Afleveringen

  • PHARE FM : Aujourd’hui il est question de l’esprit de NoĂ«lJĂ©rĂŽme : “Le consumĂ©risme nous a confisquĂ© NoĂ«l” a dĂ©clarĂ© le pape sur les rĂ©seaux sociaux il y a quelques jours. On ne peut pas dire que je sois souvent d’accord avec le pape mais je crois qu’il est nĂ©cessaire que chacun se pose cette question Ă  chaque fois que la pĂ©riode de fin d’annĂ©e revient : est-ce que dans nos foyers le consumĂ©risme est devenu l'obsession de NoĂ«l ?Chacun peut ici examiner ce qu’il vit, comment il le vit mais voici quelques idĂ©es pour que NoĂ«l demeure une cĂ©lĂ©bration, une fĂȘte qui nous rappelle le don et qui ne tourne pas Ă  un assujettissement Ă  la consommation.PHARE FM : Pour cela, il est important de nous souvenir du sens de NoĂ«l 
.JĂ©rĂŽme : Rappelons-le, mĂȘme si nous savons que JĂ©sus n’est pas nĂ© un 25 dĂ©cembre, le sens de NoĂ«l est celui de l’incarnation du Dieu Tout puissant crĂ©ateur en un nouveau-nĂ© au sein d’une famille juive au dĂ©but du premier siĂšcle de notre Ăšre. Dieu s’est fait chair, il a vĂ©cu parmi les hommes dans le but de nous offrir le salut Ă  nous si Ă©loignĂ©s de lui.PHARE FM : Vous nous rappeler donc que c’est le sens du don, le sens de l’amour et du partageJĂ©rĂŽme : C’est vrai que nous nous rappelons de l’amour et du partage en ces fĂȘtes de fin d’annĂ©e mais ces valeurs n’existeraient pas sans cette incarnation de Dieu, don suprĂȘme. Tous les dons que nous pouvons nous faire les uns les autres sont assez fades en rĂ©alitĂ© Ă  cĂŽtĂ© de celui-ci.PHARE FM : Alors justement quelles sont ces idĂ©es pratiques, concrĂštes pour ne pas se laisser avoir par le consumĂ©risme ?JĂ©rĂŽme : C’est de ne pas d’abord penser Ă  soi ou aux cadeaux des enfants mais de penser Ă  ceux qui sont dans le besoin. Garder en tĂȘte cette idĂ©e du don en donnant Ă  des associations par exemple qui Ɠuvrent Ă  manifester cet amour de Dieu pour les hommes.PHARE FM : Vous avez donc sĂ©lectionnĂ© trois d’entre ellesJĂ©rĂŽme : Oui, pour plusieurs raisons, d’abord leur ancrage francophone, leur action internationale mais aussi pour leur complĂ©mentaritĂ©. La premiĂšre est MEDAIR, une ONG qui s’occupe essentiellement Ă  lutter contre la faim mais aussi contre les dĂ©gĂąts de catastrophes naturelles. Donner Ă  cette association c’est par exemple avec 20 euros fournir Ă  une famille des articles mĂ©nagers essentiels Ă  la suite d’une catastrophe naturelle ou encore avec 50 euros fournir un traitement thĂ©rapeutique pour un enfant souffrant de malnutrition.PHARE FM : Peut-ĂȘtre plus connues par nos auditeurs vous pensez Ă©galement au SELJĂ©rĂŽme : Service d’entraide et de liaison oui tout Ă  fait. Cette organisation nous propose principalement mais pas que, de s’engager Ă  parrainer un enfant. L’aide mensuelle lui permet souvent de payer des frais de scolaritĂ©, l'enfant parrainĂ© peut se dĂ©velopper dans toutes les dimensions de son ĂȘtre : corps, esprit, cƓur et intelligence. Il peut grandir dans de bonnes conditions et acquĂ©rir des connaissances ainsi que des compĂ©tences importantes pour son autonomie future.PHARE FM : Et vous terminer par l’ONG Portes OuvertesJĂ©rĂŽme : Oui, je sais que vous recevez souvent ces reprĂ©sentants pour faire le point sur la situation des chrĂ©tiens persĂ©cutĂ©s et nous n’en parlerons jamais assez, leur travail est indispensable. Cette ONG lance tous les ans une opĂ©ration de NoĂ«l oĂč nous avons la possibilitĂ© de faire un cadeau de 10 euros par exemple pour permettre Ă  des chrĂ©tiennes Ă©gyptiennes d’apprendre Ă  lire ou bien avec 350 euros nous aidons des chrĂ©tiens de Syrie Ă  reconstruire leur habitation.La liste des associations Ă  aider n’est bien sĂ»r pas exhaustive mais n’oublions pas le sens du don durant ces temps de fĂȘte pour sortir du consumĂ©risme ambiant. C’est Ă  nous de dĂ©cider de ne pas se laisser confisquer Noel.  

  • PHARE FM : Bonjour et bienvenu Ă  Claude GREDERClaude : Bonjour Lisa et bonjour Ă  toutes et Ă  tous.PHARE FM : Quel est le thĂšme de ce GDS ?Claude : Avoir 20 ans en 2020, est-ce plus difficile qu’en 1980 ou en 1960 ? 20 ans, c’est presque de vous que je parlePHARE FM : Eh ben nous on sait ce que c’est d’avoir 20 ans en 2015 mais oĂč voulez-vous en venir en comparant la gĂ©nĂ©ration des 20 ans d’aujourd’hui avec celle d’autres gĂ©nĂ©rations ?Claude : Le prĂ©sident de la RĂ©publique disait rĂ©cemment qu’il Ă©tait « difficile d’avoir 20 ans en 2020 ». Est-ce vrai ? Est-ce pire qu’à d’autres Ă©poques ?PHARE FM : Et aprĂšs investigations, qu’en est-il ?Claude : alors certainement, la crise de la Covid-19, les perspectives d’emploi ont assombri le ciel de l’avenir de cette gĂ©nĂ©ration. Si, au niveau sanitaire, ils ont Ă©tĂ© moins impactĂ©s que leurs aĂźnĂ©s, au niveau Ă©conomique, ils font face Ă  de vraies difficultĂ©s.En revanche, visiblement toutes les gĂ©nĂ©rations de la vingtaine ont connu leurs difficultĂ©s.Tenez, la mienne, dans les annĂ©es 80 (zut, je me suis trahi), on a butĂ© sur un chĂŽmage de masse aprĂšs les trente glorieuses (2,3M dont 42% de jeunes). Puis est apparu le SIDA, un virus autrement plus dangereux que la Covid dont on a toujours pas trouvĂ© de vaccin.Alors qu’on Ă©coutait encore les Beatles, qu’on voyait dĂ©coller le groupe Indochine, que les filles portaient des bandanas, que les garçons frimaient Ă  jouer du synthĂ©, qu’on allait voir Rainman au cinĂ©ma et que faute de clim dans les voitures on roulait les fenĂȘtres grandes ouvertes, on Ă©tait identifiĂ© comme Ă©tant « pour l’amitiĂ©, pas pour la politique ; pour la famille, pas pour l’armĂ©e ; pour l’amour, pas pour la rĂ©volution ; pour eux et leur petit cercle d’intimes, pas pour la collectivitĂ© » Ă©crit Henri Amoureux dans le Figaro en 1984. « libĂ©raux, souvent libertaires, apolitiques, introvertis, non pratiquants. » Rien que ça !Vous deux, vous ne vous en rappelez pas, n’est-ce pas ? Mais demandez vos parents, chĂšre LisaVoyez-vous, on nous avait prĂ©dit un avenir sombre et sans espoir. Je me rappelle d’un discours sur l’horizon social et Ă©conomique au plafond gris et bien bas. Entre temps, nous avons vĂ©cu la folie des annĂ©es 80 (dont la naissance des radios libres), la montĂ©e en puissance de l’informatique dans les annĂ©es 90, l’arrivĂ©e du web, des smartphones et la naissance des rĂ©seaux sociaux dans les annĂ©es 2000 etc. Quelles annĂ©es folles !A Ă©couter les cassandres des annĂ©es 80, il n’y avait plus qu’à attendre la mort et c’est tout.Triste, non ? Ce fut bien diffĂ©rent et c’est tant mieux.PHARE FM : Alors que dire Ă  cette gĂ©nĂ©ration de la vingtaine ?Claude : Nous fĂȘtons NoĂ«l dans quelques jours. Il s’y cache un message pour les jeunes. Rappelons-nous que Dieu a confiĂ© son propre Fils Ă  une adolescente de 15 Ă  18 ans. Marie s’est retrouvĂ© enceinte sans avoir de pĂšre Ă  mentionner
 Joseph, sans doute de 10 ans son aĂźnĂ©, embarque dans l’aventure qui va bouleverser le monde dans un contexte compliquĂ© (l’occupation romaine, difficultĂ©s Ă©conomiques, obligation d’émigrer en Egypte). C’était des jeunes !!!!Mais quelle aventure dont les rĂ©percussions se font encore sentir de nos jours
 ne fut-ce qu’au niveau du calendrier.A la lecture de ce rĂ©cit de NoĂ«l, j’aimerais dire Ă  tous les jeunes qui nous Ă©coute que Dieu a pour vous aussi, pour votre gĂ©nĂ©ration, un avenir et de l’espĂ©rance, un projet de vie passionnant et savoureux pour chacun et chacune.Confiez-Lui votre vie et votre avenir. Vous ne le regretterez pas.Joyeux NoĂ«l Ă  toutes et Ă  tous.PHARE FM : Merci Claude Greder

