Afleveringen

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 25 avril 2025.

    Avec cette semaine :

    David Baverez, essayiste et investisseur.Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    L’ÉCONOMIE DE GUERRE

     

    Dans votre ouvrage Bienvenue en économie de Guerre, David Baverez, vous proposez une réflexion profonde sur les transformations économiques et géopolitiques récentes, mettant en lumière un tournant majeur dans l'histoire du monde. Selon vous, nous assistons à la fin d’un cycle de mondialisation qui a débuté en 1989 avec la chute du Mur de Berlin et la consolidation d’une économie mondiale fondée sur le libre-échange. Ce cycle se termine aujourd’hui, avec l’émergence d’un nouveau paradigme que vous qualifiez « d’économie de guerre », marqué par la confrontation ouverte entre grandes puissances.

    Pour vous, la rupture a été précipitée par des événements clefs survenus en 2022, notamment l'invasion de l'Ukraine par la Russie et le 20ème  congrès du Parti communiste chinois. Ces événements ont révélé la fin d’une époque de coopération relative entre les nations et la montée des tensions géopolitiques, où les dépendances énergétiques et industrielles deviennent des instruments de pouvoir stratégique. Dans ce contexte, la guerre économique s’annonce comme un terrain incontournable de confrontation entre puissances.

    Votre analyse repose sur un constat alarmant : les grandes puissances du monde semblent se réorienter vers une logique de repli stratégique, où les enjeux de souveraineté nationale et d'autonomie économique dominent. L'impact de cette transition se fait particulièrement sentir en Europe, que vous voyez à un tournant décisif. Si le continent ne prend pas la mesure de cette évolution, il risque de devenir un simple terrain d'affrontement géopolitique, tiraillé entre les influences croissantes des États-Unis et de la Chine, un peu à l’image d'autres régions déjà fragilisées comme le Yémen.

    Vous mettez ainsi en garde contre le risque de marginalisation de l'Europe dans ce nouveau monde en mutation, et vous plaidez pour une refonte de son approche stratégique. Selon vous, l’Europe doit impérativement se doter d’une souveraineté plus affirmée, capable de défendre ses intérêts dans des domaines clefs comme l’énergie, la défense, et les technologies. Pour cela, il est essentiel de se détacher des dépendances extérieures et d’investir dans des industries stratégiques pour assurer une autonomie véritable.

    Aujourd'hui, plus que jamais, la question se pose : comment l’Europe peut-elle éviter de devenir un simple spectateur de cette transformation mondiale et, au contraire, jouer un rôle moteur dans la reconstruction de l’ordre mondial, tout en évitant les pièges d’une mondialisation débridée ? Comment le continent peut-il, sans délaisser ses principes démocratiques et ses valeurs, s’affirmer comme un acteur incontournable dans cette nouvelle économie de guerre ?

    Enfin, dans cette dynamique, vous évoquez régulièrement la question de la souveraineté économique. Quelles sont, selon vous, les bases les plus solides sur lesquelles l’Europe pourrait construire sa souveraineté économique face à la montée des tensions internationales ? Et comment l’Europe peut-elle s’y préparer concrètement sans tomber dans le piège du nationalisme destructeur, qui risquerait de la diviser davantage au lieu de la renforcer ?

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une conversation entre Nicolas Vérot et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 3 février 2025.

    Dans ce premier épisode, Nicolas Verot, quatrième génération de charcutier dans sa famille, nous parle de l’histoire de ce métier et de sa formation. Il évoque les difficultés rencontrées par la charcuterie face aux groupes industriels et souligne l’importance d’une formation d’excellence pour conserver sa qualité traditionnelle. Il revient sur l’histoire de sa famille, de son grand-père meilleur ouvrier de France et de la maison Verot à Saint-Etienne puis à Paris.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 7 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Éric Hazan, co-auteur de Révolution par les territoires, aux éditions de l’Observatoire.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

    LES TERRITOIRES

    Éric Hazan, avec Frédéric Salat-Baroux dans Révolution par les territoires, vous soutenez que le phénomène délocalisations et de désindustrialisation des années 80 a plongé les classes moyennes dans une forme de détresse sociale et politique, laissant le champ libre aux extrémismes qui ont su capter le ressentiment des populations délaissées. Dans la remise en cause des valeurs occidentales, la montée des communautarismes et la résurgence de l’antisémitisme vous voyez des signes avant-coureurs de nouvelles crises sociales et politiques majeures.

