Afleveringen

  • C’est une nouvelle étape pour le réseau mobile en France : la 5G+, aussi appelée "vraie 5G", arrive progressivement chez Orange. Si Free avait été le premier à proposer cette évolution à ses abonnés, l’opérateur historique se positionne aujourd’hui avec une offre ambitieuse. Contrairement à la 5G actuelle, qui repose encore en partie sur l’infrastructure 4G, la 5G+ fonctionne en mode Standalone, totalement indépendante. Résultat : des débits améliorés, atteignant 1,5 Gbit/s en téléchargement et 200 Mbit/s en envoi, et une latence réduite de 3 millisecondes, un gain crucial pour le gaming ou le streaming haute définition. Seul bémol, la couverture en intérieur peut être légèrement moins efficace, en raison des caractéristiques des fréquences 3,5 GHz et 700 MHz utilisées.

    Pour accéder à la 5G+, trois conditions sont requises :

    -Se trouver dans une zone couverte.

    -Posséder un smartphone compatible.

    -Avoir un forfait adapté.


    Orange facilite cette transition en proposant une carte de couverture dédiée et en activant gratuitement l’option pour les abonnés 5G existants. Une autre possibilité est d’opter pour le forfait Série Spéciale 180 Go 5G+, facturé 41€/mois sans engagement (ou 36€/mois pour les clients Internet Orange). L’un des avantages de cette offre ? Une bande passante dédiée permettant de maintenir une connexion fluide, même dans les zones à forte affluence comme les festivals ou les sites touristiques.

    Grande nouveauté : la 5G+ intègre la technologie VoNR (Voice over New Radio), qui permet de passer des appels directement sur le réseau 5G. Contrairement à la 5G classique, qui bascule sur la 4G pour les communications vocales, cette technologie garantit une connexion continue et de meilleure qualité, sans interruption des usages internet en parallèle. Petite particularité : les utilisateurs ne verront pas de logo "5G+" sur leur smartphone. Cette indication n’a pas encore été implémentée par les fabricants, mais Orange assure que les abonnés remplissant les conditions en bénéficient automatiquement.


    Enfin, le forfait 180 Go 5G+ s’accompagne de deux offres attractives :

    -ChatGPT Plus offert pendant 12 mois (puis 23€/mois).

    -Netflix Standard avec publicité gratuit pendant 6 mois (puis 5,99€/mois).

    L’abonnement ChatGPT Plus est réservé aux nouveaux utilisateurs, tandis que la remise Netflix peut être appliquée à un compte existant, sous condition de ne pas avoir bénéficié d’une promotion au cours des 12 derniers mois. Avec ces avancées, Orange pousse un peu plus loin l’adoption de la 5G Standalone en France.


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  • Après DeepSeek, un modèle de langage qui avait déjà montré que la Chine pouvait rivaliser avec les géants américains, un nouvel acteur vient confirmer l’ascension de Pékin dans le domaine de l’intelligence artificielle générative. Manus, bien plus qu’un simple chatbot, marque l’entrée dans une nouvelle ère : celle des agents IA véritablement autonomes.


    Contrairement aux IA classiques qui se limitent à générer du texte, Manus exécute des tâches complètes sans intervention humaine majeure. Créer un site web interactif, analyser des données boursières, ou même planifier un itinéraire de voyage : autant de missions qu’il gère en autonomie, grâce à un système de sous-agents spécialisés travaillant de concert. Une architecture qui démontre, une fois encore, la maîtrise des ingénieurs chinois face aux technologies d’OpenAI et Google. Alors qu’OpenAI facture 200 dollars par mois l’accès à ses outils les plus avancés comme Operator et Deep Research, la stratégie de Manus est différente : l’agent n’est accessible que sur invitation. Les utilisateurs intéressés peuvent s’inscrire sur une liste d’attente, mais cette exclusivité a créé un marché parallèle. Des codes d’invitation circuleraient à des prix exorbitants, atteignant jusqu’à 50 000 dollars selon certaines sources, un phénomène que les développeurs eux-mêmes ont dénoncé.


    D’après ses créateurs, Manus aurait battu des records sur le benchmark GAIA, un test qui évalue les assistants IA sur des tâches concrètes. Il surpasserait même des outils comme Deep Research d’OpenAI. Mais ces résultats restent à nuancer : certains utilisateurs signalent déjà des faiblesses et des limitations, similaires aux vulnérabilités détectées sur DeepSeek R1. Comme ses concurrents, Manus fonctionne en mode asynchrone, un atout permettant à l’agent de traiter des requêtes en arrière-plan et de notifier l’utilisateur une fois la tâche terminée. Une approche efficace, qui lui permet de briller dans des domaines comme l’analyse financière ou la création de contenu éducatif.


    Le succès de Manus ne va pas sans controverses. Le Tennessee est devenu le premier État américain à interdire son usage sur les appareils gouvernementaux, invoquant des risques liés à la collecte de données sensibles. Des préoccupations qui rappellent celles soulevées lors du lancement de DeepSeek. Les autorités craignent notamment des pratiques de censure, une collecte excessive de données utilisateurs, et des vulnérabilités de cybersécurité. Un frein potentiel au développement international de Manus, qui, malgré son avancée technologique, devra encore convaincre sur le terrain de la confiance.


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  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

    Klik hier om de feed te vernieuwen.

