Afleveringen

  • Le libéral Mark Carney, actuel Premier ministre par intérim, semble conserver un léger avantage sur le conservateur Pierre Poilievre, d’après les derniers sondages d’intentions de vote.

    Jour de vote ce lundi (28 avril 2025) au Canada. Favori, il y a quelques mois, le camp conservateur canadien s’est fait rattraper par les Libéraux, désormais en tête des sondages. «C’est un chamboulement inattendu, les Libéraux pourraient même rafler une majorité au Congrès», explique notre envoyée spéciale Marine de La Moissonnière, en direct d’Ottawa. Cela s’explique par les attaques répétées de Donald Trump qui ont dicté la campagne canadienne. De plus, le candidat libéral a recentré son programme vers la gauche, afin de rassembler plus d’électeurs. Près de 7.3 millions de Canadiens et Canadiennes ont déjà voté par anticipation, «preuve que cette élection passionne», indique notre reporter sur place.

    La fin de campagne a été marquée par un drame, ce week-end. Une voiture-bélier a foncé dans la foule lors d’un festival de la communauté philippine à Vancouver, en Colombie-Britannique. Bilan : des dizaines de blessés et 11 morts, dont une victime brésilienne, nous apprend la Folha de Sao Paulo. «Il n'y a pas de mots», titre le Vancouver Sun, «la communauté est en deuil et tente de comprendre l'attaque».

    Des commémorations ont eu lieu dimanche dans un «silence» pesant, jusqu'à ce qu'une femme entonne le chant Amazing Grace, raconte le média La Presse. Sur place, les reporters ont trouvé des riverains sous le choc : «C’était horrible», se souvient un témoin, «on entendait les cris de ceux qui avaient tout perdu, et les enfants pleuraient». Le suspect, inculpé pour meurtre, connu de la police et des services sociaux de santé mentale, aurait agi sans motivation terroriste, rappelle La Presse canadienne.

    En Haïti, la résurgence du choléra

    Les déplacés, déjà chassés de chez eux par la violence des gangs, sont contraints de vivre dans des conditions déplorables dans des sites, le plus souvent loin d'être adaptés à l'accueil de familles. Dans certains lieux d’accueil de Port-au-Prince, les déplacés sont donc aussi victimes du choléra. Tous les jours, l’ONG Médecins sans frontières enregistre de nouveaux cas. « Nous n’avons pas accès à l’eau potable, nous n’avons pas le choix que d’utiliser de l’eau de très mauvaise qualité », témoigne un habitant au micro de notre correspondant Peterson Luxama.

    La justice haïtienne se dote de deux nouveaux pôles judiciaires

    Un décret mettant en place deux pôles judiciaires vient de paraître en Haïti. L’un concerne la répression des crimes financier, l'autre, les crimes de masse et les violences sexuelles. C’est un pas vers le renforcement de l'état de droit, d’après l'Union européenne, car Haïti ne manque pas seulement de moyens et de policiers pour lutter contre les gangs, le pays n'a pas non plus les outils juridiques pour sanctionner les criminels. Ces deux nouveaux pôles constituent «une approche nouvelle» et favoriseront le traitement «d’affaires complexes», explique Gédéon Jean, directeur exécutif du Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme, le CARDDH, interrogé par Vincent Souriau.

    En République Dominicaine, des manifestations contre l’immigration haïtienne

    Ces manifestations étaient à l'appel du groupe nationaliste Antigua Orden Dominicana, l’ancien ordre dominicain. Le journal Listin Diario décrit les pancartes xénophobes des manifestants : «Stop aux femmes enceintes haïtiennes» ou bien «les Haïtiens te prennent ton emploi» ainsi que la tenue, des vêtements noirs, des membres du groupe paramilitaire. Quelques centaines de manifestants étaient présents.

    Ces derniers sont accusés, indique le média Acento, d'avoir «agressé» les militants de partis de gauche et communistes réunis, eux, pour commémorer la révolution d'avril 1965. Ces partis en ont profité pour dénoncer, écrit Acento, «le faux nationalisme, prétexte à un vrai racisme, qui dénigre le peuple frère haïtien».

    États-Unis : plus de 100 personnes sans-papiers arrêtées dans le Colorado

    C’est l'une des opérations les plus massives depuis le début du mandat de Donald Trump. L'opération a eu lieu, au petit matin, dimanche, dans une boîte de nuit clandestine de la ville de Colorado Springs, explique le Denver Post. Seules les personnes sans papiers ont été gardées en détention.

    D'après le journal local, une douzaine de militaires américains étaient aussi clients ou employés de l'établissement. Les autorités affirment que la boîte de nuit abritait du trafic de drogue, de la prostitution, des armes. Et était fréquentée, de plus, par des gangs latino-américains. Le Denver Post précise que les autorités n'ont pas prouvé, pour le moment, de liens entre les sans-papiers détenus et ces gangs.

    De son côté, le New York Times rapporte les expulsions de trois jeunes enfants, de 2, 4 et 7 ans, de nationalité américaine, renvoyés vers le Honduras avec leur mère qui n’avait pas de papiers. «Ce que nous voyons ces derniers jours est horrible et déconcertant», s'indigne une avocate des enfants, dans le journal new yorkais.

    La presse américaine dresse aussi le bilan de la guerre commerciale avec la Chine. Et le New York Times choisit pour cela, un dessin. L’infographie interactive «Votre maison sans la Chine», nous apprend en se baladant dans ce dessin d'une maison américaine typique, on découvre qu'aux États-Unis la quasi-totalité des poussettes, des réveils, des plantes artificielles ou encore des grille-pain et des barbecues sont importés de Chine. Des objets frappés de 145% de taxes. Leur prix risque d'augmenter même si «la fabrication de certains objets a déjà été déplacée au Mexique ou au Vietnam», nuance le journal new yorkais.

  • Le Premier ministre par intérim Mark Carney, du Parti libéral, est candidat à sa succession et apparaît comme le favori des sondages. En face, Pierre Poilievre, du parti conservateur, perd du terrain.

    Ex-dirigeant de la Banque du Canada, le chef du Parti libéral Mark Carney met en avant une image d’homme « pragmatique » et « compétent », qui a fait pencher son parti vers le centre, explique notre reporter sur place Marine de La Moissonnière.

    En face, le conservateur Pierre Poilievre pâtit de sa proximité, dans le fond comme la forme, avec Donald Trump. Tout au long de la campagne électorale canadienne, les vives tensions avec les USA ont pesé. Les élections générales auront lieu lundi 28 avril 2025 au Canada et les résultats seront connus le lendemain.

    En Bolivie, les incendies ont laissé des traces dans l’Est du pays

    Plusieurs mois après des incendies sans précédent dans le département de Santa Cruz et la destruction de dix millions d'hectares de forêt, le quotidien est toujours très difficile pour certains habitants. Les communautés autochtones n'ont plus de quoi se nourrir, comme l'a constaté notre correspondant Nils Sabin.

    Inquiétude des organisations environnementales et des populations autochtones face aux annonces de Donald Trump sur l’exploitation minière des fonds marins

    Les scientifiques consultés par le média américain Grist craignent des dangers irréversibles pour les fonds marins et l'ingestion de métal par les poissons, pêchés et consommés par les populations du Pacifique. Grist donne aussi la parole, oui, à un militant hawaiien, Solomon 0Kaho’ohalahala : « Ces extractions sont faites sans se préoccuper de préserver les ressources (…) il n'y a aucune vision de long terme ». Un militant inquiet aussi, rappelle Grist, de la volonté de Donald Trump d'accélérer la délivrance des permis de minage en eaux profondes durant les deux prochains mois.

    De son côté, l’entreprise canadienne The Metals Company voit d’un bon œil les annonces de Donald Trump. La compagnie minière avait déclaré le mois dernier, rappelle Business Intelligence in British Columbia, son intention de s'enregistrer auprès des autorités américaines pour contourner les règles de l'ONU et ainsi miner les fonds marins entre le Mexique et Hawaii. Ces explorations visent à récolter du nickel, du cuivre, du cobalt et de manganèse, coincés dans des roches à 4 kilomètres sous la surface.

    « Épines », un film haïtien pour « changer de regard » sur Haïti

    L’acteur Mora Junior Étienne et le réalisateur Wil Edvard Germain collaborent tous les deux au film « The path to all evils », « Épines » en français, qui sera projeté le 14 juin en France, au cinéma Le Balzac à Paris. Le film a été tourné dans trois pays différents avec un très faible budget et cherche des financements pour accéder à une plus large diffusion. « Le film parle de couples d’Antillais, notamment Haïtiens, qui laissent leur pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure », explique l’acteur Mora Junior Étienne au micro de notre journaliste Lila Olkinuora.

    Dans la presse haïtienne, le Nouvelliste dresse un bilan plus que négatif de la première année de gouvernance du Conseil présidentiel de transition (CPT) : « La population vit dans un désespoir inouï, les membres du CPT, le gouvernement et leurs alliés se la coulent douce… très douce (...) et sont incapables de reprendre le contrôle de la situation ».

    Des dizaines de Péruviens inscrits à leur insu comme adhérents de partis politiques

    700 Péruviens ont déposé une plainte pour avoir été affiliés à des partis politiques sans leur consentement, raconte Ojo Publico, un média indépendant péruvien.

    Les services de l'État traquent depuis toujours les fausses adhésions, une constante de la vie politique locale. D’après Ojo Publico, 238 000 fausses inscriptions ont été identifiées depuis novembre 2023.

    Ces usurpations d'identité permettent notamment de fournir les 25 000 signatures nécessaires à la création d'un parti. Pour se désaffilier, il fallait payer 10 euros mais les autorités péruviennes y ont finalement renoncé, indique le média public RPP qui s'inquiète, à un an des élections générales, du manque de transparence et de contrôle de la part des services chargés d'encadrer les élections au Pérou.

    À la Une du journal des Outre-mers, présenté par Benoît Ferrand, journaliste de la 1ère : la baisse des prix de la consommation de 8%, premier bilan après la mise en place du protocole contre la vie chère.

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

    Klik hier om de feed te vernieuwen.

  • En l’espace de deux semaines, les services frontaliers canadiens ont enregistré plus de 2 000 demandes d’asile.

    Ils fuient les États-Unis, hantés par la peur d’être renvoyés dans leur pays d’origine : pour devancer l’administration Trump, qui menace de révoquer leur statut de résident temporaire sur le sol américain, de plus en plus d’Haïtiens prennent la route du Canada. Car même si la décision des autorités américaines a été suspendue par la justice, la crainte d’un retour forcé suffit à les pousser à franchir la frontière. Reportage de notre correspondante, Nafi Alibert.

    L’œil de Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste

    Le patron du plus ancien quotidien de Port-au-Prince revient cette semaine sur les violences qui ont coûté la vie à cinq membres d’un groupe d’autodéfense dans le quartier de Pacot. Les gangs ont aussi accentué la pression depuis quelques semaines sur la commune de Mirebalais, et le niveau de violence est tel que l'hôpital universitaire ferme ses portes jusqu'à nouvel ordre. Fermeture déplorée par le Premier ministre haïtien, ainsi que celle de l’Hôtel Marriott, forcé de fermer ses portes lui aussi à cause de l’insécurité.

    Tous les articles du Nouvelliste disponibles à cette adresse : lenouvelliste.com

    Les coulisses glaçantes de la production de café au Brésil

    Le Brésil produit près de 40% du café mondial, mais dans quelles conditions ? C'est ce qu'El Pais et le Guardian nous racontent, et c'est effrayant. Selon les données de l'Inspection du travail brésilienne, entre 1996 et 2003, 3 700 personnes ont été victimes de « pratiques assimilables à de l'esclavage » dans les plantations de café : journées de travail de douze heures sans repos hebdomadaire, ouvriers forcés d'acheter leurs propres outils pour travailler, logements insalubres, mauvais traitements...

    Si ces pratiques ressortent aujourd'hui, c'est que des employés brésiliens de la filière café ont assigné Starbucks en justice aux États-Unis cette semaine. La chaîne américaine est désignée complice par les parties civiles de ces traitements dégradants, car elle s'est fournie pendant des années auprès de ces fermes. Les victimes estiment que l'entreprise a fermé les yeux alors que des alertes ont régulièrement été émises, y compris par les services sociaux au Brésil. Elles demandent un procès et des dommages et intérêts pour travail forcé, traite d'êtres humains, enrichissement sans cause et négligence. L'ONG International Rights Advocates qui soutient la procédure, lâche cette charge au vitriol : « Starbucks fait payer 6 dollars la tasse de café, alors qu'il a été récolté de force, y compris par des enfants. Tout cela dépasse la qualification d'acte criminel. C'est moralement répugnant ».

    Pourquoi le pape François n’a-t-il jamais remis les pieds sur sa terre natale argentine ?

