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  • Femmes et violences (1/4) : Passer à l'acte

    Parce que personne n'est à l'abri d'être privé de liberté, et que le système punitif et sécuritaire tend à se diffuser au sein de la société, Un podcast à soi revient avec une mini-série consacrée à la violence, à la colère, à l'articulation entre le genre et la prison. Qu’elles soient prisonnières, proches de prisonniers ou victimes de violences, qu’est-ce que la prison fait aux femmes ?

    Dans ce premier épisode, des femmes autrices de violences racontent leurs parcours avant leur entrée en prison. En donnant à entendre sans tabou ni concession des parcours de femmes violentes, ce premier volet nous invite à interroger la violence au prisme du genre : Eve a poignardé plusieurs conjoints violents et Zineb, jeune délinquante, est devenue proche des réseaux djihadistes. Si elle est avant tout une puissance d'agir pour les hommes, pour les femmes l'usage de la violence est quasiment toujours précédé de violences masculines et/ou économiques, sociales, institutionnelles. Sans déresponsabiliser et, par là même, déposséder les femmes de leurs actes, cet épisode permet d'envisager la construction genrée d’un imaginaire violent dépourvu de femmes.

    Avec :
    - Eve et Zineb
    - Coline Cardi, Maîtresse de conférences (Université Paris 8 - Cresppa/CSU), sociologue, spécialiste de la déviance et du genre.
    - Corinne Rostaing, sociologue, spécialiste du monde carcéral (Université Lyon 2)
    - Natacha Chetcuti-Osorovitz, sociologue spécialiste des violences de genre, épistémologie féministe et sociologie carcérale
    - Géraldine Casutt ,doctorante, préparant une thèse sur les femmes djihadistes et leurs rapport à la violence

    Textes :
    - « Toute rage dehors » Anonyme, infokiosque
    - « Féroces », Cécilia Colombo
    - « Deux ou trois choses dont je suis sûre » Dorothy Allison
    - « Je ne chasse pas sur mon territoire » Astrid Chaffringeon

    Remerciements :
    Comme toujours, mais en particulier ici, ce documentaire a été réalisé en étroite collaboration avec des chercheuses féministes. Je tiens à remercier tout particulièrement cette fois-ci Coline Cardi et Natacha Chetcuti-Osorovitz pour leur confiance, nos échanges et leurs travaux inspirants qui nourrissent ma réflexion.
    Merci à Pauline de Smet, de l'Observatoire International des prisons
    À Krista, Elsa, Gaelle et Sylvia du journal l'Envolée
    À Mathilde et Julie du Genepi
    À mes parents qui m’ont accompagnée jusqu’à Bayonne afin que je puisse enregistrer les voix des femmes, tout en restant auprès de mon bébé nouveau né dont je ne souhaitais pas être séparée trop longtemps.

    Ressources :
    - Femmes en prison et violences de genre, résistances à perpétuité, Natacha Chetcuti-Osorovtiz, La Dispute
    - Une institution dégradante, la prison, Corinne Rostaing, Gallimard
    - Penser la violence des femmes, Coline Cardi, Geneviève Pruvost, La Découverte
    - Femmes détenues, les oubliées, Observatoire international des prisons Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : mars 2021 - Prise de son,montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Lectures : Laure Giappiconi - Sélection des textes et accompagnement éditorial : Juliette Hamon - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • Penser l'allaitement en féministes

    Allaiter son enfant est une évidence pour certaines mères. Pour d’autres, c’est plus compliqué : elles ne peuvent pas, elles ne veulent pas, ou elles sont tout simplement mal accompagnées dans leur démarche. Alors la culpabilité s’installe, tant la société et l’entourage font pression. Dans ce nouvel épisode d’Un podcast à soi, Charlotte Bienaimé mêle son expérience personnelle aux récits de 5 femmes et aux éclairages de chercheuses. Au biberon ou au sein, peut-on laisser les mères nourrir leur nourrisson comme elles l’entendent ?Simone de Beauvoir disait que l'allaitement est « une servitude épuisante ». Après elle, les féministes de la deuxième vague se sont peu penchées sur l'allaitement vu comme une aliénation. Aujourd'hui, des mouvements éco-féministes revendiquent l'allaitement comme source de pouvoir. Comment faire en sorte que, biberon ou allaitement, les femmes soient libres de choisir et de vivre l'alimentation de leurs enfants de manière sereine ? Entre libération et aliénation, cet épisode donne la parole aux expériences multiples d'allaitement, et tente de comprendre comment penser l'allaitement en féministe.

