Afleveringen

  • Thibaut de la Grand’rive, 30 ans à peine, en est convaincu : l’intelligence artificielle va bouleverser le quotidien des entreprises.. Avec son frère Pierre, ingénieur passé par EDF, il cofonde Delos, fin 2022, dans le bureau des parents reconverti en labo. Un déclic : la sortie de ChatGPT. “ J’ai eu l’impression d’assister à un basculement digne de la science-fiction ”, confie-t-il.

    Ancien acheteur international chez Stellantis, Thibaut plaque tout, saute dans un avion, et s’installe à Paris pour “chercher l’idée”. Quatre mois plus tard, Allianz leur fait confiance. L’assureur croit dans leur approche artisanale mais visionnaire : proposer des briques d’IA sur mesure pour les entreprises. Très vite, les preuves de concept s’enchaînent, les clients aussi. Objectif : ne pas rester un cabinet de conseil, mais bâtir une véritable plateforme bureautique augmentée.

    Parmi ses actionnaires, Delos compte Xavier Niel et le fonds britannique 20VC, récemment rejoint par Julien Cordorniou. La start-up revendique plus de 200 sociétés clientes, comme Total, Casino, Shiseido ou BestWestern, auxquels elle propose une suite logicielle pensée comme un hub d’agents IA collaboratifs. Dans un univers où elle doit se frotter à quelques géants de la Tech, dont Microsoft et Google.

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  • À 34 ans, Clément Moutet est aussi à l’aise dans les algorithmes que dans le business. Cet ingénieur passé par Google Cloud a cofondé en juin 2024 Vikit.ai, une start-up spécialisée dans l’orchestration d’outils d’IA générative pour la création vidéo. Chez Google, Moutet a vécu de l’intérieur la montée en puissance de l’intelligence artificielle, bien avant l’irruption de ChatGPT dans le grand public. En 2019 déjà, il contribuait à la commercialisation des premières briques IA du cloud de Google. Cette immersion précoce lui a donné une longueur d’avance pour saisir les limites actuelles de l’IA générative : « Les vidéos brutes produites par les modèles restent difficilement exploitables sans de lourdes retouches manuelles. »

    Vikit.ai répond précisément à ce goulet d’étranglement. Sa plateforme, bâtie avec trois autres anciens de Google agit comme un chef d’orchestre : elle combine modèles de génération (texte, image, son, vidéo), outils d’édition traditionnels et IA classique pour produire des vidéos personnalisées et prêtes à l’emploi. Trois secteurs sont visés en priorité : les médias (notamment pour la publicité produit), le e-commerce, et l’immobilier. Le modèle économique repose sur deux piliers : la vente de vidéos clés en main pour des cas d’usage ciblés et un logiciel open source enrichi en continu, pour lequel Vikit.ai propose un support premium. L'objectif est de créer une plateforme modulaire et agnostique, capable d’évoluer avec les besoins des clients.

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  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

    Klik hier om de feed te vernieuwen.

  • À 51 ans, Luc Declerck incarne une nouvelle génération de spécialistes français de la cybersécurité. Directeur général de Board of Cyber, cet entrepreneur assume un changement de paradigme dans un univers encore trop souvent réactif. Son leitmotiv ? Passer d’une cybersécurité subie à une évaluation proactive et continue des risques, à l’image des agences de notation financière.

    Spin-off du cabinet Almond & Amossys – une PME française regroupant 450 experts en cybersécurité –, Board of Cyber est née d’un pari audacieux : faire de la "notation cyber" un standard aussi incontournable que le bilan comptable. Trois ans après sa création, la start-up revendique déjà plus de 500 clients, une quarantaine de collaborateurs, et des cas d’usage qui s’étendent de l’assurance à la banque, en passant par le capital-investissement. L’enjeu est colossal : dans un monde numérique interconnecté, la faille ne vient plus seulement de l’intérieur. « Plus des deux tiers des attaques subies par les grandes entreprises proviennent de leurs fournisseurs », alerte-t-il. Cabinet d’avocats, éditeur de logiciels ou prestataire IT peuvent devenir des portes d’entrée pour les hackers. L’évaluation en continu de leur "maturité cyber" devient donc une exigence – et une obligation légale imminente, sous l’effet des réglementations européennes NIS2 et DORA.