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  • Jean-Luc : Nous sommes le 21 dĂ©cembre... Eh bien voilĂ , ça y est : pour moi mon dernier « grain de sel, grain de poivre » sur Phare FM... et dans quelques jours... oh oh oh... c’est NoĂ«l !Puis un dernier virage et 2021 qui s’ouvre Ă  nous... Ce sera alors le temps de se dire : Bonne annĂ©e, bonne santĂ© ! Youpiiii...PHARE FM : Eh bien vous avez l’air d’ĂȘtre tout en joie Jean-Luc ?Jean-Luc : Alors, pour tout vous dire, mĂȘme si je viens de souffler une bougie de plus et il commence Ă  y en avoir pas mal sur le gĂąteau... je garde un cƓur d’enfant. Et oui, je l’avoue, j’aime beaucoup cette pĂ©riode de l’annĂ©e. L’Avent, NoĂ«l... les chansons qui vont bien avec, les bougies, les odeurs, les friandises ET LES ca-deaux !!! â˜șPour ce qui est de la nouvelle annĂ©e, bon, je le reconnais... nettement moins fan, en particulier de ces vƓux qui sonnent si souvent un peu creux, Ă  vrai dire.Et ces mots risquent en plus de rĂ©sonner encore plus curieusement dans nos bouches masquĂ©es, et face, peut-ĂȘtre, Ă  des familles oĂč l’annĂ©e qui vient de s’écouler a pu crĂ©er de l’absence ou de la souffrance...PHARE FM : Alors qu’est-ce que vous nous recommandez ? Faudra-t-il donc se taire ?Jean-Luc : Il faudrait souvent se taire en fait. C’est bien vrai ! Car on en dit tellement de bĂȘtises, et pas qu’à l’occasion des vƓux de nouvel an. Bon... je m’inclus pleinement dans cette remarque. Rassurez-vous. Ça pourrait d’ailleurs ĂȘtre une rĂ©solution pour 2021.Alors... je note donc : Apprendre Ă  fermer sa bouche... et Ă  tourner son doigt plusieurs fois avant de tweeter, facebooker ou instagrammer... Eh oui, Ă  l’air des rĂ©seaux sociaux ça peut ĂȘtre utile !Mais plus sĂ©rieusement. Je crois que c’est lĂ , dans une pĂ©riode comme la nĂŽtre actuellement, que la dimension de l’espĂ©rance est un appui sĂ»r. Surtout quand elle vient d’un ailleurs pour nous rejoindre, nous porter, nous donner la force de vivre et d’avancer. Les mots choisis par la FĂ©dĂ©ration protestante de France sur leur carte de vƓux... je prĂ©cise lĂ  que, dans le cadre de mon travail comme responsable Ă©ditorial des Ă©missions protestantes sur France Culture, une part de ce travail se fait au sein de cette FĂ©dĂ©ration, eh bien donc, le verset choisi, JĂ©rĂ©mie 29.11, me touche tout particuliĂšrement : "Je veux vous donner un avenir Ă  espĂ©rer"PHARE FM : Oui un trĂšs joli verset en effet qui peut nous clairement nous encouragerJean-Luc : Bien sĂ»r ! Mais plus encore, je veux l’accueillir pleinement, j’oserai dire, au 1er degrĂ©... oui telle est, je crois, la volontĂ© de ce Dieu qui me permet d’entrer dans cet avenir immĂ©diat en accueillant sa grĂące. Celle d’envisager des jours meilleurs, celle encore d’avoir la force de traverser la souffrance, celle aussi de pouvoir ĂȘtre moi-mĂȘme lĂ , disponible et aidant, pour celles et ceux qui, sur mon chemin, dans mon travail, auront encore besoin d’un sourire, d’un regard, d’une main offerte.Alors, avec ces mots de JĂ©rĂ©mie, je peux donc dire Ă  vous Lisa, Ă  vous Thomas, Ă  toutes les Ă©quipes de Phare FM et Ă  tous les auditeurs :Joyeux NoĂ«l et d’ores et dĂ©jĂ , bonne et heureuse annĂ©e 2021...Oui, parce que notre Dieu, le Dieu de JĂ©sus-Christ veux nous donner un avenir Ă  espĂ©rer !

  • PHARE FM : On va aujourd’hui en Suisse avec vous, Michael Mutzner. La population suisse a majoritairement soutenu un rĂ©fĂ©rendum qui s’est tenu il y a 2 semaines sur les multinationationales responsables. Et pourtant, cela n’a pas suffit pour que la proposition soit acceptez. Expliquez-nous cela
MichaĂ«l : Oui, ça peut paraĂźtre bizarre qu’une initiative populaire qui obtient la majoritĂ© des voix, soit rejetĂ©e
 Il n’y a pas qu’aux USA, oĂč ce n’est pas toujours la majoritĂ© qui gagne – je fais rĂ©fĂ©rence notamment Ă  l’élection de Donald Trump, il y a 4 ans, alors qu’il avait moins de voix que sa rivale, Hillary Clinton. Mais ici, c’est un peu diffĂ©rent. La Suisse, a un systĂšme fĂ©dĂ©raliste, c’est Ă  dire qu’elle est une fĂ©dĂ©ration de 26 cantons. Pour qu’un texte soit validĂ© par le vote populaire, il faut une double majoritĂ©. Non seulement, une majoritĂ© des voix, mais aussi une majoritĂ© de cantons. C’est pour Ă©viter qu’une minoritĂ© de grands cantons puissent imposer sa volontĂ© aux cantons plus petits. En l’occurrence, pour ce vote, la majoritĂ© des cantons n’a pas Ă©tĂ© atteinte, et l’initiative a donc Ă©tĂ© recalĂ©e. Malheureusement d’ailleurs, je dirais.PHARE FM : Pourquoi “malheureusement”?MichaĂ«l : Parce que sur le fond, c’était une initiative trĂšs innovante : elle consistait Ă  rendre justiciable, en Suisse, les violations des droits de l’Homme commises par des entreprises suisses dans d’autres pays, en particulier dans des pays pauvres et oĂč la corruption empĂȘche parfois un recours en justice pour les victimes. C’est une initiative qui a connu un trĂšs fort soutien populaire, notamment avec l’appui des milieux des Eglises rĂ©formĂ©es, catholiques, mais aussi Ă©vangĂ©liques et des ONG, et, on pouvait s’y attendre, une forte rĂ©sistance des milieux Ă©conomiques concernĂ©s.PHARE FM : Cet engagement des Eglises et leur alliance avec les ONGs, c’est quelque chose de courant dans la politique suisse?MichaĂ«l : Non, ce n’est pas vraiment courant. Surtout le fait que les Eglises s’engagent si visiblement pour une campagne politique est inhabituel. Sur le fond, je pense que la thĂ©matique Ă©tait juste. Mais ça a aussi agacĂ© un certain nombre de personnes. Soit des chrĂ©tiens qui ne se reconnaissaient pas dans cette position. Ou encore, les opposants politiques Ă  cette initiative, qui n’ont pas du tout goĂ»tĂ© que les Eglises osent se mĂȘler de politique, comme ils disent. Ils ont surtout Ă©tĂ© surpris par l’ampleur de la mobilisation en faveur de cette initiative.PHARE FM : Il y a eu des consĂ©quences pour les Eglises et les ONG?MichaĂ«l : Il y a eu des plaintes en justice contre certaines Eglises catholiques et rĂ©formĂ©es, en raison de leur statut d’Eglises reconnues. Mais je ne m’attend pas Ă  ce que les Eglises soient inquiĂ©tĂ©es. Il y a aussi des critiques contre les ONG, qui sont exonĂ©rĂ©s d’impĂŽts, reçoivent mĂȘme des fonds publics et qui, Ă  cĂŽtĂ© de cela, participent Ă  des campagnes politiques. Pourtant, le droit dit clairement que ces associations peuvent s’exprimer dans le dĂ©bat politique en lien avec le but d’intĂ©rĂȘt public qu’ils poursuivent, tant que cela ne devient pas leur activitĂ© principale. De son cĂŽtĂ©, le gouvernement suisse a dĂ©cidĂ© de ne plus soutenir financiĂšrement les campagnes de sensibilisation Ă  la pauvretĂ© menĂ©e par les ONG en Suisse, de peur qu’elles ne servent Ă  soutenir des prises de position politique.PHARE FM : Quel bilan tirez-vous de cette campagne?MichaĂ«l : Le quasi-succĂšs de cette initiative a dĂ©montrĂ© la force de mobilisation des ONG et des Eglises sur ces questions. Je ne m’attends pas Ă  ce que ceci se reproduise Ă  chaque votation – votations qui sont assez frĂ©quentes en Suisse – mais cet Ă©pisode a permis de rĂ©vĂ©ler le potentiel qu’ont les Eglises, Ă  ĂȘtre une voix de la sociĂ©tĂ© civile sur les questions de justice.

  • PHARE FM: Il y a quelques temps sur notre antenne vous nous avez prĂ©sentĂ© un livre qui tombait au bon moment : " ( Re) confinĂ©s mais pas dĂ©connectĂ©s" aux Ă©ditions Viens et Vois. Ce qui rend cet ouvrage intĂ©ressant c'est le nombre d'auteurs rĂ©unis pour ce projet
TimothĂ©e : Oui on est une douzaine d'auteurs de diffĂ©rents horizons: Vous avez par exemple Leandro Gonzalez, artiste chanteur du groupe Louange Latine, AurĂ©lien Fuseau, pasteur en Martinique, ou l'auteure Isabelle Leseigneur
PHARE FM: Et tous les thĂšmes abordĂ©s sont liĂ©s au confinement et la crise actuelle
?TimothĂ©e : Oui, ça va de 'Comment prendre soin de son couple pendant le confinement' , Ă  'prendre soin des grands-parents' , la relation parents / enfants , comment vivre une plus grande intimitĂ© avec Dieu, la sur-connection Ă  l'internet , l'anxiĂ©tĂ© et la solitude, notre rapport avec les malades
Vous trouverez aussi quelques dessins humoristiques de SĂ©bastien Geffroy 
 (En cette pĂ©riode difficile, un peu d'humour, ça fait pas d'mal
)PHARE FM: Un petit exemple d'un dessin humoristique:TimothĂ©e: J'aime bien cella lĂ  de cet homme avec ses gros yeux qui sortent au-dessus de son masque et qui dit: " Ce qui est fou en ce moment , c'est qu'ĂȘtre positif c'est plutĂŽt nĂ©gatif".PHARE FM: Dans la prĂ©face que vous avez Ă©crit vous mentionnez les disciples de JĂ©sus aprĂšs la rĂ©surrection .TimothĂ©e : Oui aprĂšs la rĂ©surrection de Christ, les disciples sont allĂ©s se cachĂ©s dans une maison.PHARE FM: Ils sont confinĂ©s en fait?TimothĂ©e : Oui on peut dire ça. Pour eux c'est pas un virus qui leur fait peur mais c'est d'ĂȘtre attrapĂ©s par les chefs juifs et de finir comme leur Maitre, sur une croix
PHARE FM: Et JĂ©sus vient chez eux, alors que les portes sont fermĂ©es...TimothĂ©e : Oui. Alors comment JĂ©sus est entrĂ© dans la maison? Je ne sais pas...Mais, il se tient au milieu de ses disciples . Ils sont surpris et heureux de revoir JĂ©sus, vivant.Et JĂ©sus leur dit: " Que la paix soit avec vous!'Avez-vous remarquĂ© que c’est au moment oĂč JĂ©sus est “au milieu d’eux” que la paix leur est donnĂ©e ? JĂ©sus n’est pas sur le seuil de leur maison. Il ne se trouve pas en retrait. C’est seulement quand il se trouve au milieu d’eux qu’Il donne sa Paix.Je crois ( et c'est ce que j'Ă©cris dans le livre) que la raison pour laquelle le monde n’est pas en paix , c'est que JĂ©sus n’est pas au centre. La raison pour laquelle nos citĂ©s, nos quartiers, nos foyers, notre cƓur ne sont pas en paix : JĂ©sus n’est pas, (ou il n’est plus) au milieu de nous.La plus belle dĂ©cision que vous puissiez faire en ces temps de pandĂ©mie et d’incertitude est d’accueillir JĂ©sus, le Prince de la Paix.PHARE FM: Et vous citez un verset de l'Evangile de Jean:TimothĂ©e : Oui c'est JĂ©sus qui parle: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cƓur ne se trouble point.”PHARE FM: Merci TimothĂ©e. On rappelle le titre de ce livre: "( Re) confiĂ©s, mais pas dĂ©connectĂ©s" que l'on peut trouver sur le site de viensetvois.fr