  • Autrefois connu sous le nom de Worldcoin, le projet World ambitionne de créer un système d’identité numérique mondial basé sur la blockchain. Son outil phare, l’Orb, scanne l’iris des utilisateurs pour vérifier leur identité. Selon ses fondateurs, cette technologie deviendra essentielle à l’ère de l’intelligence artificielle généralisée, où il faudra prouver régulièrement que l’on est humain afin d’éviter les fraudes. Pour accélérer l’adoption de son système, World vient de lancer un mini-magasin d’applications sur sa plateforme mobile (iOS et Android). L’objectif : poser les bases d’une super-application réunissant plusieurs services numériques en un seul écosystème.

    Les super-apps rassemblent divers services comme la messagerie, le paiement, la commande de repas ou encore les transports. WeChat, propriété du géant chinois Tencent, est l’exemple le plus abouti, devenant incontournable en Chine. Un modèle qui attire les convoitises, notamment celle d’Elon Musk, déterminé à transformer X.com en super-application universelle. Le lancement prochain de X Money, un service de paiement intégré, marque une nouvelle étape dans cette stratégie.


    Mais Musk doit désormais faire face à un adversaire de taille : Sam Altman, cofondateur de World et son rival dans la course à l’IA. Les deux hommes sont déjà engagés dans une bataille judiciaire féroce, et leur confrontation pourrait s’intensifier avec l’émergence de World comme concurrent direct de X.com. Le mini-store de World propose pour l’instant des fonctionnalités limitées : transactions en crypto-monnaies, messagerie entre utilisateurs vérifiés, et microprêts. Mais selon Alex Blania, P.-D.G. et cofondateur, World pourrait devenir un sérieux concurrent de X.com dès l’année prochaine. L’entreprise vise plus d’un milliard d’utilisateurs à terme.


    Cependant, plusieurs obstacles restent à surmonter. En Occident, les super-applications peinent à convaincre, les utilisateurs étant habitués aux écosystèmes Apple et Android. De plus, plus de dix pays ont suspendu ou examinent de près les activités de World, notamment en raison de préoccupations sur la gestion des données biométriques. L’entreprise n’opère pas aux États-Unis, craignant un encadrement réglementaire strict. Elle mise cependant sur un éventuel assouplissement sous Donald Trump. Dans cette bataille pour le contrôle des identités numériques, la confiance des utilisateurs sera la clé. World et X.com promettent de révolutionner l’Internet, mais seront-ils capables de convaincre ?


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  • La bataille judiciaire entre Google et les autorités américaines s’intensifie. En août dernier, le géant technologique a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche par le juge Amit P. Mehta. Depuis, l’entreprise tente d’éviter un démantèlement en proposant diverses mesures correctives, notamment sur ses accords avec les fabricants d’appareils. Mais ces concessions semblent insuffisantes aux yeux du Département de la Justice, qui exige une mesure radicale : la vente forcée de Chrome.


    Alors que certains analystes anticipaient un assouplissement après l’élection présidentielle, l’administration américaine maintient une ligne dure sur l’antitrust, indépendamment des clivages politiques. Le navigateur Chrome, qui détient près de 67 % des parts de marché mondial fin 2024, est perçu comme un levier central du monopole de Google. La firme de Mountain View avait pourtant soumis un document de 12 pages détaillant ses propositions pour répondre aux inquiétudes des régulateurs. Mais ces efforts n’ont pas convaincu, et les négociations avec Washington restent particulièrement tendues.

    Face à la menace d’une cession forcée, Google défend bec et ongles l’intégration de Chrome à son écosystème. L’entreprise affirme qu’une séparation nuirait à l’innovation technologique et à la sécurité des utilisateurs. « Peu d’entreprises auraient la capacité ou la motivation à maintenir Chrome open source et à investir autant que nous le faisons », explique Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires chez Google. Une position que la firme soutient depuis les premières menaces de démantèlement.


    L’enjeu dépasse de loin le cas de Chrome. La décision du juge Amit P. Mehta, attendue d’ici le 5 septembre 2025, pourrait redéfinir les règles de concurrence et contraindre les géants technologiques à repenser leurs modèles économiques.En attendant, Chrome continue paradoxalement de renforcer sa domination sur le marché des navigateurs, tandis que l’ensemble du secteur numérique retient son souffle. Le sort de Google pourrait bien façonner l’avenir de la régulation des Big Tech dans le monde entier.


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  • À quelques jours du Mobile World Congress 2025 de Barcelone, Qualcomm frappe fort en dévoilant ses ambitions pour la 6G. John Smee, vice-président senior de l’ingénierie chez le géant américain des semi-conducteurs, qualifie 2025 d’année clé, marquant le début de la standardisation officielle de cette nouvelle génération de réseaux. Une annonce qui peut surprendre, alors que la 5G n’a pas encore atteint son plein potentiel.


    Qualcomm n’attend pas. Sa stratégie repose sur une intégration massive de l’intelligence artificielle (IA) dans les réseaux et les appareils. L’entreprise travaille déjà avec Nokia Bell Labs et Rhode & Schwarz pour démontrer les avantages des réseaux optimisés par l’IA. L’objectif ? Rendre les réseaux plus intelligents et plus adaptatifs, capables de réagir en temps réel à la charge du trafic, à l’interférence et à la mobilité des utilisateurs. Cette approche repose sur des protocoles natifs d’IA, qui permettront d’optimiser les performances réseau en fonction des applications et des besoins individuels. Une avancée qui profitera également à la 5G Advanced, lancée l’an dernier avec la version 3GPP Release 18, et qui constitue une étape intermédiaire avant l’arrivée de la 6G.


