Afleveringen
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L’origine de CENCOIC remonte à 1980, lorsqu’un groupe d’indigènes entrepreneurs décida de tirer profit du potentiel agricole de la région du Cauca, en Colombie, en créant une organisation solidaire pour la commercialisation directe de la production indigène de café.
La région du Cauca a été ébranlée par la violence du conflit avec les FARC (forte présence des guérillas, délinquance, narcotrafic…), elle est aujourd’hui bien plus stable mais continue d’affronter des défis de taille : assassinat de leaders communautaires, insécurité, difficile processus de substitution des cultures illicites (coca et cannabis) par des cultures capables de générer des revenus durables pour les familles de producteurs, enclavement… Dans ce contexte, CENCOIC cherche à sauvegarder la culture et les pratiques indigènes et à améliorer les revenus de ses membres en renforçant la production et la commercialisation de café, selon des pratiques équitables et dans un souci de préservation de l’environnement. Le café acheté est à 100% certifié équitable, et une faible proportion est certifiée biologique.
Concrètement, CENCOIC donne aux communautés indigènes membres les moyens économiques de leur renforcement. CENCOIC forme les producteurs membres à des pratiques agricoles plus responsables et productives, collecte leur café (et plus récemment d'autres produits agricoles) transformé, et assure son exportation. Il est également très important pour CENCOIC de garder de la valeur ajoutée sur leur territoire: pour cela, ils torréfient une partie du café collecté pour le vendre localement.
CENCOIC encourage ses membres à se tourner vers des modes de productions respectueux de l’environnement. Une partie des membres vénère la pacha mama (terre-mère) et se tourne dans ce cas vers des pratiques qui rentrent dans la catégorie de l’agro écologie : forte diversification des cultures (notamment sucre de canne, bananiers pour l’ombrage) et présence de petits animaux sur les parcelles (cuyes et poules surtout). Toute l’irrigation se fait par l’eau de pluie et ruisselle sur les terrains majoritairement en pente. L’esprit communautaire encourage le partage des semences et la pratique du troc de services au moment des récoltes. CENCOIC lutte pour la sauvegarde des semences natives qui sont menacées de disparition au profit d’une variété unique imposée par la Fédération Nationale des Caféiculteurs. La philosophie indigène promeut d’abord la souveraineté alimentaire, à travers la diversification des cultures vivrières, le café est un revenu supplémentaire qui ne peut pas les remplacer.
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Quand Sylvain Dumas débarque en région Auvergne Rhône Alpes, il fait un double constat : d’un côté des boutiques vacantes dans les centres-bourgs, de l’autre des entrepreneurs sociaux et solidaires qui peinent à trouver des locaux corrects et à financer leur installation. En 2017 avec deux autres co-fondateurs, il crée Villages Vivants à Crest, dans la Drôme. Aujourd’hui la société coopérative compte 9 salariés et décline son activité en trois volets : le conseil aux collectivités qui souhaitent revitaliser leurs communes, la sélection et l’accompagnement de porteurs de projets sociaux et solidaires désireux de s’installer dans des villages du territoire et la location à ces entrepreneurs de locaux achetés et rénovés via une foncière solidaire. Le tout avec un objectif : redonner vie aux bourgs désertés et recréer du lien social. « Les entrepreneurs viennent nous chercher pour qu’on les soulage au démarrage du projet et qu’on soutienne leur capacité à investir et à démarrer dans de bonnes conditions », explique Sylvain Dumas.
Parmi les projets récents de Villages Vivants, il y a la brasserie artisanale de La Machine à Saint Laurent en Royans, sur les contreforts du Vercors. Rami Dahdah et Sylvain Billet en sont les créateurs. Dans un grand entrepôt autrefois dévolu à la fabrique de ski en bois, ils ont d’ores et déjà installé leurs cuves et façonnent leurs premières brassins. Dans quelques mois, ils souhaitent ouvrir le lieu au public sous forme d’une guinguette, avec des expositions culturelles, des concerts, un marché couvert… « Economiquement, on était un peu serré. Il y avait des travaux qu’on n’arrivait pas à faire, qu’on ne pouvait pas imaginer financer nous-mêmes. Villages Vivants est venu faire cet appel d’air au niveau de la trésorerie. C’est beaucoup plus confortable mentalement », souligne Rami.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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Moussa, Eva, Arthur et les autres ont imaginé un lieu de convivialité de fêtes et d'entraides destinés aux jeunes de Bagnolet. Ils nous font pénétrer dans le local de l'AJDB, l'association des jeunes pour le développement à Bagnolet, situé dans le quartier des Malassis, sur les hauteurs de la ville. Dans cette grande pièce, tous équipés d'un ordinateur, d'un smartphone, ils travaillent à différents projets pour leur quartier, pour s'entraider, aider les plus jeunes qu'eux, que ce soit aux devoirs, à la préparation d'un voyage, à l'élaboration d'un jardin partagé ou d'un atelier de cuisine. Celui qui a mis tout cela en place depuis six ans, c'est un jeune homme de 26 ans, Moussa Sylla qui a grandi à Bagnolet, lui-même entouré d'éducateurs, et qui transmet aujourd'hui, selon lui, ce qu'il a reçu des acteurs associatifs de sa ville.