  • Jean-Marc : Bonjour Lisa, bonjour Thomas. Il y a du nouveau chez les pompiers, dont j’aimerais vous parler.PHARE FM : Et qu’y a-t-il de nouveau chez les pompiers ?Jean-Marc : Les tenues d’intervention
 pour les pompiĂšres. Enfin, les femmes ont des tenues de service et d’intervention qui leur sont propres.Cela fait des annĂ©es que les femmes utilisent les mĂȘmes tenues que les hommes pour les interventions, coupĂ©es d’aprĂšs la morphologie, les postures et les mouvements des hommes.Or en intervention, il faut avoir des vĂȘtements bien adaptĂ©s. Les gestes ne doivent pas ĂȘtre gĂȘnĂ©s. Les tenues d’intervention pour les pompiĂšres tiennent compte de la morphologie des femmes et de leurs postures habituelles. Le but est qu’elles soient parfaitement Ă  l’aise pour agir.PHARE FM : Mais pourtant, cela fait un certain temps qu’il y a des femmes chez les pompiers, non ?Jean-Marc : En France, c’est en 1976 que le dĂ©cret du 25 octobre stipulait : “Les corps des sapeurs-pompiers communaux peuvent ĂȘtre composĂ©s de personnels tant masculins que fĂ©minins.” Cela fait donc 44 ans !PHARE FM : Combien compte-t-on de femmes... “pompiĂšres” ?Jean-Marc : Oui
 je vous entends achopper un peu sur ce mot
 mais cela fait partie de la fĂ©minisation des noms de mĂ©tier dont j’ai dĂ©jĂ  parlĂ©. Alors en France, 16% des effectifs civils sont des femmes pour seulement 4% des pompiers militaires. Il faut prĂ©ciser qu’il y a Ă  peu prĂšs la paritĂ© dans les services de santĂ© et de secours mĂ©dical et dans les services administratifs et techniques.Sans avoir des chiffres aussi prĂ©cis, je suis allĂ© voir ce qui se passe chez nos voisins suisses et belges, et j’ai constatĂ© le mĂȘme genre de phĂ©nomĂšne.PHARE FM : Mais pourquoi, avec ces dizaines de milliers de femmes dans la profession, n’avait-on pas dessinĂ© une tenue d’intervention qui leur convienne mieux que celles des hommes ?Jean-Marc : Cette longueur de temps me semble caractĂ©ristique d’un phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© : les femmes mettent des habits d’hommes pour pouvoir entrer dans certaines professions. Dans certains milieux, elles doivent mettre leur identitĂ© fĂ©minine en berne.Bon cela ne veut vraiment pas dire que je voudrais rĂ©duire la personne fĂ©minine Ă  une paire de chaussure Ă  talons ! La fĂ©minitĂ©, et d’ailleurs la masculinitĂ© aussi, s’exprime de maniĂšres trĂšs variĂ©es. Mais il s’agit de reconnaĂźtre une femme en tant que telle dans des fonctions intellectuelles, techniques, scientifiques, et en l’occurrence sociĂ©tales.PHARE FM : Vous dites “sociĂ©tales”... C’est vrai que “les pompiers” sont une institution !Jean-Marc : Oui. Tout comme l’armĂ©e et la police, dans lesquelles il y a les mĂȘmes Ă©volutions, et mĂȘme plus avancĂ©es. Et qui parle “institution” dit “territoire masculin” et “conquĂȘte Ă  faire par les femmes”. Alors bravo au Portail de la fonction publique français, qui intitule le poste : “sapeuse-sauveteuse, sapeuse pompiĂšre ou sapeur-sauveteur, sapeur pompier”.PHARE FM : Revenons aux diffĂ©rences morphologiques
 on ne peut ignorer les diffĂ©rences musculaires entre hommes et femmes, non ? Or les capacitĂ©s physiques sont importantes en intervention.Jean-Marc : Oui, c’est vrai, et j’ai d’ailleurs lu Ă  ce sujet l’interview intĂ©ressante de pompiĂšres belges. Elles reconnaissent bien cette diffĂ©rence, et ajoutent : “Ce qui nous distingue, c’est le mental.” Elles doivent sans arrĂȘt s’entraĂźner - bon les hommes aussi je suppose - pour se maintenir en forme. Mais la valeur d’une Ă©quipe ne rĂ©side-t-elle pas surtout dans l’état d’esprit, dans les relations ? A mon avis, une Ă©quipe mixte sera plus forte de ce point de vue. Comme dans bien des domaines, d’ailleurs.Merci Jean-Marc Bellefleur.

  • Ludvine : Bonjour. Pour ma derniĂšre chronique GrainDeSel, nous abordons un thĂšme essentiel: la vĂ©ritĂ©.PHARE FM : Oh lĂ  lĂ , Ludvine, nous n’avons que 3 minutes!Ludvine : C’est vrai, et le temps est un facteur crucial dans la recherche de la vĂ©ritĂ©. Il y eut une Ă©poque oĂč des humanistes, tels qu’Erasme, passaient leur vie Ă  essayer d’engranger toutes les connaissances. Mais aujourd’hui avec l’inflation du progrĂšs, un homme ne peut plus acquĂ©rir en une vie la somme des connaissances de toutes les disciplines.PHARE FM : Sommes-nous condamnĂ©s Ă  l’erreur?Ludvine : Nous devons faire confiance Ă  des spĂ©cialistes qui Ă©tudient, recherchent. Par exemple, nous confions Ă  notre mĂ©decin-traitant nos problĂšmes de santĂ©, Ă  notre conseiller bancaire la gestion de nos dĂ©bits ou crĂ©dits. Nous suivons volontiers certains journalistes, bref, nous devons nous fier au jugement d’experts pour les domaines oĂč nous n’en sommes pas.PHARE FM : Mais si on parle de jugement, on n’est plus dans la vĂ©ritĂ© absolue.Ludvine : En effet, dĂšs que l’information passe par un filtre humain, il est difficile de la sĂ©parer d’un jugement. «Comprendre c’est justifier» expliquait Ionesco. Que ce soit en mathĂ©matique, en psychologie ou en politique, la comprĂ©hension exige une adhĂ©sion.PHARE FM : Donc mĂȘme les journalistes ne sont pas toujours des vecteurs d’information fiables?Ludvine : Ce sont aussi des filtres. Ils transmettre une information, Ă©tymologiquement, cela veut dire que les faits sont «mis en forme». Certains journalistes essaient de vĂ©rifier les faits et de les relayer tels quels, sans dĂ©formation. D’autres livrent leurs commentaires, qui ne sont finalement que leurs propres jugements.PHARE FM : Mais la dĂ©ontologie du mĂ©tier implique la vĂ©ritĂ©.Ludvine : MalgrĂ© tout, un journaliste peut aussi tomber dans la dĂ©sinformation. Sans forcĂ©ment nier ou dĂ©nigrer une vĂ©ritĂ©, il peut mentir par omission, comme un bon publicitaire. Prenons l’exemple du Covid-19. Nous avons appris en 2020 un maximum d’informations donnĂ©es par des Ă©pidĂ©miologistes, mĂ©decins, chefs de service d’hĂŽpitaux, journalistes scientifiques. Les avis divergent sur les mesures Ă  prendre, l’efficacitĂ© des tests, le bien-fondĂ© de la vaccination. Tandis que les uns ont foi en la science, d’autres parlent de cupiditĂ© et de «science-fiction». Chacun de nous choisit de croire un discours ou l’autre. Nous faisons des choix en permanence, dans tous les domaines.PHARE FM : Mais cela relativise la notion de vĂ©ritĂ©. Elle tient Ă  la foi que j’accorde Ă  telle ou telle personne.Ludvine : Justement, parlons de foi: il y a environ 2500 ans, Siddharta Gautama, surnommĂ© Bouddha, ou l’EveillĂ©, proclamait avoir trouvĂ© la voie, proposant le salut dans le dĂ©laiement de l’individu dans un non-Ă©tat, le nirvana. Il y a environ 1400 ans, Mahomet affirmait avoir reçu la vĂ©ritĂ© de la bouche de l’ange Gabriel. Beaucoup d’hommes au cours des siĂšcles, ont dĂ©clarĂ© AVOIR la vĂ©ritĂ©. Cependant un seul a affirmĂ© ETRE la VĂ©ritĂ©. Il EST, je cite, «la voie, la vĂ©ritĂ© et la vie». Pour un chrĂ©tien la question n’est pas: qu’est-ce que la vĂ©ritĂ©? mais qui est la vĂ©ritĂ©? La conversion chrĂ©tienne n’est pas une adhĂ©sion idĂ©ologique, c’est la rencontre avec la personne de JĂ©sus-Christ.PHARE FM : Et cette vĂ©ritĂ© est un absolutisme, Ludvine?Ludvine : Je dirais plutĂŽt une absolution. 