    Avec :
    - Coline, Clémence, Léa, Sarah et Lia
    - Caroline Chautems, anthropologue
    - Isabelle Zinn, sociologue

    Textes :
    - « Le corps d'après », Virginie Noar
    - « La femme brouillon », Amandine Dhée
    - « Personne ne m'a dit », Hollie Mc Nish

    Remerciements :
    - Sarah Scholl
    - Daliborka Milovanovic
    - Camille Dupon-Lahitte de la RTS

    Ressources :
    - Allaiter, Nouvelles Questions Féministes
    - Maternité et allaitement
    - Grandir autrement, magazine de l'écoparentalité
    - Seins. En quête d'une libération, Camille Froideveaux-Metterie
    - Le sein - Une histoire, Marilyn Yalom Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : décembre 21 - Prises de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Lectures : Emma Broughton - Sélection des textes, réseaux sociaux et accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio - Musique originale : Samuel Hirsch
  • L’amour au temps du patriarcat, partie 1

    Pourquoi lorsque l’on parle d’amour, l’idée de couple nous vient tout de suite en tête ? Comment se fait-il que celui-ci soit perçu avant tout comme un rapport entre individus, alors même qu’il s’inscrit dans un contexte anthropologique - historique, politique, familial et économique - très fort ? Au-delà des sentiments amoureux, qui existent évidemment, qu’est ce qui se joue au sein de la conjugalité ? Quels rapports de pouvoir se reproduisent ? Et que se passe-t-il lorsque l’on se sépare, ou lorsqu’on fait le choix d’être célibataire ?

    À travers les histoires d’Eléonore, qui s’est accrochée coûte que coûte à l’idée de couple avant de déchanter, et celle d’Anna, qui n’en a jamais voulu mais a été rattrapée, cet épisode interroge le couple d’un point de vue féministe. Avec comme toujours des éclairages de chercheuses et des lectures choisises par Charlotte Bienaimé.

    Avec :
    - Eléonore et Anna
    - Claire-Lise Gaillard, historienne
    - Mélanie Gourarier, anthropologue
    - Marie Bergström, chargée de recherche à l'Institut National d'Etudes Démographiques
    - Céline Bessière, professeur de sociologie

    Textes :
    - « Le coût de la vie », Deborah Levy, Eidtions du sous-sol, 2020.
    - « L’éloge du risque », Anne Dufourmantelle, Editions Rivage, 2021.

    Remerciements : Vx et tous les habitant.e.s de son village rencontré.e.s pour cette émission.

    Liens :
    - « Au-delà du personnel , pour une transformation politique du personnel », Corinne Monnet et Léo Vidal
    - « Le genre du capital », Céline Bessière et Sibylle Gollac
    - « Pourquoi le patriarcat ? », Carol Gilligan
    - « Les nouvelles lois de l’amour », Marie Bergstrom
    - « Apha Mâle », Mélanie Gourarier
    - Le genre des célibats
    - « Nos amours radicales », Léane Alestra, Anaïs Bourdet, Sabrina Erin Gin, Lou Eve, Axelle Jah Njiké, Sharone Omankoy, Emanouela Todorova, Nanténé Traoré
    - « Réinventer l'amour », Mona Chollet
    - Le cœur sur la table, Victoire Tuaillon Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : juillet-août 22 - Prises de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation, mixage et musique originale : Samuel Hirsch - Lectures : Estelle Clément Béalem - Sélection des textes, réseaux sociaux et accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • Psy et féminisme 1er volet

    Victimes de violences physiques et psychologiques de la part de leurs ex conjoints, Anouk et Marie doivent être expertisées par des psychologues et psychiatres suite aux démarches juridiques qu’elles entament, au pénal et au civil. Elles racontent leurs expériences traumatisantes face à des expertes qui minimisent les faits, remettent en doute leurs paroles, symétrisent les comportements ou encore les accusent d’être hystériques et masochistes. Ces psys considèrent qu’Anouk et Marie « y sont sans doute pour quelque chose », compte tenu de leurs profils psychologiques.

    De très nombreuses femmes vivent les mêmes expériences, source de nouveaux traumatismes, devant la justice, mais aussi dans les cabinets libéraux. Cet épisode décrypte le processus de psychologisation de la violence (des victimes, mais aussi des agresseurs) qui permet de mieux l’occulter. Avec les analyses de psychologues et d'avocates qui tentent de faire changer ces pratiques.

    Avec
    - Anouk et Marie
    - Frédérique Pollet Rouyer, avocate
    - Annie Ferrand, psychologue
    - Françoise Sironi, psychologue, experte psy et maitresse de conférence

    Textes :
    - « Tir Tendu 12 », Anouk
    - « Une femme avec personne dedans », Chloé Delaume, Seuil, 2012
    - « Rouge pute - Et je vais et ça va », Perrine Le Querrec, La Contre Allée, 2020

    Remerciements : David Fonte et Solveig Lelaurain

    Ressources :
    - « Comment devient-on tortionnaire ? » Françoise Sironi, La Découverte, 2017
    - « Bourreaux et Victimes », Françoise Sironi, Éditions Odile Jacob, 1999
    - « La violence conjugale, entre vécu et légitimation patriarcale », Solveig Lelaurain et David Fonte, Editions Mardaga Pierre, 2022
    - « Reconstruire après les traumatismes », Judith Lewis Herman, Interéditions, 2023
    - « L’histoire féministe de la psychologisation des violences », Stéphanie Pache, Cahier du Genre n°66, 2019
    - « Un silence de mortes », Patrizia Romito, Éditions Syllepse, 2006

    Enregistrements : février 2024 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Annabelle Brouard - Lectures : Emma Broughton - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • Le crime sexuel contre l'enfant est le berceau des dominations