    François, Jorge Mario Bergoglio de son vrai nom, archevêque de Buenos Aires lorsqu'il est devenu pape, n'y est jamais retourné durant ses douze années de papauté. Il a bien visité quatre des pays qui entourent l'Argentine (Brésil, Chili, Paraguay, Bolivie) mais n'est jamais revenu à la maison. Ses admirateurs cités par la BBC y voient un dévouement total à l'Église dans son ensemble, un signe qui n'était pas seulement attaché à son peuple et à son pays. Ça ne l’empêchait pas pour autant de rester connecté à l'actualité locale : dans ses échanges avec ses proches restés au pays, François suivait le foot argentin de très près, le tango aussi, et se montrait très attaché à sa culture. Alors pourquoi pas ? « J'aimerais aller en Argentine, disait-il encore l'an dernier. Mais il y a encore des choses à régler ». Manière papale de dire qu’une visite dans son pays d’origine aurait été un peu trop politique, vu l'extrême polarisation qui régit la sphère publique. Le pape François s'était d’ailleurs écharpé publiquement avec Javier Milei, qui l’avait vilipendé pour sa défense des plus pauvres. Mais au-delà de la majorité actuelle, François ne voulait pas, selon ses biographes, que tel ou tel président argentin se vante d'avoir fait revenir le pape chez lui. Compréhensible, mais regrettable pour bien des fidèles rencontrés en Argentine par le New York Times. « S'il était revenu, sourit l'entre eux, le pape a lui tout seul aurait fait l'effet d'une Coupe du monde de football ».

    L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère

    Les croisières ont le vent en poupe en Martinique.

  • Cibles de propos haineux et mensongers de Donald Trump durant la campagne électorale, les Haïtiens de la ville de Springfield craignent, depuis l’arrivée au pouvoir du président américain, d’être expulsés.

    Le président des États-Unis a déclaré vouloir annuler plusieurs statuts de protection des réfugiés, notamment le statut de protection temporaire dont plus de 500 000 Haïtiens peuvent bénéficier. Donald Trump veut y mettre un terme dès la fin du mois et la justice a bloqué la mesure temporairement. Une incertitude insupportable pour les Haïtiens de Springfield que notre reporter Edward Maille a rencontrés. « Nous sommes tous inquiets. On nous a annoncé qu’on pouvait être arrêtés à tout moment, même au travail », témoigne l’un d’entre eux au micro de notre correspondant aux États-Unis.

    En Haïti, crise humanitaire concernant les migrants expulsés de la République Dominicaine et les déplacés internes

    Le sort de ceux qui sont installés en République dominicaine est de plus en plus difficile et les expulsions de plus en plus nombreuses. Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) a recensé plus de 45 000 retours vers Haïti pour le seul mois de mars, dont près de 9 600 refoulements, écrit le Nouvelliste.

    Beaucoup de ressortissants haïtiens établis en République dominicaine, même souffrants, ne se rendent plus à l'hôpital pour éviter d'être rapatriés. Car les hôpitaux dominicains exigent désormais un document d’identité et une preuve de résidence pour accéder aux soins. Les femmes haïtiennes enceintes sont particulièrement ciblées, explique le Listin Diario, journal dominicain.

    Le Nouvelliste alerte aussi sur le sort des déplacés internes, au nombre de 51 000 en deux semaines seulement, entre mi-mars et fin mars, dans les villes de mirebalais et de Saut d'Eau après les violentes attaques armées du groupe Viv Ansanm. Le nombre de déplacés ne cesse d'augmenter et « les sites actuellement occupés par les déplacés n'offrent aucun cadre de vie décent à ces occupants », entre « insalubrité » et « promiscuité », note le Nouvelliste.

    Canada : à l’approche des élections, la question des relations avec les États-Unis

    Ce sont les derniers jours de campagne électorale. L’actuel Premier ministre, également candidat, Mark Carney est donné favori, notamment parce qu'il est jugé le plus à même de tenir tête à Donald Trump dans le bras de fer commercial sur la question délicate des droits de douane entre les deux pays. Notre envoyée spéciale Marine de La Moissonnière, à Windsor, la capitale de l'automobile au Canada juste en face de Detroit, a rencontré un travailleur transfrontalier.

    Comme souvent lors des élections canadiennes, le Québec concentre l'attention des candidats. La province francophone « s'annonce comme un champ de bataille clé » pouvant avoir « une influence significative » sur le scrutin, écrit Le Globe and Mail. Le candidat et actuel Premier ministre Mark Carney, du parti Libéral, a donc passé sa journée hier au Québec où il a incité les électeurs à ne pas voter pour le parti indépendantiste québécois.

    Pour Mark Carney, « le Québec a besoin de représentants au gouvernement pour influencer les décisions importantes ». Les sociaux démocrates, indépendantistes, du Bloc Québécois seraient donc un mauvais choix, face aux discussions économiques et sur la souveraineté canadienne à venir avec Donald Trump, explique le Globe and Mail.

    Et le Bloc Québécois est en difficulté dans sa province même si Le Journal de Montréal note un sursaut du Bloc Québécois, « après avoir peiné à s’adapter dans une campagne conditionnée par la tempête Trump et une montée sans précédent de patriotisme à travers le pays ».

    Reportage : au Mexique, un programme pour aider les agriculteurs

    Au Mexique, gros plan sur un programme social et environnemental destiné aux agriculteurs les plus pauvres : l'État leur fournit une aide financière en échange de laquelle ils s’engagent à replanter des arbres. La présidente du Mexique envisage de l'étendre maintenant ailleurs dans le monde. Écoutez le reportage de notre correspondante Marine Lebègue à Mexico.

    Aux États-Unis, des feux de forêts ravagent des forêts du sud du New Jersey

    Le New York Times publie des vidéos, prises du ciel... on y voit les flammes oranges, de plusieurs mètres de haut, dévorer une vaste pinède sous une épaisse fumée grise. Le feu a débuté dans une « zone anormalement sèche » cette année, précise le journal new yorkais.

    Le bilan s'élève à plus de 3 400 hectares en feux et 3 000 habitants évacués hier même si certains habitants peuvent déjà rentrer chez eux. Aucune victime n'est à déplorer, d'après le média local NJ.com. Mardi soir (22 avril 2025), le feu était contenu à 10%.

  • Une dizaine d’établissements universitaires, dont de grandes signatures comme celle de Yale, Brown, Princeton ou Harvard, dénoncent une ingérence sans précédent de l’administration Trump dans les programmes d’enseignement.

    Au Texas, la peur s’installe dans l’enseignement supérieur. Il y a d’abord, rapporte notre envoyé spécial, Nathanaël Vitrant, les étudiants internationaux, qui craignent, comme c’est déjà arrivé à plusieurs centaines d’entre eux dans cet État, de voir leurs visas révoqués pour des raisons parfois obscures, comme une infraction au code de la route. Ou bien pour avoir exprimé une opinion qui déplaît à l’administration américaine. Sofia, une étudiante pakistanaise, rencontrée lors de manifestations anti-Donald Trump : « Les étudiants impliqués dans les mouvements pro-Palestiniens sont devenus une cible : les services migratoires les enlèvent et les font disparaître. Une de mes amies a vu son visa révoqué et a été condamnée à ce que je qualifierais d’exil politique. »

    Et comme le confirme Matthew Thompson, un avocat de Houston spécialisé dans le droit à l’immigration, même les enseignants sont pétrifiés : « Le monde académique est en panique. Des profs étrangers qui en théorie n’ont aucune raison d’être inquiets, qui ont le statut de résident permanent, n’osent plus voyager même pour assister à une conférence à l’étranger de peur qu’on ne les laisse pas revenir. »

    Quant aux citoyens américains dans le monde universitaire, depuis que l’administration Trump a interdit certains mots ou certains sujets, il y règne ce qu’il faut bien qualifier de censure, d’après Sofia Alvarado, une étudiante en journalisme à Austin. « J’écrivais un article sur les feux de forêt au Texas et je suis tombée sur une étude scientifique qui mentionnait le lien entre le réchauffement climatique et les feux de forêt. Mais quand j’ai contacté l’auteure, j’ai eu la surprise de l’entendre me répondre que, dans le contexte politique actuel, elle n’avait pas le droit d’en parler. »

    Une situation qui inquiète son professeur, John Schwartz : « Des sources qui refusent de parler, ça arrive tout le temps. Mais là ce ne sont pas des gens qui disent « je n’ai pas envie de vous parler », ce sont des gens qui disent « je ne PEUX PAS vous parler. J’ai PEUR de vous parler. George Orwell a écrit 1984 comme un avertissement, mais il y a des gens dans cette administration qui semblent s’en servir comme d’un manuel. Ils n’aiment pas le monde universitaire. Ils rêvent de le transformer en outil de propagande conservateur. On a vu beaucoup de gens et d’institutions mettre le genou à terre, mais heureusement il y a aussi un mouvement de résistance face à cette tentative de changer notre culture. J’espère que d’autres universités suivront l’exemple d’Harvard. »

    Disparation du pape François, hommage en Haïti et à Miami

    L'annonce de la mort du chef de l’Église catholique a suscité de vives réactions sur le sol haïtien, prêtres et leaders religieux n’ont pas caché leur peine et vanté un homme présenté comme très attentif aux souffrances des plus faibles et au sort d'Haïti. Reportage de Peterson Luxama.

    Hommage aussi du Miami Herald, le grand quotidien pro-démocrate de Floride, dans un articlé signé de son comité éditorial. « Le pape François a touché du doigt deux thèmes majeurs qui résonnent à Miami, souligne le journal, il a d’abord placé le climat sur le devant de la scène catholique en soulignant que la dégradation de la planète touchait en premier lieu les plus pauvres ». Or, dans un endroit tel que la Floride, en première ligne face aux impacts de la crise climatique, aux inondations et aux ouragans, « son appel a pris tout son sens ». Il s'est aussi emparé de la défense des migrants, remarque l'archevêque de Miami Thomas Wenski, « ne s'est jamais lassé de plaider pour les marginaux ou les exclus, et ce message compte ici, dans un État où de très nombreuses familles se sont forgées à travers l'expérience de l'immigration ». François, conclut le Herald, « nous a montré que l'Église ne devait pas être une forteresse où l'on se cache, mais un hôpital de campagne où chacun doit se mettre au service de son prochain ».

    Les Haïtiens face à la crise alimentaire

    Avec notre confrère Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, en ligne de Port-au-Prince, retour sur une prédiction alarmante : plus de la moitié de la population, soit près de 6 millions de personnes, devraient se trouver en situation d'insécurité alimentaire aiguë au moins de juin 2025. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa). Dans une note publiée le jeudi 17 avril 2025, le Programme alimentaire mondial (Pam) signale de son côté combien la montée des actes de violences a entraîné des déplacements massifs de personnes et une aggravation de la faim.

    Aux États-Unis, les démocrates mobilisés sur le dossier migratoire

    Quatre élus démocrates de la Chambre des Représentants sont arrivés au Salvador hier (21 avril 2025), afin de mettre en exergue les failles des mesures d'urgence décrétées par le président américain. C'est toujours le cas d'un seul homme qui mobilise l'attention, Kilmar Abrego Garcia, expulsé le mois dernier malgré une décision de justice en sa faveur. L'opposition veut faire de son histoire un exemple des procédures bâclées par l'administration Trump et demande sa retour immédiat aux États-Unis. Dans le Washington Post, les démocrates parlent d'une « crise constitutionnelle » et d'une « opération de kidnapping financée par le gouvernement, à rebours de l'État de droit, et d'un président qui ignore sciemment l'injonction de la Cour Suprême ».

    La question-clé du moment : Kilmar Abrego Garcia a t-il été ou est-il encore membre du MS13, un gang ultra-violent actif aux États-Unis et en Amérique centrale ? D'après la Maison Blanche, c’est bien le cas et c’est ce CV criminel qui justifierait son éloignement vers le Salvador. Mais sur quels éléments repose cette affirmation ? À ce jour, aucun élément tangible n’a été rendu public, et le quotidien salvadorien La Prensa Grafica nous apprend qu'à la demande expresse des États-Unis, la procédure va rester confidentielle.

    Les professionnels du droit au Salvador, eux, veulent profiter de cette affaire pour plaider la cause de tous les prisonniers qui croupissent dans les geôles du pays. L'avocate pénaliste Roxana Cardona rappelle que depuis l'instauration de l'état d'urgence en 2022, plus de 85 000 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire et jetées en prison, sans accès à leur dossier, sans conseil juridique et sans contact avec leurs familles, au nom de la lutte contre les groupes criminels décrétée par le président salvadorien Nayib Bukele.

    Pérou : une loi « anti-ONG » alarme le milieu associatif

    Le Congrès péruvien vient d’adopter le texte qui vise à « limiter l’influence de l’étranger » au Pérou. Le gouvernement espère restreindre le travail des associations et des ONG internationales, pour éviter d’être poursuivi en justice pour certains de ses manquements au droit. Et cette évolution législative fait craindre une catastrophe dans le milieu associatif. Reportage de notre correspondant à Lima, Martin Chabal.

