Afleveringen

  • Une bonne partie de nos vies se dĂ©roulent devant un Ă©cran. Cela comporte plusieurs avantages, mais ça peut devenir difficile de se dĂ©connecter. C'est pourquoi on a reçu Laurie Michel, Fondatrice de l'entreprise Vivala, afin de discuter de droit Ă  la dĂ©connexion.

    Dans cet épisode de podcast, on tente de répondre aux questions suivantes :

    Qu'est-ce que l'hyperconnectivitĂ©? Quel est l'impact de l'hyperconnectivitĂ©?Quel est l'impact de l'hyperconnectivitĂ© sur le milieu de travail?Quel pourcentage de notre productivitĂ© est perdu Ă  cause des notifications ?Est-ce que c'Ă©tait plus facile de se dĂ©connecter avant?Quels sont les avantages pour les entreprises de sensibiliser leurs employĂ©s Ă  l'hyperconnectivitĂ©?Jusqu'oĂč va le rĂŽle de l'entreprise dans le droit Ă  la dĂ©connexion?Quels outils peut-on utiliser pour favoriser le droit Ă  la dĂ©connexion?
  • On reçoit Keven Arseneault, un passionnĂ© de l’entraĂźnement et de la nutrition. Ayant goĂ»tĂ© au monde du conditionnement physique trĂšs jeune, il a vite su qu’il ferait de sa passion son mĂ©tier. Il a donc Ă©voluĂ© travaillant d’un gym Ă  un autre durant ces 17 derniĂšres annĂ©es. Il est d'ailleurs dĂ©tenteur d'un baccaulaurĂ©at en KinĂ©siologie de l'UniversitĂ© Laval, et d'un DiplĂŽme d'Études SupĂ©rieures SpĂ©cialisĂ©es en alimentation fonctionnelle et santĂ© de la mĂȘme universitĂ©.

    On répond donc à différentes questions qu'on se pose souvent sur les suppléments de protéines, comme :

    Est-ce qu'on a vraiment besoin de prendre des protéines en poudre pour subvenir à nos besoins?Quels sont les besoins en protéines pour une personne qui s'entraßne?Quelle est l'efficacité de la prise de suppléments de protéines sur la prise de masse musculaire?Est-ce que tu recommanderais de prendre des pré-workout?Comment déterminer si j'achÚte des protéines de bonne qualité?Est-ce qu'il y a des risques à consommer des protéines?
  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

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  • Pour cet Ă©pisode, on essaie une formule lĂ©gĂšrement diffĂ©rente ; nous rĂ©pondrons Ă  diffĂ©rentes questions en lien avec la course Ă  pied.

    Comment on fait pour aimer courir?

    L'important dans la vie c'est d'ĂȘtre actif;La course a des bienfaits, mais plein d'autres activitĂ©s physiques peuvent ĂȘtre Ă©galement utilisĂ©es;L'idĂ©al, c'est de crĂ©er l'habitude de courir et pour ça, on a besoin de 3 composantes : Un signal qui dĂ©clenche l'habitude;Le comportement;Une rĂ©compense.On peut compenser par une rĂ©compense extrinsĂšque, mais l'idĂ©al c'est que la rĂ©compense devienne intrinsĂšque.

    33:11 Est-ce qu'on peut devenir accroc Ă  la course Ă  pied?

    C'est possible, mais ce n'est pas trĂšs addictif.

    36:00 Je fatigue quand je cours, pourquoi?

    PremiĂšre chose Ă  essayer : entraĂźnement moins long et moins intense;DeuxiĂšme chose Ă  essayer : alterner marche et course.

    38:15 Je suis essoufflĂ©.e quand je cours, comment l'ĂȘtre moins?

    Il n'y a pas énormément d'options autres que de ralentir la cadence ou d'améliorer son VO2 max.

    41:21 MĂȘme si tu deviens trĂšs bon en course Ă  pied, tu resteras toujours essoufflĂ©.e.

    Ça dĂ©pend. Si tu as une VAM trĂšs Ă©levĂ©e, c'est possible que tu ne sois pas vraiment essoufflĂ©.e en courant.

    43:40 Comment ne pas avoir de points de cÎté?

    On ne sait pas vraiment d'oĂč viennent les points de cĂŽtĂ©. Ce qu'on sait, c'est que les sports qui gĂ©nĂšrent beaucoup d'impact et beaucoup d'essoufflement causent plus ce type de dĂ©sagrĂ©ments;En gĂ©nĂ©ral, plus tu cours depuis longtemps, moins tu as de risques de souffrir de points de cĂŽtĂ©.
  • Vous courez ou marchez rĂ©guliĂšrement, mais vous vous demandez si votre alimentation avant / pendant / aprĂšs votre entraĂźnement est adĂ©quate? Isabelle Morin rĂ©pond Ă  cette question que vous vous posez probablement dans cet Ă©pisode du podcast En Action!

    Isabelle Morin est nutritionniste du sport, adepte de course Ă  pied et foodie dans l'Ăąme. Elle est diplĂŽmĂ©e du baccalaurĂ©at en nutrition de l'UniversitĂ© Laval et membre de l'Ordre des diĂ©tĂ©tistes-nutritionnistes du QuĂ©bec (ODNQ). Elle possĂšde en plus une maĂźtrise en nutrition de l'UniversitĂ© Laval ainsi qu'un diplĂŽme en nutrition sportive du ComitĂ© international olympique.

    Elle accompagne de nombreux coureurs et coureuses, mais aussi des sportifs de tous les niveaux, depuis plusieurs années.

    3:55 : Quoi manger avant votre entraĂźnement?

    Adaptez votre apport Ă©nergĂ©tique en fonction de la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique de votre entraĂźnementMangez environ : 3 h avant si repas complet2 h avant si repas lĂ©ger1 h avant si collationÉvitez les protĂ©ines et matiĂšres grasses juste avant l'entraĂźnement

    8:00 : Est-ce qu'on peut s'entraĂźner le matin Ă  jeun?

    Possible, mais pas de bénéfices sur la perte de poidsPrévoir manger aprÚs l'entraßnement, pour ne pas rester à jeun

    16:25 : Est-ce qu'on doit prendre une source de sodium ou boire avant l'entraĂźnement?

    L'eau est généralement suffisantePas nécessaire d'avoir un apport en électrolytes avant l'entraßnement, dans la plupart des cas

    28:00 : est-ce qu'il y a un avantage Ă  utiliser des boissons sportives qui contiennent de la maltodextrine ou des BCAA?

    La maltodextrine est une source de glucides donc oui pertinent pendant l'effort, surtout si de longue duréeBCAA, pas nécessaire pendant l'entraßnement

    33:00 : Quoi manger aprĂšs l'entraĂźnement?

    Adaptez votre alimentation aux besoins énergétiquesViser à prendre une collation qui combine glucides et protéines suite à l'entraßnement
  • La santĂ© mentale, c'est extrĂȘmement important. Par contre, saviez vous que la tendance actuelle consiste Ă  outiller les gens pour qu'ils puissent eux-mĂȘme prendre en charge leurs troubles et / ou optimiser leur niveau de satisfaction par rapport Ă  la vie? D'ailleurs, l'activitĂ© physique fait partie des stratĂ©gies qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es en ce sens. C'est d'ailleurs le sujet de l'entrevue d'aujourd'hui!