    En France, environ deux enfants par classe d'école sont victimes d'inceste ou de pédocriminalité. 81% de l’ensemble des violences sexuelles commencent avant 18 ans. Dans 94% des cas, celles-ci sont commises par des proches. La plupart du temps, ces derniers ne seront jamais inquiétés par la justice. Ces chiffres sont connus et répétés depuis longtemps. Et après #MeToo, chaque mois ou presque, de nouvelles révélations éclatent, dans le milieu du cinéma, puis dans le milieu littéraire, puis dans l'Eglise, puis dans le sport...
    A chaque fois, on s'étonne, on s'insurge. Il ne s'agit pourtant pas de faits isolés ou de lieux spécifiques, mais de tout un système. Un système qui semble peu ou jamais analysé, ni décrypté. C'est ce que cet épisode tente de faire. Pourquoi un tel déni et une telle impunité ? Quel rapport avec le patriarcat ? Avec les questions de dominations ?
    Cet épisode est difficile. Il contient des témoignages douloureux de victimes. Et aussi celui d'un père incestueux. Mais j'ai choisi de faire entendre les faits parce que, comme l'explique l'anthropologue Dorothée Dussy que vous entendrez aussi dans cet épisode, « prendre acte des violences, de leurs spécificités, des effets qu'elles produisent et des conséquences qu'elles entraînent est un premier pas vers la paix et la démocratie. Le principe du système inceste, c'est faire taire. Pour en sortir, il faut vomir plusieurs fois tant et tant que rien de ce qu'on peut vous dire pour vous arrêter ne vous touche plus, car vous avez conjuré la guerre contre la nausée. Cela vous a rendu beaucoup plus libre. »

    Avec :
    - Isabelle et Alice
    - Bruno
    - Dorothée Dussy, anthropologue
    - Patric Jean, journaliste

    Remerciements :
    - Association Arevi
    - Latifa Bennari de l'association l'Ange Bleu
    - Martine Nisse et Damien du Centre des Buttes Chaumont
    - Muriel Salmona et à l'association Mémoire Traumatique
    - Juliet Drouar
    A toutes celles et ceux que j'ai contacté.e.s pour l'émission et qui m'ont confié un bout de leurs histoires.

    Textes :
    - Mathilde Brasilier, « Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l'inceste »
    - Virginie Talmont, « Inceste »
    - Vanessa Springora, « Le consentement »
    - Adelaïde Le Bon, « La petite fille sur la banquise »

    Livres/articles :
    - Le berceau des dominations : anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy
    - La loi des Pères, Patric Jean
    - La culture de l'inceste, Juliet Drouar
    - La domination adulte : l'oppression des mineurs, Yves Bonardel
    - La consolation, Flavie Flament
    - Les chatouilles ou la danse de la colère, Andrea Bescond (film)

    Associations
    - Association d'Action Recherche et Echange entre les Victimes d'Inceste
    - Association Internationale des Victimes d'Inceste
    - Association Mémoire Traumatique et Victimologie
    - Centre de thérapie spécialisé dans la prise en charge thérapeutique des victimes et des auteurs de violences familiales et extra familiales
    - Association l'Ange Bleu Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : février 20 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Lectures : Laure Giappiconi - Accompagnement éditorial : Juliette Hamon - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • Une bonne éducation des garçons commence à la maison

    Au cœur d’un festival féministe consacré à l’âgisme et à la transmission entre générations, un atelier s’organise pour partager des expériences autour de l’accompagnement des garçons dans un monde patriarcal. Y participent des mères, surtout, et quelques papas. Des personnes célibataires ou en couple hétérosexuel ou homosexuel. Des grands-mères et des taties, des femmes sans enfants, des habitantes de lieux collectifs, et beaucoup de personnes qui tentent de faire famille autrement.
    L’une constate que ses fils se bagarrent sans cesse alors qu’avant l’entrée à l’école, ils étaient doux comme des agneaux. L’autre tente de transmettre à son garçon le goût du travail domestique et l’empathie. Une troisième est éprouvée à la vue de son petit dernier, revenu de l’école en pleurs : il voulait porter une jupe, ses copains se sont moqués de lui. Des animatrices de colonies tentent de lutter contre les comportements violents des garçons, tout en s’interrogeant sur leur pouvoir en tant qu’adultes…

    Comment élever des garçons dans un monde sexiste ? Comment empêcher qu’ils ne deviennent des agresseurs ? Et si c’est le cas, que faire ? Est-ce que le patriarcat s'effondrera grâce à l'éducation ? Ce mot même est remis en cause par celles et ceux qui luttent aussi contre la domination adulte.

    Avec :
    - Les participantes à un groupe de parole lors du festival Kozh, organisé par le collectif Very Bad Mother.
    - Gabrielle Richard, sociologue
    - Vanina Mozziconacci, philosophe
    - Adrien Brossard, psychologue

    Lectures :
    - « Sister Outsider », Audre Lorde, Éditions Mamamelis, 2018
    - « La nuit infinie des mères », Virginie Noar, Éditions Les Pérégrines, 2021
    - Introduction du livre d’Andrea Dworking « Women Hating, De la misogynie » Rudi Dutschke et Julien Beck