    Devant le ministère de la Santé à Lima, l’Asemblea verde, l’Assemblée verte, s’est réunie pour manifester sa colère. Ce collectif de femmes, lutte aujourd’hui pour le droit à l’avortement thérapeutique chez les mineures, car des groupes conservateurs tentent de limiter le recours à l’IVG à la maternité de Lima. Rocio Gutierrez s’inquiète de ces nouvelles mesures.

    « Nous, ce que nous voulons c’est que nos filles ne soient pas des mères. Au Pérou, chaque année au moins 1 000 enfants accouchent, et elles ont entre 10 et 14 ans. Et le Congrès remet en question le protocole pour ces filles, violées, et enceintes. »

    Aujourd’hui, à travers son association, Rocio Gutierrez peut se battre juridiquement, pour défendre le droit de ces jeunes filles à un avortement légal. Mais elle craint que ce ne soit bientôt plus possible, depuis que le congrès veut limiter « l’influence de l’étranger ».

    « L’une des conséquences de cette loi dite anti-ONG, c’est que par exemple, si une enfant se voit retirer le droit à l’accès à un avortement thérapeutique légal, nous en tant qu’organisation nous devons la défendre et dénoncer l’État. Mais ça, on ne pourra plus le faire. »

    Parce que le Congrès a voté pour la modification de la loi sur l’Agence péruvienne de coopération internationale. Les associations seront maintenant soumises à des amendes si elles poursuivent l’État en ayant reçu des fonds internationaux. Et au Pérou c’est le cas de nombreuses associations, comme celle de Rocio Gutierrez, qui a parfois besoin de l’aide internationale pour faire valoir le droit à l’avortement de ces jeunes filles.

    Pour les peuples originaires et isolés du Pérou, c’est aussi un coup dur.

    Antolin Huascar Flores défend les paysans des peuples autochtones à travers la Confédération nationale agraire :

    « Les communautés autochtones et agricoles du Pérou, on est vulnérables. Je parle des mines dans la partie andine, des entreprises pétrolières en Amazonie qui déforestent. Et quand on veut dénoncer tout cela, une organisation comme la nôtre n’a pas de fonds. On est obligé de recourir à la coopération internationale qui défend nos droits, le droit lié à notre terre, et oblige à l’État de respecter la Constitution. »

    Aujourd’hui, si ces associations ne se plient pas à la loi et veulent traîner l’État en justice, elles risqueront une amende de près de 700.000 euros. Autant dire que c’est impossible à payer pour ces petites communautés sans risquer la dissolution. Mais cette loi affecte aussi les poids lourds, prévient Marina Navarro, la directrice d’Amnesty International au Pérou, qui travaille notamment sur les victimes de violences policières lors des manifestations contre le pouvoir en 2023, où 49 Péruviens ont été tués.

    « Cette loi nous affecte beaucoup parce qu’on réalise des rapports sur les violences que l’on fournit à la justice, que l’on met à disposition des enquêteurs, mais avec cette loi ça pourrait être interdit. »

    Elle compare la situation du Pérou à d’autres pays autoritaires d’Amérique latine. Certains articles auraient été inspirés, voire totalement copiés de ce qui se fait au Nicaragua ou au Venezuela, des pays connus pour leurs atteintes à la démocratie et à l’État de droit. Ces associations protestent contre la manière dont cette loi a été votée, car elles n’ont jamais été consultées pour débattre, et la loi a été votée en une nuit, en une seule lecture, sans débat préalable. L’Agence péruvienne de coopération internationale devient un outil de censure à part entière, le projet d’un gouvernement péruvien de plus en plus autoritaire.

    L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère

    9,4 pour 100 000 habitants : c’est le taux d’homicides en Guadeloupe, loin devant celui constaté en France métropolitaine.

  • Édition spéciale. Né Jorge Bergoglio, en Argentine, le pape François est mort ce lundi de Pâques, au Vatican.

    De très nombreux messages de condoléances et d’hommages ont afflué à travers le monde ce lundi, après l’annonce de la mort du pape François, décédé à 7h35 du matin, d’après le Vatican. Jorge Bergoglio, de son nom de naissance, était né en Argentine et avait grandi à Buenos Aires. Devant la cathédrale de la capitale argentine, notre correspondant Théo Conscience a rencontré des habitants venus se recueillir spontanément, « les yeux rougis », pour rendre hommage au premier pape latino-américain de l’Histoire, mais aussi « l’Argentin le plus important », raconte notre journaliste.

    Hommages également dans la presse argentine. « François, le simple pape du bout du monde qui a brisé les codes et ouvert l'Église comme cela n'avait jamais été fait », titre La Nacion qui rappelle les sept voyages du pape François sur le continent, de la première visite au Brésil à la dernière, au Panama, en 2019, en passant par Cuba en 2015.

    Le pape avait annoncé plusieurs fois son intention de revenir en Argentine, sans la concrétiser. D'après un expert interrogé dans le journal argentin, le pape craignait une instrumentalisation politique de sa venue. Le pape François et l'Argentine auront eu « une relation complexe et contaminée par la politique », résume La Nacion. De son côté, Pagina12 pointe les combats du pape François : « Contre les guerres, pour l'écologie et en faveur des pauvres. »

    Les journaux argentins n'oublient pas non plus l'histoire d'amour entre le pape et le football. Clarin, en particulier, revient sur la ferveur du pape pour le club de San Lorenzo à Buenos Aires. Le pape François vivait tout près du stade, où il était abonné étant petit. Plus tard, durant son pontificat, il avait rencontré, raconte le journal Clarin, Maradona et Messi, mais aussi le Brésilien Pelé.

    À lire aussiLe football, la passion de cœur du pape François

    Interview avec Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes à la Fondation Jean-Jaurès : « C’était le premier pape non-européen »

    Le pape François était une personnalité controversée, son rôle pendant la dictature argentine ayant été questionné. Pour Jean-Jacques Kourliandsky, ce pape aura non seulement été le premier latino-américain, mais aussi le premier à ne pas être originaire d’Europe.

    Qualifié de réformiste, le pape François a effectué « quelques pas » importants au sujet des questions de société, « mais il est resté sur une position conservatrice de l’Église », note Jean-Jacques Kourliandsky. Le pape avait d’ailleurs soutenu avec véhémence Juan Barros, un évêque décrié au Chili et soupçonné d’avoir couvert les actes pédocriminels d’un prêtre.

    À lire aussiLe pape François est mort à l'âge de 88 ans, annonce le Vatican

    USA : un pape réformiste, critiqué aux États-Unis par les conservateurs

    La veille de sa mort, dimanche, le pape François avait rencontré le vice-président américain JD Vance, rappelle notre correspondante à New York Carrie Nooten. Entre le souverain pontife et l’administration Trump, la relation avait pris la forme de « joutes à répétitions », souligne notre journaliste. Aussi bien lors du premier mandat que lors du deuxième, le pape avait critiqué la politique migratoire de Donald Trump, soulignant que « l’expulsion forcée au seul titre d’un statut migratoire » constituait une privation « de dignité » pour les personnes migrantes.

    Dans la presse, le New York Times raconte comment le pape François a dû composer, voire « affronter » des leaders catholiques conservateurs défiants. Le quotidien illustre cela avec une photo du cardinal Raymond Burke. « Les États-Unis, en pleine bataille culturelle et politique sur l'avortement et d'autres questions sociales, étaient un bastion de cette opposition conservatrice », note le journal new-yorkais. Le pape avait nommé, dans plusieurs villes américaines, des figures promouvant une vision plus accueillante et ouverte de l’Église, tout en rétrogradant certains évêques ou cardinaux critiques du Vatican. Toutefois, cela n’a pas changé fondamentalement l'orientation de l'Église catholique américaine, toujours conservatrice et très engagée dans les débats sur l'avortement, la sexualité et le genre aux États-Unis, analyse le New York Times.

    À lire aussiLe pape François, un bâtisseur de ponts et de réformes

  • À Mexico City, dans les quartiers de la Condesa et la Roma, très prisés des touristes et des étrangers, la sauce piquante ne pique plus.

    Dans les taquerias, ces traditionnels stands de vente de tacos que tous les Mexicains dégustent arrosés de sauce pimentée, le piment a été banni. Cela peut paraître anecdotique, mais veut dire beaucoup sur la gentrification de cette partie de la ville. Reportage de notre correspondante à Mexico City, Marine Lebègue.

    Dette haïtienne : après les annonces d’Emmanuel Macron, des réactions mitigées

    Pour l’homme d’affaires et auteur haïtien Jerry Tardieu, joint par RFI, l’annonce d’une commission mixte franco-haïtienne est « une première étape qui doit en appeler d’autres ». L’homme politique insiste, cela ne devra pas être seulement un travail mémoriel aboutissant à des mesures symboliques. « Il faut du concret (…) une forme de compensation (…) Le pays est à l’agonie, il faut que cette commission aboutisse à donner les moyens à Haïti de se battre contre l’insécurité » et de se développer.

    Dans les rues de Port-au-Prince, notre reporter Peterson Luxama a recueilli la parole d’Haïtiens en demande de réparation et restitution, deux termes éludés par le communiqué de la présidence française publié hier. « Cela doit prendre la forme d’un dédommagement. Cette sois disant dette a plombé notre économie. Je pense que le seul mot qu’on aimerait entendre aujourd’hui, c’est le mot restitution », déclare Roobens Isma, étudiant, à notre journaliste.

    Haïti : en Artibonite, la vie rendue impossible par les gangs

    À Port-au-Prince, comme dans le département de l'Artibonite, au nord, les habitants sont descendus dans la rue, fin mars, pour réclamer aux autorités des actions concrètes pour lutter contre cette insécurité. Dans la commune de Petite Rivière de l’Artibonite, contrôlée par le gang « Gran Grif » (le plus violent de la région), la population exige une réponse musclée de la Police nationale haïtienne. Reportage sur place de notre correspondant Ronel Paul.

    États-Unis : une photo de l’habitant du Maryland, Salvadorien, expulsé par erreur, à la Une de la presse

    Sur cette photo, Kilmar Abrego Garcia, Salvadorien expulsé par erreur des États-Unis, est attablé dans le hall d'un hôtel de San Salvador avec le sénateur démocrate Van Hollen.

    Le père de famille, résident dans le Maryland est vêtu d'une chemise à carreaux et d'une casquette. « Ces photos renvoient une atmosphère bien différente de celle d'une prison surpeuplée », les deux hommes étant assis dans un hall d'hôtel, « au sol ciré », « avec une végétation luxuriante en arrière-plan », analyse le New York Times.

    La photo a été repostée aussi par le président salvadorien, autoritaire et fervent supporter de Donald Trump. Nayib Bukele se permet une légende moqueuse, rapportée par Politico : « Kilmar Abrego Garcia miraculeusement ressuscité des camps de la mort et de torture, en train de siroter une margarita ». Mais d'après les informations du New York Times, c'est un assistant de Bukele qui aurait servi les cocktails et tenté de mettre en scène la photo.

    En Floride, une tuerie fait au moins 2 morts et 6 blessés

    Le suspect de 20 ans, abattu sur place par la police, a agi avec l'arme de service de sa mère, adjointe du shérif du comté de Leon. Le Miami Herald raconte la panique sur place, « les ordinateurs et sacs encore éparpillés dans l'herbe du campus ». « Tout le monde est en colère, je ne comprends juste pas comment cela peut arriver », déclare un étudiant.

    La tuerie ravive aussi de douloureux souvenirs en Floride. Certains parents des victimes de la tuerie de Parkland, en 2018, ont désormais des enfants étudiants dans l'université de Tallahassee. « Mon cœur a lâché », décrit une mère de famille au Miami Herald, « c'était un effrayant 'déjà vu' ». Elle ajoute : « Arrêtez la politique et protégez nos enfants. On ne peut pas devenir insensible à ces tueries. On doit bien mieux à nos enfants ».

    À la Une du journal des Outre-mers, de notre partenaire La 1e

    La Martinique commémore les 17 ans de la mort du penseur et écrivain Aimé Césaire.

  • 150 millions de francs-or, c'est le prix colossal que les Haïtiens ont accepté, sous la menace militaire, de payer à la France, au roi Charles X, pour la reconnaissance de leur indépendance. C'était le 17 avril 1825, soit un peu plus de 21 ans après la victoire des esclaves contre l'armée napoléonienne. Pour rembourser cette somme, destinée à dédommager les anciens colons, les Haïtiens ont contracté des prêts, là aussi auprès des banques françaises. C'est donc ce qu'on appelle la « double » dette d'Haïti. Certains parlent même désormais de « rançon ». 200 ans plus tard, jour pour jour, cette question hante encore de nombreux esprits : et si Haïti n'avait jamais eu à payer cette dette, dès le début de son indépendance ? Le pays serait-il aujourd'hui dans une situation différente ?

    Le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama, est allé à la rencontre d'Haïtiens qui ressentent, pour beaucoup, un profond sentiment d'injustice, car Haïti, toute jeune république, a dû donner à la France de l'argent qu'elle n'avait pas. Sans cette dette, le pays serait aujourd'hui dans une bien meilleure situation, affirment ces Haïtiens qui espèrent que la France va réparer.