    Daniel: Qu’est-ce que l’autogestion de la santĂ© mentale ? Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples dans le quotidien et surtout des stratĂ©gies au plan de l’activitĂ© physique ?Simon Coulombe, professeur agrĂ©gĂ© Ă  l’UniversitĂ© Laval de QuĂ©bec et titulaire de la charte de recherche “Relief en santĂ© mentale, autogestion et travail” propulsĂ©e par Beneva.

    Simon: L’autogestion telle qu’on va en parler aujourd'hui est de plus en plus mise Ă  l’avant comme stratĂ©gie pour aider Ă  rĂ©duire les difficultĂ©s surtout liĂ©es Ă  l’anxiĂ©tĂ© et Ă  la dĂ©pression. 

    Il y a quelques annĂ©es il y avait dĂ©jĂ  environ 3 millions de Canadiens adultes, donc plus de 10% de la population, qui rapportaient vivre avec un trouble anxieux ou un trouble de l’humeur. 

    L’idĂ©e de l’autogestion c’est vraiment que les personnes vivant avec ces troubles-lĂ  puissent prendre en charge leur santĂ© mentale et puissent optimiser leur bien-ĂȘtre.

    Cette dĂ©marche s’inscrit en complĂ©ment des approches de traitements qui sont dĂ©montrĂ©es efficaces comme la psychothĂ©rapie et la mĂ©dication. Lorsque le niveau de symptĂŽmes d’anxiĂ©tĂ© ou de dĂ©pression est plus faible, l'autogestion et le soutien pour la mise en place de celle-ci peut parfois ĂȘtre une mesure efficace en soi.

    Les mesures peuvent ĂȘtre de faire une activitĂ© physique, mais Ă©galement avoir une alimentation plus saine, plus variĂ©e, prendre des bonnes habitudes d’hygiĂšne de sommeil, faire des activitĂ©s de relaxation guidĂ©es ou pas, prendre simplement du temps pour se relaxer, gĂ©rer sa consommation d’alcool, de drogues, pour en limiter les impacts, etc.

    On sait diffĂ©rents outils peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires Ă  l'autogestion. On peut par exemple aller chercher du soutien dans des programmes comme celui de DĂ©fi Entreprise ou assister Ă  une confĂ©rence comme aujourd’hui.

    En Ă©tudiant les plus de 80 stratĂ©gies des personnes en rĂ©tablissement, on s’est rendu compte que finalement cette liste s’applique Ă  tout le monde. Et elle peut Ă©galement s’appliquer en prĂ©vention de ces difficultĂ©s pour gĂ©rer par exemple un dĂ©but de symptĂŽmes ou mĂȘme pour optimiser sa qualitĂ© de vie et son bien-ĂȘtre psychologique au quotidien.

    Daniel: L’autogestion c’est donc, si je ressens certains symptĂŽmes ou que je souhaite amĂ©liorer ma qualitĂ© de vie, c’est essayer une intervention par moi-mĂȘme et essayer de noter l’impact de cette intervention lĂ , puis ajuster en fonction de ce que j’ai ressenti ?

    Simon: Exactement. C’est assez nouveau en santĂ© mentale. Le plus souvent on Ă©tait centrĂ©, lors d’un trouble de santĂ© mentale, sur un mĂ©decin ou un thĂ©rapeute qui donne des instructions. L’idĂ©e de reprise de pouvoir est assez nouvelle. C’est important d’apprendre Ă  mieux s’observer, mieux reconnaĂźtre la diversitĂ© des stratĂ©gies et des outils possibles.

    Daniel: Quels seraient les impacts Ă  court et long terme de l’activitĂ© physique sur la santĂ© mentale ?Marie-France Lafontaine, doctorante en psychologie Ă  l’UniversitĂ© Laval de QuĂ©bec.

    Marie-France: Il faut savoir c’est que l’activitĂ© physique crĂ©e une certaine forme de stress sur le corps humain. Le fait de dĂ©penser beaucoup de ressources Ă©nergĂ©tiques rend notre corps stressĂ© d’une certaine façon.

    C’est ce qui fait que pendant une sĂ©ance de sport on peut ressentir beaucoup d’inconfort ou d’anxiĂ©tĂ©. 

    Cependant, on voit que tout de suite aprĂšs la sĂ©ance, ça peut avoir permettre de rĂ©duire l’anxiĂ©tĂ© et la fatigue, puis Ă  plus long terme ça peut avoir des effets sur le sommeil, l’anxiĂ©tĂ© et la concentration mais Ă©galement sur des symptĂŽmes de dĂ©pression.

    Daniel: Par quel mĂ©canisme est-ce que cela fonctionne ? 

    Marie-France: Il y a plusieurs types de mĂ©canismes qui fonctionnent quand on fait de l’activitĂ© physique. Du point de vue des mĂ©canismes psychologiques, les personnes anxieuses ont souvent peur des sensations liĂ©es Ă  l’anxiĂ©tĂ©.

    Ça permet donc de se confronter Ă  des sensations de panique et d’inconfort, et de se rendre compte qu’au bout du compte ça n’est pas si dangereux, c’est inconfortable, mais ça ne menacera pas sa santĂ©.

    Un deuxiĂšme mĂ©canisme, celui-ci s’applique plutĂŽt Ă  des personnes sujettes Ă  des symptĂŽmes de dĂ©pression. L’action d’adhĂ©rer Ă  un programme d’activitĂ© fait augmenter, de sĂ©ance en sĂ©ance et de semaine en semaine, notre sentiment de compĂ©tence, on se sent compĂ©tent dans ce que l’on fait. Ce sont plutĂŽt des mĂ©canismes psychologiques.

    Si on regarde plutĂŽt au niveau physique et neurologique, il y a une chose intĂ©ressante au niveau de la dĂ©pression et de l’anxiĂ©tĂ©, c’est que gĂ©nĂ©ralement, certaines zones du cerveau sont un peu diffĂ©rentes des personnes qui n’ont pas ces problĂ©matiques lĂ . L’activitĂ© physique permet de crĂ©er des sortes de protĂ©ines qui viennent stimuler ces zones. 

    Daniel: Est-ce que le fait que ces activités physiques soient souvent faites en groupe ou en extérieur, peut avoir un impact aussi ?

    Marie-France: Oui, tout Ă  fait. Il a Ă©tĂ© prouvĂ© que le fait de s’engager dans des relations sociales augmente ou amĂ©liore l’humeur. 

    Simon: Il y a des trĂšs nombreuses Ă©tudes qui dĂ©montrent qu’avoir un contact avec la nature grĂące Ă  une activitĂ© physique en extĂ©rieur amplifie les bĂ©nĂ©fices de l’activitĂ© physique en elle-mĂȘme. 

    Daniel: Si on veut avoir le maximum de bĂ©nĂ©fices sur notre santĂ© mentale, Ă  la fois en prĂ©vention et en curatif, quelle serait la “dose” qu’il faudrait viser par semaine ?

    Marie-France: Toutes problĂ©matiques confondues, on recommande toujours au minimum 2 heures par semaine d’activitĂ© physique Ă  intensitĂ© modĂ©rĂ©e par semaine ou environ 1 h 15 Ă  intensitĂ© Ă©levĂ©e. 