    Liens :
    - « Qu’est-ce qu’une éducation féministe ? Égalité, Émancipation, Utopie », Vanina Mozziconacci, Éditions de la Sorbonne, 2022
    - « Faire Famille autrement », Gabrielle Richard, Binge Audio Éditions, 2022
    - « Hétéro, l’école ? », Gabrielle Richard, Les éditions du remue-ménage, 2019
    - « Et si on réinventait l’éducation des garçons ? », Christine Castelain Meunier, Éditions Nathan, 2020
    - « Quand les garçons rejoignent le club des garçons », Judy Y.Chu, First Éditions, 2022
    - « La volonté de changer - Les hommes, la masculinité et l’amour », Bell Hooks, Éditions Divergences, 2021
    - « À propos d’amour », Bell Hooks, Éditions Divergences, 2022
    - Le blog d’Adrien Brossard
    - « Pourquoi fait-il cela ? Dans l'esprit des hommes colériques et contrôlants », Lundy Bancroft, Editions Libre, 2023 Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : avril, mai 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation, musiques, mixage : Daphné Paysage - Lectures : Estelle Clément-Bealem - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • Les enfants racontent

    La domination adulte (3/3) : L'école de la violence
    Pour Ilana, 10 ans, les punitions ne servent à rien car "cela rend les élèves tristes". Quand la maîtresse lui crie dessus, Lyna, 12 ans, "ne comprend plus rien". En maternelle, des enfants sont maintenus de force pour faire la sieste. D'autres se font humilier par des animatrices et d'autres élèves parce qu'ils pleurent trop souvent. Des parents d'élèves découvrent que, sur les temps périscolaires, personne n'est en charge de changer les plus petits... Quant à Claire, 40 ans, elle retrouve, dans le regard de son ex-conjoint violent, les yeux de sa mère qui ne l'aimait pas...

    Au-delà des violences les plus graves, physiques et sexuelles, à quels types de violences invisibles, acceptées, voire encouragées, les enfants sont-ils exposés ? Pourquoi ces violences participent-elles de la domination adulte ? Comment ces réflexions s'articulent-elles avec les questions féministes ? Sans entrer dans les polémiques sur les modes d'éducation (faut-il consigner l'enfant dans sa chambre ?), cet épisode donne à écouter des paroles rares et fortes d'enfants et d'adultes se souvenant de leur enfance. Il interroge les relations entre adultes et enfants à l'école et à la maison, et met en lumière la violence et le pouvoir au prisme de l'âge.

    Comment nous, adultes, accueillons-nous les enfants dans ce monde ? Quelles relations entretenons-nous avec eux ? Comment les considérons-nous ?
    Avec :
    - Ilona, Lyna et d'autres enfants
    - Le collectif SOS Périscolaire
    - Claire du collectif Enfantiste
    - Daniel Delanoé, psychiatre et anthropologue
    - Juliette Rennes, sociologue
    - Dorothée Dussy, anthropologue Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.Lectures et chants :
    - Laissez les enfants, Anne Sylvestre
    - L'enfant qui pleure au fond du puits, Anne Sylvestre
    - La croisade des enfants, Jacques Higelin
    - Ma chérie, Anne Sylvestre
    Remerciements :
    - Daliborka Milovanovic
    - Les membres du collectif SOS périscolaire
    - Hazel
    - Houyem
    - Sarah Benichou
    - Annabelle Brouard
    Ressources :
    - L'observatoire de la violence éducative ordinaire
    - Le collectif Enfantiste
    - La domination adulte, préface Christine Delphy
    - Les châtiments corporels de l'enfant, Daniel Delanoe
    - Le berceau des dominations, Dorothée Dussy
    - La révolte des mères
    - Quand on te fait du mal, informations sur les violences et leurs conséquences, illustrées par Claude Ponti
    - Une enfance en Nord, Marion Cuercq
    - « Conceptualiser l’âgisme à partir du sexisme et du racisme. Le caractère heuristique d’un cadre d’analyse commun et ses limite », Juliette Rennes, Revue française de science politique, 2020/6 (Vol. 70), p. 725-745.
    - « Déplier la catégorie d’âge », Juliette Rennes, Revue française de sociologie, 2019/2 (Vol. 60), p. 257-284.
    - Le film Alerter les bébés de Jean Michel Carré
    - Doit-on protéger les enfants ? Les voies de la domination adulte de Tal Piterbraut-Merx
    - L'émancipation des mineurs, une prise en main ? de Tal Piterbraut-Merx
    - Webinaire Justes Enfances : En quoi les enfants sont-ils des objets politiques ? Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : mars 23 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation, musiques, mixage : Arnaud Forest - Lectures : Jeanne Coloma et Emma Broughton - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
  • Qui veut-on protéger ?

    La domination adulte (1/3) : Quand les pères font la loi Contrairement à la classe, au genre ou la race, les relations entre adultes et enfants ne sont presque jamais pensées comme des rapports de pouvoir à part entière. Pourtant, le pouvoir des adultes sur les enfants prend des formes similaires à celles du patriarcat. C’est tout l’objet de cette série consacrée à la domination adulte. Elle s’ouvre par un premier épisode qui donne la parole à des mères protectrices : celles-ci racontent comment, après avoir dénoncé des incestes et/ou des violences perpétrés par leurs ex conjoints sur leurs enfants, elles se retrouvent accusées de manipuler ces derniers pour nuire au père. Certaines perdent la garde de leur enfant. D’autres se retrouvent en prison pour avoir refusé de remettre leurs enfants à celui qu’ils dénoncent comme étant un violeur.