    Pour vous, la France risque une « tiers-mondialisation » si elle ne prend pas le virage technologique. Pour éviter un déclin irrémédiable, il ne suffit pas d’embrasser l’innovation : il faut la penser politiquement, comme un levier de transformation sociale et de réenracinement territorial. L’intelligence artificielle, en particulier, pourrait être un outil puissant pour relancer l’économie et structurer un modèle de croissance durable.

    Les territoires constituent pour vous la clé d’une refondation nationale. Ils restent des espaces où l’on parle encore, où la nature a sa place, et où la sobriété peut être mise en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique. Ils permettraient aussi de revitaliser la démocratie et d’expérimenter de nouveaux modèles économiques et sociaux. En s’appuyant sur un maillage territorial fort et sur des initiatives locales innovantes, il serait possible de reconstruire un lien social solide et de donner une nouvelle impulsion à l'économie nationale. Cette révolution territoriale nécessite toutefois une réorganisation des pouvoirs publics et la reconstruction d’une élite républicaine, capable de piloter ces transformations.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une conversation entre Charlotte Hellman-Cachin et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 mars 2025.

    Pour conclure cette série sur la manière de faire vivre un artiste, Charlotte Cachin évoque ses projets de publication de la correspondance de son arrière grand-père Paul Signac avec Félix Fénéon. Elle souligne également l'importance de la question de la provenance et de la restitution des œuvres, un engagement déjà porté par sa mère, Françoise Cachin, lorsqu’elle dirigeait le Musée d'Orsay et collaborait avec les Musées Nationaux Récupération (MNR). Enfin, elle insiste sur l'importance de faire connaître le Signac écrivain et diariste, au-delà du peintre reconnu sur le marché de l'art.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 25 avril 2025.

    Avec cette semaine :

    Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    LA FRANCE ET LE CONTRÔLE DE SES FINANCES PUBLIQUES

     

    Après une séquence de dérive des comptes publics « préoccupante », la Cour des comptes dans son rapport publié mi-février, chiffrait à 110 milliards d'euros l'effort à fournir pour ramener le déficit public à 3%. Les causes de ce déficit sont connues : des recettes fiscales inférieures de 40 milliards aux prévisions de la loi de finances et des dépenses plus élevées de 13 milliards, notamment du côté des collectivités locales. Selon le rapport de la Cour, la situation est due à des choix politiques. Tout d'abord, les experts reprochent au gouvernement des « hypothèses de croissance optimistes qu'il a fallu plusieurs fois réviser à la baisse ». Par ailleurs, ce dérapage est à mettre sur le compte de la mise en place, jusqu'en 2023, de baisses d'impôts « non financées » et de « l'absence d'économies structurelles sur le cœur de la dépense publique ». Ces facteurs combinés se sont traduits, selon le gendarme des comptes, par une « perte de contrôle de la dépense publique ». Face à ce constat, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici menace : « Nous pourrions ne pas certifier les comptes 2025. »

    Fin mars, l’Insee a annoncé que l’écart entre les recettes et les dépenses publiques a atteint 5,8% du PIB en 2024. Il s’agit du déficit public le plus massif depuis la guerre en valeur absolue, à l’exception de celui de l’année 2020, au pic de la pandémie de Covid-19. En atteignant 3.305 milliards d’euros, l’endettement public est monté à 113% du PIB fin 2024, a annoncé l’Insee. La dette publique française avait passé le cap des 100 milliards d’euros en 1981, celui des 1.000 milliards en 2003, puis celui des 3.000 milliards en 2023.

    Dans son rapport sur le dérapage des finances publiques publié le 15 avril,la commission d'enquête de l'Assemblée nationale rappelle que pour 2024, la prévision initiale de déficit public du gouvernement Borne était de 4,4% du PIB, revue à 5,1% en avril dernier par le gouvernement Attal, puis à 6,1% par celui de Barnier. Au final, ce déficit public pour 2024 s'est établi à 5,8% du PIB. Les deux rapporteurs, le macroniste Mathieu Lefèvre et le président de l’Union des droites pour la République, allié du Rassemblement national, Éric Ciotti, ont des visions opposées sur ces chiffres. Le premier attribue ces erreurs aux services de Bercy, le deuxième les lie à des dissimulations politiques.