    Dans un contexte d’anxiĂ©tĂ© ou de dĂ©pression, ça peut varier lĂ©gĂšrement. 

    Pour l’anxiĂ©tĂ©, on recommande des sĂ©ances d’environ 15 Ă  30 minutes Ă  intensitĂ© modĂ©rĂ©e ou Ă©levĂ©e afin de provoquer les sensations dont nous parlions plus tĂŽt, avec un programme d’environ 10 Ă  12 semaines. Pour la dĂ©pression, il faudrait une dose lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©e avec des sĂ©ances d’environ 45 Ă  60 minutes d’intensitĂ© modĂ©rĂ©e Ă  Ă©levĂ©e Ă  une frĂ©quence de 3 Ă  5 fois par semaine durant une dizaine de semaines pour ĂȘtre vraiment efficaces et durables. Daniel: Comment savoir si on est Ă  la bonne intensitĂ© d’activitĂ© physique pour en tirer le maximum de bĂ©nĂ©fice sur la santĂ© mentale ?

    Marie-France: Le test de la parole peut ĂȘtre trĂšs adaptĂ©. Il suffit simplement d’essayer de parler ou de chanter pendant l’activitĂ© physique. 

    Si on est capable de faire des longues phrases ou de chanter, par exemple, l’intensitĂ© est faible. A intensitĂ© plus modĂ©rĂ©e, on n’est plus en capacitĂ© de chanter mais on est capable de faire des phrases assez courtes. Quand on arrive Ă  intensitĂ© Ă©levĂ©e on est seulement capable de dire quelques mots.Daniel: Est-ce qu’il y a intensitĂ© qu’il faut Ă©viter, qui pourraient avoir des effets nĂ©fastes ?

    Marie-France: Il est certain que cela peut avoir des effets nĂ©fastes dans le cas oĂč on se fixe des objectifs trop Ă©levĂ©s que l’on n’arrive pas Ă  atteindre. Cela peut nuire Ă  la santĂ© mentale et au sentiment de compĂ©tence dont je parlais plus tĂŽt.

    Daniel: Comment l’activitĂ© physique peut ĂȘtre utilisĂ©e en milieu de travail pour prĂ©venir des problĂšmes comme le burn-out, le manque d’énergie au travail, ou de productivitĂ© ?

    Simon: Beaucoup d’études montrent qu’une activitĂ© physique de loisir est associĂ©e Ă  moins d’épuisement au travail et de burn-out voir. L'activitĂ© physique pourrait mĂȘme aider au rĂ©tablissement de ces problĂšmes.

    Cependant, on voit aussi que les gens dont le travail demande beaucoup d’activitĂ© physique risquent de moins bĂ©nĂ©ficier de ces bienfaits.

    Daniel: Comment est-ce qu’on peut accompagner les personnes ayant des difficultĂ©s mentales pour dĂ©buter l’activitĂ© physique et idĂ©alement atteindre la dose recommandĂ©e ?

    Simon: On sous-estime le fait que parfois mĂȘme les petites choses de la vie quotidienne peuvent dĂ©jĂ  reprĂ©senter un grand effort.

    Il faut commencer par valoriser les petits succĂšs et reconnaĂźtre ce que la personne fait dĂ©jĂ . Puis on peut se donner des petits objectifs SMART: spĂ©cifique, mesurable, atteignable, rĂ©aliste et temporellement dĂ©fini. Le site internet gratuit Aller mieux Ă  ma façon peut vous aider Ă  faire un plan d’autogestion de votre santĂ© mentale en prĂ©vention ou pour les personnes qui vivent des difficultĂ©s, dont une partie qui peut ĂȘtre portĂ©e sur l’activitĂ© physique.

  • Aujourd'hui nous retrouvons Karine Gravel, nutritionniste, docteure en nutrition et autrice du livre De la culture des diĂštes Ă  l'alimentation intuitive.

    Daniel : D'oĂč t'es venu l'idĂ©e d'Ă©crire un livre ?

    C'est drĂŽle parce que je suis allĂ©e voir dans mon album de finissants du baccalaurĂ©at en nutrition et mes amies avaient Ă©crit :  « MaĂźtrise? Doctorat? Éditrice de livre de cuisine? Peu importe, tu donneras le meilleur de toi-mĂȘme ».

    Je ne suis pas devenue Ă©ditrice, mais j'ai complĂ©tĂ© une maĂźtrise et un doctorat, puis j’ai publiĂ© un livre par la suite. Il y a eu un dĂ©lai de 16 ans entre la fin de mon baccalaurĂ©at et la publication de mon livre. C’est parce que je n'aime pas forcer les Ă©vĂ©nements et je prĂ©fĂšre attendre d'avoir des choses Ă  dire.

    Je voulais aussi crĂ©er ma façon de mentionner les informations, alors mon livre est un essai. Ce n'est pas un livre acadĂ©mique ou avec des instructions spĂ©cifiques sur la « bonne façon » de faire les choses. Il s’agit plutĂŽt de rĂ©flexions pour s’inspirer.

    Je parle de poids, d'alimentation intuitive et je raconte aussi que dans ma pratique, je rencontre des personnes qui espÚrent perdre du poids ou qui ne s'aiment pas, qui essaient de contrÎler leur corps, qui calculent ce qu'elles mangent et je trouve ça triste. J'avais le goût d'amener ma propre contribution.

    Daniel : Au début du livre, tu parles de l'idée de « manger santé ». Est-ce que tu trouves qu'on exagÚre avec cette étiquette de « bon pour la santé » que l'on peut retrouver en épicerie ?

    DĂ©finitivement.

    Il n'y a pas de mauvaise intention derriĂšre ça. À la base, un aliment santĂ©, j'ai une idĂ©e de ce que c'est, mais il n'y a pas de dĂ©finition prĂ©cise.

    Je pense que c'est plus du marketing que de la science.

    On pourrait faire un sondage Ă  savoir ce qu'est un aliment santĂ© et probablement qu'on n'aurait pas la mĂȘme dĂ©finition d'une personne Ă  l'autre. C'est vraiment une question de perception.

    C'est une notion qui est probablement basée sur la valeur nutritive de l'aliment, mais est-ce que ce ne serait pas basé sur les nutriments à la mode?

    Par exemple, en ce moment, les glucides ne sont pas trÚs populaires. Les entreprises ont donc tendance à écrire « faible en glucides » pour que ça sonne bien à nos oreilles, qu'on trouve ça plus intéressant et qu'on achÚte davantage l'aliment. C'est trÚs discutable comme pratique.

    Daniel : Est-ce que tu trouves que de se projeter sur le long terme quand on essaye de faire des modifications de nos choix alimentaires ça peut aider ?

    Oui, je pense que c’est une bonne façon de voir si un changement est rĂ©aliste. Si on ne peut pas imaginer se priver d’un aliment sur le long terme, on va peut-ĂȘtre essayer de trouver une solution plus rĂ©aliste, comme essayer de l’apprĂ©cier Ă  100 % lorsqu’on choisit de le manger. 

    Parfois, les gens cherchent Ă  Ă©liminer certains aliments parce qu’ils les perçoivent « engraissants » ou « mauvais pour la santĂ© ». Par contre, en faisant cela, l’interdit devient attirant et on peut ĂȘtre davantage Ă  risque d’avoir des rages alimentaires. 