    Qualcomm mise aussi sur l’évolution des systèmes MIMO (Multiple Input Multiple Output) pour exploiter une nouvelle bande de fréquences, la FR3, située entre 7 et 15 GHz. Cette bande intermédiaire pourrait offrir jusqu’à 400 MHz de bande passante supplémentaire, avec des débits améliorés et une couverture comparable aux fréquences inférieures à 7 GHz. Les premiers tests du système Giga-MIMO FR3 sont prometteurs : ils montrent des gains significatifs en vitesse et en couverture. De son côté, Samsung et Arm, qui planchent aussi sur la 6G, estiment que cette nouvelle technologie pourrait atteindre des vitesses records de 1 térabit par seconde grâce au traitement parallèle de poche. Positionnée entre la bande FR1 (sub-6GHz) et la bande FR2 (au-dessus de 24 GHz), la FR3 se distingue par sa faible latence, son adaptabilité aux objets connectés (IoT) et sa capacité à transmettre des volumes massifs de données. Avec cette feuille de route, Qualcomm entend bien façonner l’avenir de la connectivité mobile et prendre une longueur d’avance dans la course à la 6G.


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  • Et si l’accès à Internet ne connaissait plus de frontières ? La start-up française Constellation Technologies & Operations (CTO) pourrait bien ouvrir une nouvelle ère pour les télécommunications. Ce vendredi 28 février, l’entreprise a dévoilé une innovation qui pourrait transformer la connectivité spatiale : la première charge utile régénérative 5G millimétrique.


    Baptisée « Early Test », cette technologie utilise pour la première fois le spectre 5G mmWave depuis l’espace. Concrètement, elle permettrait d’offrir un accès à Internet ultra-rapide et à faible latence, même dans les régions les plus isolées, sans nécessiter d’infrastructures terrestres coûteuses. La 5G millimétrique (mmWave), qui exploite des fréquences élevées (24-100 GHz), est déjà reconnue pour ses débits exceptionnels et sa réactivité, idéale pour les usages intensifs en données. Jusqu’ici limitée aux zones denses à cause de sa faible portée et de sa sensibilité aux obstacles, cette technologie pourrait, grâce à CTO, s’affranchir des contraintes géographiques en passant par l’espace.


    Testée dans des conditions réelles, la charge utile de CTO a été intégrée avec succès à la plateforme ION de D-Orbit. Son lancement est prévu pour juin prochain, marquant une étape décisive dans la conquête de la connectivité universelle. L’ambition de CTO ne s’arrête pas là : devenir un acteur clé des services de connectivité spatiale et renforcer l’autonomie européenne dans ce secteur stratégique. Pour financer son développement, la start-up a levé plusieurs millions d’euros en moins de six mois et s’appuie sur une équipe de 30 experts issus du spatial et des télécoms.


    Contrairement aux constellations massives développées par certains acteurs, CTO mise sur un modèle collaboratif. Son infrastructure spatiale sera partagée avec les opérateurs télécoms, qui pourront ainsi étendre leur couverture sans lourds investissements. Une solution particulièrement adaptée aux zones rurales et isolées, où les réseaux terrestres restent difficiles à rentabiliser. Charles Delfieux, CEO de CTO, insiste sur l’importance de cette avancée : « C'est une brique fondamentale pour bâtir une infrastructure spatiale de télécommunications de nouvelle génération ». Avec cette innovation, la France pourrait bien s’imposer comme un pionnier d’un Internet sans frontières, accessible partout sur la planète.


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  • Amazon frappe un grand coup dans la course à l’informatique quantique. Le 27 février 2025, le géant américain a dévoilé Ocelot, une nouvelle puce développée par son centre AWS de calcul quantique en collaboration avec le California Institute of Technology. Son atout majeur ? Une architecture révolutionnaire intégrant des « qubits de chats », une technologie qui pourrait bien marquer une avancée décisive dans la correction d’erreurs quantiques, principal obstacle au développement des ordinateurs quantiques. Dans l’univers quantique, les qubits sont ultra-sensibles aux perturbations extérieures, rendant leur stabilité difficile à maintenir. Jusqu’à présent, les techniques de correction d’erreurs nécessitaient d’énormes ressources, freinant l’industrialisation de l’informatique quantique. Avec Ocelot, AWS adopte une approche radicalement différente : intégrer la correction d’erreurs directement au cœur de la conception des qubits.


    Les qubits de chats, inspirés de la célèbre expérience de Schrödinger, permettent de réduire naturellement certaines erreurs, limitant ainsi les besoins en correction supplémentaire. Pour la première fois, cette technologie est associée à d’autres composants de correction d’erreurs sur une micropuce fabriquée à grande échelle. Ocelot se compose de deux micropuces en silicium, chacune de 1 cm², et intègre 14 composants clés, dont cinq qubits de données et quatre qubits détecteurs d’erreurs.

    D’après Oskar Painter, directeur du matériel quantique chez AWS, cette avancée pourrait accélérer de cinq ans l’arrivée d’ordinateurs quantiques tolérants aux pannes. « Ce n’est plus une question de savoir si ces machines verront le jour, mais quand elles seront opérationnelles pour des applications concrètes », affirme-t-il. Autre avantage : la réduction des coûts. Grâce à sa conception innovante, Ocelot pourrait être cinq fois moins cher que les architectures actuelles, rendant l’informatique quantique plus accessible. Un atout de taille face aux concurrents Google Cloud et Microsoft Azure.