    Malgré les discours, et même si le déficit budgétaire s’atténue peu à peu, la dette ne va pas diminuer de sitôt. Dans le budget 2025, il est prévu qu’elle monte à 115,5% du PIB en fin d’année. Dans un scénario jugé réaliste par la Cour des comptes, le ratio d’endettement pourrait dépasser 125% du PIB en 2029 et s’approcher des 130% dès 2031. D’autres économistes évoquent des ratios de 160% voire 170%, si l’État choisit d’investir massivement, notamment dans la transition énergétique ou l’armement. « Il est plus que temps de freiner et de reprendre le contrôle de nos finances publiques. Faute de quoi, nous risquons la paralysie, puis l'accident », met en garde Pierre Moscovici.

    BILAN DE L’ACTION DIPLOMATIQUE DU PAPE

    Pape « du bout du monde », contrairement à ses prédécesseurs européens, Jorge Mario Bergoglio a déplacé l'axe diplomatique du Vatican vers les pays du Sud. De la dénonciation du système économique mondial, à la défense des migrants en passant par ses plaidoyers pour l'écologie, la paix, le dialogue avec l'islam, ou la lutte contre l'arme nucléaire, le pape François a été porté par une vision, inspirée de celui dont il avait choisi le nom, François d'Assise. À l'échelle internationale, appuyé sur un solide réseau diplomatique, ce dont rêvait François, c'était, « le renforcement du multilatéralisme, expression d'une coresponsabilité mondiale renouvelée, d'une solidarité fondée sur la justice et sur la réalisation de la paix et de l'unité de la famille humaine, projet de Dieu sur le monde ». Lui-même issu d'une famille de migrants - ses parents ont quitté l'Italie pour l'Argentine - François, dès le début de son pontificat, a pointé avec vigueur les drames de la migration. Son premier déplacement a eu lieu en juillet 2013, à Lampedusa, où il s'est indigné de la « mondialisation de l'indifférence », un thème clef de ce pontificat. Ce qui lui valu de sérieuses tensions avec l’Occident et en particulier les États-Unis.

    Partisan de la paix à tout prix et de la politique de l'apaisement, le pape considérait que « toute guerre est une défaite ». Même les guerres de libération ou de légitime défense. Car « il n'existe pas de guerre juste ». Pas même en Ukraine où François n’a eu de cesse jusqu’en mai 2022, d’appeler à l’arrêt des combats, se refusant à reconnaître la responsabilité de Vladimir Poutine et de la Russie, avançant que la « colère » du Kremlin avait pu être « facilitée » par « les aboiements de l’OTAN à la porte de la Russie ». Au Moyen-Orient, depuis le massacre du 7 octobre 2023, les relations entre le Saint-Siège et Israël étaient devenues de plus en plus difficiles. Le pape s’est vu notamment reprocher d’avoir tardé à exprimer son horreur face au massacre perpétré par le Hamas.

    Dans le droit fil de la tradition jésuite, le pape François a porté une attention très particulière aux 12 millions de catholiques de la République populaire de Chine. Sous son autorité, un accord secret a été signé en 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. Un accord qui a fait débat. Au chapitre des avancées diplomatiques, François a œuvré au rapprochement historique entre les États-Unis et Cuba et joué un rôle dans la réconciliation en Colombie ainsi que dans la libération d'enfants ukrainiens capturés par les Russes, tandis que le dialogue interreligieux aura progressé, notamment avec l’université al-Azhar du Caire.

    En revanche, bousculant l’Europe, « grand-mère stérile » et égoïste à ses yeux, le pape n'a réalisé aucune visite officielle dans les grands pays européens de tradition catholique, comme la France, l'Espagne ou l'Allemagne.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une conversation entre Charlotte Hellman-Cachin et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 mars 2025.