    Daniel : J'ai lu que 45% des québécoises font au moins deux tentatives de perte de poids par année, c'est énorme !

    C'est beaucoup, et puis au moins deux tentatives, ça veut dire que ça peut ĂȘtre plus. Ce n’est pas rare que je rencontre des personnes qui ont Ă©tĂ© Ă  la diĂšte pendant les 30 ou 40 derniĂšres annĂ©es et c'est un cycle continuel entre dĂ©buter une diĂšte, l’abandonner, en recommencer une nouvelle, etc. 

    C'est trÚs fréquent et préoccupant aussi.

    Daniel : Qu'est ce qui soutient ce problĂšme de diĂšte Ă  ton avis ?

    On peut penser qu'on est dans une sociĂ©tĂ© oĂč on a des normes sociales de minceur. Quand je parle de normes, je fais rĂ©fĂ©rence Ă  ce que l'on attend de nous.

    Selon les perceptions, la minceur est liĂ©e au succĂšs, Ă  la beautĂ©, au bonheur. C'est ce qu'on perçoit et, consciemment ou inconsciemment, on va vouloir correspondre au modĂšle proposĂ©. 

    Il y a aussi les prĂ©jugĂ©s Ă  l’égard du poids qui sont trĂšs prĂ©sents, parce que si on vit dans un corps qui est plus gros, on est jugĂ© Ă  tout moment. 

    On entend aussi encore en 2022 que perdre du poids, c’est une question de volontĂ© alors que ce n’est pas ça du tout.

    Finalement, il y a aussi le discours mĂ©dical qui peut provenir de diffĂ©rents professionnels de la santĂ©, pas seulement des mĂ©decins, oĂč un poids plus Ă©levĂ© est nĂ©cessairement associĂ© Ă  la maladie, alors que ce n’est pas une garantie non plus. 

    Il y a certaines maladies chroniques pour lesquelles le risque peut augmenter à partir d'un certain poids, mais là on a transformé ça en « si on est plus gros on est malade, alors que si on est plus mince on est en bonne santé ».

    Daniel : Dans le livre, tu nous parle des valeurs reliĂ©es Ă  la fĂ©minitĂ© et la masculinitĂ©, penses-tu que ça a Ă©voluĂ© depuis les annĂ©es oĂč la femme devait ĂȘtre belle et l'homme ne pas montrer ses Ă©motions ?

    Oui, juste pour vous mettre en contexte, les Ă©tudes auxquelles je fais rĂ©fĂ©rence dans le livre ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es aux États-Unis en 2003 et en 2005, donc ça ne fait pas si longtemps. Ce sont des Ă©tudes sur les normes de genre, ça veut dire ce Ă  quoi on s’attend qu’une « vraie » femme et un « vrai » homme correspondent. 

    Selon ces normes, une femme doit ĂȘtre mince et sexy, alors qu’un homme doit prendre des risque, ĂȘtre compĂ©titif et mĂȘme avoir un certain potentiel de violence. 

    Pourquoi j'en ai parlé dans mon livre?

    C'est parce que j'Ă©tais complĂštement outrĂ©e de ça. J'aimerais tellement qu'on Ă©volue plus vite, et qu'on arrĂȘte d'essayer d'ĂȘtre ce qu'on attend de nous dans la sociĂ©tĂ©, pour plutĂŽt essayer d'ĂȘtre ce qu'on a envie d'ĂȘtre. J'en parle dans mon chapitre 51 : Le devoir de plaire.

    Daniel : J'ai l'impression qu'il y a un changement en lien avec la diversité corporelle, la diversité des valeurs qui sont mises en avant, acceptées, tolérées ou normalisées.

    Oui vraiment, c’est excellent. 

    Par contre, quand on cherche des images sur la santĂ©, tout le monde est trĂšs mince, il n'y a personne qui fait du sport avec un corps plus gros alors que dans la vraie vie, il y a des gens de tous les poids qui font du sport. 

    Quand je vais courir sur les plaines d'Abraham, il y a une variĂ©tĂ© de corps de tous les Ăąges et c'est ça la vraie vie. 

    Je me souviens de la premiĂšre fois oĂč j'ai couru un marathon, je m'imaginais arriver au dĂ©part et que tout le monde allait ĂȘtre trĂšs mince. Sauf que quand je suis arrivĂ©e, j'Ă©tais surprise de voir qu'il y avait une trĂšs grande diversitĂ© corporelle. Mais ça fait quelques annĂ©es!

    Daniel : Quand tu parles d'alimentation, ça me fait penser Ă  l'activitĂ© physique. Souvent, on dit que c’est prĂ©fĂ©rable d’avoir une motivation intrinsĂšque Ă  faire de l’activitĂ© physique, c'est-Ă -dire, faire l’activitĂ© parce qu’on l’apprĂ©cie et non pour ses bĂ©nĂ©fices. Les aliments, c'est pareil, il faut les apprĂ©cier pour leur goĂ»t et non pour leurs bĂ©nĂ©fices.

    Exactement et pourquoi on ne prend pas plus de temps Ă  trouver comment cuisiner les aliments d’une façon qu’on apprĂ©cie plutĂŽt que de diriger nos pensĂ©es uniquement vers la valeur nutritive? 

    C'est trĂšs bien la valeur nutritive, je dis pas que c'est mal, mais manger ça ne se rĂ©sume pas Ă  ça. 

    Il y a une valeur gastronomique, une valeur affective, une valeur culturelle qui sont aussi liĂ©es Ă  l'alimentation. 

    Quand on considĂšre juste la valeur nutritive, je pense que nĂ©cessairement on se place dans une position d'Ă©chec. Donc essayer de voir son alimentation dans son ensemble au fil du temps, c'est ça qui va ĂȘtre important, de voir si on a de l'Ă©nergie, si on se sent bien. 

    L'alimentation c'est ĂȘtre Ă  l'Ă©coute, comprendre nos comportements et on veut prendre soin de nous, donc c'est vraiment diffĂ©rent de ce qu'on a pu apprendre oĂč il fallait contrĂŽler et faire des « bons choix ».

    Daniel : En terminant, si on veut se procurer ton livre, c'est quoi le meilleur endroit ?

    Il est disponible en librairie, il est facile Ă  trouver, l'Ă©diteur est KO Éditions. On le retrouve aussi sur leur site web, donc peut-ĂȘtre vĂ©rifier avant s'il est disponible, mais normalement on le retrouve partout en librairie.

  • Pour certains la prise de masse musculaire est un objectif Ă  atteindre par soucis d'esthĂ©tisme ou de santĂ©. Nous avons donc abordĂ© le sujet avec Keven Arseneault, formateur Ă  l'AcadĂ©mie des entraineurs.

    Daniel : C'est quoi les avantages de prendre de la masse musculaire ?

    La majorité des gens le font par soucis d'esthétisme. Les autres bénéfices dépendent de la personne : ça dépend de son ùge, de son mode de vie, etc. Un joueur de football ou de hockey par exemple c'est sa protection, il ne va pas le faire pour l'esthétisme, il va vouloir prendre de la masse musculaire pour se protéger des blessures.

    Dans le mĂȘme sens, certaines personnes ĂągĂ©es vont vouloir augmenter leur masse musculaire pour avoir plus d'autonomie.