    Ces histoires sont très difficiles. Elles racontent les violences conjugales, l’inceste, mais aussi les violences institutionnelles que subissent les mères et les enfants. Elles parlent d’articulation entre misogynie et adultisme et de l’aveuglement de la justice. Elles sont parfois tellement kafkaïennes qu’elles semblent irréelles. Il nous faut pourtant les écouter, car elles sont loin d’être des cas isolés.

    Avec :
    - Millie et Heïdi
    - Édouard Durand, juge
    - Annie Ferrand, psychologue féministe
    - Pierre-Guillaume Prigent, docteur en sociologie
    - Gwénola Sueur, doctorante en sociologie

    Textes :
    - « Un lieu à soi », Virginia Woolf
    - « Charge », Treize, Éditions La Découverte, 2023
    - « L’arraisonnement des femmes », Nicole-Claude Mathieu, Éditions de l'EHESS, 1985.

    Remerciements :
    - Sophia Antoine
    - Pauline Rongier, avocate féministe
    - Frédérique Pollet Rouyer, avocate féministe

    Ressources :
    - Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants
    - « Défendre les enfants », Édouard Durand, Éditions Seuil, 2022
    - « Protéger la mère, c’est protéger l’enfant », Édouard Durand, Éditions Dunod, 2022
    - « Mères « aliénantes » ou pères violents ? », Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent, EMPAN, 2022
    - « Un silence de mortes : la violence masculine occultée », Patrizia Romito, Editions Syllepse, 2006
    - Collectif Enfantiste
    - Association Protéger l’enfant - Instagram
    - Balance ton JAF
    - Le Film « In nomine Patris », Myriam Tonelotto et Marc Hansmann, 2005.
    - « La culture de l’inceste », Collectif, Editions Seuil, 2022.
    - Le podcast « Violences conjugales, banalité du mâle », Les Couilles sur la table
    - Politiser l'enfance, conférence avec Tal Piterbraut-Merx Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : janvier 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Musique originale : Arnaud Forest et Samuel Hirsch - Lectures : Laure Giappiconi - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest et Samuel Hirsch
  • En sécurité, fort.e.s et libres

    La domination adulte (2/3) : L'autodéfense des enfantsUne proportion significative d’enfants vit une violence, parfois grave, qui peut nuire à leur développement et accroître leur vulnérabilité à l’âge adulte. Leur statut de mineur, et la domination que les adultes exercent sur elleux, les empêchent pourtant de se défendre. L’association d’autodéfense féministe Garance, en Belgique, a donc décidé de mettre en place le programme CAP (Child Assault Prevention), créé il y a 40 ans aux États-Unis et utilisé aujourd’hui dans une vingtaine de pays. Ce programme veut donner aux enfants des outils concrets afin de faire face à d’éventuelles agressions, qu’elles soient verbales, physiques ou sexuelles. Les adultes en contact avec les enfants sont également accompagnés pour pouvoir les soutenir dans ces situations. En ce 8 mars 2023, journée internationale de défense des droits des femmes, et jour de grève féministe, cet épisode d’Un podcast à soi donne à entendre l’un de ces ateliers, où naissent des paroles rares et des échanges forts entre adultes et enfants. Parce que les droits des enfants sont étroitement imbriqués aux droits des femmes. Parce que la domination des adultes sur les enfants fait partie intégrante du patriarcat.

    Avec :
    Laura et Manon de l’association Garance
    Les enfants d’une école primaire

    Lectures :
    - « J’ai le droit de dire non », Ophélie Celier, Thomas Piet, Fanny Vella, Editions Petit Kiwi, 2021.
    - « La petite rouge courroux », Raphaële Frier, Victoria Dorche, Éditions Sarbacane, 2021;
    - « Le loup », Mai Lan Chapiron, Coralie Diere, Éditions La Martinière Jeunesse, 2021.

    Ressources :
    - Association Garance
    - Réseau francophone CAP (Clés pour l’Autonomie et la Prévention)
    - Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO)
    - Commission indépendante sur l’inceste et les violences faites aux enfants
    - Collectif Enfantiste
    - Éditions Talents Hauts
    - Livres pour enfants sur la prévention des abus sexuels
    - Webinaire "Justes enfances : Quelle justice par et pour les enfants ?" Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

    Enregistrements : février 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation, musiques, mixage : Solène Moulin - Lectures : Jeanne Coloma - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio - Solène Moulin
  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.


    Ce sixième et dernier épisode est consacré à l'ordre social installé par l'inceste, l'ordre social du silence.

    «Notre univers psychique commun. C’est ça que construit l’inceste, au commencement des vies. Il dessine nos trajectoires d’hommes et de femmes. Et c’est extrêmement difficile, et douloureux, de changer les trajectoires que la norme dessine pour nous.


    Il faut imaginer une route. Je l’imagine large, recouverte d’asphalte, bordée de ravins. C’est la norme. Vous êtes une femme fragile, craintive, SILENCIEUSE vous respectez les hommes, vous respectez leur pouvoir, leur autorité. Et sur cette même route marchent toutes les autres femmes, ou disons leur écrasante majorité. Vous ne marchez pas seule, vous marchez avec elles. Au-dessus de vous plane la violence, mais vous ne la regardez pas, vous marchez les yeux rivés au sol.


    S’écarter de la norme, c’est s’écarter de cette route. C’est risquer de tomber dans les ravins, c’est marcher sur un sentier escarpé, abrupt, plus difficile à fouler. C’est marcher avec moins de monde. Peut-être seule parfois.