  • PHARE FM : Quel est le thĂšme de ce GDS ?Claude : Devinette, chers Lisa et Thomas : Quel est ce petit mot qui est apparu sur le calendrier ces derniers jours et qui gĂ©nĂ©ralement se traduit en dĂ©coration sous forme de couronne de sapin ou en calendrier en cette pĂ©riode de l’annĂ©e ??? Autre indice ?PHARE FM : L’AVENT
.Claude : Bravo, vous avez gagnĂ© le gros lot â˜ș! L’AVENT, Ă©pelĂ© A.V.E.N.T et non pas avant avec un « a ».PHARE FM : Mais d’oĂč vient cette notion de couronne de l’Avent ?Claude : Apparemment de tradition prĂ©-chrĂ©tienne, on attribue la christianisation de la couronne de l’Avent au pasteur et Ă©ducateur Johan Wichern (1808-1844) de Hambourg. Il recueille des enfants trĂšs pauvres dans une vieille ferme.Pendant le temps de l’Avent, 4 semaines avant NoĂ«l, ils lui demandent souvent « quand est-ce que NoĂ«l va arriver ? » Il fabrique en 1820 une couronne de bois avec vingt petits cierges rouges allumĂ©s les jours de la semaine et quatre grands cierges blancs allumĂ©s le dimanche.Avent = synonyme d’attente, je ne sais ce qu’il en est de vous (vous aimez attendre ?)PHARE FM : Euh.. ça dĂ©pend !Claude : Je ne sais pas de quoi ça dĂ©pend chez vous mais
 moi
 je n’aime pas attendre. Et pourtant, ça fait partie de la vie. L’enfant doit attendre de grandir avant de pouvoir rouler en voiture. Et c’est long
 d’attendre.Et attendre fait aussi partie
 du langage de la Bible.D’ailleurs, une page blanche entre les deux parties de la Bible, AT et NT, nous parle d’une longue pĂ©riode d’attente pour les hĂ©breux liĂ©e au silence de Dieu. Avant Dieu parlait rĂ©guliĂšrement, lĂ , plus rien pendant
 400 ans.Et soudain, Il se remet Ă  parler Ă  des illustres inconnus. Ni Ă  Marie, ni Ă  Joseph, mais Ă  Zacharie et Elisabeth, incrĂ©dules quant Ă  l’information de devenir parents d’un futur Jean-Baptiste, eux, dĂ©jĂ  avancĂ© en Ăąge et peut-ĂȘtre rĂ©signĂ© aprĂšs tant d’annĂ©es
 d’attente de priĂšre restĂ©es
 sans rĂ©ponse !Peut-ĂȘtre vous posez-vous la mĂȘme question que ce couple qui attendait ? « Mais oĂč est donc est passĂ© Dieu dans tout ça ? »RĂ©ponse : Entre les deux parties de la Bible, Dieu n’est pas restĂ© au chĂŽmage. Il a permis qu’Alexandre le grand conquiert le monde, impose une langue commerciale, le grec, et que Rome prenne le relais, Ă©tablisse la Pax Romana et construise les voies romaines permettant Ă  point nommĂ© que la Bonne Nouvelle du Christ puisse ĂȘtre rapidement annoncĂ©e Ă  tout individu dans le monde connu d’alors.MĂȘme si nous traversons des temps difficiles oĂč Dieu semble silencieux face Ă  nos priĂšres, souvenons-nous que quand nous ne voyons rien, quand n’entendons rien, Dieu se souvient de nos priĂšres et agit dans le silence Ă  faire concourir toutes choses pour notre bien.Alors, ça vaut la peine de compter sur Lui (psaumes), et de l’invoquer que vous soyez croyants ou non. TĂŽt ou tard, Il vient Ă  votre secours. En attendant, soyez patients, Il bosse pour vous.Je vous souhaite une belle pĂ©riode de l’Avent.

  • PHARE FM : Dans une pĂ©riode assez difficile de confinement, de chĂŽmage, de pandĂ©mie, est – il possible d’ĂȘtre heureux, de nager dans le bonheur comme on dit, que me rĂ©pondriez-vous Holly ?Holly : D’abord, je vous dirais que cela dĂ©pend premiĂšrement de votre Ăąge. Dites mois quel Ăąge vous avez Lisa et je vous dirai si vous ĂȘtes heureuse dans votre vie !PHARE FM : Ah bon, quel lien peut -il avoir entre l’ñge et le bonheur ?Holly : il faut savoir que l’économiste David Blanchflower a publiĂ© une Ă©tude aux Etats Unis en janvier 2020 montrant qu’il existe un lien entre l’ñge et le bonheur. En effet, selon cette Ă©tude, il souligne qu’au cours d’une vie nous sommes plus enclins Ă  ĂȘtre heureux entre 18 et 34 ans, 60 et 82 ans. Et oui, si vous ĂȘtes dans ces deux tranches d’ñge vous serez plus Ă  mĂȘme Ă  garder le sourire et entretenir le bonheur mĂȘme dans des temps difficiles. Cette recherche confirme vraisemblablement les paroles du prophĂšte JĂ©rĂ©mie dans la bible :Dans le Chapitre 31 : 13« Alors les jeunes filles se rĂ©jouiront en dansant, les jeunes hommes et les vieillards se rĂ©jouiront ensemble ».PHARE FM : Alors, que se passe-t-il quand on est ni jeune ni vieux ? sommes-nous malheureux dans pour autant ?Holly : C’est ce que l’économiste dĂ©signe sous l’appellation de la courbe du bonheur ou le creux de la vague. C’est-Ă -dire, quand on est entre la trentaine et la cinquantaine, nous avons tendance Ă  ĂȘtre plus pessimiste, renfrognĂ©, rĂ©fractaire Ă  la moindre contrariĂ©tĂ©, maugrĂ©ant et pestant Ă  tout va ! Cette situation peut donc s’aggraver dans des pĂ©riodes de troubles socio-Ă©conomiques. Cependant des techniques existent pour entretenir le bonheur et nous aider Ă  ĂȘtre joyeux dans des moments de crise ou de difficultĂ© personnelle.PHARE FM : Ah c’est une bonne nouvelle, lesquelles ?Holly : tout d’abord, rappelons que Paul dans les Ă©pitres aux Philippiens nous encourage Ă  toujours nous rĂ©jouir dans le Seigneur, c’est une recommandation pleine de sagesse. Par ailleurs, les Ă©tudes scientifiques indiquent 14 facteurs permettant Ă  un ĂȘtre humain de conserver son bonheur. Parmi ceux-ci, l’un d’entre eux semble ĂȘtre prĂ©pondĂ©rant pour la joie intĂ©rieure. Il s’agit de la gratitude !PHARE FM : Comment s’y prendre, pouvez nous expliquez un peu plus Holly ?Holly : Sur le plan spirituel, Il suffit d’apprendre Ă  ĂȘtre reconnaissant Ă  Dieu pour toutes les petites, les grandes choses qu’il a accomplies dans notre vie, que nous considĂ©rons bien souvent comme acquis. Puis, ce que les Ă©tudes prĂ©conisent c’est de manifester rĂ©guliĂšrement de la reconnaissance aux personnes qui nous ont fait du bien, en leur disant « merci » et leur honorer de leur bienfaits en partageant avec ceux-ci rĂ©guliĂšrement des superbes moments de qualitĂ© ! En gros, si vous voulez ĂȘtre toujours heureuse Lisa, commencez par remercier Dieu pour tout. Puis, prenez votre tĂ©lĂ©phone pour appeler et remercier tous ceux qui vous ont fait du bien Ă  certains moments de votre vie. Et surtout, n’oubliez pas de les inviter rĂ©guliĂšrement aprĂšs le confinement (bien sĂ»r), Ă  passer un excellent moment avec vous !PHARE FM : En fin de compte, ce qui rend les gens heureux, ce n’est ni la gloire, ni la richesse, ni le statut social, mais la possibilitĂ© de vivre de belles expĂ©riences humaines Ă  travers des relations saines (citation livre « pĂ©dagogie de rĂ©silience »). C’est l’un des principes de base de la rĂ©silience !Holly : Exactement, vous avez tout compris !

  • PHARE FM : Aujourd’hui, vous voulez nous parler de la voiture Ă©lectrique et des indulgences
Jean-François : Oui, un documentaire intitulĂ© “La Face cachĂ©e des Ă©nergies vertes” diffusĂ© ce mois sur Arte (et disponible en replay jusqu’au 22 janvier) m’a fait penser aux indulgences qui ont Ă©tĂ© un des dĂ©clencheurs de la RĂ©forme initiĂ©e par Luther il y a 500 ans.PHARE FM : Que disait ce documentaire?Jean-François : Face au changement climatique et aux problĂšmes de dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles, de nombreux pays se sont engagĂ©s dans la transition Ă©nergĂ©tique. Depuis la ConfĂ©rence du climat Ă  Paris en 2015 qui a fixĂ© d’ambitieux objectifs de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre, les Ă©nergies dites “vertes” (les Ă©oliennes, les panneaux solaires principalement
) sont en plein essor. Surtout, comme le montre le documentaire, “la voiture Ă©lectrique est devenue la mascotte de cette rĂ©volution technologique”. Elon Musk, le patron de Tesla, vient ainsi de dĂ©passer Bill Gates comme deuxiĂšme homme le plus riche de la planĂšte.PHARE FM : Mais le bilan carbone des voitures “ZĂ©ro-Ă©mission” est quand mĂȘme bien meilleur qu’une voiture normale au pĂ©trole, non?Jean-François : Les constructeurs communiquent peu sur le bilan carbone de leurs voitures. Car elles consomment une Ă©lectricitĂ© pas toujours propre (c’est le cas dans les pays oĂč l’électricitĂ© est produite en majoritĂ© par du charbon ou du gaz). Par ailleurs, l’énergie grise est le double de celle d’une voiture classique (on appelle Ă©nergie grise la quantitĂ© d'Ă©nergie consommĂ©e lors du cycle de vie d'un produit).Surtout, le documentaire montre Ă  quel point les voitures Ă©lectriques, comme les panneaux solaires et les Ă©oliennes, nĂ©cessitent pour leur fabrication de trĂšs nombreux mĂ©taux rares dont l’extraction est trĂšs polluante. Pour avoir des villes plus propres et la conscience tranquille, nous externalisons notre pollution vers des pays comme la Chine oĂč les droits de l’homme et les tentatives de rĂ©gulation font peu de poids face Ă  la frĂ©nĂ©sie du dĂ©veloppement.PHARE FM : Le but des voitures Ă©lectriques est aussi de nous affranchir de notre dĂ©pendance au pĂ©trole, non?Jean-François : Oui, mais lĂ  encore le but est en grande partie ratĂ© car mĂȘme si on y parvient nous devenons dĂ©pendant d’autres pays, comme la Chine, qui sont les principaux producteurs des mĂ©taux rares nĂ©cessaires pour les Ă©nergies vertes. En fait c’est toute la question des Ă©nergies renouvelables qui pose problĂšme. C’est un mythe de croire que les Ă©nergies renouvelables vont pouvoir nous sortir du problĂšme Ă©nergĂ©tico-climatique dans lequel nous nous trouvons. Les renouvelables peuvent ĂȘtre une partie de la solution, mais posent d’autres problĂšmes d’intermittence et de stockage, notamment. Et les renouvelables concernent seulement la production d’électricitĂ©, soit 20% de la consommation d’énergie totale en Europe par exemple.PHARE FM : Quel rapport avec les indulgences alors?Jean-François : Les indulgences Ă©taient vendues au XVIe siĂšcle par l’église qui promettait Ă  ceux qui les achetaient qu’ils passeraient moins de temps dans le purgatoire. Pour Luther, c’était une façon d’acheter son salut et c’était bien sĂ»r trĂšs loin de l’évangile qui offre le salut gratuitement. C’est en rĂ©action Ă  ces indulgences que la RĂ©forme a dĂ©marrĂ©.Acheter une voiture Ă©lectrique aujourd’hui fait penser aux indulgences parce qu’on peut avoir l’impression qu’en roulant en voiture Ă©lectrique on peut avoir bonne conscience et Ă©viter ‘l’enfer’ du changement climatique. Alors que l’évangile nous invite plutĂŽt Ă  ne pas idolĂątrer les choses, et rĂ©flĂ©chir plutĂŽt Ă  se contenter de ce dont on a besoin. Alors si vous envisagez d’acheter une voiture prochainement, privilĂ©giez les petits modĂšles, les moins gourmands en matiĂšre et en Ă©nergie, et priez et demandez Ă  Dieu de vous guider!