    Face à une menace mouvante – phishing, vulnérabilités logicielles, attaques par QR code –, Board of Cyber veut permettre aux entreprises de savoir où elles en sont, en temps réel. Pour que la confiance ne soit plus un vœu pieux, mais une donnée objectivable.

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  • C’est une voix bien connue du conseil, mais c’est aujourd’hui une entrepreneuse au ton libre qui prend le micro : Sylvie Ouziel, cofondatrice de Blue Bridge, n’est pas une novice de la tech ni des grands groupes. Passée par Accenture, Munich Re, Allianz, le groupe chinois Envision et enfin Publicis, cette ingénieure formée chez Andersen Consulting revendique un parcours « d’extraterrestre » – expression utilisée à ses débuts en Allemagne, sans parler un mot de la langue, pour transformer une industrie qu’elle ne connaissait pas. Son obsession ? La technologie comme levier de transformation opérationnelle. Et désormais, place à l’IA générative.

    Son credo : l’IA ne se limite pas à ChatGPT, c’est un changement de paradigme pour les entreprises.

    D’où la création de Blue Bridge, un intégrateur d’un genre nouveau, qui veut faire le lien entre les promesses de l’IA et leur concrétisation dans les « tuyaux » des entreprises. « Ce qu’on voit en tant que consommateur – ChatGPT, Midjourney, etc. – donne une vision réductrice, dit-elle. Dans l’entreprise, il faut interfacer l’IA avec les ERP, les systèmes de logistique, les bases de données, les flux contractuels. » Blue Bridge se positionne comme un chaînon manquant, avec une promesse : un retour sur investissement rapide, grâce à une approche modulaire et des outils internes automatisés qui réduisent les coûts de mise en œuvre.

    La startup s’appuie sur les LLM existants, qu’elle intègre dans les systèmes de ses clients. « Nous ne facturons pas à l’usage, mais à la mise en place. Un agent IA qui impacte 1 000 collaborateurs, vous le payez une fois. » Une petite révolution dans le monde du conseil.

    Les cas d’usage ? Traitement automatisé de contrats d’assurance, extraction de règles, calcul d’indemnisations ou de rentabilité, génération de documents juridiques... Mais au-delà de la technologie, c’est tout un modèle économique que questionne Sylvie Ouziel : Le métier du conseil traditionnel – lent, coûteux, peu agile – vacille. 

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  • C’est l’histoire d’un vétéran de la tech qui n’avait jamais rêvé de le devenir. François Paulus, cofondateur du fonds Breega, a été CTO de l'opérateur 9Cegetel avant de devenir entrepreneur multirécidiviste. Il raconte un parcours truffé de virages, depuis les machines-outils de l’usine paternelle jusqu’au financement des robots d’Exotec. Il y a une dizaine d’années, quand il lance Breega avec deux associés, le venture capital français balbutie. Pas de licornes à l’horizon, peu de fonds, encore moins d’appétit pour la deep tech. Mais c’est justement là qu'il plante ses banderilles. Premier pari gagnant : Exotec, fleuron français de la robotique, financé dès 2016, bien avant que le mot deep tech ne devienne sexy. Breega se démarque par une culture d’anciens fondateurs et un ADN très opérationnel : « Tous nos investisseurs ont été de l’autre côté de la barrière », résume François Paulus. Résultat : un accompagnement musclé des start-ups, une équipe dédiée au scaling, et surtout un triptyque assumé – profit, planète, people. 80 % des projets financés doivent avoir un impact sociétal positif. Aujourd’hui, Breega pèse 700 millions d’euros sous gestion, investit en Europe et en Afrique, avec une nette préférence pour les projets tech à impact.

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  • Dans un paysage de la chasse de tête sinistré, marqué par une chute d'activité de 17% en 2024, et une vague de consolidation une agence fait figure d’exception : AFemaleAgency, cofondée par Sarah Huet. Leur secret ? Une radicalité assumée : ne recruter que des femmes pour les postes de direction.

