Afleveringen

  • Ce n’est pas par fausse modestie que Pierre-Louis Mascia se définit comme un dessinateur de mode. Celui qui a lancé sa marque éponyme, depuis plus de 15 ans, est un artiste né. Ce sont ses coups de crayon qui l’ont conduit à travailler en tant qu’illustrateur pour des magazines comme Vogue et des créateurs comme Yohji Yamamoto. En 2007, après un parcours auprès de différentes marques, il décide de passer de la feuille de papier à la feuille de soie. Il lance une ligne de foulards qui se transforme, au fil du temps, en un vestiaire complet. Sa signature ? Des imprimés qu’il dessine et fait fabriquer en Italie, par son partenaire Achille Pinto. Rencontré à Milan, où il a ouvert sa première boutique, Pierre-Louis nous raconte comment l’enfant rêveur est devenu un esthète aux doigts d’or.

    5 phrases clés

    7’05 : « J’ai grandi à Rodez, dans un sud assez sombre. C’est une ville austère où j’ai vécu l’ennui. Cet ennui a fait naître en moi un imaginaire. J’ai construit des envies, des chimères, des rêves. J’attendais de devenir un adulte et de m’appartenir totalement. »

    12’’ : « Parmi les maîtres de l’illustration de mode que j’admirais, il y avait René Gruau, Antonio Lopez et Carlotta. C’était une époque où la mode se racontait en images. C’était fascinant. »

    14’27 : « Le lancement de ma marque en 2007 est né d’une frustration. Celle de ne pas toujours voir réaliser les modèles que je dessinais pour les marques. Je n’étais pas maître des décisions. Je suis naturellement passé de la feuille de papier à la feuille de soie. J’ai lancé une ligne de foulards. J’ai rencontré le PDG d’Achille Pinto. L’histoire a commencé comme ça (…). Je ne suis pas un styliste, je suis un dessinateur de mode. Je dessine et travaille d’abord les imprimés. Chacun raconte une histoire. Ensuite, je pense à la forme du vêtement. »

    17’45 : « La création, c’est alimenter l’imaginaire de plein de choses : la littérature, la danse, l’architecture. Tout cela est emmagasiné. C’est comme une multitude de tiroirs qui seraient dans le cerveau. Et quand on commence une collection, on ouvre les tiroirs et on pioche dedans. »

    23’25 : « On est dans une époque qui nous oblige à la rapidité, à la production, à la rentabilité. Ce qui m’importe, c’est de prendre le temps. Je ne veux pas abîmer le travail déjà effectué. L’enjeu, c’est que je regarde mon travail en étant content (…). J’ai besoin de trouver de l’harmonie pour être bon dans la création. »

  • Si vous voulez connaître le goût de Stéphanie Roger, il suffit de pénétrer chez White Bird. Le concept store, qui compte aujourd’hui trois adresses parisiennes, présente une très fine sélection de créateurs joailliers. Avec un flair, que beaucoup lui envient, Stéphanie déniche à travers le monde des talents pointus qui ont pour trait commun d’avoir provoqué chez elle une vive émotion. Dans les bijoux qu’elle sélectionne, elle guette la sincérité du créateur. Une quête du beau et une quête du sens qui font le succès de White Bird depuis dix ans.
    Si elle n’est pas tombée dans la joaillerie quand elle était petite, Stéphanie a développé cette passion au cours d’une très riche carrière professionnelle. Après avoir fait ses armes chez Cartier, Piaget et Chaumet, elle dirigea de 1998 à 2005 Dinh Van.
    Dans ce podcast, rythmé par sa voix tranquille, elle explique avec douceur comment est né son attrait pour le bijou et tout ce qui l’anime pour diriger White Bird.

    3 phrases clés
    - 8': "Ma première émotion face à un bijou était une bague de très grande simplicité, en platine, avec une monture très design. Ma mère me l'a offerte. J'ai trouvé que c'était un bel objet."

    - 17'23: "Quand je suis arrivée chez Dinh Van, c'était une petite maison. Jean Dinh Van venait de la vendre à deux français. Ce fut une expérience incroyable. J'ai tout recommencé à zéro, comme une start up. J'ai relancé la marque en y injectant du marketing et de la création. Et ça a démarré sur les chapeaux de roue."

    -25'07: "Après toutes ces années passées à faire du marketing, à penser le lancement de produit en fonction du marché, je me suis dit : allez, on oublie tout ! Il n’ y aura dans les boutiques que des choses que tu aimes et je pense que les gens le sentent en fait ."