    Un « engrenage pour Haïti »

    Pour prolonger la discussion, RFI reçoit Pierre-Yves Bocquet, directeur adjoint de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage qui confirme que cette dette « porte un coup d'arrêt au développement économique d'Haïti » et a mis le pays « sur une mauvaise voie ». Pierre-Yves Bocquet parle d'« engrenage » même si cet endettement n'explique pas à lui seul la situation actuelle du pays.

    Faire avancer l'histoire

    Au sujet du travail historique voulu par Emmanuel Macron (et annoncé par l'Élysée, plus tard ce jeudi 17 avril 2025), Pierre-Yves Bocquet juge que « cela ouvre une porte vers quelque chose de neuf ».

    Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, en ligne d'Haïti comme chaque jeudi, espérait, lui, « une surprise ». « Pour la première fois, la déclaration va être faite depuis Paris », explique le journaliste qui rappelle que François Hollande avait évoqué la dette haïtienne à Port-au-Prince. Frantz Duval attendait donc qu'Emmanuel Macron fasse plus que son prédécesseur afin « faire avancer cette histoire douloureuse entre nos deux pays ».

    Le Journal de la 1ère

    C’est officiel : en Guadeloupe, l’usine de Gardel ne fabriquera pas de « sucre bio » cette année.

  • En Haïti, le gang Kokorat San Ras, installé à l’entrée sud des Gonaïves et membre de la coalition Viv Ansamm, serait, avec d’autres groupes armés, en train de planifier une attaque sanglante contre cette ville d'environ 300 000 habitants. Depuis plusieurs semaines, des messages tournent en boucle sur les réseaux sociaux, notamment dans des groupes WhatsApp. De quoi susciter la peur au sein de la population, qui se sent vulnérable face à ces gangs qui ont déjà envahi, fin mars, la ville de Mirebalais, dans le département du centre. Dossier signé Ronel Paul.

    Si les gangs annoncent sur les réseaux sociaux leurs futures actions, ils s'en servent aussi pour mettre en scène leurs succès et faire peur. Le Nouvelliste a visionné plusieurs vidéos qui montrent des gens qui fuient, des gangs qui prennent possession des rues et des magasins, qui tuent, qui pillent... Bref, des vidéos qui témoignent des exactions commises par les gangs, de « leurs exploits macabres » et « de la barbarie qui s'abat sur Haïti », écrit le journal. Certaines images, de corps notamment, sont terribles. Le Nouvelliste a vu, par exemple, une vidéo d'un membre d'un gang en train de jouer au foot avec un crâne humain, apparemment la tête d'un habitant de Mirebalais.

    Ces images, écrit le quotidien, « ne sont qu’un échantillon de la grande tragédie que vivent les Haïtiens depuis plusieurs années. Elles nous rappellent surtout que les groupes criminels se donnent un permis d’extermination et qu’ils exécutent leur œuvre destructrice malgré les promesses de nos autorités faisant croire qu’elles travaillent pour le retour de la paix dans le pays. »

    La mission multinationale veut faire tomber les chefs des gangs

    À propos des autorités et des forces de l'ordre, Le Nouvelliste se demande « où sont passés les Kényans déployés en Haïti ? » Depuis le 25 mars dernier, quand un officier kényan a été tué, « on entend peu de nouvelles de la Mission multinationale dirigée par le Kenya », écrit le quotidien. Selon un porte-parole de la mission interrogé par le Nouvelliste, la force multinationale a juste changé de stratégie. « Nous parlons moins et agissons davantage », assure Jack Ombaka qui parle d'opérations décisives et ciblées au cours des derniers jours. Des opérations qui visent les chefs de gang et qui portent leurs fruits, affirme-t-il. « Au cours de la semaine passée, les gangs ont subi de lourdes pertes, dont nous ne pouvons pas encore révéler le nombre », ajoute ce responsable.

    La force multinationale qui comprend pour l'instant plus de 1 000 soldats, peut désormais compter sur des renforts jamaïcains. Une vingtaine d'officiers sont arrivés hier à Port-au-Prince, nous apprend encore le Nouvelliste.

    Au Canada, le « débat des chefs » avant les législatives

    Le « débat des chefs », sorte de grand oral télévisé pour tous les candidats au poste de Premier ministre, a lieu ce mercredi soir, à Montréal. Ce rendez-vous clef de la campagne a dû être avancé de deux heures pour ne pas tomber en même temps qu'un match de hockey très important. Cela peut surprendre, reconnaît Le Devoir. Mais ce n'est pas la première fois. Déjà en 2011, le débat des chefs avait été reporté à cause d'une partie de hockey.

    Selon la Gazette de Montréal, Pierre Poilièvre, le candidat des conservateurs, va devoir apparaître comme un rassembleur, lui qui n'a cessé de critiquer tout le monde. En retard dans les sondages, il a de sérieux atouts. C'est un « politicien chevronné et un redoutable débatteur qui ne recule devant rien, et son français est plus raffiné et plus assuré que celui de Carney », analyse La Gazette de Montréal.

    En face, Mark Carney, donc, le favori du scrutin. Mais l'exercice de ce soir pourrait s'avérer particulièrement compliqué pour lui, car il ne parle pas très bien français. De plus, ce novice en politique n'a pas l'habitude de ce genre de joutes verbales et comme il fait la course en tête pour l'instant, il risque d'être attaqué par tous les candidats ce soir, détaille la Gazette de Montréal.

    Mark Carney pourra toujours se rattraper demain avec le débat des chefs, cette fois en anglais.

    Comment vivre sans eau courante à Caracas

    L'eau, l'électricité, le gaz... Ce sont des services minimum, qui ne sont pourtant pas assurés dans la grande majorité du Venezuela. Même dans la capitale, à Caracas, l'accès à l'eau courante n'est pas garanti. Une préoccupation du quotidien pour les habitants, et particulièrement pour les femmes, qui s'occupent encore très souvent, là-bas, des tâches ménagères. Notre correspondante Alice Campaignolle s'est rendue dans le quartier de Petare à Caracas, une « favela », l’un des plus grands quartiers populaires d’Amérique latine.

    L'ancien chef d'État péruvien Ollanta Humala fait appel de sa condamnation

    L'ancien président péruvien Ollanta Humala a passé sa première nuit en prison. Hier, il a été reconnu coupable de blanchiment d'argent dans le cadre du scandale Odebrecht, ce géant brésilien du BTP qui distribuait des pots-de-vin pour obtenir des marchés publics et condamné à une peine de 15 ans d'emprisonnement. C'est le deuxième ancien président péruvien condamné dans cette affaire de corruption qui a aussi conduit en prison des dizaines de dirigeants politiques et chefs d'entreprise d'Amérique latine. Ollanta Humala, lui, a immédiatement fait appel, ce qui n'inquiète pas le procureur en charge du dossier, German Juarez. "Comme c'est une décision de première instance, c'est normal que les accusés et leurs avocats fassent appel. Mais au ministère public, nous sommes convaincus que cette condamnation sera confirmée en appel parce que ce jugement est solide et motivé (...) Pour moi, il s'agit d'une condamnation objective et juste", a-t-il expliqué à RFI.

    Le journal de la 1ère

    Les rivières de la Martinique sont dans un état « médiocre », selon l’Office de l’Eau et le Parc Naturel Marin qui a lancé un cri d'alarme ce mardi.

  • Le président sortant Noboa a été réélu avec plus de 10 points d'avance face à Luisa Gonzalez. La candidate de gauche demande un recomptage des voix.

    Cette défaite est un échec pour le mouvement « Révolution Citoyenne » de l’ancien président Rafael Correa. Un échec qui ne sera pas sans conséquence. « Ce désir, cette recherche permanente du pouvoir de la part de ce groupe politique que je considère comme une véritable mafia politique fait que ce nouvel échec est un moment clé pour ce groupe et pour le pays », commente le cinéaste, politologue et citoyen engagé Carlos Andrés Vera, au micro de notre correspondant en Équateur Eric Samson.

    En Haïti, la commémoration des 200 ans de la dette approche

    En 1825, le roi français Charles a demandé à Haïti de payer 150 millions de francs en échange de la reconnaissance de son indépendance. Un événement aux conséquences encore tangibles 200 ans plus tard. « Les historiens signalent que le montant réclamé équivalait à 10 années de recette fiscale et à environ 15 % du budget annuel de la France. Haïti est ainsi entré dans une terrible spirale, toute l'économie a été tournée vers l'extérieur, constituant un lourd handicap au développement du pays », commente Peter Gotson, directeur de l’agence de presse Alterpresse.org.

    Dans la presse américaine également, un responsable d’organisation de défense des droits humains interpelle les États-Unis. « Les gangs ont changé et les États-Unis en paieront le prix », avertit Pierre Espérance dans une tribune du New York Times.

    Cet haïtien, directeur d'une organisation de droits humains, raconte, depuis Port-au-Prince, l'escalade de violence : « Depuis le printemps dernier, les gangs ont quasiment arrêté de se battre entre eux et travaillent désormais ensemble pour violer, torturer et tuer ». « Si l'administration Trump est sérieuse quand elle dit vouloir rendre les États-Unis plus sûrs et prospères, avec un contrôle renforcé de la migration, elle ne peut pas cesser de s'engager en Haïti », conclut Pierre Espérance.

    Politique migratoire, lutte contre le narcotrafic, canal du Panama… Comment l’arrivée de Donald Trump modifie-t-elle les liens entre États-Unis et Amérique latine ?

    Le président américain a reçu son homologue du Salvador hier à la Maison-Blanche. L'occasion d'analyser la politique latino-américaine de Donald Trump depuis son retour au pouvoir, il y a environ trois mois.

    « Nayib Bukele a félicité Donald Trump pour les résultats de sa politique migratoire. Donald Trump a, lui, félicité son invité du jour pour ses résultats dans sa politique contre la violence armée. Une politique très dure et contestée par des organisations de défense des droits de l'homme », explique notre correspondant à Washington Guillaume Naudin.

    Le président du Salvador a également déclaré être volontaire, voire impatient d’aider Donald Trump à atteindre ses objectifs en matière d’expulsion. Les deux hommes ont évoqué l’idée d’emprisonner au Salvador des détenus américains.

    Depuis son élection, Donald Trump met aussi en avant la lutte contre le narcotrafic, justification des droits de douane imposés au Mexique, par exemple. Les États-Unis tiennent aussi à reprendre la main sur le canal du Panama : « Avant même qu'il soit président, Donald Trump s'est dit prêt à recourir à la force pour s'assurer du contrôle du canal », précise notre reporter Guillaume Naudin.

    Argentine : le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, reçu au palais présidentiel argentin

    Quelques jours après l’annonce d’un prêt massif du Fonds Monétaire International à Buenos Aires, cette visite avait pour objectif de souligner le soutien de l’administration Trump au gouvernement argentin, qui n’est pour autant pas épargné par les surtaxes du président américain. Correspondance de Théo Conscience.

    Et dans la presse argentine, le bilan du premier jour de la levée des restrictions des taux de change, avec une dévaluation du peso autour de 12%, est à la Une. Le journal financier Ambito interviewe un économiste à ce sujet. Pour Orlando Ferreres : « L'inflation devrait augmenter avec un taux de change qui restera un peu en retard, mais d'ici les élections d'octobre, il y aura peu d'inflation et le gouvernement sera alors plus à l'aise avec le taux de change d'alors ».

    À la Une du journal des Outre-mers, de notre partenaire La 1ère

    Le retour des Sargasses aux Antilles.

  • Le président sortant Daniel Noboa, tenant d’une ligne sécuritaire et soutenu par la droite équatorienne, a été réélu avec 56% des voix. La candidate socialiste Luisa Gonzalez demande un recomptage des votes.

    « À l’annonce des résultats hier soir [dimanche 13 avril 2025], les partisans du président Noboa ont fait la fête dans les trois grandes villes du pays », témoigne notre reporter sur place, à Quito, Rafael Moran. Ces résultats restent difficiles à expliquer, précise-t-il : « Le rejet du courant politique de gauche de Luisa Gonzalez, le corréisme, a pu compter (…) Certains analystes se demandent si la politique du carnet de chèques a pu compter : le président Noboa a distribué 14 aides différentes depuis le début de l’année ».

    Cette élection contestée laisse beaucoup de questions et d'incertitudes, selon Christophe Ventura, directeur de recherche à l'Iris (l'Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l'Amérique latine, au micro de Clotilde Dumay : « C’est le signe d’une élection qui ne résout pas la crise politique enÉquateur, sur fond de crise économique et sécuritaire », estime le chercheur. Il souligne des résultats « inattendus », qui marquent la polarisation de la société.

    « Le recomptage des voix va être très compliqué, car le Conseil national électoral réduit la possibilité de recomptage en fonction de conditions très limitées, ce n’est pas du tout gagné que ce recomptage soit accepté », ajoute Christophe Ventura à notre micro.