    S’écarter de la norme, c’est risquer l’exclusion, risquer d’être rangé dans le pathologique. C’est risquer de regarder en face la violence qui plane et qu’on ne pourra plus oublier. C’est risquer la douleur, ou la culpabilité si l’on ne fait rien. C’est risquer l’épuisement si on se bat. C’est risquer la solitude, car la majorité restera sur le route de la norme. La solitude, c’est une menace vertigineuse. Pour les femmes comme pour les hommes, qui ont aussi leur route d’asphalte, la route du pouvoir et de la force. Pour ne pas être seul, chacun doit prendre sa place sur la route de la majorité. Un homme doit prendre pleinement sa place de dominant. Une femme le siège de la peur, de la faiblesse.


    L’inceste installe les deux.»


    Dans cet épisode, on entendra notamment le témoignage de Lydia et les propos de Dorothée Dussy, Patric Jean, Muriel Salmona.


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski


    Première diffusion dans le podcast Injustices de Louie Media en septembre 2020.


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  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.


    Ce cinquième épisode est consacré au fonctionnement du système politique et judiciaire et à la manière dont ils rejouent le silence appris dans les familles. «Ce système de violence et de domination installé dans l’intime, permis par la silenciation des victimes, contamine les structures plus larges que la famille», explique Charlotte Pudlowski.


    Dans cet épisode, on entendra notamment Eva Thomas, première femme à avoir parlé publiquement d'inceste à la télévision française, Patric Jean, auteur de «La Loi des Pères» (aux Éditions du Rocher) ou encore l'avocate Dominique Attias, spécialiste du droit des mineurs et des violences contre les femmes. On évoquera aussi l'Affaire Outreau, l'influence des masculinistes sur la société française, et la problématique du «syndrome d'aliénation parentale», un faux syndrome qu'ils ont créé de toute pièce pour décrédibiliser les femmes dont les enfants sont victimes de violences intrafamiliales.


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski

     

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    Première diffusion dans le podcast Injustices de Louie Media en septembre 2020.


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  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.


    Ce quatrième épisode est consacré à l'explication de la nature de l'inceste: un enjeu de domination. «Il y a ce mythe qui persiste, l’inceste ça pourrait être de l’amour, de l’amour mal dirigé, mal exprimé, mal orienté, trop névrosé, trop. Mais c’est ce qu’il faut bien comprendre avec l’inceste, c’est que c’est toujours une histoire de domination, une pièce des dominos de la violence.»


    Ici on entendra notamment les témoignages de Julie, de Daniela et de Laure. On explorera aussi le projet Dunkelfeld, le film «Marguerite et Julien» de Valérie Donzelli, ou le livre «Kiss Daddy Goodnight», de l’américaine Louise Armstrong.


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski

     

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  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.

     

    Dans ce troisième épisode, elle analyse les chiffres. Elle raconte «Je crois que c’est pendant cet automne 2017 que je fais le lien, le parallèle entre le silence qui entoure encore l’inceste et celui qui a entouré le viol des femmes adultes jusqu’ici. Que j’envisage l’expression culture de l’inceste, comme on parle désormais de culture du viol. Je crois que c’est là que je me mets à pressentir que les histoires semblables à celles de ma mère sont peut-être légion, mais de même que les histoires de viol sont longtemps restées tues, celles d’inceste le sont encore.»


    Charlotte Pudlowski s'entretient notamment avec la statisticienne Alice Debauche, la psychiatre Muriel Salmona, et l'anthropologue Dorothée Dussy qui explique: «Puisque statistiquement l'âge moyen au premier viol est de 9 ans pour les enfants. ça veut dire que 9 ans, c'est CE2 / CM1, et qu'il y a disons... on dit entre 7 et 10 % d'enfants qui sont agressés sexuellement dans leur famille. Voilà, âge moyen de départ : 9-10 ans ça veut dire disons en CM2, sur une classe de 30 élèves il y en a trois qui vivent des abus sexuels dans leur famille.»


    Vous entendrez aussi dans cet épisode une reprise de L'Aigle Noir de Barbara par Barbara Carlotti, Sylvie Hoarau et Mélissa Laveaux sur la musique de Jean Thévenin.


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski

     

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    Première diffusion dans le podcast Injustices de Louie Media en septembre 2020.


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  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.

     

    Elle décortique, dans ce deuxième épisode, la manière dont on enseigne aux victimes d'inceste à se taire, par cercles concentriques. L'agresseur d'abord, qui menace ou manipule pour s'assurer du silence de sa victime, puis les proches, et enfin la société toute entière:

     

    «Je n’imaginais pas, je n’aurais jamais imaginé, à quel point le silence qui entoure l’inceste est bien construit, à quel point, il est méticuleusement instauré. Je ne soupçonnais pas que le mutisme de ma mère avait été fabriqué consciencieusement par tout un fonctionnement familial. Et ce qui m’a étourdie, c’est de voir à quel point, de famille en famille, ces silences se ressemblent. Tissés par des stratégies différentes, mais par la même violence systématique. C’est une guérilla du silence. Ses soldats sont innombrables.» 

     

    Charlotte Pudlowski interroge notamment l'anthropologue Dorothée Dussy, autrice du Berceau des dominations, Tal Merx, doctorante en philosophie; Hélène Merlin, réalisatrice,; et Julie, Laure, Randal et Daniela..


