêté pour RFI sur le rôle et la place de ce J.D. Vance au sein de l’administration américaine. Celui-ci est présenté comme le bulldog de Donald Trump. Ce qui frappe en premier lieu, c'est la visibilité dont il dispose à la Maison Blanche, très différente de ses prédécesseurs.
Traditionnellement, les vice-présidents s’effacent derrière leur chef, évitent la lumière des projecteurs pour ne pas lui faire de l’ombre. Mais J.D. Vance fait exception. Pour l’historienne Ludovine Gilli, interrogée par Achim Lippold, « on peut penser à Richard Nixon, le vice-président d’Eisenhower qui avait un rôle de chien d’attaque qui poursuivait les opposants de manière assez basse, ce qui permettait au président d’être davantage au-dessus de la mêlée, mais dans le cas de Donald Trump et J.D. Vance, ce dernier renforce le type de rhétorique et de comportement du président, son rôle est donc différent ».
J.D. Vance n’a pas toujours été un fervent soutien de Donald Trump, il l’a même qualifié d’ « idiot » et comparé à un possible Hitler américain.
C’était avant la première élection de Trump en 2016. À l’époque, J.D. Vance s’est fait connaître avec son roman autobiographique Hillbilly Elegy, devenu un best-seller. Il vient d’un milieu très modeste, a servi dans l’armée, étudié le droit, puis fait carrière dans la Silicon Valley. C’est là qu’il se lie d’amitié avec l’investisseur Peter Thiel qui financera sa campagne pour le Sénat en 2021. Certains estiment d’ailleurs que ce milliardaire n’est pas étranger au virage idéologique de J.D. Vance, devenu un fervent national-conservateur et un allié de Trump à partir de 2016.
Un dossier à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
Témoignage d’une victime des cartels qui s’est vu refuser l’asile aux États-UnisÀ la Une du Washington Post ce mardi 11 mars 2025, ce récit poignant d'un homme qui a subi la violence des cartels au Mexique et dont la demande d'asile a été refusée aux États-Unis.
Il a souhaité garder l'anonymat par peur des représailles et est arrivé à la frontière avec sa chemise bien repassée, et ses chaussures en cuir bien cirées. Dans son sac, les preuves de ce qu'il avait subi, l'enlèvement par les cartels, son enfermement dans un placard, les actes de sodomie… Avec ses cicatrices toujours visibles sur son visage, ses poignets et ses jambes, il s'est avancé sur le pont qui relie la ville de Ciudad Juárez au Mexique à la frontière américaine. Il a tenté de convaincre les officiers de l'immigration présents sur place que sa vie en dépendait, mais c'était quelques jours après l'arrivée de Donald Trump, et plus personne ne passait. Le droit d'asile et le droit de protéger ceux qui sont persécutés dans leur pays est inscrit dans l'ADN des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, rappelle le journal, qui craint que l'arrivée du milliardaire n'empêche ceux qui ont des raisons légitimes de venir dans le pays. Les tribunaux sont déjà débordés et cela peut prendre des années avant qu'ils ne rendent leurs décisions, en attendant, les persécutions se poursuivent.
Mexique : l’affaire de l’entreprise Vulcan dans le Yucatan refait surfaceUne autre affaire qui pourrait bien se finir devant les tribunaux, celle d'une entreprise américaine de constructions installée au Mexique sur une aire protégée. Dans une lettre envoyée à la présidente mexicaine, 35 sénateurs américains réclament la reprise de ses activités dans le cadre des discussions engagées avec Donald Trump sur les droits de douanes.
Il s'agit de l'entreprise Vulcan dont l'un des terminaux est installé dans le Yucatan, en 2024, l'ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador a décidé de suspendre ses activités et de déclarer le lieu une zone naturelle protégée, rappelle la Jornada. La présidente Claudia Sheinbaum a répondu que l'entreprise n'avait pas été expropriée, mais que la société exploitait des zones en dehors de celles légalement attribuées, causant de graves dommages à l’environnement.
L'avocat et défenseur de l'environnement Quetzal Tzab témoigne de ces dommages constatés par les personnes vivant alentour au micro de Ubaldo Bravo, de la rédaction en espagnol de RFI.
L’actualité des Outre-MerBenoît Ferrand de la 1ère revient sur le crash aérien sur l’île de la Dominique, 45 jours après, les corps des quatre victimes doivent être rapatriés en Martinique.
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Dans un entretien à RFI, Grégoire Goodstein, le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Haïti, dresse un constat alarmant de la situation humanitaire en Haïti et revient sur l’arrêt de l’aide américaine décidée par l’administration Trump.
RFI : Vous êtes de passage à Paris pour quelques jours, comment décririez-vous le quotidien des habitants de Port-au-Prince ?
Grégoire Goodstein : L’insécurité s’accroît, de plus en plus d’habitants sont forcés de fuir leur maison, leur lieu de vie, leur travail. Et les attaques des gangs réduisent petit à petit le périmètre de sécurité qui permet de reloger les déplacés. On compte aujourd’hui 260 000 déplacés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, qui vivent pour l’essentiel dans des écoles, des églises ou sur des places publiques. Ces familles occupent ces espaces avec très peu de moyens et nous essayons aussi bien avec nos partenaires qu’avec le gouvernement haïtien, de subvenir à leurs besoins immédiats.
Ces sites de fortune n’ont jamais été imaginés pour accueillir des déplacés, encore moins des familles avec enfants. Quelles sont leurs conditions de vie ?
Elles sont terribles. Si les gens ont pu emmener quelque chose avec eux, un matelas ou des draps par exemple, ils les gardent avec eux. Sinon, ils dorment à même le sol, dans des gymnases, des salles de classe, où les bancs sont cassés et coupés pour fabriquer du bois de chauffage ou cuisiner. Ils utilisent tout ce qu’ils peuvent pour améliorer leur quotidien, mais il y a de gros problèmes d’approvisionnement en eau. Il faut parfois amener l’eau sur les sites, il faut construire des blocs sanitaires et les entretenir, ce qui pose d’autres problèmes. Nous avons aussi des difficultés pour mettre ces familles à l’abri, car les bâches que nous distribuons ont une durée de vie très limitée sous le soleil et il faut les remplacer pendant la saison des pluies.
Les déplacés vivent les uns sur les autres, dans une promiscuité totale qui provoque des accès de violence et surtout des violences de genre. Les jeunes filles et les femmes sont violées, parfois exploitées. Et les gangs, même s’ils ne sont pas présents dans ces zones, y conservent une influence. Ce qui signifie que nous peinons à trouver des interlocuteurs à même d’agir, sans qu’ils soient à leur tour rançonnés ou exploités.
Les gangs peuvent-ils percevoir une part de l’aide qui parvient jusqu’à ces sites ?
Je n’en ai pas la preuve, mais ils sont sans doute au courant des lieux et des heures de distribution. Il y a certainement eu des cas où ils ont exigé leur quote-part, parce que c’est aussi leur méthode pour trouver des financements ou nourrir leurs troupes : le racket, les kidnappings, la drogue, les armes, ils emploient tous les moyens pour essayer de faire de l’argent.
Au-delà de la capitale, la situation est alarmante dans le département de l’Artibonite. De quelles remontées de terrain disposez-vous ?
Il y a de plus en plus d’attaques dans l’Artibonite, mais nous avons de profondes difficultés à y accéder, car Port-au-Prince est une ville assiégée. Pour en sortir, nous ne pouvons que négocier un accès ou nous reposer sur nos partenaires déjà présents dans le département, afin qu’ils essaient d’y déployer des mesures d’assistance. L’absence de procédures judiciaires reste un point noir, on ne peut pas appréhender les auteurs de ces massacres qui demeurent inaccessibles. La police fait ce qu’elle peut, avec le soutien de la Mission multinationale d’assistance à la sécurité (MMAS). Mais le rapport de force est complètement asymétrique au bénéfice des groupes armés.
Quelles sont pour vous les conséquences des coupes budgétaires annoncées par Donald Trump, qui a suspendu l’aide étrangère aux pays en difficulté ?
Il y a un impact que nous sommes toujours en train d'évaluer. Nous percevons encore certains fonds américains qui n'ont pas été gelés. Et heureusement, ce sont les fonds les plus importants qui forment l’aide humanitaire pure : assistance médicale et psychosociale, kits d'hygiène alimentaire, etc. Et nous pouvons toujours compter sur d’autres bailleurs comme la France, le Canada, les Nations unies ou la Corée, entre autres.