    Ancienne du fonds Partech, Sarah Huet a quitté le monde feutré du capital-risque pour transformer un secteur figé depuis les années 1960. Exit les Egon Zehnder et consorts, place à une approche "B2C" disruptive : AFemaleAgency chasse pour un réseau de 4 000 talents féminins européens et internationaux, bâtie depuis un simple compte Instagram devenu véritable vivier. Résultat : 200 femmes placées en quatre ans, et une croissance insolente de 30 % en 2023.

    Particulièrement efficace dans le domaine de la Tech, le modèle est simple, mais redoutable : cooptation, accompagnement individualisé et outils maison pour sourcer les profils. Une réponse concrète au plafond de verre qui fracture les parcours féminins autour de 35 ans. Alors que les femmes représentent à peine 18 % des dirigeants en France, leur présence s’efface aux étages du pouvoir. Et dans un marché au ralenti, leur modèle détonne : parce qu’il redonne aussi du sens à un métier devenu mécanique.

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  • Accrochez vos ceintures. Le futur domestique arrive plus vite qu’un drone d’Amazon. Dans DeepTechs, le podcast signé Challenges en partenariat avec Mascaret, le conseil en communication des entreprises de la Tech, nous recevons Pierre-Louis Biojout, 25 ans, jeune prodige de la robotique et cofondateur de Phospho, une startup qui veut injecter de l’intelligence dans la mécanique.

    Pierre Louis Biojout n’a jamais bossé en entreprise. Un parcours sans détour : Polytechnique, HEC, puis la Silicon Valley où il code jour et nuit pendant que le monde découvre ChatGPT. C’est là que naît l’envie de créer des outils capables de donner corps à l’intelligence artificielle. Initialement, Phospho développe une solution d’analyse pour applications IA, avant de pivoter. Leur nouveau terrain de jeu ? Les cerveaux pour robots. Des briques logicielles capables d’interpréter le réel pour faire agir un bras articulé, une pince, un moteur. Objectif : sortir la robotique de ses carcans industriels. Fini les machines monotâches ou les aspirateurs autonomes, place aux robots généralistes, capables de s’adapter et d’apprendre, comme des humains.

    Phospho mise sur les early adopters : développeurs, hackers, makers. Leur kit coûte 1 000 euros et comprend un bras robotisé, des caméras, un logiciel, et l’accès à une plateforme d’apprentissage. Pas besoin d’être ingénieur : tout est monté, calibré. Et l’entraînement se fait par imitation. L’utilisateur, casque de réalité augmentée sur le crâne, montre au robot quoi faire. Trente démonstrations suffisent pour que la machine sache faire. Phospho s'appuie sur les grands modèles d’IA, dérivés des LLM comme ChatGPT.

    L’ambition est de mettre un cerveau intelligent dans chaque robot. Et de faire entrer la robotique dans l’ère du plug & play. Car ce que propose Jean-Louis Biojout, c’est ni plus ni moins qu’un système d'exploitation pour le monde physique.

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  • Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.

    Et comme entrée en matière, nous vous proposons une conversation avec une personnalité exceptionnelle : Cécile Rap-Veber, directrice générale de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). Nommée en 2021, elle est la première femme à occuper ce poste depuis la création de l’institution, en 1851. Avocate de formation, spécialiste de la propriété intellectuelle, elle a d’abord travaillé pour Universal Music France où elle a occupé successivement les postes de directrice legal & business affairs, puis de directrice consulting & content. Elle est arrivée à la Sacem en 2013, en tant que directrice des licences et membre du comité exécutif. Ses responsabilités se sont rapidement étendues à l'international avant qu'elle ne prenne la tête d'un nouveau département en 2019, couvrant les licences, l'international et les opérations. À ce poste, elle a piloté des négociations stratégiques et des partenariats mondiaux avec les grandes plateformes numériques, de YouTube à Apple en passant par Spotify, contribuant à moderniser la gestion des droits d'auteur à l'ère du streaming. Avec Cécile, nous parlons de DeepTechs et de musique, et du chemin accompli par la plus grande société d’auteurs au monde pour continuer à garantir les droits des créateurs au milieu des bouleversements technologiques du XXIe siècle. 