    Daniel : C'est quoi les meilleures méthodes pour réussir à prendre de la masse musculaire ?

    Ça c'est la question ! Il n'y a pas une façon de faire, il faut agencer pleins d'Ă©lĂ©ments pour ĂȘtre capable de gagner de la masse musculaire. On a tous une prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique, on reconnait un certain type de physique :

    Ectomorphe, plus longiligne comme le coureur de marathon;MĂ©somorphe, plus musculaire comme un joueur de hockey;Endomorphe, une personne plus ronde.

    Évidemment, ce sont des catĂ©gorisations et personne n'est figĂ© dans une catĂ©gorie. Mais par exemple un joueur de football de ligne, on ne peut pas lui demander de courir un marathon, il n'a pas un physique qui est fait pour cela.

    À l'inverse, une personne plus longiligne qui aime faire de la course Ă  pied, sa prĂ©disposition va le ralentir dans sa prise de masse.

    Il faut admettre son potentiel pour l'adapter et plus le potentiel est faible, plus il va falloir prendre en compte pleins de facteurs : que ce soit le sommeil, le stress, l'alimentation, l'entraßnement afin de réussir à prendre de la masse.

    Il y a 3 façons à utiliser pour prendre de la masse musculaire :

    1Ăšre façon c'est la tension mĂ©canique, on crĂ©er une tension sur le muscle, on prend une charge, un poids, un kettlebell, ou une barre, et plus la tension va ĂȘtre Ă©levĂ©e, plus on va ĂȘtre capable d'avoir un potentiel d'hypertrophie donc un gain de masse musculaire qui va s'en suivre. Mais une personne dĂ©butante en entraĂźnement ne peut pas prendre des charges Ă©levĂ©es parce que ses structures ne sont pas adaptĂ©s pour donc il faudra avoir le dĂ©but d'entraĂźnement avec une progression;2Ăšme façon c'est le stress mĂ©tabolique, par exemple on fait 3 exercices de jambes l'un aprĂšs l'autre et l'accumulation de ces sĂ©ries va crĂ©er un stress sur le corps qui va activer des signaux mĂ©taboliques pour augmenter la masse musculaire;3Ăšme façon c'est un peu la rĂ©sultante de tout ça, c'est d'aller chercher des dommages musculaires. C'est des micro-dĂ©chirures qui vont forcer le muscle Ă  se reconstruire plus gros et plus fort. Ce n'est pas parce qu'on a des micro dĂ©chirures qu'on a un gain de masse musculaire. Si l'environnement n'est pas favorable, si on ne mange pas assez de calories et de protĂ©ines, qu'on ne boit pas assez d'eau ou qu'on a un mauvais sommeil, le muscle ne va pas surcompenser, il va aller garder le mĂȘme niveau.

    C'est assez compliqué et le mieux c'est de se faire encadrer par un professionnel, idéalement, un kinésiologue.

    Daniel : Pour un débutant dans un gym, à quoi ressemblerait un programme type ?

    Ça dĂ©pendrait de ton expĂ©rience en entraĂźnement. Entre une personne qui est dĂ©butante et qui n'a jamais fait de sport de sa vie et une personne dĂ©butante en entraĂźnement, mais qui a fait du sport toute sa vie, il y a une Ă©norme diffĂ©rence.

    Si tu es une personne active, tu ne fait pas d'entraßnement, mais tu as déjà eu du mouvement au niveau musculaire, le premier bond à faire c'est de faire un programme du type ''push - pull - leg. En gros, c'est une journée dans laquelle tu vas travailler les mouvements de poussée, une journée dans laquelle tu vas travailler les mouvement tirés et une journée dans laquelle tu vas travailler les jambes.

    Lorsque la personne prend de l'expérience et qu'elle peut s'entraßner 4 ou 5 jours par semaine, c'est mieux parce qu'on peut mieux répartir les entraßnements.

    Daniel : Est ce que c'est possible de prendre de la masse à la maison avec peu de matériel ?

    Une personne avec un faible niveau d'entraĂźnement, son poids de corps va ĂȘtre une bonne charge pour elle, ça va lui donner un bonne tension mĂ©canique, ça va causer des dommages, donc elle va ĂȘtre capable d'aller chercher un gain pendant les premiers mois. Au bout d'un moment il va y avoir un plateau.

    Ensuite, il faudra utiliser d'autres stratégies pour augmenter la tension mécanique, comme utiliser des élastiques ou un sac Altterre.

    Daniel : Les suppléments alimentaires sont-ils obligatoires ?

    Ce sont des suppléments, donc non, ils ne sont pas obligatoires, ce sont des compléments de l'alimentation.

    Daniel : Est ce ça a du sens de prendre un peu d'expérience avant de prendre des suppléments ?

    Oui ça a du sens. Par contre, j'en parle souvent, mais je ne considÚre pas que la protéine de petit lait (whey) est un supplément alimentaire.

    Ce n'est pas un supplément, c'est un autre choix alimentaire. Est ce que c'est obligatoire ? Bien sûre que non.

    Est ce que ça aide pour la récupération musculaire ? oui. On fait souvent une association entre les protéines alimentaires, les culturistes de haut niveau et avec les stéroïdes. C'est une erreur.

    Daniel : Peut-on gagner de la masse musculaire et perdre de la masse adipeuse en mĂȘme temps?

    Le corps est capable de le faire, c'est des choses que j'ai déjà vu dans ma pratique. C'est la modification de la composition corporelle. On a un certain pourcentage de graisse et un certain pourcentage de muscle, on va essayer d'en augmenter un et de diminuer un autre.

    Par contre, pour la plupart des gens qui veulent modifier leur composition corporelle, ils vont avoir une phase d'hypertrophie pendant laquelle ils vont consommer 300 Ă  500 calories de plus par jour. Cela va favoriser la prise de masse musculaire et adipeuse.

    Ensuite, ils vont tomber dans une période de perte de masse adipeuse.

    Daniel : C'est vraiment intéressant, comment on peut faire pour te suivre et en savoir plus sur tout ça ?

    En 2022 avec la Covid, je me suis redirigĂ© vers des formations. J'avais dĂ©jĂ  Ă©crit un livre en 2013 et j'ai toujours eu un intĂ©rĂȘt pour la formation. J'Ă©tais confĂ©rencier avec la fĂ©dĂ©ration des kinĂ©siologues du QuĂ©bec Ă  quelques reprises. LĂ , je me consacre sur une Ă©cole de formation qui est l'acadĂ©mie des entraineurs. Tout le contenu va ĂȘtre refait avec 3 niveaux d'entrainement et de nutrition. Le lancement du niveau 1 va se tenir Ă  la mi-fĂ©vrier.

    Ça va ĂȘtre pour toutes les personnes qui vont s'intĂ©resser de prĂšs ou de loin Ă  l'entrainement et Ă  la nutrition par exemple le cours de niveau 1 je vais parler de la physiologie d'exercice, de la biomĂ©canique, de l'anatomie avec des vidĂ©os. C'est 12 Ă  15h par formation en ligne, donc chacun Ă  son rythme.