L'administration américaine prévoit aussi d'écourter la durée du TPS, l’un de ses programmes d'immigration, qui risque de prendre fin dès le mois d’août. Ce statut concerne un nombre énorme d’Haïtiens installés aux États-Unis, plus de 500 000 personnes. Avez-vous une idée de la manière dont ils pourraient être pris en charge s’ils étaient expulsés vers Haïti ?
On ignore comment ils vont être pris en charge, car ce sont justement ces fonds-là qui ont été gelés chez nous. Les expulsions, c'est quelque chose qu'un État souverain peut mettre en œuvre, mais il y a des principes. Et ce que nous aimerions, c’est que ces principes soient appliqués. Que ces expulsions soient réalisées dans la dignité, qu'elles soient humaines. Et si possible, il vaut toujours mieux privilégier les retours volontaires aux expulsions. Mais le chiffre que vous mentionnez, 500 000 personnes, est énorme lorsque l’on connaît l’état de l’économie haïtienne et la situation sécuritaire du pays, qui n’est absolument pas en situation d’absorber un tel nombre de gens.
Mark Carney, futur Premier ministre du CanadaCet économiste réputé a pris hier (9 mars 2025) la tête du Parti libéral, désigné par 86% des militants pour succéder à Justin Trudeau. Notre correspondant à Montréal, Nafi Alibert, souligne qu’il n’avait jusqu’ici jamais occupé de rôle politique, mais qu’il a su rassembler en jouant la carte de la compétence économique, sur laquelle les libéraux canadiens veulent miser, plutôt que sur le charisme ou l’expérience gouvernementale. Il faut rappeler, ajoute Nafi Alibert, que Justin Trudeau n’a pas démissionné de bon cœur il y a deux mois, mais qu’il s’est fait montrer la porte. Perçu comme trop dépensier, il était accusé d’avoir creusé les déficits et d’avoir contribué à la forte inflation qui frappe le pays.
À l’inverse, Mark Carney a construit sa réputation sur sa gestion des crises économiques mondiales, d’abord en tant que gouverneur de la Banque du Canada, puis de la Banque d’Angleterre. Les libéraux sont convaincus que son bagage professionnel peut redonner confiance aux Canadiens, puisque Mark Carney se positionne comme un pragmatique, avec un message clair : réduction des dépenses publiques, allégement des impôts pour les classes moyennes et stimulation des investissements. C’est avec cette approche plus centriste qu’il compte remettre l’économie canadienne sur les rails.
« On sait que la valeur d’une économie forte commence par des travailleurs qui ont de bons emplois bien payés aujourd’hui et des avenirs plus brillants pour des jeunes de demain, affirme Mark Carney. Nous savons en tant que libéraux que nous ne pouvons redistribuer ce que nous n’avons pas. Nous savons que nous ne pouvons pas être forts à l’étranger, si nous ne sommes pas forts à la maison. »
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Climat tendu avec les États-UnisTout au long de sa campagne, Mark Carney a répété son ambition de faire du Canada l’économie la plus forte du G7, mais le climat reste tendu avec les États-Unis, dans un contexte de guerre commerciale. Mark Carney promet une main de fer contre Donald Trump, il estime que le pays est plongé dans la crise la plus importante de son histoire, mais assure qu’il a été préparé toute sa vie à un tel moment. Et il entend se positionner comme un rempart contre les attaques du président américain qu’il a vivement dénoncées dans son discours de victoire hier. « Les Américains, a-t-il lancé, veulent nos ressources, notre eau, notre territoire, notre pays. JAMAIS. Pensez-y. Ça va détruire notre façon d'être. Nous sommes maîtres chez nous. »
Mark Carney deviendra officiellement le 24è Premier ministre du Canada une fois que Justin Trudeau aura remis, cette semaine, sa démission à la gouverneure générale. Un autre adversaire de taille l’attend : Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur, qu’il devra affronter lors de la prochaine élection fédérale, qui pourrait être déclenchée dans une dizaine de jours.
L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreEn Guadeloupe, dans l'archipel des Saintes, les voiturettes et scooters destinés aux touristes ne sont plus les bienvenus.
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La suppression du statut de protection temporaire (TPS) pour les Vénézuéliens aux États-Unis plonge des milliers de migrants dans l'incertitude. Comment cette communauté se prépare à de possibles expulsions ? Nous en avons parlé avec certains d’entre eux.
Hector Arguizones, président de l’association VIA (Venezuelans and Immigrants Aid), tente d’apporter des réponses à travers des visioconférences très suivies. Il alerte sur les conséquences dramatiques de cette suppression : près de 300 000 personnes risquent l'expulsion vers le Venezuela, un pays où la situation ne cesse de se dégrader, notamment en matière d'économie, de santé et de sécurité, particulièrement pour les opposants politiques. Pourtant, l’administration Trump justifie sa décision en affirmant que les conditions au Venezuela se sont améliorées, un constat vivement contesté par la communauté vénézuélienne aux États-Unis.
Face à cette situation, Nicolas Maduro appelle ses compatriotes à rentrer au Venezuela, mais la majorité des migrants refuse cette option. Certains envisagent même de quitter les États-Unis par leurs propres moyens, faute de passeport ou de visa pour un autre pays. Le désespoir est palpable : certains songent à traverser illégalement la frontière mexicaine, malgré les risques encourus. En attendant l’expiration officielle du TPS le 7 avril, les Vénézuéliens multiplient les demandes d’asile pour tenter d’éviter l’expulsion, tandis que les visioconférences d’Hector Arguizones restent un ultime recours pour obtenir des réponses et du soutien. Un dossier réalisé par Lila Olkinuora.
Au Venezuela, la presse d’opposition alerte sur la situation des prisonniers politiquesSelon l’ONG Foro Penal, citée par El Nacional, plus de 1 000 personnes sont encore détenues pour s’être opposées au régime chaviste, notamment après la réélection de Nicolás Maduro en juin 2024, jugée illégitime selon elles. La mère d’un jeune détenu affirme dans le journal que les autorités l’ont menacée afin qu’elle ne se mobilise pas pour son fils, sous peine de représailles contre ce dernier. Elle évoque également la difficulté de trouver des médicaments pour le traitement de son fils, qui ne reçoit visiblement aucune aide médicale en prison.
Malgré les menaces et les intimidations des autorités, les familles continuent à manifester pour exiger la libération de leurs proches.
Les États-Unis suppriment des programmes soutenant l’opposition aux régimes autoritairesAux États-Unis, les coupes budgétaires se poursuivent. Le département d'État a brusquement annulé des programmes d'aide à l'étranger qui soutiennent des militants de l'opposition en Amérique Latine. D’après le Miami Herald, ces projets concernaient les prisonniers politiques à Cuba, les groupes religieux s'opposant au président nicaraguayen Daniel Ortega et des militants anti Maduro au Venezuela. Les financements de ces groupes ont été annulés parce que le département d'État a conclu qu'ils n'étaient pas dans « l'intérêt national » des États-Unis.
Une nouvelle politique étrangère américaine« La destruction de l'U.S.A.I.D. La menace de faire du Canada le 51è État. L'humiliation de l'Ukraine. Que se passe-t-il avec la politique étrangère américaine ? », s’interroge le New York Times. Est-elle désormais motivée par la cupidité personnelle de Donald Trump ou par son penchant pour les dictateurs ? Selon le New York Times, ce qui pousse le président à ces changements radicaux, « ce n'est pas la richesse ou l'idéologie d'un pays, mais sa puissance. Il croit dans la domination des faibles et dans la déférence à l'égard des forts. C'est une stratégie vieille comme le monde. On l'appelle le réalisme ».
En fait, tout part de l’idée que l'ordre mondial international libéral n'a été possible que grâce à la puissance militaire des États-Unis et que les Américains ne veulent plus payer la facture. C’est le constat dressé par cette administration et dont elle a tiré les conséquences, poursuit le New York Times. Il s’agit d’un réalisme grossier, non stratégique, un « réalisme néandertalien », selon la formule du politologue Stephen Walt. « Les réalistes en relations internationales voient le monde comme un endroit brutal et anarchique. Pour eux, la sécurité ne vient pas de la promotion de la démocratie et de la mise en place des règles internationales mais du fait d'être le plus fort des tyrans - et d'éviter les batailles avec d'autres tyrans. Dans cette logique, Donald Trump veut éviter une guerre avec la Russie. Cela signifie qu’il faudra endurcir nos cœurs face à la détresse de l'Ukraine », écrit le New York Times.