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  • Physicienne de formation, Maud Vinet est l’une des figures clés du quantique en France. Fondatrice et PDG de Quobly, elle ambitionne de faire de cette start-up un leader des processeurs quantiques basés sur le silicium, une approche qui pourrait bouleverser l’industrie des semi-conducteurs.

    Diplômée de l’École normale supérieure et titulaire d’un doctorat en physique appliquée, elle débute sa carrière au CEA-Leti, l’un des principaux laboratoires mondiaux en microélectronique. Dans un secteur où la loi de Moore – cette règle selon laquelle la puissance des puces double tous les deux ans – semble atteindre ses limites, Maud Vinet perçoit très tôt l’opportunité du quantique. À la tête de plusieurs programmes de recherche au Leti, elle explore les transistors en silicium comme base pour des qubits, ces unités élémentaires de calcul quantique.

    En 2023, forte de plus de vingt ans d’expertise en microélectronique, Maud franchit un cap en cofondant Quobly (ex-Siquance). L’idée est simple : utiliser le silicium, matériau déjà au cœur de l’industrie des semi-conducteurs, pour développer des processeurs quantiques compatibles avec les infrastructures existantes. Un choix stratégique qui s’oppose aux approches plus exotiques du quantique (supraconducteurs, photons) et qui pourrait accélérer l’industrialisation de cette technologie de rupture.

    Dans un contexte de souveraineté technologique et de compétition accrue avec les États-Unis et la Chine, Quobly bénéficie du soutien des grands acteurs français et européens du semi-conducteur, notamment STMicroelectronics. Maud s’impose ainsi comme une voix influente du quantique made in Europe, plaidant pour une approche pragmatique et industrialisable du secteur.

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  • Ancien professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences, Gérard Berry est une figure majeure de l'informatique française. Polytechnicien de formation, il bifurque rapidement vers l'informatique théorique, à une époque où la discipline est encore balbutiante en France. Il intègre l'INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), en 1977, où il développe des travaux pionniers sur les langages de programmation et le parallélisme.

    Sa grande œuvre ? La création d'Esterel, un langage révolutionnaire pour les systèmes réactifs. Loin d'être confiné aux laboratoires, Esterel a trouvé des applications concrètes dans l'aéronautique, l'automobile et les télécommunications. L'avionique de l'A380 d'Airbus en est l'un des exemples les plus emblématiques. Gérard Berry n'hésite pas à remettre en question les paradigmes établis. En développant sa théorie du temps logique, il s'attaque à l'un des problèmes fondamentaux de l'informatique : la synchronisation des événements dans les systèmes complexes.

    Son parcours oscille entre recherche fondamentale et applications industrielles. Après l'INRIA, il rejoint l'École des Mines avant d'intégrer, en 2012 le Collège de France, où il occupe la chaire d'Algorithmes, machines et langages. Il s'attache à rendre l'informatique accessible au grand public. À 76 ans, Gérard Berry continue d'interroger notre rapport aux machines et aux algorithmes. Dans un monde de plus en plus numérique, sa voix singulière nous rappelle que comprendre l'informatique est devenu aussi essentiel que savoir lire et écrire. Le chercheur pas à remettre en question les paradigmes établis. En développant sa théorie du temps logique, il s'attaque à l'un des problèmes fondamentaux de l'informatique : la synchronisation des événements dans les systèmes complexes. Son dernier livre Le temps vu autrement (Editions Odile Jacob) nous raconte le temps sous toutes ses facettes. Converser avec lui est un moment précieux. Vous ne regarderez plus votre montre comme avant.