    La mort du prix Nobel péruvien Mario Vargas Llosa. Il s’est éteint au Pérou, à 89 ans

    Mario Vargas Llosa laisse une œuvre considérable, une quarantaine d'essais, de romans et de pièces de théâtre : des textes autobiographiques comme La ville et les chiens, relatant son passage à l'académie militaire où son père l'avait envoyé de force ou encore La tante Julia et le scribouillard, qui raconte sa fuite avec sa tante de quinze ans son ainée. L’auteur avait touché à tous les genres, épiques, sensibles, libertins, fresques historiques. La littérature était pour lui une manière de façonner l’esprit et le monde, détaille le journaliste Olivier Rogez, du service culture de RFI.

    Grand amateur de politique, ex-candidat déchu à la présidentielle péruvienne, Mario Vargas Llosa, communiste dans les années 50 avant de soutenir la Révolution Cubaine, avait, sur la fin de sa vie, donné son soutien à des candidats populistes d’extrême-droite comme Jair Bolsonaro.

    Dans la presse latino-américaine, les hommages sont unanimes. El Comercio, journal péruvien pour lequel l’auteur écrivait, regrette la disparition du « péruvien le plus universel », « le plus grand écrivain » du pays. La Republica se fait, elle, l’écho de nombreux hommages nationaux et internationaux au « dernier écrivain du boom latino-américain ». Du côté de la Colombie, El Tiempo se souvient tout de même le lien tumultueux entre Mario Vargas Llosa et Gabriel Garcia Marquez. L’écrivain péruvien avait frappé, à la fin des années 70, son ami Colombien d’alors, mettant fin à leur relation.

    Dans la presse Argentine, le premier jour de la flexibilisation des taux de change

    « Le gouvernement cherche à détourner l'attention de ce premier jour sans restriction des taux de change » et préfère insister sur sa rencontre avec Scott Bessent, secrétaire du trésor américain, analyse La Nacion.

    En Argentine, le dollar est désormais « flottant », entre 1 000 et 1 400 pesos. Pas de quoi entraîner de l'inflation, se sont échinés à démontrer le président Milei et ses proches ce week-end, usant de longs tweets et autres démonstrations sur papier, comme le rapporte La Nacion.

    Le média Pagina12 n'est pas rassuré : « L'impact de ses mesures est incertain et ne sera connu qu'à l'ouverture des marchés ce lundi [14 avril 2025] », lit-on.

    Aux États-Unis, le cas emblématique du Salvadorien expulsé par erreur et la politique migratoire de Donald Trump scruté de près par les journaux

    « Le ministère de la Justice dit qu'il n'est pas obligé de ramener le migrant expulsé par erreur au Salvador », écrit le Washington Post, alors que le président du Salvador Nayib Bukele est reçu ce lundi à la Maison Blanche.

    Le journal explique comment l'administration Trump interprète en sa faveur la décision de la Cour Suprême. Pour le gouvernement, « faciliter » le retour de Kilmar Abrego Garcia ne reviendrait, en fait, qu'à retirer les « obstacles nationaux » à ce retour. Le tout s’appliquant, selon le gouvernement, uniquement si le Salvador décidait de lui-même de libérer M. Abrego Garcia.

    « Ces affirmations ouvrent la voie à un nouveau test de la capacité du pouvoir judiciaire fédéral à maîtriser une administration (…) qui s'est efforcée d'étendre de manière agressive son pouvoir exécutif », commente le Washington Post.

    Par ailleurs, le New York Times publie une longue enquête décrivant comment le gouvernement utilise l’application mobile d’une entreprise pénitentiaire privée pour surveiller les migrants et faciliter leur arrestation. Le Washington Post révèle, lui, que la détention et la révocation du visa de la doctorante étrangère Rumesya Ozturk n'est fondée sur aucune preuve d'antisémitisme ou d'apologie du terrorisme, contrairement aux dires du gouvernement.

    À la Une du journal des Outre-mers, de notre partenaire de la 1ʳᵉ

    La Guyane où les maires contestent les chiffres du recensement.

  • Dimanche 13 avril, le président-candidat à sa réélection Daniel Noboa affronte Luisa Gonzalez, candidate du parti de gauche Revolucion Ciudadana. L’Équateur, qui était l’an dernier le deuxième pays le plus violent d’Amérique du Sud, a vu de nouveau la violence flamber en début d’année. Le tout, sur fond de crise économique.

    D'un côté, le président sortant Daniel Noboa, au pouvoir depuis un an et demi, terminant le mandat de son prédécesseur. De l’autre, la candidate de gauche Luisa Gonzalez, héritière du parti de l’ancien dirigeant Rafael Correa.

    « Daniel Noboa, fils d’un milliardaire, a resserré les liens avec les États-Unis depuis son élection. Il a tout pour plaire à Donald Trump et vient d’inviter Erik Prince, le fondateur de la sulfureuse compagnie américaine de sécurité Blackwater, pour aider à la lutte contre les cartels. Le président sortant veut notamment réformer la Constitution pour que puissent revenir les bases militaires étrangères », résume notre correspondant en Équateur, Eric Samson. « En cas d’élection de Luisa González, l’Équateur devrait effectuer un retour à gauche vers une posture socialiste et anti-impérialiste. La candidate a déjà indiqué qu’elle reconnaîtrait le régime de Nicolas Maduro au Venezuela », précise notre reporter.

    À lire aussiÉlections en Équateur: des scrutins sous le signe de la violence

    Pérou : manifestation des transporteurs contre l’extorsion

    Hier, à Lima, les chauffeurs de bus ont protesté et demandé aux autorités de mieux les protéger contre les extorsions et violences de plus en plus fréquentes de la part des groupes criminels. Reportage de notre correspondant Martin Chabal.

    Haïti : Clarens Siffroy, lauréat du prestigieux World Press Photo pour l’Amérique du Nord

    Il est de plus en plus difficile de raconter le quotidien d'Haïti. Les journalistes sont pris pour cible, attaqués par les gangs, mais certains parviennent à continuer d'informer. Le photojournaliste de l’Agence France Presse, Clarens Siffroy, témoigne à notre micro depuis Haïti : « Ce prix me donne l’opportunité de faire connaître la réalité de mon pays à travers le monde. »

    En République dominicaine, le bilan grimpe à 221 morts après l’effondrement du toit d’une boite de nuit

    Certaines personnes sont toujours portées disparues et les secours ont annoncé mettre fin aux recherches. Ce jeudi, les proches et fans du chanteur Rubby Perez, mort alors qu’il se produisait dans la boite de nuit, se sont réunis pour lui rendre hommage lors de ses funérailles.

    Le président a décidé hier de prolonger le deuil national de trois jours, jusqu'à dimanche, et le drame fait toujours la Une de la presse. Un « émouvant hommage » entre « larmes et musique » titre le Nuevo Diario. « Rubby Perez n'était pas qu'un symbole du merengue dominicain, c'était aussi un homme aimé, à la voix puissante, qui remplissait les scènes et le cœur », conclut le journal.

    Du côté du Diario Libre, « des hypothèses émergent » sur les raisons du drame. Le Nuevo Diario s’inquiète : et si le prochain effondrement concernait le pont de la 17, emprunté par 80 000 voitures par jour et dont plusieurs rapports pointent le délabrement ?

    À lire aussiLa République dominicaine met fin aux recherches de survivants de l'effondrement du toit d'une discothèque

    Haïti : l’initiative de la France sur la double dette haïtienne

    Cette somme considérable, 150 millions de francs de l'époque, exigée par l'ancien pays colonisateur, la France, en échange d'une reconnaissance de la jeune république d'Haïti.

    Le président français Emmanuel Macron fera des annonces jeudi 17 avril. 200 ans plus tôt, la France « extorquait une rançon à Haïti pour dédommager les propriétaires d'esclaves de la colonie de Saint-Domingue », écrit l'éditorialiste Frantz Duval.

    Depuis 2004, tous les présidents haïtiens avaient éludé la question, pour ne pas froisser la France, en espoir d'un soutien, explique Le Nouvelliste, qui rappelle que la crise traversée par le pays et les changements politiques en France ont réduit au minimum le soutien français.

    « Entre Haïti et la France, les promesses ne se transforment pas toujours en projet et les projets ne sont pas toujours menés à terme », prévient l'éditorialiste. Avant de conclure : « Pour le moment, plus que des milliards ou des promesses, le pays a besoin d'un coup de pouce sécuritaire. La France peut-elle s'occuper de cela ? »

  • Après le revirement spectaculaire de Donald Trump sur les droits de douane, à l’exception de ceux imposés à la Chine, les bourses mondiales, même en Asie, reprennent leur souffle. Et les commentateurs se demandent : tout ça pour ça ?

    Selon le Washington Post, la pause tarifaire de Donald Trump reflète la puissance des marchés et le besoin d’alliés. « La semaine suivant l’annonce de ses nombreux droits de douane, le président Donald Trump s’est comporté comme le roi Canut qui, selon la légende, installait son trône sur la plage et ordonnait à la marée de s’arrêter. Une semaine plus tard, les jambes trempées et l’eau continuant de monter, le président a attrapé une bouée de sauvetage. » Pour le Washington Post, il n’y a pas de doute : les marchés obligataires ont forcé le président à renverser la vapeur. En retirant leurs capitaux du dollar et en vendant des bons du Trésor américain, les investisseurs ont dit à Donald Trump ce que ses plus proches conseillers n’osaient pas lui dire : on ne déclenche pas une guerre commerciale contre tout le monde en même temps.

    Donald Trump face à la pression des marchés et des entreprises

    Alors, justement, ce problème de communication interne est aussi pointé par une ancienne conseillère de Donald Trump, Alyssa Farah Griffin. « J’ai le sentiment que beaucoup des décisions majeures de ces derniers jours ont été prises dans un cercle très restreint, et que bon nombre des membres de l’équipe de communication – ceux qui vont à la télévision pour expliquer ce qui se passe – sont souvent en décalage par rapport aux décisions du président. On nous a répété à plusieurs reprises que les droits de douane n’étaient pas une affaire de négociation, alors que Donald Trump, lui, dit que c’en est une. » Selon la conseillère qui s’est exprimée sur CNN, « la Maison Blanche écoute ce que disent les dirigeants étrangers, mais plus encore, elle écoute les chefs d’entreprise – des chefs d’entreprise qui, pour beaucoup, avaient misé gros sur Donald Trump. Ils pensaient qu’il serait bon pour l’économie, qu’on allait avoir un second mandat semblable au premier. Et puis ils ont vu les marchés s’effondrer. Donc, je pense que Donald Trump n’a pas vraiment eu le choix. »

    « Il faut licencier Peter Navarro »

    Certains médias conserveurs ne sont pas tendres non plus à l’égard de Donald Trump et de son attitude erratique sur les droits de douane. The National Review s’interroge : pourquoi cette pause tarifaire, alors que Donald Trump ne cesse de marteler que le déficit commercial représente une « urgence nationale » ? Une suspension des droits de douane, selon cette logique, n’a aucun sens. Le déficit ne changera pas en 90 jours, pas plus que l’état de l’industrie ou les principes économiques. Et ce n’est certainement pas cette administration, incapable de se mettre d’accord sur sa propre politique, qui va restructurer le commerce mondial en trois mois, le temps de cette suspension. Alors que faire ? The National Review propose quelques solutions radicales : limoger le conseiller au commerce Peter Navarro, interdire au secrétaire au commerce Howard Lutnick d’apparaître à la télévision pendant quelques mois, et surtout, faire en sorte que le Congrès reprenne le pouvoir tarifaire qui lui revient, selon ce petit document trop souvent ignoré : la Constitution.

    Le Canada finance des pubs anti-taxe aux États-Unis

    Dans cette guerre commerciale, tous les coups ou presque sont permis. Le Canada a décidé de sensibiliser les Américains sur les conséquences des droits de douane par un moyen très original. C’est à la Une du journal La Presse qui reprend un article du New York Times. Depuis plusieurs semaines, des panneaux d’affichage financés par le gouvernement canadien sont apparus à Pittsburgh et dans d’autres villes américaines. Sur ces panneaux électroniques, on peut lire des messages comme : « Les droits de douane sont une taxe sur l’épicerie », ou encore : « Les droits de douane sont une taxe sur l’essence ». En utilisant des slogans simples et percutants, Ottawa cherche à alerter l’opinion publique américaine sur les conséquences concrètes de la politique commerciale de Donald Trump. Et comme on dirait dans le hockey – ce sport populaire au Canada, mais aussi à Pittsburgh – « le Canada entre dans ce match les coudes levés ».

    En Haïti, trois policiers tués dans l’affrontement avec les gangs

    Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste, nous passons en revue l’actualité haïtienne, à commencer par la police nationale, la PNH, qui a perdu trois agents hier mercredi, lors d’affrontements avec les gangs. Dans ce contexte sécuritaire catastrophique, une députée d'origine haïtienne aux États-Unis travaille à l'élaboration d'une loi sur la collusion criminelle, les liens entre les gangs et les cartels de drogue. Selon un communiqué de Sheila Cherfilus-McCormick, cité par Le Nouvelliste, « la loi sur la transparence de la collusion criminelle en Haïti jettera une lumière nécessaire sur l'élite économique et politique haïtienne qui utilise régulièrement les gangs comme leviers de pouvoir ». Le journal rappelle que les « liens entre les cartels et les gangs ont été documentés par l’ONUDC et le président colombien Gustavo Petro a mis en avant le rôle des cartels de son pays dans la déstabilisation d’Haïti ».