  • Ludvine : Bonjour Ă  tous. Puisqu’on est dans la pĂ©riode de l’Avent, j’aimerais vous parler d’une histoire qui me rappelle un peu NoĂ«l. Il y est certes question de chocolat, mais plus sĂ©rieusement, elle parle d’un bĂ©bĂ© condamnĂ© d’avance. Cette histoire a Ă©tĂ© racontĂ©e il y a quelques annĂ©es par Francine Christophe.PHARE FM : Super, on adore les histoires vraies! Mais qui est Francine Christophe, Ludvine?Ludvine : Une parisienne, nĂ©e en 1933. A dix ans, Francine Christophe fut dĂ©portĂ©e au camp de concentration de Bergen-Belsen avec sa mĂšre. Elle avait pu emporter deux carrĂ©s de chocolat qu’elle tenait prĂ©cieusement cachĂ©s. Pour le jour oĂč elle deviendrait peut-ĂȘtre trop faible et en aurait besoin. Mais voilĂ  que dans leur baraque, arrive une jeune dĂ©portĂ©e, enceinte.PHARE FM : Sa grossesse se voyait-elle ?Ludvine : Non, la jeune femme Ă©tait maigre mais elle alla jusqu’au bout de sa grossesse. Au moment de l’accouchement, la mĂšre de Francine parla avec sa fille : «Comment te sens-tu?». -Bien, Maman, rĂ©pondit Francine. Alors la maman demanda la permission d’avoir un carrĂ© de chocolat, pour la jeune femme. Francine donna son chocolat. La jeune femme survit Ă  l’accouchement et son bĂ©bĂ© aussi.PHARE FM : Dans de telles conditions, cela paraĂźt incroyable. Et le bĂ©bĂ© a-t-il pu ĂȘtre nourri?Ludvine : Eh bien, sa maman n’avait pas de lait. Les femmes de la baraque payĂšrent la personne qui nettoyait le bureau des SS pour qu’elle leur ramĂšne du lait en poudre. «Payer» signifiait donner de sa ration de pain ou de soupe. Le bĂ©bĂ© fut ainsi nourri quelques mois. Quand il n’y eut plus de lait en poudre, sa maman lui mĂącha du rutabaga pour en faire de la bouillie, et la mettre dans la bouche du bĂ©bĂ©. Et pour l’habiller, les femmes coupĂšrent des bouts de tissu de leur propre tenue, l’une sa ceinture, l’autre son ourlet, son col.PHARE FM : Mais ce bĂ©bĂ© devait attirer l’attention, non?Ludvine : Aussi Ă©tonnant que cela puisse paraĂźtre : ce bĂ©bĂ© ne pleurait pas. Francine Christophe raconte qu’elle ne l’a pas entendu une fois pleurer pendant 6 mois! Il Ă©tait en quelque sorte ficelĂ© contre la maigre poitrine de sa mĂšre, sous sa blouse. Et bien que la maman allĂąt travailler, son chef ne remarqua jamais le bĂ©bĂ©! Et puis heureusement, la LibĂ©ration est arrivĂ©e.PHARE FM : Et le bĂ©bĂ© avait survĂ©cu jusque-lĂ , Ludvine?Ludvine : Oui! Et Francine Christophe raconte qu’au moment de leur libĂ©ration, pour la premiĂšre fois, elle a entendu le bĂ©bĂ© pleurer. Comme si ce jour-lĂ  marquait sa naissance! Et puis par la suite, Francine Christophe l’a perdu de vue. Elle a regagnĂ© la France et, les annĂ©es passant, fondĂ© une famille. En tant que survivante de la Shoah, elle a plus tard tĂ©moignĂ© sur sa dĂ©portation et sa vie en camp de concentration. Un jour, Francine Christophe fit une confĂ©rence sur les survivants de camps et la psychologie. Beaucoup de monde y assista. A la fin, une mĂ©decin-psychiatre de Marseille s’approcha de la confĂ©renciĂšre. Avant d’échanger avec Francine, la femme lui tendit un carrĂ© de chocolat et lui dit : «Je suis le bĂ©bĂ©!»

  • PHARE FM : Quel est le thĂšme de ce GDS ?Claude : La rĂ©sistance : L’actualitĂ© de ces derniers jours a Ă©tĂ© marquĂ© par le dĂ©cĂšs de deux centenaires particuliers, tous les deux des rĂ©sistants de la 2Ăš Guerre Mondiale :PHARE FM : D’accord, alors on part avec vous Ă  leur dĂ©couverte ? ! ?Claude : Daniel Cordier, auquel la Nation a rendu hommage, secrĂ©taire de Jean Moulin, patron de la RĂ©sistance a Ă©tĂ©, selon les termes du PrĂ©sident de la RĂ©publique, « rĂ©sistant de la premiĂšre heure, de ceux qui restĂšrent debout quand tout s’effondrait, prĂȘts Ă  tous les sacrifices pour que la France restĂąt la France. »NoĂ«lle Rouget qui nous a quittĂ©s le 22 novembre dernier, arrĂȘtĂ©e par la Gestapo en 1943, envoyĂ©e dans un camps de concentration alors que son fiancĂ© a Ă©tĂ© passĂ© par les armes, et connue pour celle qui, 17 ans aprĂšs la guerre, est la rĂ©sistante qui fit gracier son bourreau.Ces deux hĂ©ros de l’ombre me font penser Ă  deux autres grands personnages de l’histoire :PHARE FM : Ah oui ? Mais Ă  qui pensez-vous ?Claude : Marie Durand, emprisonnĂ©e dans la tour de Constance au Cap d’Agde pour sa foi en la Bible, est devenue la figure emblĂ©matique de la rĂ©sistance Ă  l’intolĂ©rance religieuse de l’époque (annĂ©e 1730-1780). AprĂšs 38 ans d’incarcĂ©ration, elle en sortira non sans avoir soutenu ses codĂ©tenues Ă  refuser d’abjurer dans leur moment de moindre rĂ©sistance, abjuration synonyme de libertĂ©. On lui attribue l’inscription Ă  l’ongle sur la margelle du puits, de son mot d’ordre, RESISTEREnfin, il y a le MaĂźtre en matiĂšre de RĂ©sistance, JĂ©sus de Nazareth, le Christ. Il a rĂ©sistĂ© Ă  toutes les tentations possibles. Il a rĂ©sistĂ© aux appĂ©tits charnels, Ă  la tentation d’impressionner la foule par un saut de l’ange du haut du temple, puis il a rĂ©sistĂ© Ă  l’obtention de la gloire humaine au risque de trahir son identitĂ©. Enfin, il a rĂ©sistĂ© Ă  la foule de le proclamer « Roi » et finalement Ă  sa propre volontĂ© en acceptant de vivre sa Passion amoureuse pour l’humanitĂ© quitte Ă  devoir finir sur une croix.PHARE FM : Que vous inspire ces « rĂ©sistants » ?Claude : D’une part, ils avaient un but dans la vie bien plus Ă©levĂ© et plus noble que le simple accomplissement de leur existence ou l’amour du confort. D’autre part, par leur courage, abnĂ©gation et sacrifice, leurs actes de rĂ©sistance ont permis Ă  d’autres de ne pas sombrer aux heures difficiles de leur vie mais de crĂ©er les conditions pour la changer l’atmosphĂšre.Je m’adresse Ă  tous celles et ceux que le Christ inspire, qui leur sert de modĂšle, qui sont Ă  sa recherche ou se tournent vers Lui et Ă  celles et ceux qui Lui font confiance pour leur avenir, n’a-t-il pas dit : « Je vais ouvrir un chemin dans le dĂ©sert et faire couler des fleuves dans ce lieu sec » Es 43.19 ???Vous traversez un dĂ©sert ? RĂ©sistez, rĂ©sistons ensemble Ă  la morositĂ© ambiante, aux discours pessimistes et apocalyptiques gĂ©nĂ©rateurs de peur, d’angoisse et Ă©touffant la joie de vivre. Faisons-Lui confiance. En Lui, il y a toujours un coin de ciel bleu dans un horizon gris. Cette certitude s’appelle l’espĂ©rance.Alors,
 rĂ©sistons ensemble, maintenant. Demain, il y aura des solutions.Belle journĂ©e Ă  vous toutes et tous sur PFM.PHARE FM : Merci Claude Greder et pour finir sur ce thĂšme du jour de la RĂ©sistance, nous vous proposons de visiter le site rĂ©sistance.life de Matthieu et Sarah Marvane, artiste bien connu sur les ondes de PHARE FM, site dont le mot d’ordre est « NE CHERCHONS PAS UNE ATMOSPHÈRE, MAIS CHANGEONS-LA ! »