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  • Investisseur et essayiste, David Baverez est un bon décrypteur des bouleversements économiques et sociétaux à l’œuvre en Chine, où il est expatrié depuis une quinzaine d’années. Diplômé d’HEC, il a fait ses armes dans la finance d’investissement au sein, notamment, de Fidelity Investments. Mais au début des années 2010, il opère un virage à 180° : convaincu que l’avenir se joue en Asie et plus particulièrement en Chine, il vend tous ses actifs en Europe et s’installe à Hong Kong, puis sur le continent chinois. Cette décision lui permet d’observer in situ l’essor d’un pays en pleine transformation, porté par l’urbanisation accélérée, l’innovation technologique et l’émergence d’une classe moyenne avide de consommation. Sa spécialité : déconstruire les idées reçues véhiculées en Europe sur cette puissance en gestation. Il nous éclaire ainsi sur les succès et les limites du modèle chinois : une croissance dopée par le numérique, un État omniprésent, un capitalisme piloté par le Parti et une société en quête de modernité sous contrôle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont. Génération Tonique (2015), qui met en avant la vitalité entrepreneuriale chinoise, Chine-Europe : le grand tournant (2021), et Bienvenue en Economie de Guerre (2024). Avec David Baverez, nous parlons de la guerre technologique sans pitié entre les Etats-Unis et la Chine, de la complexité de la relation entre les deux pays. Et de la place très inconfortable de l’Europe entre ces mastodontes.

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  • Son ambition est simple : devenir le Google de la vidéo. Adrien Le Falher a commencé sa carrière dans l'industrie audiovisuelle, où il a passé dix ans à travailler comme monteur et motion designer. Il a travaillé sur une multitude de projets publicitaires et cinématographiques pour arriver à ce triste constat : la grande solitude des professionnels de l’image face aux limitations des outils traditionnels de recherche et de gestion de contenu vidéo. Et c’est là qu’il a eu l’idée de créer ICONO. Cette start-up, qu'il a cofondée avec Louis Develle, propose une technologie de recherche vidéo basée sur l'intelligence artificielle. La techno permet aux utilisateurs d'analyser et de rechercher des segments spécifiques dans un vaste corpus de vidéos en utilisant des descriptions visuelles. Une révolution pour tous les créatifs qui passent des heures à parcourir des contenus pour trouver des plans précis.

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  • Robin Rivaton est un hyperactif. A 37 ans, cet entrepreneur issu du milieu ouvrier a su également se faire un nom comme essayiste, économiste, conseiller des politiques.

    Il a cofondé plusieurs start-up avant de prendre la direction générale de Stonal, une entreprise spécialisée dans l'immobilier. Un job qui lui a valu d'être missionné par le ministre du Logement et de la Ville, Julien Denormandie, en 2019, pour travailler sur la transformation numérique de la construction et de l'immobilier. Diplômé en économie, l'homme a fait ses preuves en tant qu'essayiste et économiste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "La France est prête : nous avons déjà changé" (Les Belles Lettres) et "Ubérisation : un ennemi qui vous veut du bien ?" (Dunod). Il y explore les transformations économiques et sociales contemporaines, avec un regard particulier sur l'impact des technologies numériques et des plateformes collaboratives. Ancien co-président du COMEX 40 du Medef, il est aussi à l'origine du Tour de France de l'IA, une radioscopie de l'adoption de ces technologies disruptives par le tissu économique français. Avec ce constat alarmant : Seulement 16 % des PME françaises utilisent aujourd’hui des technologies d’intelligence artificielle, contre 29 % en Allemagne et 32 % aux Pays-Bas. Au lendemain de la grande conférence de l'intelligence artificielle qui s'est tenue à Paris, début 2025, il nous raconte les craintes et le rejet de ces transformations digitales de la part d'une partie des dirigeants d'entreprise. Et l'urgence de faire bouger les mentalités.


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  • Anne-Sophie Carrese est une figure clé du capital-risque en France, une référence dans le domaine des technologies de rupture. Managing Partner chez Elaia Partners depuis 2017, elle a joué un rôle important dans la création de fonds dédiés au financement d'amorçage de startup deep tech, comme le fonds PSL Innovation en partenariat avec l'Université Paris Sciences et Lettres, puis le fonds Elaia Alpha 2 avec l'INRIA.

    Son parcours est assez dingue, de l'ingénierie aéronautique à la finance : elle a démarré sa carrière comme ingénieur d'essais de moteurs d'avions. Puis elle a travaillé sur différents projets à la Direction du Trésor et à la Caisse des Dépôts, avant de rejoindre Bpifrance Investissement où elle a lancé le fonds mezzanine et structuré le fonds d'investissement écotechnologies.