    Si cette avancée se confirme, les impacts seraient majeurs dans la découverte de nouveaux médicaments, la création de matériaux innovants ou encore la modélisation financière. AWS mise déjà sur cette démocratisation via Amazon Braket, son service cloud dédié à l’informatique quantique. En parallèle, la firme poursuit sa stratégie d’indépendance technologique, notamment face à NVIDIA, en développant ses propres puces, comme Tranium3 pour l’intelligence artificielle. Avec Ocelot, AWS s’offre une longueur d’avance qui pourrait rebattre les cartes du marché du cloud et de l’informatique quantique.


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  • L'irruption de DeepSeek, une start-up chinoise, dans le domaine des chatbots a stupéfié l'industrie technologique mondiale. Son robot conversationnel R1 rivalise directement avec les géants américains de l’IA, mais à un coût bien moindre. Cependant, ce succès fulgurant a rapidement provoqué des tensions internationales, certains gouvernements invoquant des risques pour la sécurité nationale et la protection des données sensibles.


    L'Italie a été la première à réagir, interdisant à DeepSeek de traiter les données personnelles des utilisateurs italiens, après une enquête sur le fonctionnement de la start-up. En 2023, l'Italie avait déjà temporairement bloqué ChatGPT d'OpenAI pour des raisons similaires. L'Italie n'est pas la seule à se méfier : Taïwan, l'Australie et la Corée du Sud ont emboîté le pas, restreignant l'accès à DeepSeek pour leurs fonctionnaires et sur des infrastructures sensibles, comme les PC militaires. En février, la Corée du Sud a également retiré l'application de ses boutiques d'applications locales, en attendant de clarifier les pratiques de gestion des données de l'entreprise.

    Aux États-Unis, un projet de loi a été proposé pour interdire l'utilisation de DeepSeek sur les appareils du gouvernement. Selon Darin LaHood, représentant américain, la start-up serait une « entreprise affiliée au Parti communiste chinois », soulevant des préoccupations sur la cybersécurité. Les conditions générales de DeepSeek indiquent que l’entreprise pourrait être amenée à partager des données personnelles, y compris des informations sensibles sur les frappes au clavier. En Chine, lorsque le gouvernement exige des données, les entreprises doivent s'y conformer, ce qui alimente les préoccupations concernant la vigilance de l'État.


    Malgré ces controverses, Pékin défend fermement sa position, affirmant que le gouvernement chinois « n'exigera jamais des entreprises ou des individus qu'ils collectent illégalement des données ». Selon Youm Heung-youl, spécialiste de la sécurité des données, ces tensions montrent que la Chine a massivement investi dans la recherche et le développement technologique, et se place aujourd'hui comme un acteur majeur du secteur. DeepSeek n’a pas utilisé de puces ultra-performantes, mais des H800 plus accessibles, ce qui prouve, selon certains experts, que des logiciels bien conçus peuvent rivaliser avec des infrastructures plus coûteuses. Park Seung-chan, professeur en économie chinoise, y voit un coup stratégique, annonciateur de futures vagues d'innovation qui pourraient redéfinir l'industrie mondiale des semi-conducteurs, dominée par des pays comme Taïwan et la Corée du Sud. Dans cette nouvelle course à l'IA, DeepSeek illustre les enjeux géopolitiques et commerciaux qui s’imposent dans la technologie de demain.          


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  • Après avoir lancé Netflix Gaming en 2021, le géant du streaming pourrait bientôt s’aventurer sur le terrain des podcasts, selon Business Insider. Mais attention, il ne s’agirait pas de simples enregistrements audio. Netflix envisagerait de produire des émissions vidéo basées sur des débats, rappelant davantage les talk-shows que les podcasts traditionnels.


    La plateforme aurait déjà contacté des agents artistiques pour recruter des talents du podcasting capables d’animer ces émissions. L’objectif ? Diversifier son catalogue tout en réduisant les coûts de production. En effet, selon un agent artistique cité par Business Insider, cela permettrait à Netflix d’obtenir « un volume incroyable de contenu pour une fraction du coût » par rapport aux productions scénarisées.


    Deux stratégies semblent envisagées : accorder des licences de diffusion sans exclusivité, ou produire du contenu original en collaboration avec des podcasteurs déjà populaires. Ce virage stratégique arrive alors que Netflix continue de gagner des abonnés. En 2024, la plateforme a enregistré 19 millions de nouveaux abonnés. En misant sur les podcasts vidéo, Netflix pourrait attirer encore plus d’utilisateurs en quête de contenu inédit et varié. Une diversification payante ? Seul l’avenir le dira.


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  • Nvidia domine le secteur de l’intelligence artificielle, fournissant les puces indispensables aux fermes de serveurs qui alimentent ChatGPT, Mistral Le Chat ou encore Google Gemini. Depuis plusieurs années, les géants de la tech s’équipent massivement chez Nvidia, faisant de l’entreprise un acteur incontournable du marché. Une position dominante qui lui permet de dicter les règles du jeu dans les négociations de contrats. Face à cette hégémonie, OpenAI a décidé de relever le défi en développant sa propre puce IA. Selon un rapport de Reuters, la société avance rapidement sur la première génération de cette puce maison. Conçue pour concurrencer les produits de Nvidia, elle sera fabriquée par TSMC avec un processus de pointe en 3 nm, avec une production de masse prévue pour 2026.