  • PHARE FM : La chronique Grain de SEL/Grain de poivre du jour est apportĂ©e par Nicolas Fouquet du SEL, l’ONG protestante de solidaritĂ© internationale. Bonjour Nicolas.Nicolas : Bonjour Ă  tous et bon temps de l’avent Ă  chacun et chacune !PHARE FM : Effectivement, nous sommes dĂ©jĂ  dĂ©but dĂ©cembre. Bon temps de l’avent, Nicolas. Vous avez allumĂ© votre premiĂšre bougie dimanche ?Nicolas : Oui. Effectivement, on a fait ça en famille avec ma petite fille. Mais si aujourd’hui j’ai envie de vous parler de cette pĂ©riode qui nous conduit vers NoĂ«l, ce n’est pas sous l’angle des bougies ou des dĂ©corations. C’est bien connu : ce temps de l’avent est propice pour tĂ©moigner de sa foi ou pour faire du bien autour de soi. Les gens sont gĂ©nĂ©ralement plus ouverts. Et en cette pĂ©riode de covid et de confinement, il est peut-ĂȘtre plus prĂ©cieux que jamais de marquer le coup d’une façon ou autre.PHARE FM : Seulement, les circonstances actuelles rendent aussi les choses peut-ĂȘtre plus compliquĂ©es ?Nicolas : C’est tout Ă  fait vrai ! Et c’est justement le point sur lequel j’aimerais insister dans ma chronique. Peut-ĂȘtre avez-vous des habitudes que vous ne pourrez pas concrĂ©tiser durant cette pĂ©riode de l’avent. Peut-ĂȘtre ĂȘtes-vous frustrĂ© de ne pas pouvoir entreprendre telle ou telle action que vous auriez aimĂ© mener. C’est normal ! Mais j’aimerais vous inviter Ă  vous rĂ©inventer, Ă  vous adapter malgrĂ© tout Ă  la situation. C’est coĂ»teux. Il faut avoir de nouvelles idĂ©es, ça prend du temps et on n’est pas toujours sĂ»r que ça va fonctionner. Mais ça peut ĂȘtre payant !PHARE FM : Un appel Ă  ĂȘtre flexible et crĂ©atif en quelque sorte !Nicolas : ComplĂštement. L’idĂ©e de ma chronique m’est venue en Ă©coutant le tĂ©moignage de JĂ©ma Taboyan lors du dernier Centre Ă©vangĂ©lique connectĂ©. Depuis quelques annĂ©es, elle organise avec l’appui de diffĂ©rentes Églises de Valence : « Le NoĂ«l du cƓur ». Leur ambition ? Que personne ne soit seul le soir de NoĂ«l. L’an dernier, ils ont rassemblĂ© jusqu’à 1000 participants pour un grand Ă©vĂ©nement gratuit le 24 dĂ©cembre. Cette annĂ©e, c’est impossible Ă©videmment. Mais au lieu de baisser les bras et de tout abandonner, ils lancent une nouvelle initiative : offrir 1000 cadeaux Ă  des personnes seules ou dĂ©munies.PHARE FM : C’est une belle idĂ©e et c’est courageux : un exemple de projet qui s’adapte Ă  la situation.Nicolas : Oui et ils ne sont pas les seuls. J’ai Ă©tĂ© marquĂ© aussi dans le cadre de mon travail au SEL par les ressources que peuvent dĂ©ployer certains de nos partenaires locaux pour continuer leurs actions de lutte contre la pauvretĂ© malgrĂ© les circonstances. Et notamment ce qu’ils prĂ©voient de faire durant ce temps de l’avent. Au Togo par exemple, il impossible d'organiser la fĂȘte de NoĂ«l dans les centres de parrainage comme Ă  leur habitude car l’état d'urgence est dĂ©clarĂ© dans le pays jusqu'en mars 2021. En consĂ©quence, ils prĂ©voient de visiter chaque enfant et leur famille pour leur dire qu'ils ne sont pas oubliĂ©s et pour leur communiquer le vĂ©ritable sens de NoĂ«l. A dĂ©faut de pouvoir organiser un repas commun au centre, ils vont aussi apporter un kit de nourriture spĂ©cial et dĂ©poser des jouets aux enfants devant leur porte.PHARE FM : Un mot pour conclure ?Nicolas : Une question et une invitation plutĂŽt. La question : Pourquoi ne pas soutenir de telles initiatives ? Celles que je vous ai partagĂ© mais peut-ĂȘtre d’autres dont vous auriez eu connaissance. Une invitation : Et si vous-mĂȘme vous vous rĂ©inventiez ? Vous avez une idĂ©e pour vous adapter Ă  la situation, allez-y ! N’hĂ©sitez pas Ă  en parler autour de vous. Qui sait ? Vous pourriez inspirer d’autres personnes et mĂȘme des chroniques radios


  • VOTRE VOISIN VA COMMENT ?PHARE FM : Alors, l'autre jour il vous est arrivĂ© une drĂŽle d'aventure
TimothĂ©e : Ca faisait 3 jours et 3 nuits que le voisin au-dessus, un homme seul d'une cinquantaine d'annĂ©es faisait beaucoup de bruit. D'habitude on ne l'entend jamais. C'Ă©tait comme s'il tombait du lit.Alors, aprĂšs 3 jours, je monte Ă  l'Ă©tage. Je frappe Ă  la porte, je sonne. J'entends une voix au loin : " Je suis malade !'Sa porte est fermĂ©e
PHARE FM : Vous avez alors fait comment ?TimothĂ©e : Je suis descendu voir la voisine dans bas, une dame de 80 ans. Elle me rejoint devant la porte de notre voisin. On trouve le double de la clĂ© dans une boite Ă  cĂŽtĂ© de la porte d'entrĂ©e.Quand on a pĂ©nĂ©trĂ© Ă  l'intĂ©rieur de l'appartement, tout Ă©tait noir. Y a mĂȘme plus d'Ă©lectricitĂ©.Et cette voix au fond du couloir, dans une des piĂšces qui nous dit "Apportez moi un verre d'eau
"Quand je pousse la porte de la chambre, tout est sombre
 J'aperçois la silhouette du voisin, courbĂ© au sol, au bord de son lit.PHARE FM : Qu'est-ce qu'il lui ait arrivĂ© ?TimothĂ©e : La moitiĂ© de son corps Ă©tait paralysĂ©. Il venait de passer plusieurs jours et nuits Ă  terre. Le bruit que j'entendais de chez moi c'Ă©taient les fois oĂč il avait tentĂ© aprĂšs beaucoup d'effort de se lever ; pour aussitĂŽt s'effondrer par terre.Il ne pouvait mĂȘme pas se dĂ©placer jusqu'au salon pour mettre la main sur son portable et appeler Ă  l'aide.Il n'avait pas manger ni bu depuis plusieurs jours.Il ne pouvait mĂȘme pas se dĂ©placer pour aller aux toilettes ou Ă  la salle de bain. En fait, Il Ă©tait en train de mourir Ă  petit feu ; et personne ne le savait.PHARE FM : Vous avez appelez le SAMU ?TimothĂ©e : Oui j'ai appelĂ© le 15 (n'oubliez pas ce numĂ©ro, le 15).En moins de 15 minutes, ils Ă©taient lĂ . Ou plutĂŽt elles Ă©taient lĂ  : deux jeunes femmes formidables (elle avaient dĂ©jĂ  eu 10 interventions la veille et venaient de passer une nuit blanche) 
Elles l'ont aidĂ© Ă  s'habiller. Il n'avait pas la force d'enfiler un pantalon. Elles l'on installĂ© sur un siĂšge et l'on descendu du 4Ăšme Ă©tage, marche par marche.Entre deux Ă©tages, ce pauvre homme, maigre, sale et malade nous dit ceci : "Vous savez, j'ai criĂ© Ă  Dieu, j'ai criĂ© Ă  Dieu, jour et nuit".Je me suis tournĂ© vers lui et je lui ai dit : "Vous avez bien fait. Vous voyez, Il vous a rĂ©pondu".PHARE FM : TimothĂ©e, vous Ă©tiez probablement le seul voisin Ă  l'avoir entendu.TimothĂ©e : Je suis son seul voisin. Je ne serai pas montĂ©, il serait peut-ĂȘtre mort.Pour ĂȘtre honnĂȘte aprĂšs 3 nuits, je commençais Ă  en avoir assez. Je pensais qu'il faisait du bruit, sans gĂȘne. Je me disais " C'est pas possible, il peut pas faire moins de bruit ! " Mais en fait, il Ă©tait en danger.Depuis, la voisine d'en bas appelle maintenant tous les deux jours l'hĂŽpital. Elle me dit qu'il est en neurologie.En ces temps difficiles que nous vivons tous, prenez des nouvelles de vos voisins. Beaucoup vivent seuls, parfois oubliĂ©s de tout le monde. Allez toquer Ă  leur porte. Demandez-leur si ça va
On peut malheureusement vivre des annĂ©es dans un immeuble, un quartier sans savoir comment vont nos voisins.PHARE FM : Merci TimothĂ©e pour ce rappel.

  • Jean-Marc Bellefleur : Bonjour Lisa, bonjour Thomas ! Savez-vous qui sont Pierre de Coulevain, Jean Dornis,Henry GrĂ©ville, Paul CerviĂšres ?PHARE FM : Non, je ne vois pas.Jean-Marc Bellefleur : Et si j’ajoute Georges Sand ?PHARE FM : Ah elle c’est une Ă©crivaine
 mais qui porte un nom d’homme.Jean-Marc Bellefleur : Bravo ! Son vrai nom est Aurore Dupin. Les autres personnes que j’ai citĂ©es sont aussi des Ă©crivaines qui ont publiĂ© sous un nom masculin : Jeanne PhilomĂšne Lapreche, Elena Goldschmidt-Franchetti, Alice Marie CĂ©leste Durant, AngĂ©lique Marie Bourcier
PHARE FM : Pourquoi ont-elles cachĂ© leur identitĂ© fĂ©minine, Jean-Marc ?Jean-Marc Bellefleur : Ces femmes ont vĂ©cu aux XIXe et dĂ©but XXe siĂšcles. A l’époque, pour ĂȘtre publiĂ©, il valait mieux ĂȘtre un homme. On considĂ©rait qu’il n’était pas du rĂŽle d’une femme d’ĂȘtre Ă©crivain. Voici un domaine dans lequel des progrĂšs ont Ă©tĂ© faits ! Aujourd’hui, une femme peut signer un roman, un essai, une monographie, sans se cacher. Ce serait bizarre, scandaleux mĂȘme, qu’une femme doive se cacher derriĂšre un paravant masculin pour publier.PHARE FM : A propos de publication, le prix Goncourt vient d’ĂȘtre attribuĂ© Ă  un homme, justement.Jean-Marc Bellefleur : Oui, HervĂ© Le Tellier pour L’Anomalie (chez Gallimard). Mais dans la mĂȘme journĂ©e, c’est Ă  une femme qu’a Ă©tĂ© attibuĂ© le prix Renaudot, Marie-HĂ©lĂšne Lafon pour Histoire du fils (chez Buchet-Chastel). C’est d’ailleurs Ă  l’occasion de ces deux prix littĂ©raires que je vous parle des femmes Ă©crivaines.PHARE FM : ConnaĂźt-on un peu les proportions hommes-femmes dans le prix Goncourt ?Jean-Marc Bellefleur : Eh bien sur les 117 laurĂ©ats du Goncourt, 12 sont des femmes, et la premiĂšre a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e en 1944, soit 41 ans aprĂšs la crĂ©ation du prix en 1903. Il y a encore du chemin Ă  parcourir pour arriver Ă  l’équilibre. Depuis l’an 2000, le Goncourt n’a rĂ©compensĂ© que trois femmes. Le jury est d’ailleurs trĂšs masculin, lui aussi.PHARE FM : Et les autres prix littĂ©raires ?Jean-Marc Bellefleur : On constate la mĂȘme absence de paritĂ©, mĂȘme si pour le Renaudot c’est un peu mieux. Il faut citer le prix Femina, dont le jury, comme son nom l’indique, est exclusivement fĂ©minin. Il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© peu aprĂšs le Goncourt, en 1904, jugĂ© misogyne, et on comprend pourquoi. Les laurĂ©ats sont des femmes et des hommes, dans des proportions bien plus paritaires que le Goncourt. Comme quoi
PHARE FM : Voici encore un domaine, parmi tant d’autres, que les femmes doivent conquĂ©rir au prix de nombreux efforts...Jean-Marc Bellefleur : Vous dites juste. C’est aussi au vocabulaire qu’on le voit. On n’a pas de mal Ă  avoir “infirmier” au fĂ©minin, ou “ouvrier”. Que des femmes soient infirmiĂšres, c'est trĂšs bien. OuvriĂšres, oui, bien sĂ»r. Mais autrices ou Ă©crivaines, autrement dit avec une position publique, une reconnaissance intellectuelle en tant que femmes, alors là
 C’est le vaste dĂ©bat de la fĂ©minisation des noms de mĂ©tier, dont j’ai dĂ©jĂ  parlĂ© ici. Cela fait un an et demi (fĂ©vrier 2019) que l’AcadĂ©mie française a validĂ© le terme “autrice”, et on a encore des personnes qui le refusent. Mais viendrait-il Ă  l’esprit de ces personnes de dĂ©signer Catherine Deneuve comme “Acteur de cinĂ©ma” et pas “actrice” ? Le mot est tout proche, phonĂ©tiquement, non ? Le problĂšme des noms de mĂ©tier au masculin est qu’ils rendent les femmes invisibles surtout dans les fonctions de pouvoir ou les fonctions intellectuelles. Comme par hasard !Alors moi je dis tout mon respect aux autrices, aux intellectuelles, aux ingĂ©nieures, aux scientifiques (tiens, lĂ  ça marche pour tout le monde), et j’en passe !