    Comment adapter un port au dérèglement climatique ? L’exemple du Chili

    L'heure est aux grands travaux dans le port de San Antonio au Chili et cela dure déjà depuis plusieurs années. En fait, le site est particulièrement soumis aux effets du dérèglement climatique, notamment aux vagues de plus en plus importantes. Pendant les travaux, les activités du port se trouvent fréquemment interrompues, comme nous dit Marion Bellal dans son reportage.

    Journal de la 1ère

    Comment inciter au dépistage du cancer à la Martinique ?

  • En Haïti, le blocage des routes par des gangs a des conséquences désastreuses. Exemple : la route Kajak, l'une des pistes les plus dangereuses du pays reliant Port-au-Prince à la côte du département du Sud-Est, est sous l'emprise des gangs depuis plusieurs semaines. Nous en parlons avec Winthrop Attié, le directeur de la Fondation Seguin, il travaille pour la préservation du Parc national La Visite.

    Ce tronçon impraticable empêche la population et les marchandises de circuler. C’est une stratégie voulue par les gangs. Selon Winthrop Attié, les gangs ne veulent pas que des provisions alimentaires arrivent à Port-au-Prince, ils encerclent la capitale et empêchent que les paysans puissent y vendre leurs produits. « Toute notre infrastructure est détruite, et la communauté internationale nous regarde en train de mourir », explique le directeur de la Fondation Seguin en Haïti.

    Les gangs poursuivent aussi leur offensive à Mirebalais. Le centre-ville est devenu le théâtre d'affrontements intenses entre les groupes armés et les forces de sécurité. Ces attaques plongent la population dans la panique et paralysent le fonctionnement des hôpitaux comme l'hôpital universitaire de Mirebalais. Guy-Thierry Nyam, directeur des opérations de l'hôpital, explique : « Tout approvisionnement en médicaments est interrompu. Si cet hôpital cesse de fonctionner, c'est l'effondrement total du système sanitaire actuel. »

    Selon Le Nouvelliste, les gangs qui opèrent dans la capitale ont changé de stratégie : ils privilégient désormais les attaques nocturnes, ils agissent plus discrètement pour éviter d’attirer l’attention. Leur méthode : creuser des passages entre les murs et les clôtures pour circuler de maison en maison sans emprunter la voie publique. Il y a deux jours, des assaillants ont saccagé et incendié les locaux de la coopérative Fonkoze, avant de s’introduire dans la cour du presbytère de la paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur de Turgeau. Grâce à l’intervention d’un prêtre, qui a eu le réflexe de sonner la cloche de l’église, les agresseurs ont pris la fuite, écrit Le Nouvelliste.

    40 000 enfants haïtiens ont fui les violences depuis janvier 2025

    Le journal en ligne Alterpresse reprend aussi le communiqué de l’ONG Save the Children qui s’inquiète de la situation des enfants en Haïti. D’après l’organisation, plus 40 000 enfants ont dû fuir leur domicile à cause de la violence croissante des gangs. Un enfant sur quatre vit désormais dans des zones où l’accès à l’aide humanitaire est très limité.

    La star du merengue Rubby Perez meurt dans l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue

    La République dominicaine frappée par un drame qui fait la Une des médias nationaux : l’effondrement de la boite de nuit Jet Set à Saint-Domingue hier, mardi 8 avril 2025. Le bilan humain ne cesse de s’alourdir, on compte au moins 113 morts. Les sauveteurs continuent de fouiller ce mercredi les décombres du Jet Set, mais plus de vingt-quatre heures après l'accident, l'un des plus meurtriers de l'histoire de la République dominicaine, il y a peu d'espoir de retrouver des personnes vivantes. « Saint-Domingue est plongé dans le deuil », selon le journal Listin qui décrit des scènes de douleur et de solidarité autour de l’Institut national de médecine légale. Familles et amis des victimes s’y assemblent dans l’angoisse d’obtenir des nouvelles. Cette angoisse concernait aussi la famille de la star du merengue, Rubby Perez, dont la mort a été finalement confirmée par les autorités. Tous les journaux publient un portrait de cette star de la musique caribéenne, surnommée « la voix la plus aiguë du merengue ». Il donnait un concert dans la discothèque lorsque le toit s’est effondré. « Rubby Pérez est mort en faisant ce qu'il faisait le mieux : chanter », écrit Diario Libre. Selon sa fille Zulinka Perez, c'est parce que son père s'est mis à chanter alors qu'il était coincé sous les décombres que les sauveteurs ont pu le retrouver. Le président dominicain Luis Abinader s'était rendu sur place, hier, a décrété trois jours de deuil national.

    À lire aussiRépublique dominicaine: un bilan de 124 morts dans l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-Domingue

    Donald Trump, le président disruptif

    Le New York Times dresse un constat sévère de la méthode Trump. Dans un article intitulé An Experiment in Recklessness : Trump as Global Disrupter, le quotidien américain décrit une présidence marquée par le goût du choc, quitte à en assumer les conséquences plus tard – quand il y a un plan, ce qui n’est pas toujours le cas. Exemple frappant : les droits de douane dits « réciproques » imposés par Donald Trump, qui ont précipité un plongeon des marchés et déclenché des représailles étrangères. Des mesures dont la Maison Blanche savait qu’elles provoqueraient une onde de choc… sans pour autant avoir anticipé les effets secondaires.

    De son côté, le mensuel The Atlantic décrit comment la foi quasi religieuse des partisans de Donald Trump est confrontée à un test de réalité : les effets catastrophiques de ses décisions économiques.

    Le magazine rappelle notamment cette déclaration d’un représentant républicain, en novembre dernier : « Si Donald Trump dit que les droits de douane fonctionnent, alors ils fonctionnent. Point. Parce que Donald Trump ne se trompe jamais. » Un dogme qui n’est pas sans rappeler, ironise The Atlantic, la célèbre formule de La ferme des animaux : « Camarade Napoléon a toujours raison. »

    Mais tous ne sont pas aussi stoïques. The Atlantic cite l’exemple du financier pro-Trump Bill Ackman, qui a reconnu sur X avoir été surpris par l’ampleur de la crise : « Je pensais que la rationalité économique primerait mon erreur. »

    Les prisonniers politiques étrangers au Venezuela

    Ils sont actuellement 901 prisonniers politiques au Venezuela, selon l’ONG Foro Penal. Parmi eux, 66 étrangers, ce qui leur donne un statut particulier, ils sont précieux, notamment pour les autorités de leur pays d’origine, mais également pour le gouvernement vénézuélien, qui peut les « échanger ». Six prisonniers américains ont notamment été libérés le 31 janvier, après des discussions entre Caracas et Washington. Actuellement, un Français, Lucas Hunter, est détenu au Venezuela. Sa famille est très mobilisée, nous explique notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.

    Journal de la 1ère

    Comment accompagner nos ainés ?

  • « Kenscoff, localité crucifiée », met à la Une l’agence Alterpresse. Le bureau intégré de l’ONU en Haïti (Binuh) dresse le bilan des violences commises entre le 27 janvier et le 27 mars 2025 à Kenscoff, dans la périphérie sud de Carrefour.

    Le constat est dramatique : 262 morts, 66 blessés, des cas de violences sexuelles, de kidnappings, plus de 190 maisons saccagées et incendiées, 7 000 déplacés. « Les gangs ont fait preuve d’une brutalité extrême, cherchant à semer la peur au sein de la population », souligne Peter Gotson, directeur de l’agence Alterpresse, en citant le rapport des Nations unies. « Une éventuelle prise d’otage de Kenscoff mettrait en difficulté Pétionville où s’établissent de nombreux commerces, bureaux et ambassades », poursuit le journaliste haïtien.

    Est-il trop tard pour renverser la vapeur ? « Si rien n’est fait rapidement, la situation risque de devenir irréversible, avec Haïti sombrant dans un chaos total. Mais avec une stratégie cohérente et du soutien international et local, le pays pourrait encore se relever », met en exergue Peter Gotson, renvoyant vers un article de la journaliste Nancy Roc.

    Haïti bloque l’importation de marchandises ayant transité par la République dominicaine

    Les produits importés devront désormais entrer par les ports haïtiens et non plus transiter par camion, arrivant en République dominicaine avant de passer par camion la frontière terrestre entre les deux pays, qui se partagent l’île d’Hispaniola.

    « Cette mesure n’affecte en rien le commerce entre Haïti et la République dominicaine, mais uniquement les conteneurs en transit, notamment venant de Miami aux États-Unis. Ces conteneurs transitent par la République dominicaine avant d’arriver en Haïti. Les saisies effectuées ces derniers temps ont révélé la présence d’armes dans ces conteneurs », commente Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse.

    Aux États-Unis, les exécutions de prisonniers en baisse

    Le nombre d’exécutions dans le monde est en hausse, d’après le dernier rapport d’Amnesty International, contrairement aux États-Unis. Mais le président Donald Trump a signé, à son arrivée à la Maison Blanche, un décret pour renforcer l’usage de la peine capitale au niveau fédéral. Cela concerne en particulier les condamnés pour meurtres de policiers ou les crimes commis par des étrangers en situation irrégulière. Une douzaine d’États américains procèdent à des exécutions.

    « Dans ces États, les responsables politiques ont fini par admettre que la peine capitale n’a pas d’effet dissuasif. Il y a quelques années, un sondage auprès des officiers de la police a révélé que la peine de mort arrivait en toute dernière position des moyens jugés efficaces pour lutter contre les crimes violents. Et puis c’est aussi une question de coût : des États comme New York ou le New Jersey – qui ont fini par abolir la peine de mort – avaient dépensé des millions pendant des années… sans exécuter personne », indique Corinna Lain, professeure de droit à l’Université de Virginie au micro de notre journaliste Achim Lippold.

    Depuis le début de l’année 2025, dix personnes ont été exécutées aux USA. Un chiffre dans la moyenne de ces dernières années.

    Le Salvadorien expulsé par erreur des États-Unis toujours détenu dans une méga-prison

    Âgé de 29 ans, Kilmar Abrego Garcia se trouve aujourd'hui au Salvador. Un juge avait ordonné son retour aux États-Unis avant lundi, minuit, mais la Cour suprême a bloqué la décision. C’est un exemple emblématique des procédures judiciaires entourant la politique migratoire drastique du président américain.

    De son côté, le média indépendant ProPublica a enquêté sur ce qu’il se passe à bord des avions renvoyant les migrants expulsés. Au cœur de l’ICE Air, les personnels navigants des avions disent « ce n’est qu’une question de temps » avant un désastre. L'article nous amène à bord d’un vol au-dessus du Mexique. Une petite fille fait un malaise, elle suffoque. Pour lui venir en aide, une hôtesse de l'air, qui témoigne anonymement dans le papier, déroge au règlement en adressant la parole à la famille.

    Au fil des témoignages recueillis par ProPublica, on apprend que, loin de l'efficacité militaire mise en avant par la Maison Blanche, ces expulsions se font via des vols charters, civils, de la compagnie Global Crossing. « Ils ne nous ont pas dit que ces gens allaient être attachés des poignets jusqu'aux foutues chevilles », s'énerve un employé, inquiet aussi pour la sécurité en cas d'évacuation.

    Quant à la petite fille malade, son vol a fait demi-tour. L'hôtesse de l'air, qui a aujourd'hui démissionné, n'a jamais su si l'enfant avait survécu. L'article se termine sur le témoignage de l’employée : « J'ai pleuré après tout ça ».

    En Argentine, les soubresauts de la bourse mondiale scrutés de près

    Dans un panorama mondial « turbulent » et « énigmatique », nous dit La Nacion, l'horizon reste « mystérieux » pour l’Argentine. Des réactions en chaine pourraient arriver, explique l'éditorialiste argentin, qui écrit au conditionnel. Par exemple : l'inflation aux États-Unis renforcerait le dollar, le peso argentin resterait plus fort qu'il ne l'est, freinant la production de richesse, avec, in fine, un risque de détruire des emplois.

    « En Argentine, le dollar, l'inflation, l'économie et le soutien au président Javier Milei dépendent les uns des autres », poursuit La Nacion. L'éditorialiste se demande aussi comment une pénurie de dollars influerait sur le futur accord entre l'Argentine et le FMI, craignant, toujours avec des « si » que l’accord mène à déréguler le taux de change, faisant grimper les prix. Tout le contraire des promesses de Javier Milei à ses électeurs, donc. Or, comme le note de son côté le média Pagina12, « l'inflation est redevenue le problème numéro 1 ».