    À la tête de ce projet, Richard Ho, un ancien responsable de Google, dirige l’équipe d’OpenAI. Le géant Broadcom est également impliqué, apportant son expertise technique pour soutenir le développement de cette puce. OpenAI n’est pas le seul acteur à vouloir concurrencer Nvidia. Intel a lancé sa gamme de puces Gaudi, Google développe ses propres TPU et Microsoft collabore avec AMD pour concevoir des puces maison. Pour l’heure, aucun de ces concurrents n’a réussi à égaler Nvidia en termes de performances et de fiabilité. Si OpenAI réussit son pari, cela pourrait redéfinir l’équilibre des forces sur le marché des puces IA et priver Nvidia de l’un de ses clients les plus lucratifs.


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  • Attention aux réseaux Wi-Fi publics ! Derrière leur apparente commodité, ils peuvent représenter une porte d’entrée pour les hackers, notamment sur les iPhone. En effet, la fonction de connexion automatique d’iOS peut exposer les utilisateurs à des attaques en permettant aux pirates de s’interposer entre le téléphone et le serveur distant. Cela n’arrivera pas sur un réseau domestique sécurisé, mais les choses se compliquent dans les lieux publics : supermarchés, gares, cafés… Autant d’endroits offrant un accès gratuit à Internet sans mot de passe. C’est là que les cybercriminels peuvent exploiter la fonctionnalité « Auto-Join » de l’iPhone.

    Comment se protéger ?


    La clé réside dans les paramètres Wi-Fi d’iOS. Deux options sont à surveiller de près :

    « Proposer des réseaux » : à régler sur Non.

    « Connexion auto aux partages » : à choisir en Jamais.

    En désactivant ces fonctions, l’iPhone nécessitera toujours une action manuelle pour se connecter à un réseau inconnu, réduisant ainsi les risques d'attaques.

    Et pour aller plus loin, vous pouvez supprimez les réseaux inutilisés : dans le menu Wi-Fi, appuyez sur Modifier en haut à droite pour effacer les connexions enregistrées.

    Désactivez le Wi-Fi en déplacement : si vous n’en avez pas besoin, coupez-le pour éviter les connexions automatiques.

    Coupez aussi le Bluetooth : la NSA recommande de désactiver le Bluetooth quand il n’est pas utilisé pour éviter les attaques BlueBorne, qui peuvent aussi voler des données sensibles.


    En adoptant ces mesures de précaution, vous renforcez la sécurité de votre iPhone face aux cybermenaces.


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  • Intel pourrait bientôt vivre un tournant majeur. Selon le Wall Street Journal, le géant des semi-conducteurs envisagerait de vendre sa division de conception de puces, incluant les célèbres processeurs Core et Xeon, à Broadcom. Mais cette acquisition dépendrait d'une condition cruciale : la reprise des usines de fabrication d'Intel par une autre entreprise.


    C’est là que TSMC entre en jeu. Le leader taïwanais de la production de puces examinerait la possibilité de racheter une partie ou l'intégralité des sites de production d'Intel, notamment ceux situés aux États-Unis. Bien que ces discussions soient encore préliminaires, elles surviennent à un moment critique pour Intel, confronté à d’importantes difficultés financières. Le groupe a récemment annoncé un plan de réduction des coûts de 10 milliards de dollars, impliquant la suppression de plus de 15 000 emplois.


    Pour financer cette opération, l'idée d'un consortium prend forme. Celui-ci pourrait inclure d'autres concepteurs de puces ainsi que des sociétés de capital-investissement, répartissant ainsi les risques financiers et stratégiques de l'acquisition. Une donnée politique s'ajoute à cette équation complexe : l'administration Trump aurait encouragé TSMC à explorer cette opportunité pour maintenir la production de puces sur le sol américain. Toutefois, un responsable de la Maison Blanche a indiqué que le président Trump ne soutiendrait probablement pas le contrôle d'une entreprise étrangère sur des usines américaines aussi stratégiques.


    En coulisses, Frank Yeary, président exécutif par intérim d’Intel, aurait déjà engagé des discussions avec l'administration Trump et les dirigeants de TSMC pour séparer les activités de fabrication et de conception de puces. Cette stratégie permettrait à Intel de se concentrer sur ses points forts pour mieux rivaliser avec des concurrents comme AMD et NVIDIA. Si l’accord concerne principalement les usines américaines, il pourrait aussi inclure des sites en Irlande et en Israël. Mais avant de concrétiser cette restructuration historique, de nombreux défis restent à relever, notamment l'approbation réglementaire et l'impact sur l'industrie mondiale des semi-conducteurs.


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  • En 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a passé au crible les pratiques commerciales des fournisseurs d’accès à internet et de téléphonie mobile. Le bilan, rendu public le 14 février 2025, n’est pas flatteur pour le secteur des télécoms. Avec plus de 21 000 signalements enregistrés via SignalConso et RéponseConso, l’enquête a conduit à 12 injonctions de mise en conformité, certaines assorties d’astreintes financières.


    Parmi les 37 opérateurs inspectés, un tiers présente des carences majeures. Bien qu’Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom fassent partie des entreprises contrôlées, la DGCCRF n’a pas dévoilé l’identité des sociétés sanctionnées. L’enquête révèle toutefois des manquements récurrents : des récapitulatifs contractuels souvent absents, incomplets ou obsolètes, et, plus préoccupant encore, des clauses illicites sur la facturation en cas de résiliation anticipée, en contradiction avec la législation en vigueur. Les consommateurs se retrouvent ainsi mal informés, incapables de comparer efficacement les offres faute de détails sur les technologies utilisées, les services inclus ou les conditions des formules. Autre problème : les coordonnées du médiateur et les formulaires de rétractation sont parfois absents. La gestion des modifications contractuelles n’échappe pas non plus aux critiques. Certains opérateurs ne respectent pas le délai légal de quatre mois permettant la résiliation sans frais en cas de changement des conditions. Pire encore, les notifications de modification contractuelle manquent de visibilité, privant les abonnés d’une information claire.