Haïti : comment le gouvernement a négocié avec les gangs la réouverture d’un hôpitalC’est une enquête réalisée par le journal en ligne AyiboPost et dont nous parlons avec l’auteur Fenel Pélissier. Il nous parle des négociations que les autorités ont menées avec des gangs pour rouvrir l'Hôpital de Chancerelles au cœur de Cité Soleil.
Journal de la 1èreLancement réussi de la fusée Ariane 6 en Guyane.
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En Haïti, la pression des gangs est toujours aussi grande, peut-être plus même après une intervention policière, le week-end dernier, qui fait débat.
Dans son éditorial, Le Nouvelliste revient sur ce qu'il appelle une «task farce». Cette opération menée samedi dernier (1er mars 2025), à l'issue de laquelle des rumeurs ont donné pour mort le chef de gang Jimmy Chérizier, a été saluée par le Premier ministre. Or, c'était faux. Cette intervention ne visait pas le chef de gang mais elle était plutôt «un branle-bas de combat contre le directeur général de la police», peut-on lire dans le quotidien. «Le but était de prendre la main sur le directeur de la police et de montrer qu'on peut faire sans lui», explique Frantz Duval, le rédacteur en chef, sur l'antenne de RFI.
Le Nouvelliste revient également sur l'inauguration hier (5 mars 2025), en grandes pompes, du nouvel aéroport des Cayes. «Après 10 jours de travaux, l'aéroport régional est devenu international, en tout cas sur le papier car si la piste a bien été allongée, pour l'instant, aucun avion en provenance de l'étranger n'a atterri», relève Frantz Duval.
Haïti a désormais trois aéroports internationaux, dont celui de Port-au-Prince. Mais là aussi, la situation est bloquée. Le Miami Herald nous apprend que la compagnie Jet Blue Airways ne reprendra pas ses vols vers la capitale haïtienne au mois d'avril, comme prévu initialement. Les liaisons resteront suspendues au moins jusqu'au 11 juin 2025 à cause des troubles en cours, dit le porte-parole de l'entreprise qui est la seule à assurer des vols directs entre la capitale haïtienne et la Floride ou New-York.
Un lobbyiste pour défendre les intérêts d'Haïti et du Guyana aux États-UnisHaïti cherche à s'attirer les bonnes grâces de Washington. Le gouvernement de transition vient d'embaucher un lobbyiste, révèle le Miami Herald. Carlos Trujillo est un «membre influent» de la dernière campagne électorale du président américain, ancien ambassadeur de Donald Trump auprès de l'OEA. Ce républicain a également été membre du Congrès de Floride. Il est à la tête d'un cabinet de lobbying et a, donc, signé un contrat d'un an avec Port-au-Prince. Objectif : plaider la cause haïtienne auprès de l'administration Trump et des élus du pays, afin notamment d'«accroître le commerce et les investissements américains». Voilà ce qu'on peut lire dans le contrat auquel le Miami Herald a eu accès. Coût de cette opération : 35.000 euros par mois.
Le même jour qu'Haïti, le lobbyiste a signé un contrat avec le Guyana, petit État anglophone du nord de l'Amérique du Sud qui est en plein bras de fer avec le Venezuela. Au coeur de la dispute : l'Essequibo, région du Guyana riche en pétrole, que les deux pays se disputent. Un contrat que les autorités du Guyana ont justifié par le contexte actuel. «Depuis longtemps, nous bénéficions d'un traitement de faveur de la part des États-Unis et nous espérons que cela ne changera pas», a expliqué le vice-président lors d'une conférence de presse, rapporte le Miami Herald. Le Guyana cherche à s'assurer que les États-Unis continueront à le soutenir dans ce conflit. Et cela passe par la préservation de leurs échanges commerciaux. Le recours à un lobbyiste est clair, assumé, à l'opposé de l'attitude des autorités haïtiennes qui n'ont pas communiqué sur ce contrat, note le Miami Herald.
Les États-Unis «en guerre» contre les cartels de la drogue mexicainsDonald Trump l'a affirmé mardi soir (4 mars 2025) lors de son discours devant le Congrès. JD Vance l'a redit hier, au cours d'un déplacement au Texas, à la frontière entre les deux pays. «Je pense que Donald Trump rend un immense service au peuple mexicain car, s'ils ne maîtrisent pas ces cartels, les Mexicains vont se réveiller dans un narco-État où les cartels auront plus de pouvoir que leur propre gouvernement», a expliqué le vice-président. Pour l'heure, pour endiguer les flux de drogue entrant aux États-Unis, Washington a décidé de lutter contre l'immigration illégale et de classer les cartels comme organisations terroristes. Mais une intervention militaire n'est pas à exclure, selon JD Vance. «Je ne vais pas annoncer d'invasion du Mexique ici, aujourd'hui. Le président parlera de ces questions quand il le jugera nécessaire. Bien entendu, il décidera de comment nous allons déployer nos forces militaires à la frontière. Mais ce que nous espérons vraiment, c'est que le gouvernement mexicain va faire son boulot sérieusement. Et si ce n'est pas le cas, alors nous agirons.»
Les deux pays coopèrent déjà en matière de lutte anti-drogue. Un projet de prison ultra sécurisée réservée aux trafiquants les plus dangereux est à l'étude, comme l'explique le journal Milenio. Ce serait une première au Mexique. Pour couper les barons de la drogue du reste du monde, plusieurs dispositifs seraient installés : technologie dernier cri pour empêcher toute communication avec l'extérieur, en brouillant y compris les téléphones satellites ; un triple mur d'enceinte ; des gardiens masqués ; des tribunaux à l'intérieur de la prison pour limiter les risques de fugues ; et puis évidemment le recours à l'intelligence artificielle avec de la reconnaissance faciale et des détecteurs de mouvement...
De plus en plus de véhicules électriques au ChiliNew-York a ses taxis jaunes, Londres a ses black cabs ou ses célèbres autobus rouges à deux étages et Santiago... ses bus électriques ! Véhicules devenus emblématiques dans les rues de la capitale chilienne. Il y en a 2 000 aujourd'hui et la tendance concerne aussi les voitures dont le nombre a presque triplé en un an. Reportage de la correspondante de RFI à Santiago, Marion Bellal.
À la Une du Journal de la 1èreBenoît Ferrand revient sur la fin du carnaval en Martinique. Le roi Vaval est parti en cendres !
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À l’occasion de son premier discours devant les élus américains depuis son retour au pouvoir, le président des États-Unis a déroulé le fil d’une Amérique en pleine « révolution du bon sens ».
Il a commencé son intervention en expliquant que « l’Amérique est de retour », souligne le correspondant de RFI à Washington, Guillaume Naudin. Le président américain revendique le début de mandat le plus actif et le plus réussi de toute l’histoire américaine, avec 79 décrets signés et près de 400 décisions prises durant les 43 premiers jours. Une avalanche d’annonces et de décisions qui déborde à la fois la presse et ses adversaires politiques, qui sont pratiquement sans réaction. Mis à part le représentant du Texas, Al Green, qui a bruyamment contesté que Donald Trump ait un mandat clair du peuple américain et qui a d’ailleurs été escorté jusqu’à la sortie pour cela, ils n’étaient pas très bruyants et certains d’entre eux avaient boycotté ce discours. À part quelques panneaux assez discrets, les élus démocrates ont surtout fait la grève des applaudissements. Et d’ailleurs Donald Trump l’a bien remarqué et fait remarquer.
« C’est mon 5è discours du genre au Congrès. Et une fois encore, je regarde les démocrates devant moi et je réalise qu’il n’y a absolument rien que je puisse dire pour les rendre heureux, ou les faire se lever, sourire ou applaudir. Il n’y a rien que je puisse faire. Alors les démocrates assis devant moi, pourquoi, juste pour un soir, ne pas vous joindre à nous pour célébrer tant d’incroyables victoires pour l’Amérique ? »
Il n’a pas obtenu les applaudissements recherchés, mais, tradition oblige, il a eu droit au « rebuttal », la réponse fournie par la nouvelle sénatrice démocrate du Michigan, Elissa Slotkin, qui a fait carrière dans le renseignement. Elle est donc spécialiste des questions de sécurité. Mais elle est aussi capable de parler d’économie, comme l’a fait Donald Trump et voici ce qu’elle en dit :
« Le président Trump essaie de faire un cadeau sans précédent à ses amis milliardaires. Il cherche des milliers de milliards de dollars à donner aux plus riches des Américains. Et pour faire ça, il va vous faire payer dans tous les domaines de votre vie. Les prix de l’alimentation et du logement augmentent. Ils ne baissent pas. Et il n’a pas proposé de plan pour régler l’un ou l’autre. Ses droits de douane contre des alliés comme le Canada vont faire monter les prix de l’énergie, du bois de construction et des voitures. Cela lance une guerre commerciale qui va toucher l’industrie et les agriculteurs. Le prix de vos traitements médicaux va augmenter parce qu’il n’a tout simplement pas l’argent nécessaire sans toucher à vos soins de santé. Et pendant ce temps, la dette augmente et s’il ne fait pas attention, il pourrait nous entraîner dans la récession »
Enthousiasme des membres du Parti républicainMajoritaires à la Chambre et au Sénat, ils ont applaudi lorsque Donald Trump a dit que son prédécesseur Joe Biden avait été le pire président de l’Histoire. Ou quand il a salué Elon Musk et son travail avec le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) pour détecter la fraude, en prenant l’exemple des abus dans les comptes de la Sécurité sociale, la retraite des personnes âgées les plus fragiles économiquement. Il veut récupérer l’argent indûment versé selon lui pour faire baisser les prix, les taux d’emprunt immobilier et redonner de l’argent aux Américains.