  • On est sans nouvelles de deux journalistes haïtiens depuis le 31 mars dernier, depuis l'attaque des gangs à Mirebalais. Selon l'Association des journalistes haïtiens, il s'agit de Jean-Christophe Collègue, ancien correspondant de Voice of America, dont la maison a été incendiée, et d'Israël Roger Claudy, enlevé par des criminels qui l'auraient pris pour des membres de la BSAP, cette unité des forces de l'ordre.

    Une dizaine d'autres journalistes ont dû prendre la fuite pour échapper à la violence des gangs. L'Association des journalistes haïtiens lance un appel pour exiger justice et demander aux autorités de mieux protéger les journalistes.

    Haïti : des drones pour lutter contre les gangs

    Face à cette violence toujours plus grande, la police utilise depuis quelques semaines des drones contre les groupes criminels. Ils permettent d'atteindre les zones contrôlées par les gangs. Une nouvelle stratégie qui ne fait pas l'unanimité. Ses partisans saluent un moyen pour les policiers de pouvoir enfin faire peur, voire de reprendre le contrôle de certains pans de Port-au-Prince et de ses environs. En revanche, d'autres voix critiquent l'efficacité limitée des drones et le risque de victimes collatérales. Reportage de notre correspondant en Haïti, Peterson Luxama.

    La République dominicaine veut « se protéger » de la crise haïtienne

    La situation en Haïti inquiète son voisin, la République dominicaine, qui se barricade encore un peu plus. Hier, le président dominicain a annoncé des mesures pour, dit-il, protéger son pays. Luis Abinader « durcit le ton », écrit Le Nouvelliste qui liste les 15 mesures dévoilées hier et destinées à « contrer la migration irrégulière haïtienne ». Parmi elles, « l'envoi de 1 500 soldats supplémentaires à la frontière, en addition aux 9 500 déjà en poste, ainsi que la construction de 13 kilomètres de clôture supplémentaires aux 54 kilomètres de mur déjà construits », souligne le quotidien haïtien. Des mesures « drastiques », estime le journal dominicain El Nacional. Des mesures « fortes » pour El Caribe.

    Un demi-million d'Haïtiens vivent en République dominicaine, pays de 10,5 millions d'habitants.

    À lire aussiLa République dominicaine durcit encore le ton face à l'immigration illégale en provenance d'Haïti

    Aux États-Unis, les démocrates veulent riposter

    Face aux turbulences provoquées par Donald Trump, les démocrates sont assez silencieux jusqu'à présent. Mais voilà qu'ils décident de réagir, nous apprend le Washington Post, en créant une « cellule de guerre ». Les démocrates ont entendu leurs électeurs, rassemblés notamment hier dans les rues de plusieurs villes américaines. Des électeurs qui leur demandent de faire quelque chose. Et dans un premier temps, le parti veut « contrer les fausses informations de l'administration » Trump, explique le Washington Post. Pour cela, il va s'appuyer sur « un vaste réseau de micro-influenceurs qui peuvent avoir un public plus restreint, mais plus dévoué sur les réseaux sociaux ». Ce sont des « tactiques d'opposition créatives », se félicitent les responsables démocrates qui espèrent redorer leur blason alors que le parti est au plus bas dans les sondages, explique le Washingon Post. Pour beaucoup d'électeurs, les démocrates sont « ​​​​​​​faibles ».

    Des démocrates « faibles » et « vieux »

    Les jeunes démocrates estiment que « ​​​​​​​le parti est dominé par une vielle génération de dirigeants qui ont perdu le contact avec les luttes quotidiennes des Américains », peut-on lire dans un autre article du Washington Post. Des dirigeants qui ne sont pas assez combatifs, estime ainsi Saikat Chakrabarti qui a travaillé pour Alexandria Ocasio-Cortez. Des dirigeants qui « ​​​​​​​attendent simplement qu'arrive le retour de bâton pour Donald Trump et que la balance repenche en leur faveur ». « ​​​​​​​C'est comme si, depuis toujours, les démocrates et les républicains jouaient aux échecs. Sauf que là, les républicains ont mis le feu à la maison et les démocrates restent assis et réfléchissent à leur prochain coup », explique la sénatrice du Michigan, Mallory McMorrow, 38 ans, dans les colonnes du journal.

    Ce débat sur l'âge n'est pas nouveau et touche aussi les républicains. Nikki Haley, candidate aux primaires face à Donald Trump, avait qualifié le Congrès américain, de « ​​​​​​​maison de retraite la mieux lotie des États-Unis », rappelle le Washington Post. Fin 2023, 79% des Américains étaient pour l'instauration d'un âge maximum pour siéger à Washington. Mais pour certains démocrates, c'est devenu une urgence vitale de rajeunir le parti. Comme l'explique le Washington Post, ils ont l'impression que rien ne bouge alors que leur colère contre Donald Trump ne fait que grandir. C'est pour ça que beaucoup de démocrates trentenaires sont en train de se mettre en ordre de bataille en vue des élections de 2026.

    Au Chili, les machis soignent le corps et l'esprit

    Au Chili, la médecine traditionnelle est de plus en plus populaire. Celle des Mapuches dépasse désormais la communauté et les Chiliens font plus souvent appel aux machis, ces guérisseurs et leaders spirituels. Ils connaissent les plantes locales, les utilisent pour soigner le corps et l'esprit à travers des rituels sacrés et des cérémonies. Reportage de notre correspondante, Naïla Derroisné.

  • L'économie mondiale reste secouée par les annonces de Donald Trump. Une guerre commerciale qui a provoqué une dégringolade des indices mondiaux, toujours en baisse en Europe, en Asie ou à Sydney. Comme beaucoup de pays, Haïti devrait voir ses droits de douane augmenter de 10%, ce qui serait une catastrophe pour ce petit pays.

    Si le secteur de la sous-traitance textile, jusqu'ici protégé par des lois américaines exonérant les entreprises de taxes, est concerné, cela pourrait être dramatique, comme l'explique Enomy Germain, économiste haïtien. Ce sont 30.000 emplois qui sont en jeu, précise-t-il. Le secteur agricole et la petite industrie pourraient aussi être fortement touchés, s'inquiète Enomy Germain.

    Ayibopost s'intéresse à un conflit foncier aggravé par la circulation des armes à feu

    Comme chaque mois, nous sommes en ligne avec nos confrères du site Ayibopost. Nous évoquons aujourd'hui avec Jérôme Wendy Norestyl son article «Les armes de guerre aggravent un conflit foncier à Montrouis». Depuis plus de 30 ans, des paysans se disputent des terres. Ce conflit a déjà fait de nombreux morts lors d'attaques à l'arme blanche essentiellement. Mais avec le développement des gangs et d'un marché illégal des armes à feu, il prend un tour différent, explique le journaliste haïtien.

    D'autres régions d'Haïti sont également touchées, poursuit Jérôme Wendy Norestyl qui souligne l'absence de l'État à chaque fois. «Ces problèmes de délimitation, de cadastres ne sont pratiquement pas suivis par les autorités».

    Une amende record pour Elon Musk ?

    Selon le New York Times, la Commission européenne compterait infliger une amende record à X, le réseau social propriété d'Elon Musk. Plus d'un milliard de dollars, à régler cet été. À moins que la plateforme n'accepte de changer ses méthodes. X est accusé de ne pas suffisamment lutter contre les contenus illégaux et la désinformation. L'idée est de «faire un exemple» pour inciter les autres Gafam à se plier aux règles européennes de modération, estime le New York Times.

    Le Costa Rica veut devenir un champion de l'IA

    Le Costa Rica est l’un des rares États d’Amérique latine à avoir mis en place une stratégie nationale en matière d'intelligence artificielle. Un projet porté notamment par la ministre de la Science, de l’Innovation, de la Technologie et des Télécommunications, Paula Bogantes, qu'Achim Lippold a rencontrée. Le Costa Rica veut avant tout moderniser ses services publics. «Le défi, c’est de rendre l’État plus efficace dans l’utilisation de ses ressources, c’est-à-dire les impôts des citoyens. Comment faire en sorte qu’un fonctionnaire ne passe pas des heures à traiter une demande de permis de conduire ? Que les médecins passent moins de temps à rédiger des rapports administratifs sur ordinateur et plus de temps à soigner leurs patients ? Nous devons utiliser l’intelligence artificielle pour numériser notre administration publique et faire en sorte que les services publics soient plus proches des citoyens», explique Paula Bogantes. Et pour cela, il faut inclure l'espagnol dans le développement de l'IA et des chatbots car aujourd'hui, ces outils s'appuient principalement sur des sources en anglais, souligne la ministre.

    En Argentine, Javier Milei ne parvient à imposer ses choix à la Cour suprême

    Hier (3 avril 2025), le Sénat a refusé à une large majorité de nommer les deux magistrats désignés par le président ultralibéral pour siéger à la Cour suprême. «C'est l'une des défaites législatives les plus retentissantes» enregistrées par Javier Milei depuis qu'il a pris le pouvoir il y a 16 mois, juge La Nacion. Un échec d'autant plus cuisant si l'on prend en compte «les efforts, les pressions et autres actions moins nobles» menées par le pouvoir pour tenter de faire plier le Sénat, insiste le journal. Javier Milei a réussi l'exploit de faire voter ensemble des partis politiques qui sont rarement d'accord entre eux, ironise encore La Nacion. Des partis qui ont surtout rejeté la méthode employée par le président, explique Pagina 12 : en février 2025, Javier Milei a nommé ces deux juges par décret. L'un d'entre eux a même prêté serment et siège actuellement à la Cour suprême. Selon Clarin, ce dernier devrait consulter les autres membres de la Cour suprême pour savoir s'il doit rester ou partir.

    Au Chili, Isabel Allende, la fille de l'ancien président, va perdre son poste de sénatrice

    C'est la fin d'une carrière parlementaire de plus de 30 ans, souligne La Tercera. Et c'est aussi la première fois de l'histoire du Chili que le Tribunal constitutionnel destitue un membre du Congrès, insiste El Observador. La fille de Salvador Allende, 80 ans, a violé la Constitution, explique El Mostrador. En cause : la vente ratée de la maison de son père. À la fin de l'année dernière, l'État a cherché à l'acquérir pour en faire un musée. Problème : au Chili, les parlementaires n'ont pas le droit de passer des contrats avec l'État tant qu'ils sont en poste. Tout le monde a fait marche arrière. Mais trop tard, la droite et l'extrême droite se sont emparées du dossier et ont saisi la justice. Une petite-fille de Salvador Allende, copropriétaire de la maison, a, elle aussi, perdu son poste de ministre de la Défense. Une autre ministre a également été remerciée. Au-delà d'Isabel Allende, cette affaire éclabousse la gauche. «Le Parti socialiste et toute la gauche chilienne sont frappés en plein cœur (...) Le président Gabriel Boric pourrait lui aussi être affecté,» écrit El Mostrador qui rappelle que le chef d'État a reconnu que c'est lui qui avait eu l'idée de racheter la maison de Salvador Allende, lui qui en a parlé à sa fille. Et cela suscite l'indignation dans les rangs socialistes, rapporte La Tercera. «C'est le président qui a commis une erreur et c'est une sénatrice emblématique du PS qui en paye le prix».

  • Ils n’en peuvent plus des violences des gangs. Des milliers d’habitants de Port-au-Prince se sont rassemblés mercredi (3 avril 2025) pour interpeller les autorités. Reportage de notre correspondant Peterson Luxama.

    La manifestation contre les violences des gangs a été évoquée également avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Il tire la sonnette d’alarme et souligne que tout le monde est touché par l’insécurité, une situation qui vire souvent en tragédie individuelle. Les habitants font face à une politique de « terre brûlée » menée par les gangs.

    Les attaques récentes dans la ville de Mirebalais montrent aussi que les violences ne se limitent pas à la capitale. Nous avons pu joindre l’un des responsables de l’ONG Zanmi Lasante, qui gère l’hôpital de Mirebalais. Selon Ralph Blondel Charles, directeur de l’alerte et de la réponse aux crises, l’hôpital a été épargné par les gangs, mais les patients et les soignants ont quitté la ville en panique.

    Tarifs douaniers : le Canada, le Mexique et le Brésil face aux décisions de Donald Trump

    Les tarifs douaniers et leurs conséquences sont largement commentés dans la presse du continent, à commencer par le Globe and Mail au Canada. Le journal ironise sur la position de Donald Trump :

    « Pendant une heure, écrit le Globe and Mail, alors que Donald Trump vantait les mérites des droits de douane imposés au reste du monde, les responsables canadiens et les chefs d’entreprise tentaient de comprendre : le Canada allait-il être frappé de lourdes taxes, de taxes moindres, ou bénéficier d’un répit ? Ce méchant, qui menace de nous frapper à la tête depuis si longtemps en brandissant sa batte et en détaillant avec enthousiasme l’ampleur des coups qu’il nous porterait, nous a finalement épargnés des tarifs «réciproques» infligés à d’autres. »

    Le journal reconnaît cependant que le Canada ne sortira pas indemne de cette guerre commerciale.