  • La prĂ©paration d'un athlĂšte est essentielle afin de lui permettre de pouvoir utiliser son plein potentiel lors des compĂ©titions. Nous avons Ă©changĂ© avec Charles Castonguay kinĂ©siologue et prĂ©parateur physique, grand passionnĂ© de ski de fond.

    Daniel : Tu es prĂ©parateur physique Ă  temps plein pour Excellence Sportive QuĂ©bec LĂ©vis, peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a amenĂ© Ă  pratiquer ce mĂ©tier ? 

    J’ai fait mon bac en kinĂ©siologie Ă  l’UniversitĂ© de Laval. Par la suite, j’ai fais ma maĂźtrise et je suis rentrĂ© au Conseil du Sport de Haut Niveau du QuĂ©bec qui s’appelle maintenant Excellence Sportive QuĂ©bec-LĂ©vis. C’est l’INS Ă  MontrĂ©al qui nous donne l’argent des athlĂštes de la rĂ©gion du QuĂ©bec-LĂ©vis, et moi, on m’embauche pour travailler avec ces athlĂštes-lĂ . 

    Au dĂ©part, j’ai commencĂ© avec le Centre Pierre Harvey en ski de fond, puis avec une Ă©quipe de taekwondo de trĂšs haut niveau. Maintenant, je travaille toujours avec le centre de ski de fond. Je suis arrivĂ© lĂ  par hasard, suite Ă  un stage, mais finalement, j'ai dĂ©veloppĂ© une histoire d'amour avec le ski de fond.

    Daniel : c’est quoi la diffĂ©rence dans la prĂ©paration entre ton rĂŽle de prĂ©parateur physique et celui de l’entraineur de l’équipe de ski de fond ? 

    Le kinĂ©siologue ou prĂ©parateur physique, son rĂŽle principal, c’est de prĂ©parer physiquement l’athlĂšte. En sport d’endurance, la prĂ©paration physique c’est un peu plus complĂ©mentaire que dans les sports de puissance. En endurance on va se limiter Ă  ce qui est musculation en salle, la planification des entrainements pour limiter les blessures, etc.

    L’entraineur, lui, il va faire la planification du volume d’entrainement, la planification des sĂ©ances d’intensitĂ©, de la technique etc.

    Daniel : Tu es prĂ©parateur physique dans plusieurs sports, est ce que ça t’aide de voir diffĂ©rentes pratiques sportives afin de redistribuer ce savoir dans les autres sports ? 

    Absolument. Par exemple, j’ai remplacĂ© un de mes collĂšgues qui entraine un excellent snowboarder, j’ai pu voir tout ce qu’il faisait et ça m’a apportĂ© beaucoup de matĂ©riel pour entrainer mes skieurs de fond, mĂȘme si ce sont des sports complĂštement diffĂ©rents.

    Daniel : Tu as Ă©tĂ© prĂ©parateur pour l’équipe de ski de fond, c’est quoi les plus beaux souvenirs que tu as de ça et comment tu t’es senti lors des jeux ? 

    Le premier mot qui me vient en tĂȘte c’est vraiment : plaisir. J’ai commencĂ© quand j’avais 20 ans, ils m’ont fait confiance, ils m’ont amenĂ© partout dans le monde avec des athlĂštes incroyables. C’est de l’apprentissage continuel parce que plus tu voyages, plus tu rencontres d’autres experts qui sont plus calĂ©s que toi dans pleins de domaines. En voyageant et en dĂ©veloppant des liens avec des nouvelles personnes, ça te fait dĂ©velopper tes mĂ©thodes d'entraĂźnement.

    Ça m'a aussi donnĂ© une bonne dose d'humilitĂ©, parce que la performance de l’athlĂšte ne dĂ©pend pas que de toi. Il y a des grosses rĂ©ussites qui t’apportent Ă©normĂ©ment de joie et des Ă©checs, des dĂ©faites, qui t’apportent beaucoup d’expĂ©rience aussi, mais il faut rĂ©ussir Ă  faire la part des choses Ă  travers les succĂšs et les Ă©checs. 

    Daniel : On parlait des diffĂ©rents sports que dans lesquels tu as entraĂźnĂ© des gens, mais en mĂȘme temps tu as vu le mĂȘme sport dans plusieurs rĂ©gions du monde, ce qui te donne une sorte de perspective sur ce que tu fais qui est trĂšs importante sur tes actions maintenant. 

    Quand j’étais Ă  l’universitĂ© je pensais que les notions thĂ©oriques c’était 80% du travail, et que ça allait couler de source si on avait les bonnes connaissances. En rĂ©alitĂ©, tu apprends avec les annĂ©es qu'en pratique quand tu arrives sur le terrain avec les athlĂštes c’est plutĂŽt 50 % pratique, 50 % thĂ©orique.

    Je dirais qu’un bon entraineur et un bon kinĂ©siologue, c’est toujours la personne qui va ĂȘtre capable d’amener chaque athlĂšte Ă  son meilleur niveau et ne pas juste appliquer la mĂȘme recette Ă  tout le monde. 

    Daniel : Tu fais beaucoup de course Ă  pied, de trail Ă  longue distance, du ski de fond, etc.. Est ce que tu es ton propre entraineur ?  

    Oui je suis mon propre entraineur, mais je ne le conseille pas nĂ©cessairement Ă  tout le monde parce qu’on est jamais le meilleur juge de soi-mĂȘme. Le problĂšme c’est que tu as toujours le goĂ»t d’aller plus loin, mais il n’y a jamais personne qui te dit de ralentir et c’est un des problĂšmes pour moi. 

    Daniel : Quand vous faites des voyages, comment tu fais pour conjuguer ton entrainement avec ton travail ? 

    Aujourd’hui, je fais beaucoup moins de voyages avec le ski de fond, mais autrefois quand je les suivais, je faisais la majoritĂ© de leurs entraĂźnements Ă  basse intensitĂ© avec eux. C’était un excellent moyen pour moi de discuter avec les athlĂštes pour savoir comment ils se sentaient et de faire un bon suivi.

    Pour les intervalles, en voyage, c’était souvent un peu plus problĂ©matique parce que l’horaire est plus serrĂ©. Quand je suis au QuĂ©bec c’est plus facile parce que les entrainements sont programmĂ©s au travers de la semaine et que j'ai plusieurs trous dans mon horaire pour pouvoir m'entraĂźner adĂ©quatement.

  • Nous avons discutĂ© de santĂ© mentale pendant l'automne et la pĂ©riode des FĂȘtes avec Dre Pascale Brodeur, psychologue spĂ©cialisĂ©e en thĂ©rapie cognitivo-comportementale auprĂšs d'adultes et d'adolescents. Dre Brodeur pratique la course Ă  pied et le canicross depuis plusieurs annĂ©es.

    Comment conserver une bonne santé mentale pendant l'automne et l'hiver?

    Je tiens à préciser que dans la pratique privée de plusieurs psychologues, plus de la moitié des clients n'ont pas de trouble mental (troubles anxieux, de l'humeur, de personnalité, bipolaires, obsessionnels-compulsifs, etc.) mais consultent pour obtenir du soutien et des conseils pour des difficultés ponctuelles ou non sévÚres. Je pratique donc la psychothérapie, mais offre aussi de l'accompagnement et des conseils pour les problÚmes de la vie courante.