Sur l’économie, il a aussi été question des droits de douane qui, « malgré quelques perturbations » - la bourse a par exemple effacé tous ses gains depuis le 20 janvier en 2 jours -, malgré cela, c’est selon lui bon pour le pays. Il se félicite des investissements annoncés par plusieurs entreprises. Des investissements, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la fabrication de puces électroniques, qui sont évidemment réfléchis depuis un moment par les entreprises concernées et qui sont mis en scène depuis le début de son mandat.
Donald Trumpconfirme par ailleurs qu’il veut reprendre le canal de Panama, sans évoquer directement l’option militaire comme il l’a déjà fait. Pas plus que pour le Groenland, pour lequel il renouvelle son intérêt économique et de sécurité, mais en se disant favorable à l’autodétermination des habitants. Enfin surtout, quelques jours après l’invraisemblable incident diplomatique du Bureau ovale, il annonce avoir reçu une lettre du président ukrainien Volodymyr Zelensky lui annonçant qu’il veut faire la paix sous sa direction à lui, qui continue à négocier avec la Russie et que l’Ukraine souhaite signer l’accord qui donne accès à ses minerais et terres rares aux États-Unis.
Inquiétudes pour l’économie américaine ?Le Wall Street Journal, publication conservatrice et libérale, passe ce discours au tamis avec six éditorialistes qui en ressortent plutôt satisfaits : « Expansion du forage pétrolier, chasse au gâchis dans l'administration fédérale, répression du crime dans les centres urbains, expulsion de sans-papiers… Les 4/5èmes de ce discours sont des mesures largement soutenues par les Américains ».
Mais l’exercice se corse quand il s’agit des droits de douane. Sur ce point, « son discours sonnait comme au bon vieux temps du protectionnisme », tacle le Wall Street Journal. « Difficile d'entendre parler de victoire pour les consommateurs américains lorsque, par exemple, M. Trump rend les importations de fruits et légumes encore plus cher. Vu à quel point les électeurs en voulaient à Joe Biden pour la hausse des prix, Donald Trump a peut-être tendance à minimiser le risque politique quand il annonce une « légère perturbation » en matière commerciale. »
Au passage, petite gifle pour les démocrates, les plumes du Wall Street Journal s’en donnent à cœur joie : « Avec leurs phrases toutes faites sur quelques pancartes, comme «Musk est un voleur» ou «Faux», les démocrates avaient l'air plutôt ridicules. Sans parler de ces élues habillées en rose pour protester contre les mesures de Donald Trump envers les femmes. Tout ce que les Démocrates ont mis en œuvre hier soir dans l'hémicycle nous confirme une fois de plus pourquoi ils ont perdu au mois de novembre ».
Et les signatures du New York Times ne sont pas loin de penser la même chose, prenons Michelle Goldberg pour n’en citer qu’une : « les démocrates n'auraient tout simplement pas dû venir. Et quitte à y aller, pourquoi se munir de ces pancartes stupides. Si ce n'est pour servir de faire-valoir à un autocrate trop content de couper l'Amérique en petits morceaux ».
Fin du TPS et recours en justiceParmi les dizaines de procédures judiciaires intentées contre l’administration Trump depuis le 20 janvier, il y a ces recours contre la fin programmée du TPS (Temporary Protected Status). Joe Biden avait étendu ce dispositif d'accueil jusqu'en février 2026 pour les ressortissants haïtiens, mais la nouvelle Maison Blanche ne veut plus en entendre parler et a choisi d’inverser cette décision, il y a quinze jours. Par conséquent, au-delà du 3 août 2025, tous les Haïtiens présents aux États-Unis par le biais du TPS risquent de se retrouver dans l'illégalité.
Quatre d'entre eux, appuyés par trois organisations, viennent d'attaquer cette décision. NBC News cite l'un des leurs avocats : l'idée de supprimer le TPS pour Haïti et le Venezuela « répond à des préoccupations raciales et n'a aucune considération pour la réalité de ce que vivent ces communautés ». Son principal argument juridique : l'actuelle administration américaine n'a pas le pouvoir de revenir sur le délai déjà gravé dans le marbre par l'équipe Biden.
L’agriculture en Haïti en dangerLes conséquences de la crise sécuritaire se font particulièrement sentir chez les agriculteurs haïtiens qui ne peuvent plus vendre leur production. Les routes sont trop dangereuses, contrôlées par les gangs qui rackettent les voyageurs et les cargaisons de fruits et de légumes ne parviennent pas jusqu'aux grandes villes. Conséquence : les producteurs perdent de l'argent et les chauffeurs de camions ne travaillent plus. C’est le cas notamment dans la commune de Fonds-Verrettes, à l’est de Port-au-Prince. Reportage de Peterson Luxama à réécouter dans son intégralité dans l’édition du jour.
L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreEn Martinique, le roi du carnaval s’est embrasé à Fort-de-France avec 24 heures d’avance, accidentellement et à la grande stupéfaction des spectateurs présents lors du défilé du Mardi gras.
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La décision du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane au Canada et au Mexique est très commentée dans la presse. Au Mexique, le constat est amer : le pays se sent victime d’un jeu où Donald Trump impose les règles.
Milenio parle d’une « diplomatie de voyou » menée par le locataire de la Maison Blanche. Certes, notre situation est moins dramatique que celle de l’Ukraine, car notre existence en tant que nation n’est pas menacée, écrit l’éditorialiste. « Mais il s’agit de la même méthode : afficher publiquement qui est le plus fort, comme dans une bataille de rue, définir qui a des cartes en main et qui n’en a pas, pour jouer à un poker à cartes découvertes, auquel Donald Trump s’adonne. »
Face à cette menace, le gouvernement mexicain a tout tenté pour répondre aux exigences du président américain. Mais, conclut le journal, rien de tout cela n’a suffi à dissuader Donald Trump d’imposer ces droits de douane.
Selon La Jornada, cette mesure entraînera une hausse des prix des denrées alimentaires, des automobiles et d’autres produits aux États-Unis. Et pour le Mexique s’inquiète Milenio, cette décision risque de briser l’équilibre fragile entre l’économie nationale et les finances publiques et pourrait contraindre la présidente Claudia Sheinbaum à prendre des décisions impopulaires.
Et quelles conséquences pour le Canada ?Selon Le Devoir, des centaines de milliers d’emplois sont menacés. L’Ontario pourrait en perdre plus de 400 000, le Québec jusqu’à 160 000. La Chambre de commerce du Canada estime que ces droits de douane coûteront au moins 1 300 dollars canadiens par personne et par an. Le prix d’une voiture neuve pourrait grimper de 6 000 dollars, selon Le Devoir.
Les agriculteurs américains restent sceptiquesSelon notre collègue Nathanaël Vittrant, les agriculteurs américainsse rappellent que la première guerre commerciale lancée par Donald Trump en 2018 a marqué le début du déficit de la balance commerciale agricole américaine. Les pays touchés par ces nouvelles taxes, comme la Chine, le Mexique et le Canada, n’hésitent pas à riposter en imposant leurs propres tarifs douaniers sur les produits agricoles américains, menaçant ainsi un secteur qui exporte chaque année pour des dizaines de milliards de dollars vers ces partenaires commerciaux.
Ces taxes auront également un impact direct sur les consommateurs américains. En rendant certains produits plus chers et en perturbant les chaînes d’approvisionnement, elles risquent d’alimenter l’inflation alimentaire. Par ailleurs, des matières premières essentielles à l’agriculture américaine, comme la potasse importée du Canada, voient déjà leurs prix grimper, ce qui pourrait renchérir encore davantage le coût des denrées alimentaires aux États-Unis.