    Dans ce deuxième épisode, Charlotte Cachin explore la reconnaissance artistique de Paul Signac, chef de file de la peinture d’avant-garde, reconnu de son vivant en France et à l’étranger. Elle insiste sur son rôle de collectionneur passionné, mais aussi sur son engagement politique, soutenant notamment les artistes antifascistes. Elle évoque aussi la vie privée de Signac, longtemps restée dans l’ombre mais qu’elle met en avant dans son livre Glissez, Mortels, et son projet de mise à jour du catalogue raisonné pour mieux documenter l’œuvre de son arrière grand-père.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 7 février 2025.

    Avec cette semaine :

    Thorniké Gordadzé, chercheur, universitaire, spécialiste du Caucase.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.

    THÉMATIQUE : LE CAUCASE, AVEC THORNIKÉ GORDADZÉ

    Thorniké Gordadzé est chercheur et universitaire. Franco-géorgien, il a dirigé le centre de recherche et d’études de l’Institut des hautes études de défense nationale ; il a également joué un rôle politique, comme ministre d’État pour l’intégration européenne et euro-atlantique de la République de Géorgie. Il enseigne actuellement à l’Institut d’études politiques de Paris et est chargé de programme pour le voisinage oriental et la mer Noire à l’Institut Jacques Delors.

    Le Caucase a toujours fait partie des zones d’influence russes puis soviétiques. L’intégration dans l’URSS des Républiques soviétiques de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan a ensuite permis à la Russie de contrôler entièrement cette région, gagnant ainsi un précieux accès à la mer Noire. Depuis la chute de l’Union soviétique, l’influence russe est partout remise en cause, en particulier sous la pression de révolutions populaires : révolution des roses en Géorgie, révolution orange puis de Maïdan en Ukraine. Le pays maintient néanmoins des liens forts avec ses anciens protecteurs, notamment par le biais de l’Organisation du traité de sécurité collective.

    Face à une population supportant de plus en plus mal le joug de Moscou, de nombreux pays ont fait le choix d’un tournant autoritaire pro-russe. Dans un entretien accordé en octobre 2024 au journal Libération, l’ex-présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, déclarait que le pays « [faisait] face au vol manifeste des élections », après la victoire contestée du parti pro-russe au pouvoir Rêve géorgien lors des élections législatives d’octobre 2024. Depuis, Mme Zourabichvili mène la contestation face au pouvoir en place. Depuis près de deux mois, de nombreux Géorgiens manifestent tous les soirs à Tbilissi, la capitale, pour protester contre un scrutin entaché d’irrégularités. Alors que la Russie occupe toujours militairement environ 20% de l’ancienne République soviétique, le Rêve géorgien, dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, continue de promulguer des lois de plus en plus restrictives, éloignant un peu plus la perspective d’une adhésion à l’Union européenne.

    La Géorgie n’est pas le seul pays caucasien où l’influence de la Russie décline. La conquête du plateau du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan en 2020, au cours d’une guerre brève mais sanglante, a révélé la faiblesse de Moscou qui n’a pas su protéger son traditionnel allié arménien. Le grand vainqueur de cette guerre a été l’Azerbaïdjan, qui a profité de son partenariat avec la Turquie pour prendre le dessus sur son voisin. Les relations entre Moscou et Bakou se sont encore dégradées avec la destruction en vol, par un tir russe, d’un avion de la compagnie Azerbaijan Airlines. Cet incident a été l’occasion pour Bakou de réaffirmer son rôle de puissance régionale, le pays étant riche de ses ressources pétrolières et gazières qu’elle exporte notamment vers l’Union européenne.

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    Une conversation entre Charlotte Hellman-Cachin et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 mars 2025.

    Dans ce premier épisode, Charlotte Cachin raconte la jeunesse de son arrière-grand-père, Paul Signac, le célèbre peintre néo-impressionniste. Elle explore son parcours artistique, marqué par son intérêt pour les jeunes peintres et sa curiosité pour de nouvelles techniques. Elle met en avant un homme heureux et un anarchiste pacifiste, qui partage sa vie entre Paris et Saint-Tropez. Enfin, elle évoque sa vie privée, notamment sa relation avec Jeanne Selmersheim-Desgrange et son épouse Berthe Roblès, ainsi que la naissance de sa fille avec Jeanne.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 11 avril 2025.

    Avec cette semaine :

    François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.