    Environ la moitiĂ© de mes clients me mentionne que l'automne c'est plus difficile au plan de l'humeur (dĂ©prime ou irrEnviron la moitiĂ© de mes clients me mentionne que l'automne c'est plus difficile au plan de l'humeur (dĂ©prime ou irritabilitĂ©, nĂ©gativitĂ©, baisse de motivation, de plaisir, de concentration, augmentation de l'anxiĂ©tĂ© et de la fatigue, hypersomnie). Tout d'abord, pour des raisons biologiques. La baisse de luminositĂ© augmenterait le taux de mĂ©latonine dans le cerveau et cette augmentation aurait comme consĂ©quences de diminuer le taux de sĂ©rotonine (un neurotransmetteur), ce qui influence l'humeur et/ou l'anxiĂ©tĂ©. Il y a aussi des facteurs comportementaux et sociaux liĂ©s Ă  ces saisons qui peuvent nous affecter. Pour contrer la baisse d'humeur de fin d'automne, un bon truc c'est de continuer Ă  sortir dehors le jour, au moins 15-20 minutes. Ça aide Ă  diminuer la surproduction de mĂ©latonine causĂ©e par le manque d'ensoleillement. On peut aussi utiliser la luminothĂ©rapie, un outil efficace dans l'arsenal de ce qui peut aider Ă  rĂ©guler l'humeur.

    C'est frĂ©quent l'automne d'ĂȘtre moins motivĂ© Ă  bouger, mais c'est trĂšs important de trouver un Ă©quilibre. Ce n'est pas nĂ©cessaire de maintenir le mĂȘme volume de sports que pendant l'Ă©tĂ©, mais il ne faut pas tomber dans l'inactivation comportementale. En effet, cela peut nuire Ă  toutes les sphĂšres de l'humeur mentionnĂ©es plus haut.

    Comment trouver son propre Ă©quilibre? En faisant des essais-erreurs pour trouver la dose d'exercices qui nous convient.

    Si je cours 4 fois par semaine l'été, est-ce que 2-3 sorties par semaine pendant l'automne et l'hiver serait adéquat?

    Je vous invite aussi Ă  faire attention Ă  votre perspective:  Trouver des activitĂ©s qui nous permettent d'apprĂ©cier l'automne et l'hiver nous rend plus positif et motivĂ© face Ă  ces saisons, et moins isolĂ© socialement

    En plus de l'automne, la pandémie est encore là et elle s'étire. Elle cause du stress à plusieurs personnes. Est-ce que c'est néfaste de subir ce stress pendant une aussi longue durée?

    Un stress Ă  long terme, mĂȘme s'il est petit et qu'on finit par l'oublier, nous use au plan de l'humeur et de l'Ă©nergie Si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet, Ă©coutez ce podcast de Sonia Lupien, sur le podcast Sans Filtre. La pandĂ©mie n'a pas affectĂ© tout le monde de la mĂȘme façon, ça dĂ©pend de la personnalitĂ© des gens et de leur mode de vie. Cela a Ă©tĂ© dĂ©vastateur pour beaucoup de personnes extraverties par exemple, pour les gens qui se nourrissent beaucoup des liens sociaux. Ça a aussi affectĂ© de façon plus importante les jeunes que les 35-40 ans et +.  À l'opposĂ© du spectre des rĂ©actions face Ă  la pandĂ©mie, d'autres clients m'ont dit se sentir bien dans cette situation, trouver beaucoup d'avantages Ă  la pandĂ©mie. Plusieurs de mes clients ont pu se construire un mode de vie qui leur convient plus aux plans social, professionnel et des activitĂ©s.

    Est-ce que ça existe des gens qui n'aiment pas Noël? Est-ce qu'il y a des gens que ça stresse?

    Il y en a plus qu'on pense mais ça a tendance Ă  ĂȘtre tabou. Quand on n'aime pas NoĂ«l, on a tendance Ă  ne pas le dire pour ne pas blesser. Je n'ai pas de donnĂ©es de recherche sur l'apprĂ©ciation de NoĂ«l. À mon avis, au moins le quart de mes clients n'apprĂ©cie pas le marathon de soupers, de visites et de « brosses » liĂ© au temps des fĂȘtes. Il y en a aussi Ă  qui ça nuit Ă  leur santĂ© mentale.

    La solution c'est la fameuse phrase qui est beaucoup plus facile Ă  dire qu'Ă  faire :  « Respectez-vous ». C'est important de trouver un Ă©quilibre entre nos besoins et nos valeurs. À NoĂ«l, on prend idĂ©alement du temps pour faire ce qu'on aime ET pour voir des gens qui sont importants pour nous, mĂȘme si on prĂ©fĂšrerait passer la soirĂ©e tranquille chez soi.

    Quand on se surcharge et qu'on voit trop de gens, on peut devenir plus irritable et ça peut faire que certains sujets de conversations deviennent trÚs épineux. Surtout avec la fatigue, un verre dans le nez et les charges émotives familiales.

    Si c'est important pour vous de voir vos proches, oui. Si vous n'avez pas le goût de voir certaines personnes et que vos proches ne comprennent pas, exprimez-leur que dans d'autres circonstances, ça vous ferait plaisir de les voir, mais que dans ces circonstances, vous avez besoin de temps pour vous / pour faire vos activités, etc.

    C'est important de partir de l'idĂ©e que tout le monde est diffĂ©rent.  Face au temps des fĂȘtes, c'est particuliĂšrement important de comprendre que chaque personne a des besoins diffĂ©rents et des rĂ©actions diffĂ©rentes. Il n'y a pas de recette qui s'applique Ă  tous pour passer de belles FĂȘtes.

    Le retour au travail, est-ce que ça stresse des gens?

    Je vais rĂ©pondre la mĂȘme chose: ça dĂ©pend des gens. Il y a des gens qui ont hĂąte et qui se nourissent du « small talk » au bureau et qui ont besoin de travailler en contact direct avec leurs collĂšgues, alors que pour d'autres, l'idĂ©al serait de s'y prĂ©senter seulement une fois par semaine. Il y a vraiment de tout.

    En tant qu'employeur, ce serait quoi une façon d'accommoder tous ses employés?

    Je ne sais pas si c'est rĂ©aliste pour les employeurs, mais, dans un monde idĂ©al, l'employĂ© pourrait choisir sa frĂ©quence de prĂ©sence au bureau, Ă  l'intĂ©rieur d'un certain cadre. Ce sera intĂ©ressant de voir comment les employeurs vont s'adapter aux demandes de leurs employĂ©s. Donner une marge de manƓuvre Ă  l'employĂ© pourrait ĂȘtre pertinent.

    Est-ce que les bureaux vont se remplir des gens qui sont extraverties chaque jour? Ce sera aussi intéressant de suivre la perception des dirigeants si les employés ont le choix. Est-ce que ceux qui sont présents au travail seront perçus comme plus motivés?

    J'espÚre que des employeurs écoutent ce podcast, parce que ce n'est pas parce que quelqu'un choisit de faire du télétravail qu'il est moins motivé. Il y a certainement plusieurs psychologues organisationnels qui se sont penchés sur cela.

    Le message principal, c'est de s'adapter Ă  chaque personne, tout en gardant un cadre de prĂ©sence et de compte-rendu minimal. Il faut Ă©viter l'absence  de cadre mais aussi l'excĂšs de contrĂŽle.