Haïti : Une ONG dénonce l’inaction du gouvernement face aux gangsLe Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) dénonce l’inaction du gouvernement de transition face aux massacres perpétrés par les gangs. Selon AlterPresse, qui cite le dernier rapport du RNDDH, au moins 269 personnes ont été assassinées entre décembre 2024 et février 2025 lors de trois massacres sanglants. Ces attaques, menées par la coalition criminelle Viv Ansanm, ont eu lieu « sous le regard indifférent » des autorités, à Wharf Jérémie (au nord de Port-au-Prince), à Kenscoff et à Châteaublond, dans la commune de Pétion-Ville ».
Et alors que la violence liée aux gangs ne diminue pas, l’Ouganda propose ses services pour participer à la mission multinationale d’appui à la sécurité. Le général Muhoozi Kainerugaba, commandant de l’armée ougandaise, a déclaré attendre une invitation officielle des Nations unies ou des États-Unis. Dans un message publié ce week-end sur X, il affirme que son armée est prête à intervenir pour rétablir l’ordre en Haïti et promet qu’une telle mission permettrait d’ « éliminer tous les criminels en un mois ». C’est à lire dans Gazette Haïti.
Les migrants, en premier ligne de la violence des narcos en EquateurEn Équateur, l’entre-deux-tours de la présidentielle oppose le sortant Daniel Noboa à la candidate de gauche Luisa Gonzalez.
Dans un pays gangréné par le narcotrafic – premier exportateur latino-américain de cocaïne vers l’Europe – les mesures sécuritaires de Daniel Noboa n’ont pas freiné la violence ni l’influence des gangs.
Les migrants en sont les premières victimes. Notre correspondant Éric Samson les a rencontrés à Lago Agrio, en Amazonie. Pour leur sécurité, tous les prénoms ont été modifiés dans le reportage.
Au Brésil, l’Oscar divise le paysAu Brésil, les festivités du Carnaval battent leur plein et à cette liesse, s’ajoute la joie d’avoir remporté le premier Oscar dimanche dernier (2 mars 2025) pour le film «Je suis toujours là». Mais cette récompense ne fait pas l’unanimité. Selon Folha de São Paulo, de nombreux sympathisants de la droite brésilienne n’ont pas célébré ce prix hollywoodien. La raison ? Jair Bolsonaro.
L’ex-président d’extrême droite a fait de sa carrière une croisade en faveur de la mémoire du régime militaire. Dans son bureau de député, il avait mis une affiche sur laquelle on pouvait lire : « Ceux qui cherchent des os sont des chiens », en référence aux enquêtes sur les crimes de la dictature.
Selon Folha, tant que Jair Bolsonaro restera la figure de proue de la droite brésilienne, celle-ci ne pourra jamais revendiquer la démocratie comme une valeur inébranlable. Et dans un monde où « tout est politique », conclut le journal, même aller au cinéma devient un acte partisan.
Journal de la 1èreLe lancement de la fusée d’Ariane 6 est retardé.
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Face à la multiplication des attaques de gangs à Port-au-Prince, le syndicat de policiers SPNH-17 exige plus de moyens et donne jusqu'à mercredi (5 mars 2025) aux autorités de transition pour leur fournir des garanties. Faute de quoi les policiers réclament le départ du gouvernement provisoire. C'est ce qu'a expliqué Gary Jean-Baptiste, coordonnateur du SPNH-17, au correspondant de RFI dans la capitale haïtienne, Peterson Luxama.
L'ancien président Jean-Bertrand Aristide demande lui aussi aux autorités de transition de mener des actions concrètes pour combattre l'insécurité, rapporte Le Nouvelliste. «Trop de victimes (...), trop de corruption dans l’administration de l’État, trop de misère (...)», s'est emporté l'homme politique lors de la cérémonie de remise des diplômes de l'Université de la Fondation Dr Aristide, ce dimanche. Jean-Bertrand Aristide appelle également la population à soutenir la police. Selon lui, il faut faire «front commun» avec la PNH qui doit «disposer de moyens adéquats».
Face à l'épidémie de rougeole qui a fait un mort aux États-Unis, Robert Kennedy Jr revoit ses positionsRobert Kennedy Jr, qui a toujours critiqué les vaccins et avait minimisé cette épidémie la semaine dernière, appelle désormais les Américains à se protéger contre la rougeole. «La décision de se faire vacciner est personnelle», écrit-il dans un éditorial publié sur le site de Fox News. Mais, ajoute-t-il, «les vaccins ne protègent pas seulement les enfants contre la rougeole, mais contribuent également à l'immunité de tous, protégeant ceux qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons médicales». Robert Kennedy Jr demande que les vaccins soient «facilement accessibles pour tous ceux qui les veulent».
Un revirement et un engagement en faveur de la vaccination trop timoré, jugent des experts interrogés par le New York Times alors que plus de 160 personnes ont déjà attrapé la maladie. Comme lors des précédentes épidémies de rougeole, les autorités sanitaires fédérales devraient appeler clairement les parents à faire vacciner leurs enfants, peut-on lire dans cet article. Un épidémiologiste de l'Université du Minnesota pointe du doigt la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, le CDC, qui selon lui, ne se fait pas assez entendre. Une seule mention du vaccin dans le premier communiqué publié par l'agence, la semaine dernière, soit un mois après l'apparition du premier cas, et alors que l'épidémie s'était déjà propagée dans tout le Texas et au Nouveau-Mexique, relève le New York Times. Ce que ne nous dit pas cet article, c'est s'il s'agit d'une forme d'auto-censure due aux positions anti-vaccins du ministre, ou si ce dernier a donné des ordres clairs de ne pas trop en faire.
Au Texas, les autorités locales ont lancé une campagne de vaccination mais se heurtent à des résistances, comme l'a constaté le Washington Post. Le journal a rencontré une mère de 34 ans qui a soigné son fils avec de l'huile de foie de morue, de la nourriture bio, des bains avec des sels de magnésium et des massages avec une crème faite de graisse de bœuf et de lavande. Comme elle, beaucoup d'anti-vaccins pensent que la rougeole n'est pas plus grave que la varicelle ou la grippe, écrit le Washington Post. Et s'il est vrai que la majorité des enfants guérissent de la rougeole, dans 1 cas sur 20, cela évolue en pneumonie. Dans 1 sur 1.000, en encéphalite ce qui peut provoquer la surdité ou des lésions neurologiques irréversibles. Et dans 1 ou 2 cas sur 1.000, l'enfant malade meurt alors que comme le rappelle le journal, il existe un vaccin sûr et efficace contre cette maladie.
Un militant écologiste assassiné au MexiqueCristino Castro Perea a été tué la semaine dernière, en pleine rue, par deux hommes qui circulaient à moto. Il bénéficiait pourtant d'une protection du gouvernement fédéral.
Il était engagé depuis plus de dix ans contre un projet immobilier. Un projet d'hôtel pour le moins ambitieux qui devait s'étendre sur quelque 24 hectares et sur une plage. En 2023, face aux contestations locales, le gouvernement fédéral a classé cet espace en «zone naturelle protégée», empêchant ainsi la construction de l'hôtel.
Bilan d'une année sans portables pour les écoliers de RioAu Brésil, les téléphones portables sont interdits dans toutes les écoles depuis un mois. Mais plusieurs États avaient déjà pris la même décision auparavant. Ainsi à Rio de Janeiro, cela fait un an que les élèves ont dû s'habituer à vivre sans leur téléphone. C'est notre dossier du jour signé Sarah Cozzolino.
À la Une du Journal de la 1èreLe lancement d'Ariane 6 prévu ce lundi. Pour son premier vol commercial, la fusée décollera avec un satellite militaire.
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Les gangs poursuivent leurs attaques quotidiennes et s'attaquent chaque jour davantage à la population et aux symboles de l'État dans la capitale haïtienne. Malgré cette situation sécuritaire catastrophique, les autorités de transition comptent bien organiser des élections dans les prochains mois. Est-ce réaliste ? Pour l’International Crisis Group, « le gouvernement devrait définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».