    L’enquête pointe particulièrement du doigt les petits et moyens opérateurs qui peinent à appliquer les obligations légales sur la vente à distance et hors établissement commercial, exposant les consommateurs à des pratiques non conformes. Un autre manquement fréquent concerne l’absence d’indemnisation pour les retards de portabilité. La majorité des opérateurs n’a toujours pas intégré ces dispositions dans leurs conditions générales d’abonnement, laissant les clients sans compensation lorsqu’ils souhaitent conserver leur numéro en changeant de fournisseur.


    Cependant, tout n’est pas noir. La DGCCRF note une amélioration notable sur les offres promotionnelles. Contrairement aux années précédentes, très peu d’anomalies ont été relevées en 2023 concernant les promotions présentées comme limitées dans le temps, alors qu’elles étaient régulièrement renouvelées en modifiant uniquement la date limite. Cette enquête montre que, malgré quelques progrès, les pratiques commerciales des opérateurs télécoms doivent encore évoluer pour mieux respecter les droits des consommateurs.


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  • L’intelligence artificielle ne cesse d’élargir son champ d’application, et aujourd’hui, elle s’attaque à un défi surprenant : décrypter les émotions des animaux. Des chercheurs à travers le monde développent des outils capables d’analyser leurs expressions faciales pour mieux comprendre leur état de santé et leur bien-être.


    En Angleterre et en Écosse, une équipe de l’Université de l’Ouest de l’Angleterre et du Scotland’s Rural College a conçu Intellipig, un système d’IA capable de détecter la douleur, la maladie ou la détresse émotionnelle chez les cochons. En analysant des milliers d’images du visage des animaux, cette technologie pourrait alerter les éleveurs en cas de problème, améliorant ainsi le suivi sanitaire des élevages. Le processus repose sur une première phase de catégorisation des expressions observées chez les cochons. Une fois ces données compilées, l’IA est entraînée à reconnaître automatiquement les signes de mal-être. Une avancée qui pourrait révolutionner l’élevage en offrant une surveillance plus fine du bien-être animal.


    De leur côté, des chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël s’intéressent aux chiens. Connue pour son système de reconnaissance faciale permettant de retrouver des chiens perdus, l’équipe développe aujourd’hui une IA capable d’identifier les signes d’inconfort sur le visage des chiens. Un projet d’autant plus prometteur que les chiens partagent 38 % des expressions faciales humaines. Alors, l’IA pourra-t-elle bientôt nous permettre de mieux comprendre nos animaux de compagnie ? Si ces recherches progressent, on pourrait bien, dans un futur proche, savoir avec précision ce que ressent notre chien ou notre chat. Une révolution qui ouvrirait la voie à une toute nouvelle forme de communication entre l’Homme et l’animal.


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  • La bataille pour l’intelligence artificielle la plus avancée s’intensifie. Alors que le marché digère encore l’arrivée de DeepSeek R1 et que GPT-4.5 et GPT-5 se profilent à l’horizon, Elon Musk frappe fort avec Grok-3, le dernier-né de sa société xAI. Selon le milliardaire, cette IA serait ni plus ni moins « la plus intelligente sur Terre aujourd’hui ».


    Grok-3 impressionne par ses capacités de raisonnement inédites, que Musk lui-même qualifie d’« effrayantes ». Son secret ? Une puissance de calcul décuplée par rapport à Grok-2, grâce à l’extension du supercalculateur Colossus, qui atteindra bientôt 200 000 puces Nvidia. Mais au-delà de la puissance brute, Grok-3 excelle aussi dans l’interaction. Trois fois plus rapide que son prédécesseur, il dispose de capacités multilingues avancées, rendant ses échanges plus fluides et naturels. Côté performances, les premiers benchmarks le placent devant Gemini 2 Pro, DeepSeek R1, Claude 3.5 et o3-mini, notamment en mathématiques, sciences et codage. Le tout en conservant la tonalité plus directe et moins « filtrée » qui distingue xAI de ses concurrents.


    Pourtant, accéder à Grok-3 reste un privilège. Seuls les abonnés X Premium+ aux États-Unis peuvent en profiter dès maintenant, moyennant 22 dollars par mois. Mais xAI voit plus grand avec SuperGrok, une offre premium indépendante de X Premium. Pour 30 dollars par mois ou 300 dollars par an, elle promet un accès illimité aux fonctionnalités avancées, notamment la DeepSearch pour des recherches approfondies. Quant à une ouverture plus large, aucune date précise n’a été annoncée. Un déploiement progressif est attendu, d’abord sur des marchés clés avant une éventuelle généralisation. Les plus curieux peuvent néanmoins tester Grok-3 sur Chatbot Arena, pour se faire une idée de cette IA que Musk considère déjà comme révolutionnaire.


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  • Un simple extrait de voix de 5 à 30 secondes, et voilà qu'une intelligence artificielle est capable d'imiter une voix avec une précision troublante. C’est la prouesse réalisée par Zonos, le tout dernier modèle open-source de la société Zyphra. Disponible en version bêta, ce modèle de synthèse vocale illustre autant l’évolution fulgurante de l’IA que les défis éthiques qu’elle soulève. Zonos repose sur deux modèles avancés, chacun intégrant 1,6 milliard de paramètres. L’un utilise une architecture transformers, tandis que l’autre combine cette approche avec Mamba (SSM), optimisant ainsi la latence et la consommation de mémoire. Open-source sous licence Apache 2.0, il est librement accessible sur GitHub et Hugging Face, une aubaine pour les développeurs et chercheurs.