    Pour suivre Dre Pascale Brodeur, psychologue, sur sa page Facebook, cliquez ici. 

  • Dans les entreprises, c'est souvent une tĂąche complexe que de faire la promotion de la santĂ©. Il faut mobiliser les dirigeants, consulter les employĂ©s, crĂ©er un plan, le mettre Ă  exĂ©cution et Ă©valuer les rĂ©sultats. C'est dĂ©jĂ  un dĂ©fi dans une entreprise conventionnelle, alors c'est tout un dĂ©fi pour une entreprise adaptĂ©e!

    C'est pour cela que je me suis entretenu avec Alexandra LĂ©pine Directrice des communications chez Groupe TAQ. Groupe TAQ est une entreprise adaptĂ©e employant plus de 450 personnes, dont 70 % qui vivent avec une limitation fonctionnelle, tout en Ă©tant aptes au travail.

    Daniel : Peux-tu nous parler un peu de Groupe TAQ?

    Alexandra : Groupe TAQ c'est une entreprise adaptée, notre mission c'est de créer des emplois pour les personnes handicapées. Nos travailleurs ce sont des personnes qui ont différentes limitations fonctionnelles. On a voulu créer un super environnement de travail pour eux.

    Souvent, ces personnes ont eu des expériences difficiles avec leurs emplois précédents. On les voit vraiment grandir et se développer au travers du temps et c'est trÚs gratifiant.

    Daniel : Quelle place prend la promotion de la santé chez Groupe TAQ?

    On est déjà inscrits au Défi Entreprises! Pour nous, c'est une super belle activité et lors de la derniÚre édition, plus de 70 employés ont relevé le Défi. Il y en a qui ont fait le Défi à la course, à la marche ou en fauteuil adapté !

    Il faut dire aussi que notre Directeur Général est un passionné d'activité physique. Il a réalisé à plusieurs reprises le 1000 km du Grand Défi Pierre Lavoie, en amassant des fonds pour des écoles spécialisées.

    On a aussi un gym pour les membres de l'équipe de soutient, ce qui est trÚs apprécié par l'équipe.

    Sauf que la santĂ©, c'est pas seulement la promotion de l'activitĂ© physique. On offre Ă  plus de 125 employĂ©s de s'inscrire Ă  de la formation en intĂ©gration sociale avec notre partenaire qui est le centre Louis-Jolliet. Des formations sont offertes sur diffĂ©rents sujets : gestion de conflits, savoir-ĂȘtre, savoir-faire, gestion des mĂ©dias sociaux personnels. C'est vraiment des formations avec l'objectif de dĂ©velopper l'autonomie des travailleurs.

    On a aussi depuis 2 ans une cafétéria qui fournit des repas pour moins de 5 $ chaque jour et qui offre un repas complet et sain. C'est maintenant un gros plus, car on avait noté qu'il était difficile de faire une bonne épicerie. En plus de la bonne nourriture, c'est une belle aire de rencontre. D'ailleurs, il y a un piano au milieu de la cafétéria et un employé y joue à chaque pause.

    Daniel : C'est quoi les défis que vous avez à relever quand vous faites la promotion de la santé en milieu de travail?

    Alexandra : Pour nous, il faut toujours absolument créer un comité. C'est toujours un peu plus complexe et les actions nécessitent une organisation plus spécifique. Par exemple, pour le Défi Entreprises, je vais faire un résumé du site web et le transmettre en format papier aux travailleurs.

    On ne peut pas, par exemple, demander aux travailleurs de s'inscrire en ligne, donc souvent il va falloir prendre des inscriptions manuellement.

    On fait aussi des rencontres d'information, pour expliquer aux travailleurs comment se rendre Ă  l'Ă©vĂ©nement, oĂč se stationner, quoi apporter, etc. À chaque fois, c'est tellement valorisant de voir les travailleurs tellement fiers. Les photos qu'on a sont des bijoux !

    Daniel : La promotion de la santĂ©, ça doit ĂȘtre encore plus important pour vous que dans une entreprise conventionnelle parce que vous avez une mission de dĂ©veloppement des personnes.

    Alexandra : Oui, mais je souhaite que ce soit comme ça dans toutes les entreprises, parce que nos employeurs nous le redonnent. Quand ils viennent travailler, ils sont bien, ils se dĂ©veloppent. C'est un super bon investissement. Dans chaque entreprise, on devrait ĂȘtre la meilleure version de nous-mĂȘme.

    Daniel : Si tu avais un conseil à donner à une entreprise qui veut faire la promotion de la santé, ce serait quoi?

    Alexandra : C'est l'engagement des dirigeants. Ici, on l'a vraiment beaucoup. Ensuite, il y a la crĂ©ation du comitĂ©. On suggĂšre aussi d'y aller doucement, d'y aller une Ă©tape Ă  la fois. C'est important aussi de valider l'intĂ©rĂȘt pour les activitĂ©s mises en place.

    Mon dernier conseil, ce serait aussi que l'employeur s'implique en payant une partie de l'inscription à un événement ou une activité.

    Finalement, il faut aussi se souvenir de pourquoi c'est important de faire la promotion de la santĂ© : oui, c'est bon pour la santĂ©, mais ça permet aussi de crĂ©er des liens. Ça a un impact majeur sur notre climat de travail, sur notre cohĂ©sion d'Ă©quipe. Ça permet de dĂ©velopper des liens plus personnels que professionnels. Une des raisons de pourquoi les gens restent dans un travail, c'est leurs collĂšgues. C'est sĂ»r que de favoriser l'activitĂ© physique va aider la rĂ©tention des employĂ©s.

    Daniel : Comment faites-vous vos communications en lien avec vos activités?

    Alexandra : On utilise nos télévisions pour passer des messages sur les activités en cours. Pour le Défi Entreprises, on imprime aussi des fiches d'inscription et on les laisse sur les tables de la cafétéria.

    Pour l'Ă©quipe de soutient qui a accĂšs Ă  un ordinateur, on va envoyer des courriels. Les ressources humaines, qui comprennent 2 agents d'intĂ©gration, vont ĂȘtre informĂ©es et impliquĂ©es afin de bien passer les messages.

    Une fois que les inscriptions sont faites, là, on va faire des rencontres d'information en lien avec la journée de l'événement ou le déroulement de l'activité.

    Daniel : Votre solution, c'est d'offrir moins d'activités, mais de mettre plus d'énergie sur chacune?

    Alexandre : Je le vois comme ça, surtout au début du comité. Cela permet de créer des ambassadeurs et une expérience positive pour tous.

    Daniel : C'est quoi les prochaines Ă©tapes pour Groupe TAQ?

    Alexandra : Dans les prochains mois, il y a encore 400 à 800 personnes qui sont aptes au travail, mais qui n'en ont pas. Notre prochaine étape, c'est de créer une nouvelle entreprise adaptée à St-Raymond pour se rapprocher de notre personnel.

    Les besoins sont tellement grands, alors on a à coeur de favoriser la création d'emploi pour des personnes en situation d'handicap.

    Daniel : C'est aussi une partie de la solution pour lutter contre la pĂ©nurie de main d'Ɠuvre?

    Alexandra : Tout Ă  fait, nos partenaires sont en croissance et on veut pouvoir les accompagner dans cette croissance.