« La sécurité est la condition de la réussite de la transition. Il n’y aura pas de référendum ni d’élections sans la sécurité. Aucune force ne peut tenir tête à l’État quand il veut faire une bonne utilisation de toutes ses ressources pour donner des résultats », déclarait, lundi 24 février 2024, le Premier ministre de transition Alix Didier Fils Aimé. « Organiser ces élections, c’est permettre l’arrivée de nouveaux élus, mais les problèmes demeureront », estime Gaby Jean, étudiant en gestion des collectivités territoriales rencontré à Port-au-Prince par notre correspondant Peterson Luxama. Comme ses concitoyens, le jeune homme estime impensable d’organiser tel que c’est prévu au printemps 2025 un référendum constitutionnel, puis le premier tour d’élections générales en novembre. « Pratiquement toutes les routes nationales menant à la capitale sont bloquées. Les membres du CPT et du gouvernement ne peuvent pas siéger dans leurs bureaux, notamment au Palais national et à la Primature, situés au bas de la ville. Une première question se pose alors : où les futurs députés et sénateurs élus pourront-ils siéger, sachant qu’il leur est impossible de se rendre à l’endroit où se trouvait auparavant le Parlement ? », s’interroge Gaby Jean.
L’objectif de l’entrée en fonction d’un nouveau pouvoir élu en février 2026 parait dès lors difficilement tenable. « Cet objectif ne pourra être atteint que si des mesures immédiates et radicales sont prises pour améliorer la sécurité, sinon il serait déconseillé de tenir des élections dans le contexte sécuritaire chaotique actuel », estime Diego Da Rin, analyste, spécialiste d’Haïti pour l’International Crisis Group qui vient de rendre public un rapport sur la situation actuelle et la perspective électorale. « Plutôt que de fixer une limite ou une date stricte de scrutin, l’administration transitoire devrait définir des critères stricts en terme logistique, financier mais surtout sécuritaire », conseille Diego Da Rin, qui précise : « les élections devront de toute façon avoir lieu au milieu d’un certain degré de violence, car si on attend que le problème des gangs soit réglé, cela pourrait prendre des années ». Le gouvernement devrait selon lui « définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».
À la Une du Journal de la 1ère
En Martinique, suite aujourd’hui du procès en appel de Rodrigue Petitot, leader du mouvement de contestation « contre la vie chère ».
À écouter aussiMobilisation contre la vie chère en Martinique: «Le soutien populaire déterminera la durée du mouvement»
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Face à la spirale des exactions des gangs en Haïti, l'ONU doit apporter une aide logistique et financière à la mission multinationale de soutien à la police, a recommandé son secrétaire général, rejetant à ce stade les appels à déployer des Casques bleus.
Frantz Duval, l’éditorialiste du Nouvelliste revient sur cette information, « la réponse n’est pas à la mesure des problèmes » dit-il, « L’ONU veut venir gérer des budgets pour des réponses qui n’apporteront pas de réponses à la crise sécuritaire qui est mal comprise et mal appréhendée à la fois par les autorités haïtiennes et par la communauté internationale ».
Pendant ce temps, les mêmes scènes sont décrites dans les rues de Port-au-Prince et de ses environs : des habitants fuyant leur maison avec un sac ou une petite valise, pour échapper à la violence des gangs. Le site Passion Info Plus relate une situation mouvementée de nouveau ce mercredi (26 février 2025) à Delmas 19, Delmas 30 et à Kenscoff.
« Port-au-Prince est en train de tomber lentement mais sûrement », estime Frantz Duval « et sans doute l’ONU comme les autorités haïtiennes vont quitter la ville pour de bon, à un moment donné et la messe sera dite pour la capitale haïtienne ».
À lire également dans Le Nouvelliste, le témoignage du père Jean Gardy Maisonneuve, directeur exécutif du Sant Karl Lévêque qui témoigne de la montée en puissance des gangs à Delmas 30 et l’inaction de l’État.
États-Unis : confusion autour de la mise en œuvre des droits de douanes au MexiquePlusieurs ministres mexicains se rendent à Washington ce jeudi (27 février 2025) pour parler sécurité et droits de douaneavec le secrétaire d'État américain Marco Rubio. La date butoir est fixée au 4 mars avant l‘application de 25% de taxes sur les produits mexicains importés aux États-Unis et après une pause d’un mois. Mais à la Maison Blanche, lors de son premier conseil des ministres, Donald Trump a parlé d’une date ultérieure, le 2 Avril. La presse mexicaine estime que rien n'est joué pour le moment
« Nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle pause » selon El Universal. Como la canción: “para abril o para mayo”; Trump “baila” fechas para los aranceles a México y Canadá | El Universal , « ce n'est pas la première fois que le président américain fait des déclarations confuses », et « en début d’année », rappelle le journal « le président américain a confondu l’Espagne avec un membre des BRICS. Lorsqu'il lui a été précisé que cette nation ne faisait pas partie de ce groupe, il a répondu qu'il imposerait des tarifs douaniers à tous les pays membres de cette organisation. »
Le départ de Chevron, un revers économique pour le VenezuelaLe président américain Donald Trump a annoncé l'annulation d'une licence d'exploitation de pétrole au Venezuela accordée à l'entreprise américaine Chevron, accusant notamment Caracas de ne pas respecter un accord de rapatriement de ses migrants.
Le pétrolier américain était autorisé à opérer au Venezuela jusqu'à fin juillet 2025, rappelle la presse vénézuélienne. « La décision de Washington avance de plusieurs mois la cessation d'activité », rappelle El Nacional, qui se souvient que ces concessions avaient été autorisées en 2022 par l’administration Biden dans l'espoir d'obtenir des garanties pour des élections transparentes. Mais la réélection de Nicolas Maduro en juillet 2024 a douché les espoirs américains.
Le départ de Chevron est « un revers économique pour le Venezuela », poursuit le journal, « la compagnie pétrolière américaine avait contribué à la réactivation de la production pétrolière du pays » qui a dépassé en février 2025 le million de barils par jour pour la première fois depuis juin 2019, selon des chiffres de l'OPEP.
États-Unis : Elon Musk, « l’éléphant dans la pièce » à la Maison BlancheDonald Trump tenait hier (26 février 2025) son premier conseil des ministres, et Elon Musk est celui qui a le plus pris la parole, en dehors du président américain.
L'omniprésence du milliardaire aux côtés de Donald Trump fait de lui une sorte de « co-président » sans en porter le nom, estime la presse américaine.
Elon Musk attends Trump’s first Cabinet meeting of new term - The Washington Post. Dans le Washington Post, cette vidéo assez déconcertante où Elon Musk se tient loin de la table où se tient ce premier conseil des ministres. Il est dans l'assistance quand un journaliste pose la question de savoir si les membres de l'administration Trump sont contents du travail de ce dernier au sein de la commission pour l'efficacité gouvernementale… silence gêné des secrétaires d'État, puis l'un d'entre eux commence par applaudir. Le tout se finit en une vague d'applaudissements que l'on sent polis, voire forcés. Puis, Donald Trump explique que certains de ses collaborateurs ne sont pas d'accord avec Elon Musk, mais que la plupart sont ravis de sa présence à ses côtés.
Musk’s Cabinet Cameo: The Elephant in the Room Wore Black - The New York Times. Le New York Times qualifie le super conseiller de Donald Trump d'«éléphant dans la pièce». Le journal rappelle comment quelques jours plus tôt, Elon Musk avait passé outre l'avis de toutes les personnes installées hier (26 février 2025) à la table autour du président américain, en envoyant un email à des millions d'agents fédéraux pour qu'ils justifient leur travail au quotidien sous peine d'être licenciés. « Elon Musk n'est pas un membre officiel de l'administration Trump, en fait il n'a aucun rôle précis », rappelle le New York Times, pourtant, clairement, il est le « patron ».
Brésil : le défi vert du carnaval de RioAu Brésil, où le carnaval commence ce vendredi (28 février 2025). En cinq jours de festivités, près de 1 000 tonnes de déchets sont produites, uniquement pour le carnaval de Rio. Costumes, paillettes, canettes… carnaval et recyclage sont encore des concepts qui ont du mal à aller ensemble. Mais depuis plusieurs années, certaines initiatives tentent de sensibiliser le public et ses acteurs. Sarah Cozzolino, notre correspondante à Rio a rencontré Gabriella Cox, une jeune femme qui a créé sa marque de cosmétiques, baptisée « Céu momento », en 2018. En 2020, elle s’est tournée vers les paillettes biodégradables, produites à base d’un minéral abondant au Brésil, le mica.
Autre secteur peu soutenable du carnaval, les costumes et déguisements. Souvent produits avec des matières de mauvaise qualité, les personnes qui profitent des blocos de carnaval, ces groupes de musiciens qui défilent dans les rues, en achètent des nouveaux chaque année. Pour ce qui est du Sambodrome et ses écoles de samba, c’est encore pire. À l’issue du défilé, des montagnes de costumes sont jetées. Face à ce constat, le projet « Sustenta carnaval », donne une seconde vie aux costumes.