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski

     

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    Première diffusion dans le podcast Injustices de Louie Media en septembre 2020.


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  • Dans «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.


    Dans le premier épisode, elle s'interroge sur le silence qui a tenu des décennies dans sa famille, autour de violences incestueuses:


    «Comment est-il possible que même dans les familles les plus aimantes, celles dans lesquelles la parole semble circuler, certaines histoires de violence restent indicibles? Cette question m’a taraudée pendant des mois et des années après avoir su. (...) C’est comme ça que j’ai commencé à travailler sur l’inceste. Pour comprendre pourquoi ce silence. Pourquoi même dans une famille qui me semblait propice à laisser émerger tous les récits, et malgré notre relation très fusionnelle à ma mère et moi, le silence sur ce sujet gagnait toujours. Qu’est-ce qu’elle charrie, la parole sur l’inceste, que tout le monde veuille l’étouffer, l’ignorer? Qu’est-ce qu’elle a de tellement subversif?»


    Elle interroge le silence des victimes, les mécanismes de peur, de honte, de dissociation qui les font taire. Avec les témoignages de sa mère, Julie, Daniela, et la psychiatre Muriel Salmona.


    Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivée. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski

     

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    Première diffusion dans le podcast Injustices de Louie Media en septembre 2020.


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  • Alors que nous entendons encore si souvent que les féministes seraient trop en colères, aigries, tristes et rabat-joie. Alors que la période politique pèse lourd sur les mouvements féministes et queers. Cet épisode fait entendre des histoires de joies, à travers les parcours de personnes déjà rencontrées pour l’émission. Que sont-elles devenues ? Comment les luttes les ont transformé.e.s ? Sans nier les difficultés et les obstacles, l’épisode s'interroge sur ce que la joie féministe raconte et ce qu'elle permet ? Comment les luttes féministes nous affectent et quel potentiel cela représente ? Tout au long de l'épisode, vous entendez les voix de La chorale Flying Mint (page Facebook), et de La chorale Nos lèvres révoltées (page Facebook). Chansons : - Nos lèvres révoltées : « Nous marchons » - Alice, 2023- Nos lèvres révoltées : « Sciur padrum » : Chanson de mondines - repiqueuses de riz à la fin du XIXème siècle, plaine du Pô, Italie- Nos lèvres révoltées : « La marche des lesbiennes » - Paroles : Raphaëlle Legrand, 2000 / Musique : Marin Marais "Marche des matelots" opéra "Alcyone", 1706- Flying Mint : « Ejaculate », chorale Hot Bodies de Bruxelles- Flying Mint : « Sorcières », paroles : Flying Tiger, musique de Gérald Kurdian- Flying Mint, Meute des louvxes : « Gare au bois »- Flying Mint : « Damn Gaze », paroles : Flying Mint, musique : Sélée

    Avec :
    - Patricia, Esther, Mathilde, Tal, Nina, Yelena, Mélanie
    - Joelle Sambi, poétesse
    - Kiyemis, poétesse (site internet)
    - Fania Noel, sociologue (site internet)
    - Fanny Gallot, historienne
    - Ludivine Bantigny, historienne
    - Geneviève Pruvost, sociologue
    - La chorale Flying Mint (page Facebook)
    - La chorale Nos lèvres révoltées (page Facebook)

    Textes :
    - « Joie militante », Carla Bergman, Nick Montgomery ;
    - « Grèves et joie pure », Simone Weil ;
    - « Et vos corps seront caillasses » Joëlle Sambi

    Pour prolonger l'écoute :
    - « Rends la joie », « À nos humanités révoltées », « Je suis votre pire cauchemard » et « Et, refleurir » de Kiyemis ;
    - « Notre corps nous-mêmes » ;
    - « We are coming » de Nina Faure ;
    - « Mobilisées ! » de Fanny Gallot ;
    - Grève féministe en Suisse ;
    - « Affects et émotions dans l’engagement révolutionnaire » de Ludivine Bantigny ;
    - « Et maintenant le pouvoir » de Fania Noel ;
    - « Manuel de la rabat-joie féministe » et « The cultural politics of emotion » de Sara Ahmed ;
    - « L’art de la joie », de Golliarda Sapienza.

    Remerciements :
    Merci à Carla Bergman, autrice, Yoram Krakowski, psychologue engagé, Sarah Benichou, journaliste ; à Camille.

    Enregistrements : juillet, août 2024 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Annabelle Brouard - Lectures : Joelle Sambi et Estelle Clément Béalem - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio
  • 1/2:Réenchanter les funérailles

    Alors que nous mourrons de plus en plus à l'hôpital ou à l'EHPAD, que les pompes funèbres sont devenues un marché gigantesque à qui nous déléguons des gestes importants auprès de nos défunts, de nombreuses femmes réfléchissent à se réapproprier la mort et les funérailles, collectivement. Comme les féministes ont pu le faire pour les naissances, elles parlent de revaloriser le travail de soin, la nécessité de respecter les corps et la temporalité propre à ces moments intimes et fragiles. Veillées à domicile, toilettes mortuaires, cérémonies, elles souhaitent réenchanter la mort.Comment retrouver des rituels, et le temps nécessaire pour vivre des funérailles à nos images, c'est la question que pose ce premier épisode d'une série de deux autour de la mort.