    Ancienne élève de l'École polytechnique (X 1995) et membre du Corps de l'Armement, Anne-Sophie Carrese s'intéresse particulièrement aux secteurs de l'énergie, de l'aéronautique, de l'industrie, de l'IoT et surtout des deep tech, un univers qui la passionne. Son regards sur ces matières est absolument rafraichissant.

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  • Dans ce deuxième épisode de DeepTechs consacré à Alain Aspect, le scientifique évoque les origines et le développement d'une industrie quantique en France.

    A l'origine, il y a l’Institut d’Optique, aujourd’hui installé au cœur de l’université Paris Saclay. « Passionnante », l’histoire de cet institut de recherche, qu’Alain Aspect adore raconter parce qu’elle pourrait inspirer les politiques, plus d’un siècle après sa création. C’était en 1920. Les députés français avaient réalisé, lors de la Première Guerre mondiale, que l'optique allemande était bien meilleure que l'optique française. Et dans leur grande sagesse, ils vont, par une loi, créer un institut, l'Institut d'Optique dont la mission est de faire de la recherche et de transmettre ces progrès à l'industrie. Il est aussi chargé de former des ingénieurs pour effectivement mettre en œuvre ces progrès.

    Et le professeur n’a cessé d’assurer cette double mission, travaillant sur des projets de recherche fondamentale, qu’il transcrivait en applications industrielles, pour ensuite les transmettre à l’industrie. Dans le domaine de l’informatique quantique, il est allé plus loin puisqu’il a encouragé ses étudiants à créer leur start-up, Pasqal et Qandela, deux champions mondiaux qu’il accompagne dans leur développement.

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  • Alain Aspect ne sait plus où donner de la tête depuis la sortie de son livre Si Einstein avait su (Editions Odile Jacob). Les chaines de télévision et les journaux se l'arrachent. Treize ans de réflexion et deux années de boulot pour enfin sortir cet ouvrage riche et dense qui raconte la façon dont la physique quantique a émergé au début du XXe siècle. La physique quantique, proclame-t-il, « c'est la plus grande révolution conceptuelle depuis Galilée, et ça a bouleversé la société tout autant que la machine à vapeur. » Le scientifique de 77 ans y a pris sa part, tranchant dans le débat sur l’interprétation de la mécanique quantique entre les deux grands physiciens Niels Bohr et Albert Einstein, pour démontre que le second avait tort. Des travaux qui lui ont valu, 50 ans plus tard, en 2022, le Prix Nobel de physique. Et il profite de l’audience que lui offre cette prestigieuse récompense « pour parler de science auprès du public. » Sa mission essentielle, dit-il. Son discours est un plaidoyer pour les sciences et l’innovation. Et aussi un message d'espoir : pour lui, l'Europe et la France, en particulier, ne sont pas si mal armées.

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  • Le paléoanthropologue Pascal Picq est une légende dans son domaine. Depuis plus de 40 ans, il écrit sur l’homme, ses origines et son évolution. Plus récemment il s’intéresse particulièrement aux influences des nouvelles technologies sur l’espèce humaine, avec des livres comme L'Intelligence artificielle et les Chimpanzés du futur. Dans son dernier ouvrage, L'IA, le philosophe et l'anthropologue, paru en octobre 2024, aux Editions Odile Jacob, Pascal Picq explore une question audacieuse : les machines peuvent-elles un jour posséder un esprit artificiel et philosopher ? Pour y répondre, il engage un dialogue direct avec ChatGPT, une intelligence artificielle générative. A travers cet échange, il évalue la capacité de l'IA à contribuer aux domaines de l'anthropologie et de la philosophie, tout en analysant les implications anthropologiques de cette interaction homme-machine. Il interroge ainsi sur la place des machines dans nos sociétés afin d’envisage les conséquences de l'IA sur l'évolution humaine.

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  • Dans ce deuxième épisode de notre podcast consacré à Bruno Maisonnier, l’entrepreneur pionnier de la robotique et fondateur d'Aldebaran Robotics, raconte sa nouvelle aventure : Another Brain. Fondée en 2017, sa nouvelle entreprise explore une forme d'intelligence artificielle novatrice, baptisée "Organic AI", visant à imiter le fonctionnement des intelligences naturelles, telles que celles des humains ou des animaux.