Un reportage à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
Le décès de Gene Hackman, le héros de la « French connection »L'acteur américain âgé de 95 ans, a été retrouvé mort hier (26 février 2025) aux côtés de son épouse à son domicile de Santa Fe, dans des circonstances encore inconnues.
Gene Hackman dead: Two-time Oscar winner found dead in Santa Fe home - Los Angeles Times. Le Los Angeles Times revient sur la grande carrière de cet acteur qui avait gagné deux oscars pour le rôle d'un policier des stups habité par sa mission dans « French Connection, et pour un shérif sadique dans le film de Clint Eastwood «Unforgiven». Mais le public l'a découvert dans «Bonnie and Clyde» en 1967, aux côtés de Warren Beatty et Faye Dunaway. Cet ex Marine, qui aimait se battre dans les bars et qui avait un visage qu'il a un jour décrit comme «celui d'un mineur de fond» a été l'une des stars les plus prolifiques d'Hollywood : il a tourné dans près de 80 films au long d'une carrière qui s'est étalée sur 4 décennies.
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Haïti vit « l’horreur enveloppé d’ordinaire », écrit le Nouvelliste. À Gressier, Fort national, Carrefour feuilles, Tabarre, et Delmas. Les 5 quartiers-communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les gangs « tirent, brûlent, pillent, tuent depuis près d'un mois, ces derniers jours encore plus », témoigne notre confrère Frantz Duval, dans son éditorial, il ajoute : « tout est trop, tout est surréaliste, tout est au-dessus des mots. »
⇒ Le Nouvelliste : Des bandits tuent et brûlent à Delmas comme à Tabarre
⇒ Le Nouvelliste : Des cris, du sang des larmes et beaucoup d'indifférence.
L'emprise des gangs s'étend et la terreur avec elle : les criminels ont forcé des habitants de Delmas 30 à abandonner leur maison et la coalition de gangs « VIV Ansanm » a commis un nouveau massacre meurtrier à Tabarre. Notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama nous fait part de la situation dramatique pour des centaines de familles contraintes d’abandonner leur maison, laissant derrière elles des années de souvenirs réduits en cendres. Il a rencontré une mère en larmes qui découvre le cadavre de son fils, qui crie sa douleur et implore le ciel.
Un reportage à retrouver en intégralité ici.
Malgré cette situation catastrophique en Haïti à laquelle s'ajoute une crise humanitaire et économique, Le président américain veut expulser les immigrés haïtiens des États-Unis. Donald Trump a promis de mener la plus grande opération d'expulsions de l'histoire, il a aussi décidé de restreindre le TPS, le statut de protection temporaire accordé à des milliers d'Haïtiens. Celui-ci devait durer jusqu'en 2026, mais s'arrêtera finalement en août 2025. Notre correspondante à New York, Loubna Anaki s’est rendue à Little Haïti où elle a recueilli des témoignages d’Haïtiens qui vivent dans la peur de l’expulsion et n’osent pas emmener leurs enfants à l’école, aller au travail, faire des courses ou sortir la nuit. La majorité d’entre eux sont en situation régulière, beaucoup d’entre eux vivent et travaillent légalement aux États-Unis grâce au TPS, ce programme de protection temporaire dont l’avenir est incertain.
Son reportage est à retrouver en intégralité dans la version audio de ce podcast.
Nicaragua : « Un contrôle total de la population à travers des violations généralisées des droits de l’homme »Un groupe d'experts mandatés par les Nations unies publie ce mercredi (26 février 2025) un rapport accablant sur la dictature de facto désormais en place au Nicaragua, qui montre l'ampleur de la répression mise en place dans le pays.
Reed Brody est un avocat américain, spécialisé dans la défense des victimes des régimes dictatoriaux et il est membre de cette équipe d’experts. Interrogé par Paula Estanol de la rédaction en espagnol de RFI, il explique « comment le régime de Daniel Ortega et de son épouse, la co-présidente Rosario Murillo a systématiquement démantelé les derniers freins à son pouvoir et consolidé un contrôle total à travers des violations généralisées des droits de l’homme. » « C’est une démonstration de comment l’État et le front sandiniste ont fusionné en un seul appareil de répression » poursuit-il, « et au cœur de ce système, il y a un vaste réseau de renseignement qui surveille la population et sélectionne les cibles à réprimer au Nicaragua et au-delà de ses frontières. »
L’entretien est à retrouver en intégralité dans la version audio de ce podcast.
Chili : une panne massive de courant paralyse le paysLa vie reprend au Chili après une panne de courant majeure qui a paralysé le pays ce mardi (25 février 2025). L'état d'urgence couvre-feu qui avait été décrété suite à cette panne massive a été levé.
Ce « black-out » qui a paralysé le pays serait lié à un problème de distribution. La quasi-totalité du Chili a été affecté, de la région d’Arica au Nord, jusqu’à l’île de Chiloé dans le Sud, en passant par la capitale Santiago.
Des millions d’habitants ont été privés de courant mais aussi d’internet. Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d'être secourues.
À Santiago, notre correspondante Naïla Derroisné témoigne d’une situation chaotique dans les rues alors que les feux de signalisation étaient complètement éteints et que le métro a cessé de fonctionner.
Un reportage à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
Les déchets plastiques contaminent l’archipel des GalapagosIls se font appeler les «Gardiens des Galapagos». Leur objectif est de diminuer d’au moins 30% le nombre de déchets plastiques qui s’échoue sur l’archipel des îles Galapagos, qui est classé au patrimoine naturel de l’Humanité. Elles ont beau être isolées à plus de 1 000 kilomètres de l’Équateur continental, ces terres ne sont pas protégées de la contamination par le plastique.
En Équateur, la compagnie Ichtyon a installé 4 systèmes de captation de plastiques sur les rivières et les fleuves du pays. Notre correspondant en Équateur Éric Samson en a visité un, sur la rivière San Pedro près de Quito.
Son reportage est à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.
L’actualité des Outre-merBenoît Ferrand de la 1ère nous parle des métropolitains qui affluent en Guadeloupe car ils souhaitent changer de vie, ce qui n’est pas forcément très bien vécu par la population locale.
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Le Premier ministre de transition a présenté les grandes priorités de son gouvernement, avec un accent particulier sur la sécurité, la crise humanitaire et l'organisation des élections. Nous en parlons avec le directeur d'AlterPresse, Gotson Pierre.
Alix Didier Fils-Aimé a annoncé un doublement du budget consacré à la sécurité ainsi que la nomination d’un secrétaire d’État chargé de coordonner cette politique. Malgré ces engagements, les moyens mis en œuvre restent insuffisants, et le redéploiement des forces de l’ordre demeure un défi majeur, estime Gotson Pierre.
Autre sujet évoqué avec le directeur d'AlterPresse, les manifestations des policiers confrontés à une insécurité croissante. Les agents réclament plus d’équipements, notamment des armes, blindés et drones, afin de lutter efficacement contre les gangs. Le syndicat de la police a lancé un ultimatum au gouvernement jusqu’au 12 mars 2025 pour obtenir des actions concrètes. Pendant ce temps, dans le département de l’Artibonite, des habitants s’opposent au départ des forces de l’ordre dans cette zone, craignant une détérioration de la situation sécuritaire.
La relance du « bromance » entre Donald Trump et Emmanuel MacronLa rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump hier, lundi 24 février 2025, à Washington fait la Une de la presse américaine, qui commente abondamment l’offensive de charme du président français. Selon la chaîne CNN, Emmanuel Macron « a utilisé son vaste répertoire de compliments, son langage corporel tactile et ses poignées de main interminables », sans oublier les nombreux « Dear Donald » distillés tout au long de leurs échanges. Il s’est même permis de corriger le président américain devant la presse internationale, lorsque ce dernier a tenté de minimiser l’aide accordée par l’Union européenne à l’Ukraine. Un échange qui tourne en boucle sur les sites des médias américains. CNN insiste sur ce paradoxe : alors que le président français multiplie les flatteries envers son homologue américain, les États-Unis se sont profondément éloignés de leurs alliés occidentaux sur la question ukrainienne. Le journal en ligne Politico partage cette analyse. « La bromance entre Emmanuel Macron et Donald Trump était de nouveau à l'honneur à la Maison Blanche lundi », écrit le site d’information. Emmanuel Macron a couvert Donald Trump de compliments, le qualifiant de « game changer », tandis que l’Américain a salué leur « relation très spéciale ». Mais derrière ces amabilités, le fossé demeure. Pour Politico, le président français « reçoit des platitudes mais rien de concret » de la part du chef de la Maison Blanche.