    L’ÉTAT DU COMMERCE INTERNATIONAL

    Donald Trump a lancé le 2 avril une charge commerciale massive sous la forme d’une augmentation des droits de douane si lourde qu’elle sonne comme une déclaration de guerre commerciale contre des concurrents, mais aussi contre des alliés traditionnels de Washington. Le président américain a annoncé 46% de hausse pour le Vietnam, 34% pour la Chine, 24% pour le Japon, 20% pour l’Union européenne, mais aussi 50% pour le Lesotho, 47% pour Madagascar, 37% pour le Botswana et rien pour la Russie, la Corée du Nord, la Biélorussie … Tandis que l’Union européenne se préparait à négocier, Pékin a riposté vite et fort, les tarifs douaniers sur les importations américaines passantde 34% à 84%.  Bloomberg décrivait alors l’escalade en cours entre la Chine et les Etats-Unis - qui représentent 40% de l'économie mondiale à eux deux - comme une « guerre nucléaire commerciale"».

    Coup de théâtre mercredi soir : Donald Trump a annoncé la suspension des droits de douane pour 90 jours, laissant cependant un taux minimum uniforme de 10%. Une pause qui ne s’applique pas à la Chine taxée à 125%, ennemie principale des Etats-Unis qui a osé répliquer à Washington. Donald Trump justifie la pause « par la volonté de plus de 75 pays de négocier. »Concrètement, durant cette période, qui a pris effet « immédiatement » après son annonce, l'ensemble des pays du globe sont désormais soumis à des droits de douane ajustés à 10%.

    Selon l’Insee, le commerce mondial devrait reculer de 4 points. En Europe, l’Allemagne ou l’Italie, dont 10% des exportations vont vers les États-Unis (respectivement 3,3 et 4,2% de leur PIB), devraient être plus touchées que la France et l’Espagne (moins de 7,5% de leurs exportations et moins de 2% du PIB). Mais, rappelle l’ancien commissaire européen au Commerce et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce - OMC, Pascal Lamy « les Etats-Unis représentent 13% des importations mondiales, donc 87% du commerce international n'a aucune raison de se laisser contaminer par cette folie »

    Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium, l'Union européenne, après que le président américain a fait machine arrière, a suspendu pour 90 jours les mesures de rétorsion approuvées par les États membre et qui prévoient une hausse de 25% sur l'acier et l'aluminium, les amandes, le jus d'orange, la volaille, le soja, le tabac et les yachts… Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau asalué un « début de retour à la raison économique », alors que la Bourse de New York s'est envolée à l'annonce de cette pause. Toutefois, l'incertitude et la confusion se répandent dans les cercles industriels et chez les distributeurs américains comme européens, tandis que les marchés ne savent plus à quel saint se vouer.

    LA TURQUIE À L’HEURE DES RÉGIMES AUTORITAIRES

    Au pouvoir depuis 22 ans, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a fait incarcérer le 23 mars, une des rares personnes qui étaient en mesure de le battre dans les urnes : le social-démocrate et atatürkiste revendiqué Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul depuis 2019, qui devait être, le même jour, désigné comme candidat à la prochaine présidentielle du Parti républicain du peuple. En l’attaquant avec l’arme la plus redoutable dont il dispose − la justice −, sous couvert de multiples accusations, dont celle de « corruption », et en réprimant les imposantes manifestations de protestation organisées dans tout le pays, l’homme fort de la Turquie achève ce qu’il a commencé il y a une bonne dizaine d’années : le détricotage systématique de l’État de droit et des contre-pouvoirs. Cette régression de la démocratie a été marquée dès 2013 par la répression des manifestations anti-Erdoğan du parc de Gezi à Taksim, suivie d’une dérive autoritaire. Puis, deux ans plus tard, par la fin brutale et sanglante des négociations de paix avec les Kurdes et l’incarcération d’élus et de figures politiques comme le populaire Selahattin Demirtaş. S’y sont ajoutées aussi les répercussions du coup d’Etat raté de 2016 et les purges gigantesques au sein des institutions publiques des membres de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen ; avec qui le président s’était pourtant allié pendant des décennies. Il y a eu ensuite l’adoption de lois liberticides, la destitution de maires et les arrestations de plus en plus nombreuses d’intellectuels, d’artistes, de journalistes de gauche ou proches de l’opposition libérale. De tout temps, le chef de l’État est apparu prêt à faire un pas de plus pour garder le pouvoir. Jamais, toutefois, il n’était allé aussi loin qu’aujourd’hui.