    Contrairement aux approches classiques basées sur le deep learning, extrêmement gourmandes en données et en énergie, l’Organic AI d’Another Brain s’inspire du fonctionnement du cortex cérébral. Ce dernier agit comme un système multi-agents, semblable à une colonie d’abeilles. Cette organisation permet de traiter des problèmes complexes avec une efficacité remarquable. "Votre cerveau consomme à peine 10 watts pour ses fonctions cognitives, alors qu’un réseau de neurones profond nécessite des milliers de fois plus", souligne Maisonnier.

    L'objectif est ambitieux : créer une IA capable d’apprendre et de prendre des décisions dans des contextes inédits, tout comme un enfant ou un animal le ferait, mais avec un volume de données infiniment réduit. Ainsi, cette technologie pourrait révolutionner des secteurs tels que les véhicules autonomes ou l'exploration spatiale, là où les approches actuelles atteignent leurs limites.

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  • Bruno Maisonnier, c’est d’abord un superbe parcours d’entrepreneur, qui démarre, comme souvent chez les génies, par un passé de cancre. Le petit Bruno était en échec scolaire, un peu rêveur qui se passionnait pour les comics et les super héros américains, en particulier Iron Man, qui s’est créé son super pouvoir avec son cerveau. Grâce à cette bande dessinée, il découvre les transistors de puissance et l’électronique. Et il réussit à convaincre ses parents de lui payer des cours par correspondance. Et c’est ce qui l’a amené vers la découverte de la robotique – et l’a remis sur le bon chemin à l’école. Parents, ne désespérez pas ! Bruno Maisonnier est entré à Polytechnique et s’est fixé à l’époque comme objectif de devenir l’IBM de la Robotique. Il démarrait de zéro et s’est forgé, peu à peu, un profil d’entrepreneur. En 2005, quittant le Crédit Agricole, il fonde Aldebaran. En quelques années, l’entreprise deviendra un champion mondial de la robotique, qui sera rachetée, en 2012, par le japonais SoftBank. Dans cette première partie de notre discussion, Bruno nous raconte ces années de folies, comment il a pu s’imposer dans une arène dominée par des géants américains et asiatiques, sa relation proche avec Masayoshi Son, le fondateur de SoftBank. Il nous confie ses joies et ses déceptions d’entrepreneur.

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  • Anita a rejoint Daphni en juin dernier. Elle a toujours travaillé dans la finance et l’innovation. Depuis 10 ans, elle s’est focalisée sur les sujets d’innovation et de finance à impact, sous différentes formes. Elle a d’abord participé au lancement de Phenix une start-up de l’économie circulaire, spécialisée dans la revalorisation des invendus dans les domaines alimentaires et non alimentaires. Elle a ensuite rejoint Investir&+ un fonds d’impact investing, à un moment où l’impact n’était pas encore un mot à la mode. Le fonds investit uniquement dans des start-up ayant un impact environnemental ou social. Petit rappel : l’investissement à impact consiste à mettre de l’argent dans des boites ayant un modèle économique et qui visent la rentabilité, mais cherchent à apporter une réponse positive à un enjeu social ou environnemental, peu ou mal traité par les entreprises traditionnelles. Elles placent la recherche de l’impact au cœur de leur développement économique. Anita a ensuite rejoint l’univers académique en prenant la direction de l’innovation et de l’entrepreneuriat de CentraleSupélec. C’est là qu’elle a commencé à se frotter à l’innovation deeptech. Sa mission : accélérer la capacité à faire sortir des laboratoires des innovations de marché.

    Elle poursuit sa mission au sein de la société de gestion Daphni où elle a notamment participé à la fondation de Time4, une initiative rassemblant HEC Paris, Moussa Camara avec son association Les Déterminé, Live for Good de Jean-Philippe Courtois et le fonds Daphni. Son but : changer les pratiques dans le monde du venture pour aller chercher des entrepreneuses et entrepreneurs qui ont un background différent. Elle nous détaille cette initiative très revigorante et revient sur l’évolution de l’investissement à impact dans la French Tech.

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