Autre sujet qui domine la presse américaine : l’immigrationAu Texas, la presse locale évoque la peur des migrants en situation irrégulière face aux raids de la police de l’immigration. Selon le Houston Chronicle, les résidents du quartier de Colony Ridge sont « sous le choc » après une série d’arrestations menées hier, lundi. Des opérations annoncées en grande pompe par le gouverneur Greg Abbott sur les réseaux sociaux. Le journal rapporte qu’un propriétaire de garage, installé au Texas depuis 20 ans, a été interpellé par six agents de l’ICE lourdement armés. Une arrestation qui a semé la panique parmi les habitants de ce quartier où vivent de nombreux immigrés. Sur les réseaux sociaux, les résidents partagent des prières, des conseils juridiques et des mises à jour en temps réel sur les déplacements des agents de l’immigration. Certains proposent même d’aller chercher les enfants des autres à l’école pour éviter que leurs parents ne soient arrêtés.
De l’autre côté de la frontière, au Mexique, c’est le désarroiDe nombreux migrants voient leur rêve américain s’effondrer. Le quotidien brésilien Folha de São Paulo est allé à la rencontre de familles bloquées dans des centres d’hébergement à Matamoros et Reynosa. Elles avaient un objectif commun : rejoindre les États-Unis. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier 2025, les procédures d’asile sont quasiment à l’arrêt. Le journal brésilien donne la parole à Wendy, une Hondurienne qui refuse de rentrer chez elle par crainte de violences et de persécutions politiques. Plus d’un mois après l’investiture de Trump, elle est toujours au Mexique, sans solution et avec un avenir incertain.
Selon le quotidien vénézuélien El Nacional, les passages de migrants à travers la jungle du Darién – l’un des principaux points de transit vers les États-Unis – ont chuté de 94 % en janvier 2025 par rapport à l’an dernier. Un effet direct de la nouvelle politique migratoire de Donald Trump, renforcée par des mesures sécuritaires prises par le Panama.
Résultat : de nombreux Vénézuéliens abandonnent leur rêve américain. Ceux qui remontaient vers le Nord font désormais demi-tour, cherchant refuge dans d’autres pays d’Amérique du Sud. Mais une chose est claire, écrit El Nacional : pour ces migrants, un retour au Venezuela n’est pas une option.
Le Brésil lance une opération contre l'exploitation illégale du bois de la forêt amazonienneAlors que les discussions internationales sur la biodiversité reprennent, le Brésil a lancé une vaste opération contre l’exploitation illégale du bois en Amazonie. C’est un dossier présenté par notre collègue Linda Rousso. En 24 heures, plus de 5 000 camions ont été saisis, mettant en lumière l’ampleur de ce trafic. Contrairement à la déforestation, qui a ralenti sous le président Lula, l’extraction du bois continue de croître, souvent de manière illégale. Près de la moitié de cette exploitation ne respecterait pas les règles. Face à cette situation, les autorités brésiliennes ont intensifié les contrôles en fermant des usines illégales et infligeant des amendes totalisant près de trois millions d’euros. Mais le problème reste difficile à enrayer : les traces de ces exploitations disparaissent rapidement des images satellites. Pour limiter l’impact sur la forêt, les experts prônent une gestion plus durable, suggérant de réduire de moitié le nombre d’arbres abattus par hectare. Toutefois, sans un contrôle plus strict et des alternatives économiques, le trafic illégal de bois risque de perdurer, menaçant encore l’Amazonie.
Journal de la 1èreLe Carnaval en Martinique n’est plus une bonne affaire pour les marchands de tissu.
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Le président américain Donald Trump poursuit sa politique de licenciements massifs au sein de l’administration fédérale. Exemple: le CDC, l’agence en charge de la prévention et du contrôle des maladies, où près de 10% des employés, dont 1 700 scientifiques, sont concernés par ces coupes budgétaires, menées sous la houlette d’Elon Musk et de son organisme pour l’efficacité budgétaire. Ces licenciements suscitent une vive opposition, comme l’a constaté notre correspondant Édouard Maille à Atlanta.
De nombreux employés et élus démocrates sont descendus dans les rues de la capitale de la Géorgie pour dénoncer la brutalité et les dangers que ces purges représentent, selon eux, pour la santé publique.
Parmi les manifestants à Atlanta, Ann Malarcher, analyste en santé récemment licenciée, exprime son désarroi face à des procédures chaotiques : accès informatique coupé immédiatement, instructions contradictoires pour restituer son matériel et absence totale de communication. Ce climat de confusion est partagé par de nombreux employés. Selon l’élue démocrate Saira Draper, les victimes de cette purge redoutent désormais des représailles s’ils osent protester. Le manque de préparation et la suppression soudaine de postes compromettent des projets de recherche de plusieurs années ainsi que la gestion de données essentielles.
Les experts en santé publique s’inquiètent des conséquences de ces licenciements sur la lutte contre les épidémies. Katrina Kretsinger, spécialiste des maladies infectieuses, cite l’épidémie de rougeole au Texas, où le manque de personnel et de ressources entrave la surveillance et le diagnostic. John Besser, ancien responsable du CDC, alerte sur la rupture des collaborations internationales, alors que les maladies ne connaissent pas de frontières. Cette restructuration s’inscrit dans une refonte plus large du ministère de la Santé, désormais dirigé par R.F. Kennedy, connu pour ses positions anti-vaccins, en contradiction avec les recommandations des experts du CDC.
Trois ans de guerre en Ukraine : quel avenir pour la relation entre Washington et Kiev ?Depuis trois ans, l'Ukraine fait face à la Russie dans une guerre de plus en plus difficile pour Kiev. L’usure du conflit, la perte de terrain et un bouleversement des relations avec son principal soutien militaire, les États-Unis, marquent cette période. L’arrivée de Donald Trump au pouvoir a chamboulé ces relations, comme l’explique Martin Quincez, directeur du German Marshall Fund à Paris et spécialiste de la politique étrangère américaine.
Selon lui, la relation entre les États-Unis et l’Ukraine est en pleine mutation sous l’influence de Donald Trump, qui adopte une approche transactionnelle. Contrairement à Joe Biden, qui défendait la souveraineté ukrainienne face à la Russie, Trump estime que l’Ukraine fait partie de la sphère d’influence russe et veut négocier un accord où Kiev devrait rembourser une partie de l’aide américaine. Une logique qui rappelle du «racket», selon certains responsables ukrainiens. Donald Trump met la pression sur Volodymyr Zelensky, qu’il qualifie de «dictateur sans élection», cherchant ainsi à forcer un cessez-le-feu favorable aux intérêts américains et russes. Pourtant, les livraisons d’armes américaines se poursuivent, car elles restent un levier stratégique dans ces négociations.
Parallèlement, l’administration Trump pourrait redéfinir profondément les alliances internationales des États-Unis. L’Europe tente de compenser un éventuel désengagement américain en renforçant son soutien militaire et économique à Kiev pour éviter une capitulation face à Moscou. Mais Donald Trump, en repensant les relations transatlantiques sous un prisme purement mercantile, remet en cause le fonctionnement de l’OTAN et exige un retour sur investissement de la part des alliés européens. Cette vision pourrait durablement transformer l’ordre international en instaurant des relations basées sur des échanges financiers plutôt que sur des principes de défense commune.
Haïti : Un policier kényan de la MMAS tué lors d’une patrouilleHaïti a connu un nouveau week-end de violences marqué par des attaques de gangs contre des civils et les forces de l’ordre. Parmi les victimes, des brigadiers haïtiens et un policier kényan de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), blessé par balle lors d’une patrouille dans l’Artibonite avant de succomber à ses blessures. Il s’agit du premier décès au sein de cette mission déployée depuis six mois, qui peine à stabiliser la situation sécuritaire. Malgré la présence de 1 000 policiers étrangers, majoritairement kenyans, la violence des gangs ne cesse d’augmenter.
Face à cette situation, la République dominicaine a décidé de renforcer la surveillance à sa frontière avec Haïti. Le gouvernement de Saint-Domingue, qui place la lutte contre l’immigration clandestine au cœur de ses priorités, demande également un financement accru pour la MMAS. Pendant ce temps, les gangs poursuivent leur progression, rendant la capitale toujours plus instable et menaçant davantage la mission internationale.
Journal de la 1èreEn Martinique, le protocole contre la vie chère signé en octobre 2024 poursuit son chemin.
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