    L’IA a été entraînée sur un impressionnant corpus de 200 000 heures d’audio multilingue (anglais, français, espagnol, chinois, japonais, allemand). Elle peut ainsi générer des voix synthétiques ultra-réalistes, modulables selon plusieurs paramètres : débit, hauteur, émotion (joie, colère, tristesse). Le tout en haute fidélité (44 kHz) et avec une latence réduite entre 200 et 300 millisecondes sur une carte NVIDIA RTX 6000 Ada. Facile à installer, Zonos permet, via une interface intuitive, d’importer un échantillon vocal et de générer un fichier audio personnalisé en quelques secondes. Une accessibilité qui pose immédiatement la question des usages malveillants. Lors de tests réalisés par The Register, des enregistrements produits avec Zonos ont trompé des proches pendant quelques secondes, avant que de légères anomalies (rythme mécanique, intonations artificielles) ne révèlent la supercherie. Mais ces imperfections pourraient rapidement disparaître avec l’amélioration des algorithmes.


    Les risques sont bien réels : arnaques vocales, usurpations d’identité, faux messages politiques, deepfakes. En 2024, plusieurs escroqueries sophistiquées utilisant des imitations de voix ont déjà été signalées en Europe. Pour autant, cette technologie ne présente pas que des dangers. Zonos pourrait être utilisé pour restaurer la voix de personnes ayant perdu l’usage de leurs cordes vocales, améliorer les livres audio multilingues, ou encore faciliter la création de contenus accessibles. Zyphra affirme vouloir encourager l’innovation dans ces domaines, mais son approche open-source facilite une diffusion rapide et incontrôlée. Alors que des entreprises comme ElevenLabs ou Apple explorent des usages encadrés dans un cadre médical ou commercial, Zonos échappe à toute régulation.


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  • L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus dans notre quotidien, notamment pour résumer des articles de presse en quelques secondes. Mais ces outils sont-ils réellement fiables ? La BBC a mené une enquête en testant quatre technologies d’IA générative : ChatGPT (OpenAI), Copilot (Microsoft), Gemini (Google) et Perplexity. Les résultats sont loin d’être aussi performants que le promettent les grandes entreprises du secteur.


    Pour cette expérience, la BBC a temporairement autorisé ces IA à utiliser ses articles et ses archives afin d’améliorer leur capacité à répondre aux requêtes d’actualité. Les journalistes ont ensuite posé 100 questions à chaque IA, en demandant un résumé précis et contextuel. Sept critères ont été évalués : exactitude, attribution des sources, impartialité, distinction entre fait et opinion, éditorialisation, contexte et fidélité au contenu d’origine. Le verdict est sans appel : 51% des réponses contiennent des erreurs significatives. Plus inquiétant, 19% des citations attribuées à la BBC sont erronées et 13% sont inventées ou inexistantes dans les sources citées.


    Perplexity se distingue comme le plus fiable, bien que son traitement des citations soit parfois approximatif. Microsoft Copilot souffre d’un recours excessif à des sources obsolètes, générant des erreurs d’interprétation. Google Gemini arrive dernier, avec un taux d’erreur record de 34%. Un exemple marquant : Gemini affirme que le NHS (système de santé britannique) déconseille la cigarette électronique pour le sevrage tabagique, alors que l’institution la recommande. Face à ces résultats, la BBC ne se contente pas d’un constat. Elle appelle les entreprises technologiques à travailler plus étroitement avec les médias pour fiabiliser leurs algorithmes. Elle plaide aussi pour une régulation adaptée, afin d’encadrer la diffusion d’informations générées par l’IA. En attendant, la prudence est de mise : vérifiez toujours les sources, croisez les informations et ne prenez pas pour argent comptant les résumés fournis par une intelligence artificielle. L’IA reste un outil utile, mais rien ne remplace le travail des journalistes pour une information fiable et contextualisée.


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  • Derrière les annonces spectaculaires, une stratégie bien huilée. La lettre d’intention rendue publique mercredi lève le voile sur les véritables enjeux de la tentative avortée de rachat d’OpenAI par Elon Musk et son consortium. Un ultimatum est posé : réponse exigée avant le 10 mai 2025, sauf si OpenAI rejette l’offre plus tôt ou conclut un autre accord. Une pression tactique, malgré les démentis de Sam Altman.


    Les conseils d’administration ont l’obligation légale d’étudier toute offre sérieuse. Or, trois jours après son annonce, OpenAI n’avait toujours pas rejeté la proposition. L’offre de Musk, financée intégralement en cash, tranche avec ses montages financiers habituels, comme lors du rachat de Twitter. Si certains fonds sont identifiés (8VC, Vy Capital), d’autres investisseurs restent inconnus. Mais ce rachat nécessitait l’accès à des données confidentielles d’OpenAI : documents financiers, infrastructures techniques, entretiens avec des employés. Une démarche classique, mais qui pose problème : Musk dirige xAI, un concurrent direct. L’initiative de Musk se heurte à une contradiction majeure. Il poursuit OpenAI en justice pour empêcher sa conversion en entreprise à but lucratif… tout en tentant de racheter ses actifs. Pour les avocats d’OpenAI, c’est « une manœuvre pour déstabiliser un concurrent. Musk cherche à bloquer l’évolution d’OpenAI tout en s’imposant comme repreneur », décrypte un expert en droit des affaires. Une posture risquée qui pourrait se retourner contre lui en justice.