    Dans la foulée de l'arrestation du maire d'Istanbul, la livre turque a plongé à son niveau le plus bas face au billet vert et l’indice de la Bourse d'Istanbul a chuté de près de 7%, déclenchant une suspension temporaire. Le Quai d'Orsay a fait part de sa « profonde préoccupation » tandis que Berlin a dénoncé « un grave revers pour la démocratie ». L'autoritarisme croissant d'Erdoğan embarrasse particulièrement les Européens au moment où la Turquie, de par sa puissance militaire, se pose en alliée incontournable pour renforcer le pilier européen de l'OTAN, face au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Située à la croisée de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient, et point de passage stratégique vers la mer Noire (via le détroit du Bosphore), elle se sait indispensable sur de nombreux dossiers : la guerre en Ukraine, où Ankara a su dès le début ménager à la fois Kyiv, en lui livrant des drones, et Moscou, en contournant les sanctions ; la Syrie de l'après-Bachar, où elle entend user de son influence auprès des nouvelles autorités. Sans oublier son industrie d'armement en plein boom, à laquelle s'intéressent déjà certaines capitales européennes pour contrer l'expansionnisme de Poutine. De quoi faire dire au secrétaire général de l'OTAN qu'il serait temps que Bruxelles et Ankara coopèrent plus étroitement sur la question sécuritaire.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 6 avril 2025.

    Avec cette semaine :

    Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 6 avril 2025.

    Avec cette semaine :

    Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

    TABLEAU DES FORCES POLITIQUES APRÈS LA DÉCISION DU TRIBUNAL DE PARIS

    Lundi, Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national, RN). Elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme avec bracelet électronique, et à une amende de 100.000 euros. Mais c’est la peine d’inéligibilité à cinq ans avec exécution provisoire qui fait débat. La députée du Pas-de-Calais a interjeté appel, mardi, de la décision du tribunal correctionnel de Paris. Quelques heures après, la cour d’appel de Paris a annoncé vouloir rendre sa décision à l’été 2026.

    Alors que la leader du RN s'insurge contre « la tyrannie des juges », le Président défend « l'indépendance de la justice ». En revanche, tout en considérant qu’il n’a « pas le droit », en tant que membre du gouvernement, de « critiquer une décision de justice », François Bayrou a jugé « en tant que citoyen », que la décision du tribunal correctionnel de Paris soulève « des interrogations ». Lui-même est sous la menace d’une condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, pour des faits comparables à ceux reprochés à Marine Le Pen. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a jugé que « la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple ». LFI pourrait bientôt devoir répondre devant la justice à des accusations semblables. Le président du Sénat, Gérard Larcher a estimé que « si la loi va trop loin, le législateur doit pouvoir la corriger », tandis que le président du groupe de l’Union des droites pour la République à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti, allié de Marine Le Pen, a décidé de la « supprimer ».

    Écologistes, socialistes, communistes et anciens « insoumis » ont applaudi la décision des juges et fustigé au passage les propos de Jean-Luc Mélenchon. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et le chef de file des députés macronistes, Gabriel Attal, se sont démarqués. « Je suis troublé par le trouble du Premier ministre », a dit Olivier Faure. « Je ne suis jamais troublé par la démocratie », a enchaîné Gabriel Attal. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand s’est inquiété des « manifestations de soutien » de « l’internationale de l’extrême droite » à l’endroit de Marine Le Pen.

    Ce week-end, Le RN a organisé une mobilisation dans les rues afin de mettre la pression contre l’institution judiciaire – ou comme il le présente, « sauver la démocratie ». Ce dimanche, Gabriel Attal entend rassembler le bloc central dans un meeting au cours duquel, Edouard Philippe, qui n’est pas encore sorti de sa réserve, devrait s’exprimer. D'après un sondage Elabe pour BFMTV 57 % des Français estiment que la décision de justice est « normale au vu des faits reprochés ».

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    Une conversation entre Sofian Bouchfira et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 7 mars 2025.

