Afgespeeld

  • Un podcast produit et réalisé par Marie-Yemta Moussanang

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    Dans cet épisode on rencontre Haïdar El Ali, acteur et activiste d’une écologie politique participative et populaire au Sénégal.

    Haïdar El Ali a d’abord rencontré et exploré la mer pendant des milliers d’heures de plongée, avant de se résoudre à en sortir pour dénoncer et lutter contre la barbarie des pratiques de pêche industrielle. Son engagement, d’abord militant dans le cadre associatif de l’Oceanium de Dakar, a progressivement dérivé jusqu’à l’arène politique. Il a été ministre de l’environnement du Sénégal en 2012, et il est actuellement à la tête de l’Agence Sénégalaise de Reforestation.


    A ce poste, il a la charge de la mise en oeuvre du grand projet panafricain de la grande muraille verte : planter une immense bande de foret au Sahel pour freiner l’avancée du désert. Haïdar nous partage sa vision et sa stratégie pour reboiser le Sahel et impliquer les populations locales dans l’action bien comprise, car, comme il le rappelle : au Sahel, on ne plante pas pour le climat, ni pour la compensation carbone « on plante pour protéger son champ de riz ». L’occasion de nous remettre en mémoire le fait que ce qui est immédiatement en jeu pour les populations rurales africaines, c’est l’autonomie alimentaire et la survie. Et aussi que l’écologie, avant d’être un discours, c’est fondamentalement un mode de vie.


    Ce projet est intéressant parce qu’il est une réplication à l’échelle d’une autre expérience de reboisement qu’il a mis en oeuvre avec l’Oceanium en 2006, dans la mangrove du delta du Saloum en Casamance…et accessoirement parce qu’il concerne des centaines de millions de personnes. Barrières de cactus, arbres coupe-vent, lance-pierre et bombes à graines, pratiques collectives… Avec Haïdar El Ali, l’écologie politique est populaire et participative car elle s’appuie sur des méthodes artisanales, des moyens d’actions adaptés aux populations locales, qu’elle s’intègre dans leur mode de vie, tout en replaçant l’homme en tant que simple élément de l’écosystème global.


    En attendant de détruire les autoroutes, on s’inspire d’une écologie qui s’intègre dans des modes de vie durables, qui implique directement les populations pour accélérer la reforestation, et restaurer les conditions de la vie.


    Bonne écoute !


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