    Avec :
    Hélène Chaudeau, accompagnante funéraire
    Kate Houben, accompagnante funéraire
    Juliette Cazes, autrice
    Alexa Hagerty, anthropologue
    Lisa Carayon, juriste

    Textes :
    Sortir au jour, Amandine Dhée
    La femme-qui-aide et la laveuse, Yvonne Verdier
    La laveuse de mort, Sara Omar
    Spiritualités radicales, Yuna Visantin
    La cendre de tes morts, Albertine Delanpe

    Remerciements
    Merci à Martin Julier-Costes, Marion Waller, Virginie Chavance.

    Pour prolonger l'écoute
    - Collectif Par la racine ;
    - Pionnières du monde funéraire ; Juliette Cazes
    - Anthropologie et mort ;
    - Au bonheur des morts, Vincianne Despret ;
    - Le travail des morts, Thomas Laqueur ;
    - Réenchanter la mort, Youki Vattier ;
    - Coopérative funéraire de Rennes ;
    - Coopérative funéraire de Lyon ;
    - Coopérative funéraire de Bordeaux ;
    - Pompe funèbre Noir Clair à Lyon ;
    - Thanatosphere ;
    - Noémie Robert, célébrante funéraire ;
    - Association d'entre aide à la fin de vie et au deuil ;
    - Podcast Mortel par Taous Merakchi ;
    - Le bizarreum ;
    - Happy end ;
    - Collectif pour une Sécurité sociale de la mort ;
    - Mémé Radio

    Enregistrements : octobre 2024 - Prise de son, montage, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Accompagnement réalisation : Gary Salin - Lectures : Estelle Clément Béalem - Accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey

  • C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français.
    L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers.
    La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement.
    Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus.
    Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État.
    Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée.
    Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ?
    Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.


  • C’est l’un des plus grands paradoxes de notre époque, pour limiter le réchauffement climatique et décarboner nos économies, une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Pourtant l’industrie minière est l’une des industries les plus toxiques et les plus énergivores que l’on connaisse. Et son activité explose pour fournir entre autres les matières premières des technologies bas carbone : les batteries des voitures électriques, les métaux pour les smartphones, les ordinateurs…
    En seulement 20 ans, les volumes de métaux extraits dans le monde ont doublé et dans les 20 années à venir, les entreprises minières veulent produire autant de métaux qu’on en a extraits au cours de toute l’histoire de l’humanité. Pour la journaliste Celia Izoard, “Continuer à faire croire, qu’il est possible de supprimer les émissions carbones en électrifiant le système énergétique mondial est un mensonge criminel”. Un mensonge criminel car extraire de la matière produit beaucoup plus de déchets que de ressources, des déchets qui forment des collines ou des vallées de matières toxiques et dangereuses qu’il faudra gérer pendant des siècles. Les mines demandent aussi des quantités colossales d’eau et d’énergie. Sans compter leurs impacts sur les écosystèmes et les droits humains. En bref, les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles en produisent.
    Dans son livre, La ruée minière au XXIème siècle, Celia Izoard enquête sur les réalités qui se cachent derrière le discours des communicants et des entreprises qui prône la « mine durable, verte et sociale » comme un outil de la transition vers les énergies décarbonées. L’essayiste montre à quel point, en tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme et nous mène dans le mur. Comment sortir de cette impasse ? Pour Celia Izoard, la seule solution viable aujourd’hui est de revoir nos modes de vie et de réduire nos besoins en énergie. “On ne peut miser sur les énergies renouvelables qu’en réduisant drastiquement la production et la consommation. Et cela nécessite des bouleversements majeurs que les élites du capitalisme mondialisé refusent de faire”. Que signifie extraire des métaux au XXIème siècle ? En quoi la mine verte et responsable est un mirage ? Et quels bouleversements majeurs faudrait-il opérer aujourd’hui pour sortir de l’extractivisme ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Celia Izoard.


  • Allons-nous vivre une guerre de l’eau ? La question se pose de plus en plus sérieusement en raison de l’augmentation préoccupante du stress hydrique aux quatre coins du monde, et la France n’est pas épargnée. En 2002, l’ancien secrétaire des Nations unies Kofi Annan déclarait : «La concurrence féroce que se livrent les pays pour les ressources en eau fait craindre que cet enjeu renferme les germes de conflits violents.»
    22 ans plus tard, cette inquiétude est plus présente que jamais, car l’eau potable est de moins en moins disponible, et la situation ne cesse de se dégrader au fur et à mesure que le réchauffement climatique s’intensifie. Sans attendre un futur proche, de fortes tensions sociales se font déjà ressentir dans de nombreux pays à cause des difficultés d’accès à l’eau. Chiffre inquiétant, la moitié de la population mondiale est désormais exposée à la rareté de cette ressource vitale. Alors comment faire face à cette crise ?
    Salomé Saqué reçoit le chercheur Simon Porcher, qui se pose la question dans un livre au titre évocateur, "La fin de l’eau ?", aux éditions Fayard.

    ratum : un enfants de moins de 5 ans meurt toutes les 80 secondes à cause d'une eau contaminée, et non toutes les 5 secondes comme dit par erreur dans l'entretien. Toutes nos excuses pour cette méprise.