  • Françoise Caron revient sur les milliers de bĂ©nĂ©voles qui ont participĂ©s Ă  la grande collecte de la banque alimentaire. Une hausse de plus de 20 % des demandes d'aide alimentaire Ă  laquelle doivent rĂ©pondre les associations, tĂ©moigne de cette vague de pauvretĂ© qui annonce un tsunami Ă©conomique.

    En mĂȘme temps, l'ouverture des petits commerces et des rayons « interdits dans les grandes surfaces » a suscitĂ© une sorte d'euphorie, de frĂ©nĂ©sie de l'achat avec des magasins bondĂ©s, des caddies pleins de jouets, de dĂ©corations de NoĂ«l enfin bref de tout ce qui Ă©tait considĂ©rĂ© comme produit non essentiel !

    Et pourtant, non seulement les chiffres mais bien plus encore les témoignages des familles que l'on cÎtoie, font apparaßtre des manques dont les ravages détruisent peu à peu le couple, la famille, l'individu : dépression, insomnie, excÚs de violence, addiction et suicide prennent la place des vrais essentiels qui manquent. Toutes ces semences étaient bien là, elles ont été arrosées par ce contexte épidémique, par ses pertes de repÚres.

    Chacun a perdu la boussole, la conscience de ce qui est essentiel ou non.

    Que ce mois de dĂ©cembre nous donne de nous rappeler de l'essentiel, de ce qui ne peut pas s'acheter, ni ĂȘtre confinĂ©, ni dĂ©pendre des circonstances.

    Au fond, le mois de dĂ©cembre, ce chemin vers NoĂ«l peut ĂȘtre pour nous, pour nos familles la vĂ©ritable boussole, l'Ă©toile du berger.

    Pas forcément besoin d'une table bien garnie, ni de nombreux jouait, juste un recentrage sur l'essentiel pour rechercher : la paix, la joie, la bonté, la bienveillance, l'espérance.

    Ce sont des fruits qui se cultivent dans une relation Ă  celui qui donne du sens Ă  ce mois de dĂ©cembre : JĂ©sus. Sans oublier bien sĂ»r la relation Ă  l'autre, Ă  mon conjoint, Ă  mes enfants, Ă  mon pĂšre ma mĂšre, Ă  mon frĂšre ou ma sƓur.

    Que la coupe de notre cƓur puisse dĂ©border de ses fruits qui seront certainement les plus beaux cadeaux que l'on puisse offrir.

  • 2020 : Une saison de plus cette annĂ©e dans votre vie ? La saison des difficultĂ©s...NathanaĂ«l : Petite question Thomas : combien y’a-t-il de saisons ?PHARE FM : QuatreNathanaĂ«l : Lesquels ?PHARE FM : Printemps, Ă©tĂ©, automne et hiverNathanaĂ«l : Bravo Thomas ! C’est la rĂ©ponse que j’attendais
 mais pour moi cette annĂ©e, il y a une saison toute particuliĂšre qui s’est ajoutĂ©e dans beaucoup de vie
 la saison des difficultĂ©s et des problĂšmes insurmontables.PHARE FM : C’est Ă  dire ?NathanaĂ«l : J’ai l’impression qu’en parlant avec les amis, la famille, les collĂšgues ici Ă  la radio que, depuis quelques mois, se multiplient les difficultĂ©s dans la santĂ© avec notamment cette COVID, mais aussi dans le couple, les enfants, le travail, le logement, les finances
 et mĂȘme dans nos Ă©glises ! Nous sommes pour beaucoup uniquement en mode “gestion de crise” sur l’un ou plusieurs de ces sujets ! Ma question c’est : combien de temps allons nous tenir ? Combien de temps vas-tu tenir ?Quelques chiffres : 1,5 millions de morts de la COVID depuis le dĂ©but de l’épidĂ©mie, certains Ă©conomistes prĂ©disent un doublement du nombre de chĂŽmeurs en europe et pourrait atteindre 30 millions de personnes, en suisse le nombre des divorces a augmentĂ© de +25% en mars, de +50% en avril et + 75% en mai et juin !PHARE FM : Mais NathanaĂ«l pourquoi aborder ce sujet et nous “lĂącher” tous ces chiffres ?NathanaĂ«l : Alysson 24 ans coiffeuse Ă  LiĂšge en Belgique, Ghislaine 36 ans restauratrice en Bretagne et maman d’un enfant de 10 ans
 ou encore le cĂ©lĂšbre rugbyman Christophe Dominici
 Le point commun de ces trois personnes ? Le suicide ! Ne voir plus aucune autre solution que de mettre fin Ă  sa vie. D'aprĂšs un sondage de l'Ifop et de la fondation Jean JaurĂšs 20% des Français ont actuellement (en 2020) des pensĂ©es suicidaires. Un chiffre alarmant malgrĂ© sa stabilitĂ© par rapport Ă  2016, qui cache la fragilitĂ© particuliĂšre des jeunes, chĂŽmeurs, dirigeants d'entreprises, artisans et commerçants. Parmi eux, 85% ont dit avoir envisagĂ© cette issue aprĂšs le confinement de printemps, faisant craindre une potentielle aggravation alors que la crise ne parait pas se terminer.PHARE FM : Comment dĂ©celer qu’une personne veut mettre fin Ă  ses jours ?NathanaĂ«l : Je ne suis pas un spĂ©cialiste de la question, et je pense qu’autant certaines personnes vont envoyer des messages clairs de leur dĂ©sespoir, mais il y a aussi ceux qui ne vont rien partager, vont paraĂźtre “fortes” ou encore d’autres qui vont s’isoler totalement. La question que j’aimerais que l’on se pose c’est qu’est ce que je fais moi pour pas que ça arrive autour de moi. Bien entendu, on ne pourra pas sauver tout le monde. Mais parfois seulement 5 min de dialogue par tĂ©lĂ©phone ou en visio, peuvent changer la donne ! Prenez un petit carnet, identifiez dĂšs maintenant entre 2 et 5 personnes autour de vous qui pourraient correspondre Ă  ce que je viens de dĂ©crire avant. Parlez avec elles, mais surtout Ă©coutez et ECOURAGEZ-les avec vos propres mots ou avec un verset de la Bible.PHARE FM : Et qu’est ce que tu dirais, toi, exactement Ă  celles ou ceux qui derriĂšre la radio voudraient se prendre la vie ?NathanaĂ«l : Vous qui Ă©coutez et qui avez ces pensĂ©es suicidaires
 Aujourd’hui, prenez courage ! Einstein a dit : « Au cƓur de chaque difficultĂ© se cache une opportunitĂ©. », mais encore plus la Bible nous dit que “le Dieu d’éternitĂ© est un refuge, il est depuis toujours un soutien ici-bas (deut 33:27) ou encore “Ceux qui se confient en l'Éternel sont comme la montagne de Sion, qui ne chancelle pas » Ps 125.1Alors toi qui entends cela ce matin et qui te sens interpellĂ©, ne reste pas seul(e) avec tes idĂ©es noires, appelle-nous Ă  la radio ou laisse-nous un message au 0 652 300 342 !

  • JĂ©rĂŽme : Dans la rĂ©sistance française de la deuxiĂšme guerre mondiale, nous connaissons bien sĂ»r le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, Jean Moulin ou encore Lucie Aubrac mais connaissons-nous NoĂ«lla Rouget ? C’est l’histoire que nous allons dĂ©couvrir.PHARE FM : C’est Ă  100 ans que NoĂ«lla Rouget vient de nous quitter 
JĂ©rĂŽme : Oui, c’est le 22 novembre 2020 qu’est dĂ©cĂ©dĂ©e une grande rĂ©sistante. Je dis une grande rĂ©sistante non pas pour sa taille ou pour le nombre de ses actions mais pour quelque chose de plus surprenant
.PHARE FM : Alors avant de savoir pourquoi plus prĂ©cisĂ©ment, dites-nous JĂ©rĂŽme quel fut son parcoursJĂ©rĂŽme : NoĂ«lla est nĂ©e en 1919 et est Ă©levĂ©e dans la foi catholique, la foi est trĂšs importante dans sa famille. Son frĂšre est prĂȘtre et elle-mĂȘme devient cheftaine chez les scouts. C’est alors que la seconde guerre mondiale Ă©clate. Sa foi la pousse Ă  rĂ©sister et elle devient agent de liaison dans des rĂ©seaux français et anglais.PHARE FM : C’est lĂ  qu’elle est arrĂȘtĂ©e avec son fiancĂ© en juin 43
JĂ©rĂŽme : Ils sont emprisonnĂ©s Ă  Angers, lui est fusillĂ© et elle dĂ©portĂ©e Ă  RavensbrĂŒck en Allemagne.NoĂ«lla devient le numĂ©ro 27240 et travaille 12h par jour. Ce n’est que le 5 avril 1945 qu’elle est libĂ©rĂ©e avec 300 autres personnes du camp. AprĂšs avoir rejoint la Suisse, elle se marie et a deux enfants.PHARE FM : L’expression grande rĂ©sistante prend tout son sens ici.JĂ©rĂŽme : C’est ici que cela devient grand, en fait extraordinaire. Figurez-vous que celui qui est Ă  l’origine de sa dĂ©portation mais aussi de l'exĂ©cution de son fiancĂ© est retrouvĂ© Ă  Lille en 1962. Donc vous imaginez que le procĂšs se fait et que la peine de mort est prononcĂ©e. Mais NoĂ«lla pĂ©trie de foi, et donc de pardon demande au gĂ©nĂ©ral de Gaulle la grĂące prĂ©sidentielle qui lui accorde. Beaucoup Ă  cette Ă©poque ne comprennent pas cette demande et je me dis qu’aujourd’hui mĂȘme nous, nous pouvons avoir du mal Ă  saisir la portĂ©e de cette gĂ©nĂ©rositĂ©, de cette grĂące. D’autant plus que ce bourreau a fini sa vie tranquillement en Allemagne avant de mourir en 2009.PHARE FM : L’injustice paraĂźt criante lorsque l’on sait cela.JĂ©rĂŽme : Justement c’est un des enseignements de cette histoire. Oui la justice existe dans notre pays, dans notre monde et soyons reconnaissants de vivre dans un Ă©tat oĂč le droit s’exerce mĂȘme si celui-ci peut paraĂźtre imparfait. Mais combien il est encore meilleur de savoir qu’une justice plus grande encore s'exercera lors du retour de JĂ©sus-Christ. Une justice qui distingue les bons et les mĂ©chants, le juste et l’impie. MĂȘme si Ă©videmment c’est surtout le message du pardon qui Ă©blouit cette histoire !PHARE FM : Une exemplaritĂ© du pardon dans l’Histoire diront certainsJĂ©rĂŽme : Comme cela est vrai. La puissance du pardon. On ne parle pas de vengeance, de haine, de rancƓur. NoĂ«lla Rouget ne laisse pas le souvenir d’une plaignante, d’une victime mais d’une rĂ©sistante ancrĂ©e dans une foi qui dĂ©passe l’entendement humain. Quel exemple ! Un message qui dĂ©passe de loin toutes les rancƓurs qui peuvent animer les hommes qui se dressent souvent les uns contre les autres.