    Soulagement aussi au Mexique

    Le quotidien Milenio met en garde contre un excès de panique face aux mesures protectionnistes de Donald Trump. Selon lui, l’impact économique immédiat sera limité, car la production ne s’ajuste pas du jour au lendemain. Il estime même que, puisque les taxes affectent davantage d’autres régions du monde, le Mexique pourrait en tirer un avantage relatif.

    D’après Milenio, la riposte mondiale aux décisions de Trump pourrait bénéficier au Mexique. La hausse des prix pour les consommateurs américains et les tensions sur les marchés financiers pourraient inciter la Maison Blanche à modérer sa position. Le journal suggère donc au gouvernement mexicain d’adopter une attitude non conflictuelle afin de pouvoir profiter d’un éventuel assouplissement des restrictions.

    Le Brésil échappe au pire… et prépare la riposte

    Au Brésil, malgré l’impact attendu sur certains secteurs industriels et les exportations, les experts interrogés par la Folha de S.Paulo estiment que la taxe de 10% sur les produits brésiliens importés aux États-Unis représente un moindre mal. Cette mesure montre que le Brésil n’est pas perçu comme une menace significative pour l’économie américaine.

    Selon le journal, cette situation pourrait même favoriser certains secteurs brésiliens, notamment les industries manufacturières de base comme le textile, qui pourraient se faire une place sur le marché américain.

    Toutefois, d’autres industries, comme l’aéronautique et la sidérurgie, seront touchées. C’est pourquoi, hier, le Parlement brésilien a adopté à l’unanimité une loi permettant au gouvernement de répliquer aux barrières commerciales frappant ses exportations.

    Colombie : comment mieux protéger les orphelins de féminicides ?

    Un projet de loi a été adopté hier (2 avril 2025) par le Parlement colombien pour prendre en charge les orphelins de féminicides. Une avancée qualifiée d’« historique » par le site d’information Infobae.

    Ce texte reconnaît que le féminicide est un phénomène systémique qui plonge de nombreux enfants dans un état d'abandon affectif, social et économique. Pour la première fois, un protocole de prise en charge et de protection est instauré à travers des politiques publiques, explique El Espectador.

    Une députée conservatrice à l’origine du projet se félicite du vote :

    « Avec cette loi, nous cherchons à garantir un avenir digne à ceux qui ont été rendus vulnérables par le féminicide de leur mère. C’est une dette envers les femmes que l’État n’a pas su protéger, et envers leurs enfants, qui ne peuvent être condamnés à l’abandon et à l’indifférence », a-t-elle déclaré dans le journal Semana.

    Le quotidien El País souligne qu’il n’existe pas de chiffres précis sur ces orphelins, mais qu’au moins 23 000 enfants ont perdu leur mère à cause d’un féminicide au cours de la dernière décennie.

    Journal de la 1ère

    Le président américain Donald Trump n’impose pas les mêmes droits de douane à l’Outre-mer qu’au reste de l’Union européenne.

  • Mirebalais est en proie à une violente attaque du gang « Viv Ansanm » depuis lundi (31 mars 2025). C’est en Une du journal Le Nouvelliste. Les assaillants ont pris d’assaut plusieurs infrastructures stratégiques, notamment le commissariat et la prison civile, provoquant l’évasion de 529 détenus.

    Le Nouvelliste.

    Hier mardi (1er avril 2025), la tension restait vive à Mirebalais, une ville au nord de Port-au- Prince. Les groupes criminels ont renforcé leur emprise et occupent désormais le lycée de la ville, plongeant la population dans un climat de terreur. Les autorités locales dénoncent l’inaction du gouvernement. L’insécurité, c’est aussi en Une de Gazette Haïti, qui met en avant la colère des habitants de plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Canapé-Vert, Débussy, Pacot, Carrefour-Feuilles et Christ-Roi se préparent à une nouvelle mobilisation ce mercredi. Leur objectif ? Exiger des mesures concrètes contre la violence des gangs. Selon Gazette Haïti, cette initiative est portée par des résidents, mais aussi des déplacés, premières victimes de ces exactions criminelles. Face à ce qu’ils jugent être l’inaction du Conseil Présidentiel de Transition et du gouvernement, ils comptent bien faire entendre leur voix dans les rues de la capitale.

    Revers pour Donald Tump et Elon Musk dans le Wisconsin

    Hier, mardi 1er avril, trois élections locales ont eu lieu aux États-Unis, marquant le premier test électoral depuis l'élection de Donald Trump. En Floride, les Républicains ont remporté deux sièges à la Chambre des représentants dans des circonscriptions conservatrices, bien que leur avance ait été moins marquée que prévu. En revanche, au Wisconsin, la juge démocrate Susan Crawford a gagné un siège à la Cour Suprême de cet État, ce qui constitue un revers électoral pour Donald Trump et Elon Musk, qui soutenaient son adversaire, Brad Schimel.

    Cette élection au Wisconsin a pris une ampleur nationale en raison de l'implication d'Elon Musk et de Donald Trump, nous explique Juliette Chaignon. Le scrutin a été exceptionnellement coûteux, avec plus de 80 millions de dollars investis, dont près de 20 millions par Elon Musk et ses alliés pour soutenir le candidat conservateur. Cependant, le camp démocrate, soutenu par l’ancien président Barack Obama et le financier Georges Soros, a réussi à retourner la situation à son avantage en faisant de ce scrutin un référendum sur le mandat de Trump et l'influence d'Elon Musk.

    La victoire de Susan Crawford signifie que la Cour Suprême du Wisconsin reste à majorité démocrate, ce qui pourrait avoir des implications importantes sur des dossiers-clés dont la Cour doit trancher prochainement comme le redécoupage des circonscriptions électorales, le droit à l'avortement et les droits des travailleurs. Pour Elon Musk, cette défaite est également significative, car il espérait obtenir une décision favorable dans les poursuites engagées par Tesla contre les autorités du Wisconsin concernant la vente directe de véhicules électriques.

    Le continent américain retient son souffle avant l’annonce des droits de douane par Donald Trump

    Sous le titre « Guerre commerciale », le journal La Presse parle d’un « grand éveil » pour le Canada, une remise en cause d’une alliance historique. Pour Ottawa, cette décision marque la fin du libre-échange nord-américain tel qu’il existait depuis les années 90. Le Canada doit donc, plus que jamais, diversifier ses partenaires économiques. Mais comment réagir ? The Globe and Mail estime que le gouvernement canadien doit éviter d’entrer dans une logique de représailles avec des contre-tarifs qui pourraient fragiliser l’économie nationale, menacer l’emploi et faire grimper les prix. D’après son entourage, le Premier ministre Mark Carney prévoit d’épargner la plupart des produits alimentaires et des biens de première nécessité.

    Le Mexique se prépare aussi à des conséquences désastreuses d’une augmentation des droits de douane. Même si la nature des relations commerciales entre Mexico et Washington pousse Donald Trump à faire des concessions, souligne Gaspard Estrada, professeur à la London Scool of Economics. Le Brésil s’inquiète également : le pays « aborde avec pessimisme l’annonce de Donald Trump et craint une double taxation de l’acier », titre Folha de Sao Paulo.

    Un record inédit au Sénat américain

    Cory Booker, l’élu démocrate, a tenu un discours marathon de plus 25 heures au Sénat. L’objectif c’était de dénoncer la politique de Donald Trump. Une véritable épreuve physique : pas de pause (même pas pour des besoins naturels), pas le droit de s’asseoir, comme l’exigent les règles strictes du Sénat. « En seulement 71 jours, le président des États-Unis a infligé tant de dégâts à la sécurité et à la stabilité financière des Américains, aux fondements mêmes de notre démocratie », a-t-il martelé.

    Un discours salué par The Washington Post, qui y voit un exemple à suivre pour les démocrates. Les militants progressistes fulminent de voir leur parti faire comme si tout était normal – notamment après la décision des sénateurs démocrates, le mois dernier, de ne pas bloquer un projet de loi de financement du gouvernement, écrit le journal. Cory Booker, lui, a bien saisi ce message. Sa détermination à rester debout au Sénat pendant plus de 25 heures envoie un signal fort : au moins un sénateur comprend que Donald Trump est en train de détruire les institutions et les valeurs auxquelles beaucoup d’Américains sont attachés. The Washington Post souligne que cet acte de résistance vient d’une figure de l’establishment comme Booker. Jusqu’à présent, seuls des élus très à gauche, comme le sénateur Bernie Sanders et la députée Alexandria Ocasio-Cortez, avaient élevé la voix contre Donald Trump.

    Journal de la 1ère

    La Guadeloupe impactée par l’invasion des sargasses.

    https://gazettehaiti.com/node/12019

  • Dans le New York Times, plusieurs chroniqueurs s’interrogent sur la position des démocrates face à Donald Trump, une position « faible » selon le quotidien.

    ⇒ Le New York Times.

    Les chroniqueurs mettent en lumière les faiblesses du leadership démocrate face à la menace représentée par Donald Trump. La sociologue Zeynep Tufekci critique le manque de cohérence entre le discours alarmiste des démocrates et leurs actions, notamment leur gestion maladroite de la candidature de Joe Biden en 2024. Selon elle, l’incapacité des responsables démocrates à reconnaître la gravité de la situation et à structurer une opposition efficace a empêché une véritable résistance face à Donald Trump. Ce vide de leadership compromet aujourd’hui la capacité du parti à s’organiser et d’élaborer une stratégie contre le président.

    S’occuper des préoccupations concrètes des Américains ?

    Le chroniqueur Nicholas Kristof de son côté souligne un autre problème : les démocrates insistent sur la défense de la démocratie, mais ce n’est pas un argument qui touche suffisamment les électeurs indécis. Pour convaincre, il faut s’adresser aux préoccupations concrètes des citoyens, comme le coût de la vie ou l’accès aux services publics. Le journaliste illustre son propos avec un exemple dans l’État d’Oregon, où une famille est devenue critique envers de Donald Trump après avoir rencontré des difficultés avec la Sécurité sociale. Selon lui, c’est ce type de problèmes du quotidien qui mobilise réellement les électeurs.

    La journaliste Masha Gessen nuance cette analyse et explique que l’intérêt personnel ne se limite pas aux aspects économiques. Elle évoque le concept de « deep story », une vision identitaire qui structure le vote des électeurs. Il ne suffit pas d’alerter sur une dérive autoritaire ; il faut proposer un récit fédérateur qui lie les préoccupations économiques aux atteintes aux droits fondamentaux. Elle prend l’exemple du président Zelensky en Ukraine, et estime qu’un bon dirigeant devrait présenter une vision collective et mobiliser les électeurs autour d’une cause qui dépasse leurs intérêts immédiats, explique-t-elle au New York Times.

    La situation sécuritaire continue de se dégrader en Haïti

    C’est le thème de l’éditorial de Frantz Duval dans le Nouvelliste. La situation à Port-au-Prince continue de se détériorer alors que les habitants de plusieurs quartiers fuient face à l’avancée des gangs, écrit-il. Deprez, Pacot, Debussy et d’autres zones sont en proie à un exode massif, tandis que des quartiers comme Turgeau et Pétion-Ville s’inquiètent de la propagation de la violence. Pillages et incendies rythment désormais le quotidien, et chaque jour sans affrontement est perçu comme le prélude à une nouvelle vague de chaos. L’État, en recul, semble incapable de rétablir l’ordre, renforçant un sentiment de délaissement total, selon le Nouvelliste. Le journal rappelle que le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) s’est rendu hier en Jamaïque pour une rencontre avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, mais aucune annonce concrète n’en est ressortie.

    La mort d’un policier kenyan de la MMAS

    Pour la deuxième fois en quelques semaines, un policier kenyan de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS) a trouvé la mort. Il est tombé dans une embuscade tendue par les gangs dans le département de l'Artibonite. Les groupes criminels ont aussi mis en scène leur opération macabre. Un récit de Vincent Souriau

    Marco Rubio lance un avertissement au Venezuela au sujet du Guyana

    L’avertissement le plus sévère à ce jour contre le Venezuela sur ce sujet, estime le journal guyanais Stabroek News. « Si Caracas attaquait le Guyana ou les infrastructures d’ExxonMobil dans l’océan Atlantique, les conséquences seraient désastreuses », a déclaré Marco Rubio, à une question du journal. Des propos qui ont provoqué une réaction immédiate du président vénézuélien. C’est à lire sur le site de Telesur. Nicolás Maduro a rejeté les déclarations du secrétaire d'État américain, les qualifiant de tentative d’intimidation impériale, tout en accusant Marco Rubio de collusion avec l’opposition vénézuélienne. Un sujet qui se partage la Une avec le rapatriement des Vénézuéliens par les autorités américaines. Ce vendredi matin, un avion transportant 178 migrants expulsés des États-Unis, a atterri à Caracas. Ils étaient accueillis par le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello qui a dénoncé la stigmatisation et de mauvais traitements dont ces migrants auraient été victimes aux États-Unis, peut-on lire dans le journal El Nacional.

    Journal de la 1re

    On revient sur le dernier jour de la visite de la ministre déléguée au Tourisme Nathalie Delattre en Martinique.