    Dans ce second épisode, Sofian Bouchfira revient sur son enquête de terrain, débutée en tant que garçon de café, qui lui a permis de découvrir la sociabilité et la géographie des bistrots parisiens. Il analyse l’évolution de la limonade à Paris sous l’effet de la législation, de la concurrence des fast-foods dès les années 1980, ainsi que de la transformation des circuits financiers liés aux commerces. Il met en lumière l’invisibilisation du travail féminin et l’affaiblissement des amicales aveyronnaises, bien que certaines associations perdurent. Enfin, il souligne les tensions entre Aveyronnais de Paris et d’Aveyron, où le maintien des maisons familiales et des vacances permet de préserver des liens.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 28 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Thierry Breton, commissaire européen entre 2019 et 2024.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.

    FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L’EUROPE, AVEC THIERRY BRETON

     

    Thierry Breton, en tant que commissaire européen au marché intérieur et des services entre 2019 et 2024, vous avez placé la régulation des plateformes numériques et la souveraineté technologique au cœur de votre action, avec l’ambition de doter l’Union européenne des moyens de défendre son autonomie stratégique dans les secteurs clés tels que les données, l’intelligence artificielle, la 5G, la défense et la technologie spatiale.

    Votre passe d’armes avec Elon Musk illustre bien ces enjeux. Lorsque le patron de X (ex-Twitter) a diffusé une interview de Donald Trump, vous avez rappelé à Musk l’obligation de respecter le Digital Services Act (DSA), cette législation pionnière qui impose aux grandes plateformes de modérer les contenus et de lutter contre la désinformation. Mais cette bataille pour la souveraineté européenne ne se limite pas au numérique. Dans le secteur industriel, l’Europe s’efforce également de renforcer son autonomie stratégique. Le développement de Gaia-X, un projet de cloud européen, incarne cette volonté de sortir de la dépendance aux infrastructures américaines.

    Par ailleurs, le renforcement de la cybersécurité européenne devient une priorité stratégique avec la mise en place d’une certification rigoureuse pour les infrastructures numériques, la sécurisation des réseaux et des systèmes d’information, ainsi que le développement de stratégies d’intervention rapide en cas d’urgence qui ont permis la création de l’unité européenne conjointe de cybersécurité.

    En matière de défense, autre levier stratégique, l’Europe investit dans le Fonds européen de défense et met en œuvre le plan d’action sur la mobilité militaire pour développer une industrie militaire capable de rivaliser avec le complexe militaro-industriel américain.

    L’industrie spatiale européenne joue également un rôle clé. L’amélioration du lien entre espace, défense et sécurité devient cruciale pour assurer la résilience stratégique de l’Union face aux menaces hybrides et aux rivalités géopolitiques.

    Dans le domaine de l’énergie, la guerre en Ukraine a révélé les fragilités européennes face aux approvisionnements extérieurs. L’Europe doit accélèrer sa transition vers une indépendance énergétique à travers le Green Deal, qui mise sur le développement des énergies renouvelables et le renforcement de la production locale. Cette politique vise autant à sécuriser l’approvisionnement qu’à réduire l’influence économique des partenaires extérieurs, notamment américains.

    Thierry Breton, vous avez soutenu l’Europe ne doit plus être un simple marché ouvert aux intérêts étrangers, mais un pôle de puissance capable de défendre ses intérêts industriels, numériques et stratégiques. Qu’est-ce qui vous paraît, aujourd’hui, constituer le socle le plus solide de la construction d’une souveraineté européenne ?

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    Une conversation entre Sofian Bouchfira et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 7 mars 2025.

    Dans ce premier épisode, Sofian Bouchfira, qui vient de soutenir sa thèse ”Les sources aveyronnaises de la limonade parisienne”, explore l’histoire des comportements à travers les bistrots parisiens et la limonade parisienne. Il part notamment de la légende des bougnats, ces Auvergnats venus à Paris après la crise du phylloxéra. Sofian déconstruit cette légende en s’appuyant sur des archives privées et des rencontres de terrain qui révèlent que les liens entre Paris et l’Aveyron perdurent, créant un véritable ”Aveyron à Paris”. Il analyse aussi les différences entre les pratiques de la fin du 19ème siècle et celles actuelles pour montrer que même si des changements se font, une continuité existe. 