    Avec une valorisation d’OpenAI flirtant avec 300 milliards de dollars, la proposition de Musk semble insuffisante. Altman ne s’y est pas trompé, dénonçant une « tactique de déstabilisation ». Sa réponse ironique ? Une contre-offre : racheter X (ex-Twitter) pour 9,74 milliards. Ce bras de fer s’inscrit dans un passif houleux entre les deux hommes, remontant à 2018, lorsque Musk avait quitté OpenAI sur fond de désaccords stratégiques. Pendant que Musk tente d’imposer sa vision, OpenAI poursuit son virage structurel. Le projet Stargate, développé avec Microsoft et Oracle, prévoit 500 milliards de dollars d’investissement en infrastructures cloud pour l’IA sur cinq ans. Une transformation à marche forcée qui enterre définitivement l’ambition initiale d’OpenAI : rester une organisation à but non lucratif.


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  • Les géants du numérique ont façonné nos habitudes avec leurs algorithmes addictifs, maximisant notre temps d’écran. Mais face à cette logique, une nouvelle approche émerge : WikiTok. Développé par Isaac Gemal, un ingénieur new-yorkais, cet outil détourne le modèle du scroll infini pour offrir un contenu… 100 % encyclopédique. Accessible via un simple navigateur, WikiTok reprend le geste du swipe, popularisé par Tinder et TikTok, mais sans publicité ni profilage utilisateur. À chaque mouvement vers le haut, un nouvel article de Wikipédia apparaît, accompagné de son résumé et d’une illustration principale. L’application repose sur l’API publique de Wikipédia, garantissant une mise à jour permanente et une navigation fluide sur mobile comme sur ordinateur.


    L’idée séduit : en moyenne, les utilisateurs consultent 12 articles par session, oscillant entre la découverte fortuite et l’exploration ciblée. "C’est comme tomber sur une chaîne YouTube éducative qui ne s’arrête jamais", témoigne un internaute sur Reddit. Et pourtant, le concept a ses limites. L’absence de personnalisation – pas de filtres par catégorie, pas d’historique de navigation – empêche de retrouver facilement un contenu intéressant. Et si l’objectif est d’échapper à la logique des algorithmes, certains y voient tout de même un risque de consommation compulsive, un “doomscrolling” du savoir qui pourrait nuire à la mémorisation des informations. Une étude citée par Wikipédia rappelle d’ailleurs que le défilement continu réduit la rétention mémorielle de 23 % par rapport à une navigation plus structurée.


    Pour son créateur, WikiTok reste un espace d’apprentissage libre et neutre. "Sans algorithme de recommandation, l’expérience est totalement aléatoire", explique-t-il. Contrairement aux réseaux sociaux qui enferment l’utilisateur dans des bulles filtrantes, chaque swipe ici est une véritable loterie intellectuelle. Une alternative rafraîchissante, à mi-chemin entre la sérendipité et la soif de connaissance.


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  • L’intelligence artificielle est plus qu’une révolution technologique : c’est un enjeu économique et stratégique majeur. Et sur ce terrain, la France entend bien jouer les premiers rôles. Emmanuel Macron l’a réaffirmé ce dimanche 9 février sur France 2, dévoilant un plan d’investissement massif de 109 milliards d’euros pour développer l’IA dans l’Hexagone. Objectif : assurer une souveraineté européenne, encadrer la technologie et rivaliser avec les géants américains et chinois.


    Face à la montée en puissance d’OpenAI et des GAFAM, la France ne veut pas rester spectatrice. Dans son interview, Emmanuel Macron a martelé l’importance d’un investissement massif, réparti entre la recherche, l’industrialisation des modèles IA et le soutien aux start-up. Parmi les priorités annoncées :

    -des data centers bas carbone pour répondre aux défis énergétiques de l’IA.

    -le développement d’algorithmes souverains pour éviter une dépendance aux géants étrangers.

    -la formation de 100 000 experts en IA par an, pour renforcer la compétitivité française.


    L’Hexagone veut s’appuyer sur ses propres champions, à l’image de Mistral AI, cette start-up prometteuse qui ambitionne de concurrencer les modèles américains et chinois. Un enjeu stratégique, car, comme le rappelle Emmanuel Macron : "Si nous n’investissons pas, nous serons dépendants des autres." Investir, oui, mais sans négliger l’éthique. L’intelligence artificielle soulève des interrogations profondes, notamment sur son impact sur l’emploi. Le président se veut rassurant : "L’IA ne remplacera pas l’humain, elle l’aidera." L’objectif ? Réduire la pénibilité des tâches répétitives plutôt que de supprimer des postes. Mais le défi est aussi juridique : la France ne veut pas brider l’innovation par une réglementation trop contraignante, tout en évitant une dérive incontrôlée. Emmanuel Macron plaide ainsi pour une régulation mondiale, estimant qu’un encadrement strict limité à l’Europe serait insuffisant face à la dynamique des grandes entreprises étrangères.


    L’IA est aussi un enjeu géopolitique. La France veut renforcer ses alliances, notamment avec l’Inde, qui forme un million d’ingénieurs par an. Un partenariat stratégique qui vise à développer une IA indépendante, loin de l’influence des États-Unis et de la Chine. Enfin, la question écologique est au cœur des préoccupations. Le développement de l’IA est extrêmement énergivore, et la France veut se démarquer en proposant des modèles plus économes. Avec un mix énergétique parmi les plus propres au monde, l’Hexagone entend attirer les investisseurs soucieux de durabilité.


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