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  • Alexandra Senes est une femme qui carbure à la découverte. De territoires, de personnalités et de savoir-faire. Celle qui fut longtemps journaliste – et à qui l’on doit, entre autres, le lancement du magazine Jalouse - n’a pas perdu l’essence de son premier métier : à savoir défricher et porter à la connaissance de l’autre. Cette obsession, elle la place au cœur de sa marque Kilometre Paris lancée il y a 7 ans.
    Une marque qui brode le voyage sur des chemises anciennes datant du 19ème siècle et des vêtements utilitaires chinés aux quatre coins du globe. Élevée entre l’Afrique, les Etats-Unis et la France, Alexandra Senes a toujours abordé le voyage comme un mode de vie.
    Dans cet épisode, elle nous explique comment le nomadisme a forgé sa personnalité et comment il nourrit sa marque aujourd’hui.

    3 phrases clés:

    - 10''05: "J'ai été sans cesse déracinée mais je ne suis pas à plaindre. Pour moi, c'est une force. Je ne me sens pas fragilisée. Je me sens curieuse grâce à tous ces voyages. J'ai appris la curiosité de l'autre"

    - 14'"27: "En 1998, quand j'ai monté le magazine Jalouse, j'ai mis Viktor & Rolf en couverture et je me suis fait engueuler car je ne mettais pas du Dior. La baseline était 6 mois d'avance. On était précurseurs. On achetait Jalouse pour être en avance"

    - 16'"40: " On me dit que j'ai un storytelling incroyable. Mais je n'ai rien écrit pour ma marque. Je raconte une histoire, je raconte mon histoire. J'ai pu lancer cette marque grâce au savoir-faire des artisans"

  • Il a à peine 30 ans et pourtant Benjamin Benmoyal a déjà plusieurs vies derrière lui. Une vie de militaire en Israël où il servit en tant que parachutiste durant trois ans, près des frontières syriennes. Lors de cette expérience hors normes, où se côtoient sans arrêt la vie et la mort, le franco-israélien se rend compte de sa grande sensibilité et se promet de l’exprimer une fois son devoir accompli.
    C’est donc à la mode que Benjamin choisit de dédier le nouveau chapitre de sa vie. Il se forme à la prestigieuse Central Saint Martins School à Londres où lui vient l'idée de lancer une ligne à base de bandes magnétiques, très remarquée. Il nous raconte son parcours insolite lors d'une conversation où il est question de tout sauf de politique.

    3 phrases clés:

    - 4'07: "Je connais le Maroc à travers le récit de mes grands-parents ou de mon père et via la culture qu'ils ont transposée à la maison. Il y avait toujours du monde pour manger ou dormir. C'est une culture très chaleureuse"

    - 10'30: "Quand j'étais à l'armée, je voulais toujours en partir. Je ne suis pas pour la guerre. C'est extrêmement dur. J'étais commando parachutiste. On n'est pas prêt à ça à 18/19 ans. C'est quelque chose de pesant. Mais vivre au jour le jour nous a appris à apprécier les petits plaisirs de la vie"

    - 15'27: "A Central Saint Martins School, j'ai appris ce qu'était la liberté. C'est grâce à cette école qui pousse les étudiants à développer un concept presque philosophique pour la création que j'en suis arrivé à tisser des bandes magnétiques. Je voulais recouvrer la naïveté perdue à l'armée. Les VHS de mon enfance représentent mon innocence"

  • Vanessa Seward est convaincue d'une chose: les vêtements ont un pouvoir. Celui d'apporter de l'assurance aux femmes. L'argentine, parisienne d'adoption, a fait de cette conviction un de ses codes vestimentaires. Formée au Studio Berçot, elle a fait ses armes dans de grandes maisons comme Chanel, Yves Saint Laurent et Azzaro. Elle nous raconte son rapport à la mode depuis l'adolescence et comment des maîtres comme Karl Lagerfeld et Loris Azzaro l'ont formée.

    3 phrases clés:

    - 7'25: "Ma mère était notre idole absolue. On trouvait que c'était la plus belle femme du monde. Elle avait un style affirmé. C'était très inspirant"

    - 8'55: "La mode est un métier futile. Mais j'essaie de trouver son côté noble. En tant que je femme, je sais que lorsque l'on porte quelque chose qui nous va bien, ça nous donne une petite force"

    - 17'07: "Karl Lagerfeld fut mon mentor. Ce fut incroyable pour moi d'être à ses côtés pendant neuf ans. Il était au coeur de la création, de la conception jusqu'au produit final"