Afleveringen
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La multiplication des sites, applications, logiciels, outils créés pour faciliter la vie à pour contrepartie immédiate la multiplication des contraintes (mises à jour, mises en cohérence, gestion des identifiants et des mots de passe, réplication) imposées à celles et ceux qui les gèrent et à celles et ceux qui les utilisent, c'est-à-dire tout le monde.
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L'existence du désir n'est socialement légitime que dans le regard, la bouche et la pensée de celles et ceux qui sont eux-mêmes désirables. Pour les autres, il devient une obscénité, une chose contre nature : on ne peut être légitimement sujet de désir qu'à condition d'être objet de désir, à tout le moins de pouvoir l'être.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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On a tellement de mal à avouer, et même parfois à reconnaître sa faiblesse, son désir, son besoin des autres, sa dépendance. Et on est surtout tellement instruit par la vie, l'expérience et la petite connaissance qu'on acquiert peu à peu de nous-mêmes ; tellement convaincu de la vérité, de la véracité, plutôt, du terrible aphorisme qui dit : "Tu me fuis, je te suis ; tu me suis, je te fuis."
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Je crois que des êtres qui choisissent volontairement de s’affubler d’un tel accessoire ; de cette chose douce, mignonne mais évidemment ridicule, ne peuvent être totalement méchants.
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On ne peut pas tous, quand le navire coule, aller à Joshua Tree Park apprendre le yoga. Il faut parfois se défaire des habits de la pure Antigone, revêtir ceux du méchant Créon, et accepter de faire mal pour faire quelque chose.
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Est-ce pour cela que ce "humhum", dont nul ne sait d'ailleurs très bien comment il se prononce et s'écrit ; est-ce pour cela que ce "humhum" reste innommé ?
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Je ne connais pas toutes les villes mais de celles que je connais, Londres est la quintessence, comme on dit dans La vie rêvée de Walter Mitty. Non pas la plus belle (encore que), non pas la plus grande (même si), pas forcément la plus dépaysante et encore moins la plus agréable mais de loin la plus urbaine, la plus profondément, la plus radicalement, la plus intrinsèquement urbaine.
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C'est étrange, c'est paradoxal, c'est irrationnel mais c'est ainsi : nous autres, êtres humains, avons envie et sans doute même besoin de respirer, de sortir de ce que nous connaissons, même quand nous l'aimons, de voir ailleurs. Nous sommes cet animal qui migre.
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La grande force (et la grande faiblesse) des IA génératives est en effet de partager avec nous (nous : êtres humains plutôt blancs et masculins vivant au XXIeme siècle dans les pays riches du nord et de l'Occident) une immense épaisseur de connaissances, de références culturelles, de préjugés, de biais, de fantasmes, d'idées toutes faites, de lieux communs : tout un ensemble idéologique (cela soit dit sans aucun jugement) que nous avons en commun avec elles, et qui leur permet de comprendre en très peu de mots ce que nous voulons qu'elles représentent.
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Bordélique : magnifiquement et malicieusement bordélique et insaisissable, méditerranéenne et anarchique, presque grecque et athénienne ; telle est Marseille, cité selon mon coeur.
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Que Copilot ne sache pas faire de schéma, je le conçois ; ce qui stupéfie, c'est qu'il en fasse quand même ; et ce qui est prodigieusement intéressant, c'est que son approche des schémas étant purement graphique, le souci sémantique est en totalement absent. L'objectif de l'IA n'est pas ici de produire un schéma qui ait du sens, c'est de produire un schéma qui ressemble à un schéma ; et c'est pourquoi les mots, les cases, les flux sont totalement interchangeables : ils ne représentent rien. Ou pour dire les choses autrement, les deux hémisphères du réseau neuronal qui coopèrent chez les humains sont ici déconnectés l'un de l'autre ; et de cette déconnexion naissent des monstres.
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Voici plusieurs semaines, plusieurs mois peut-être, que circule sur les réseaux sociaux, à l'appui d'une citation sur le mensonge elle-même sujette à caution, une photo fausse d'Hannah Arendt. Au lieu du visage nerveux, alerte, un peu inquiet de la philosophe, on a le portrait d'une jeune femme élégante ; élégante, paisible et souriante, très propre sur elle avec son tailleur et son collier de perles : la fiancée ou la bru idéale.
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L'IA n'a pas d'accès à la réalité et ne dispose donc d'aucun moyen de vérifier par elle-même la véracité de ses prédictions ou créations, qui ne sont, vues d'elle, que des productions probabilistes, des vraisemblances, le niveau de vraisemblance étant fonction du degré de corrélation existant entre les données. Et l'IA ne connaît que cela : non pas la vérité mais la vraisemblance.
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Nous errons, troupeau divagant à travers les places et les boulevards, les cafés et les brasseries, les théâtres, les salles de spectacle, cherchant la lumière et le bruit mais comme nous le ferions de phares : non pour en être constamment illuminés, pour substituer le jour à la nuit, mais pour, restant dans l'ombre, dans cette obscurité un peu canaille que nous aimons aussi, en être parfois brièvement éclairés, éclairés et rassurés.
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Ligne douce
Bordée de la splendeur des cils,
Ligne douce que brode
L'entrecroisement des cils. -
C'est comme si l'intelligence artificielle était douée, voire très douée, en matière de créativité locale, d'instruction approfondie d'une consigne ou d'un jeu de consignes donné, mais très démunie dès lors qu'il s'agit d'élargir le champ, de voir plus loin et plus divers, d'ajouter des dimensions et de l'épaisseur, du lien, de l'inédit.
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Se mettre dans la peau d'une personne, c'est tenter l'expérience d'un lâcher-prise total durant lequel on se fie entièrement à ce que susurre, à ce que chuchote, à ce que hurle plutôt notre corps, ou plutôt le corps de cet être que nous essayons d'être, cet être que, magiquement, nous comprendrons probablement plus en le singeant qu'en l'étudiant, un scalpel et les ressources de l'esprit à la main.
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Il y a, de fait, en dépit de tout ce qui plaide contre elle, mille excellentes raisons de s'intéresser à l'I.A. Mais prenons garde à notre fascination atavique pour l'intelligence, à la séduction du malin, à notre tendance à placer l'intelligence au-dessus de tout. Elle ne le mérite sans doute pas.
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La loi de la jungle, ce n'est pas la loi du plus fort, c'est la loi du plus adapté, ou plutôt même la loi des adaptés, qui pousse chacun à trouver le lieu et le moment où il pourra , d'une façon ou d'une autre, coexister avec les autres, faire avec eux écosystème.
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Ne serait-ce la tristesse et l'uniformité de leurs atours, leur allure de croque-mort, on pourrait se croire revenus au début du siècle dernier, quand les cochers des demi-puissants et des demi-mondaines se retrouvaient, à Passy ou Auteuil, tandis que leur maître et maîtresse se pavanaient dans les allées du Bois
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