  • PHARE FM : Ce matin vous voudriez nous parler de l’importance des bonnes nouvelles
Jean-François : J’ai envie de vous partager un de mes dĂ©fis du moment, qui est que j’ai envie d’encourager les gens et de partager un message positif, sans oublier la situation Ă©cologique qui est prĂ©occupante et sans rassurer faussement les gens.PHARE FM : C’est une ligne de crĂȘte qui est difficile Ă  tenir...Jean-François : Oui, d’un cĂŽtĂ© il faut avoir conscience que les mĂ©dias en gĂ©nĂ©ral annoncent surtout des mauvaises nouvelles et insistent sur ce qui ne va pas, plutĂŽt que ce qui va bien, et beaucoup de gens sont dĂ©primĂ©s Ă  force d'entendre ces mauvaises nouvelles. Passer trop de temps Ă  Ă©couter les infos n’est sans doute d’ailleurs pas trĂšs sain en soi. Luc, l’auteur des Actes des apĂŽtres, remarque qu’à l’époque oĂč Paul visite AthĂšnes, au 1er siĂšcle aprĂšs JĂ©sus Christ, “tous les AthĂ©niens (...) ne passaient leur temps qu'Ă  dire ou Ă  Ă©couter des nouvelles” et Luc laisse entendre que ce n’est pas trĂšs Ă©difiant. Il est donc justifiĂ© de se concentrer sur LA “bonne nouvelle” (l’Evangile) plutĂŽt que d’écouter en boucle des mauvaises nouvellesPHARE FM : Donc 
 oĂč est le problĂšme?Jean-François : Le problĂšme il est que mon mĂ©tier c’est de parler d’écologie. Or on me demande de plus en plus de “dĂ©livrer un message positif” quand j’en parle. RĂ©cemment j’ai Ă©coutĂ© une confĂ©rence d’un scientifique du climat qui nous disait d’ĂȘtre encourageant, et rĂ©sumait le message Ă  transmettre aux gens comme ceci (je cite): “le problĂšme du changement climatique est bien rĂ©el, c'est bien nous les responsables, les experts sont d'accord, la situation est grave, mais [et c’est lĂ  le point important] on peut rĂ©soudre le problĂšme”.PHARE FM : Ben, c’est plutĂŽt positif non, ça devrait nous rĂ©jouir?Jean-François : Je serais ravi de dĂ©livrer ce message que le changement climatique est solutionnable
 si j’y croyais. Mais
 je ne suis pas du tout sĂ»r qu’on peut rĂ©soudre ce problĂšme. Je suis mĂȘme convaincu qu’on ne pourra pas le rĂ©soudre facilement, en tout cas pas en faisant confiance Ă  nos seules forces humaines, sans l’aide de Dieu. Il y a plein d’exemples dans la Bible de prophĂštes Ă  qui on demande d’annoncer de “bonnes nouvelles” pour rassurer, et plein d’exemples de faux prophĂštes qui disent au peuple et au Roi ce qu’ils ont envie d’entendre
 Or Dieu condamne les faux prophĂštes!Voyez l’histoire du prophĂšte MichĂ©e sur qui on fait pression pour qu’il dise des choses positives sur le projet dangereux du Roi d’attaquer son voisin. Le serviteur du roi dit Ă  MichĂ©e : « Voici, les prophĂštes d'un commun accord prophĂ©tisent du bien au roi; que ta parole soit donc comme la parole de chacun d'eux! Annonce du bien! » (2 Chroniques 18)
 MichĂ©e refuse, prĂ©dit un dĂ©sastre au Roi, mais celui-ci n’écoute pas et il est tuĂ© au combat.PHARE FM : Face Ă  la crise environnementale, n’y a-t-il donc plus aucun espoir, plus rien qu’on puisse faire?Jean-François : Si. La situation est trĂšs grave, mais il y a toujours de l’espoir. Par exemple, l'Ă©vacuation de Dunkerque en mai 1940 est aujourd’hui encore communĂ©ment appelĂ©e, mĂȘme par des non-croyants, le “miracle de Dunkerque” (une expression popularisĂ©e par Churchill). Le miracle s’est aussi produit - selon certains ChrĂ©tiens - parce que des centaines de milliers de personnes ont priĂ© pour une dĂ©livrance miraculeuse Ă  l’appel du Roi George VI et de l’archevĂȘque de Canterbury pendant l’évacuation.PHARE FM : Donc tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir,Jean-François : Oui, surtout quand on est chrĂ©tien et qu’on croit que Dieu peut faire des miracles ou arranger des circonstances dans des situations qui paraissent dĂ©sespĂ©rĂ©es. Il faut se rappeler que Dieu est capable de “calmer la tempĂȘte”, comme JĂ©sus Christ l’a fait quand les disciples l’ont rĂ©veillĂ© alors qu’il dormait dans une barque au milieu du lac de GalilĂ©e. “En effet, comme le rappelle l’apĂŽtre Paul, quiconque fera appel au nom du Seigneur sera sauvĂ©e.” (Romains 10:13). Je pense qu' on peut entendre "sauver" dans le sens que JĂ©sus peut sauver “ici et maintenant” ceux qui l’appellent Ă  l’aide, comme JĂ©sus a sauvĂ© ses disciples sur le lac de GalilĂ©e, et dans le sens plus large aussi de nous sauver de la mort par le don de la vie Ă©ternelle.

  • Claude Greder, prĂ©sident de PHARE FM, nous fait l'honneur de sa prĂ©sence dans nos chroniques Grain de Sel Grain de Poivre.Nous parlons ensemble de l'histoire de sa grand-mĂšre et de la rĂ©silience, de quoi nous encourager Ă  ne pas baisser les bras !Claude : Au cours de cette annĂ©e exceptionnelle de confinement, j’ai souvent pensĂ© Ă  elle et me suis demandĂ© mais comment elle a fait pour re-bondir au vu des drames qui ont Ă©maillĂ© sa vie.Car voyez-vous, Marguerite, nĂ©e en 1902 et disparue en 1988 a souffert d’une guerre mondiale et de la grande crise de 1929 avant ses 30 ans. En 1932 elle donne naissance Ă  mon pĂšre, puis Ă  deux autres enfants en 1933 et 1937. Ils habitent la rĂ©gion des trois frontiĂšres, zone frontaliĂšre avec l’Allemande et la Suisse et vivent de la petite paysannerie de subsistance.La seconde guerre mondiale ne tarde pas Ă  Ă©clater. Un jour, un officiel dit Ă  mes grands-parents : « Vous avez trois jours pour faire vos valises et tout quitter. Un train vous emmĂšnera en Gironde, Ă  l’abri de l’ennemi, pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e ». Trois jours plus tard, la petite famille part en laissant toute la ferme avec son menu et son gros bĂ©tail derriĂšre elle. Un crĂšve-cƓur. Imaginez
PHARE FM : Pfouhhh pas simple
Claude : Eh non, pas simple d’autant plus que Marguerite est enceinte au 4Ăš mois. Le stress de la dĂ©portation est fatale au foetus. La jeune maman fait une fausse couche lors de l’arrĂȘt de train Ă  Dijon. À leur retour en automne 1940, la rĂ©gion est annexĂ©e Ă  l’Allemagne, ils dĂ©couvrent leur ferme, une dĂ©solation : ni bĂ©tail, ni fourrage pour l’hiver, ni mĂȘme des meubles, les soldats de la Wehrmacht qui ont occupĂ© leur maison les avaient sciĂ©s pour servir de bois de chauffage.En 1953, elle perd sa fille d’un accident de natation et son mari prĂ©maturĂ©ment en 1959. Quant Ă  moi, je vois le jour en janvier 63 et dĂ©couvre Marguerite petit Ă  petit.PHARE FM : Et qu’avez-vous dĂ©couvert en elle ?Claude : Avec du recul et tout au long de cette pandĂ©mie, je me suis souvenu d’elle et me suis dit qu’elle a Ă©tĂ© sacrĂ©ment rĂ©siliente.PHARE FM : Comment a-t-elle fait pour rebondir, « re-sauter » comme vous l’avez dit, aprĂšs tous ces drames ?Claude : Parmi tous les facteurs de rĂ©silience, je n’en retiens que deux chez elle : le jardinage (un domaine oĂč elle excellait et une activitĂ© de congruence, trĂšs important) et la priĂšre. Eh oui, dans sa foi du charbonnier, elle s’adressait Ă  Dieu et ce dernier lui envoyait du secours. Figurez-vous qu’elle se remarie dans les annĂ©es 70 pour son plus grand bonheur.J’aimerais laisser sur le cƓur de chacun ce texte de la Bible, tirĂ© du Ps 34. Ecoutez : Quand un malheureux crie, l’Eternel entend et il le sauve de toutes ses dĂ©tressesMarguerite a criĂ© Ă  Dieu dans ses nombreuses dĂ©tresses, j’ai fait de mĂȘme. Pourquoi pas vous ? Dieu a rĂ©pondu et rĂ©pondra encore. Ne baissez pas les bras face, pourquoi pas vous tourner vers Dieu et Lui parler. Il vous Ă©coute. Si, si,
 vous aussi !PHARE FM : Merci Claude GREDER