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Pierre Buhler, diplomate et ancien ambassadeur de France en Pologne.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    POLOGNE, HISTOIRE D’UNE AMBITION

    La Pologne occupe aujourd’hui une position stratégique centrale en Europe, façonnée par une histoire tourmentée et une résilience remarquable. Longtemps soumise à l’influence de puissances étrangères, elle a même disparu en tant qu’État entre 1795 et 1918 avant de renaître, pour être aussitôt confrontée aux épreuves de la Seconde Guerre mondiale et à la domination soviétique. Depuis la chute du communisme en 1989 et son adhésion à l’Union européenne en 2004, elle s’est affirmée comme un acteur incontournable de la sécurité européenne et transatlantique. Pierre Buhler, vous retracez avec finesse cette trajectoire historique dans l’ouvrage que vous publiez aux éditions Tallandier, Pologne, histoire d’une ambition, en montrant comment le pays a su conjuguer aspirations nationales et intégration internationale.

    L’essor économique amorcé dans les années 1990 sous l’impulsion des réformes de Leszek Balcerowicz a permis à la Pologne de s’intégrer pleinement aux chaînes de valeur européennes, en particulier grâce à son partenariat privilégié avec l’Allemagne. Pourtant, derrière cette réussite économique, des tensions persistent. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) revendique une souveraineté nationale affirmée, parfois en opposition avec Bruxelles, tandis que l’opinion publique reste globalement favorable au projet européen. Ces contradictions internes reflètent un débat plus large sur l’identité nationale et le positionnement du pays face aux institutions supranationales.

    Sur la scène internationale, la Pologne joue un rôle de premier plan dans la dissuasion face à la Russie. Elle a plaidé pour un renforcement des capacités de l’OTAN en Europe de l’Est et consolidant son alliance stratégique avec les États-Unis, aujourd’hui mise à mal. Son ambition de devenir la première puissance militaire conventionnelle d’Europe atlantique témoigne de cette volonté d’autonomie stratégique. Mais cette posture affirmée ne va pas sans heurts : les tensions mémorielles avec l’Allemagne autour des réparations de guerre, ou encore avec l’Ukraine sur la mémoire des massacres de Volhynie, rappellent combien l’Histoire reste un enjeu diplomatique majeur. À cela s’ajoute la question sensible de la restitution des biens spoliés pendant l’Holocauste, qui continue d’alimenter les débats sur la reconnaissance des injustices passées.

     La trajectoire polonaise illustre ainsi un équilibre délicat entre héritage historique, quête de souveraineté et ancrage dans les institutions euro-atlantiques. À travers votre analyse, vous mettez en lumière la manière dont la Pologne cherche à concilier ces dynamiques parfois contradictoires pour s’imposer comme un acteur incontournable de la sécurité et de la stabilité en Europe. Toutefois, le contexte actuel est peu favorable à une position d’équilibre et la question se pose de savoir si la Pologne peut - et jusqu’à quel point - prendre acte du retrait américain de l’OTAN.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 16 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 16 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.

    COMMENT RÉARMER ?

    Après l’intervention télévisée du chef de l’État le 5 mars, la défense nationale est devenue la priorité du gouvernement. Fleurons de l'industrie de l’armement, PME et start-up innovantes, sous-traitants ... Tout un écosystème est mobilisé pour faire face à la menace russe amplifiée et au retrait de l'allié américain. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a évoqué une enveloppe de 100 milliards d'euros par an pour la défense à l'horizon 2030, contre 68 milliards inscrits dans la loi de programmation militaire, soit 1,5 point de PIB supplémentaire évoqué par le président de la République, pour passer de 2% à 3%-3,5% chaque année. Le ministre des Armées a esquissé quelques priorités : « Les munitions et la guerre électronique sont les urgences puis la dronisation et la robotisation des armées. » L’accélération des cadences est déjà visible sur certains segments comme les munitions, l’artillerie et les missiles. Il faut également rester performant dans le domaine de l’intelligence artificielle, et du spatial. Du côté des grands programmes, Sébastien Lecornu entend augmenter le nombre d’avions de combat et de frégates de premier rang.

    Les revues stratégiques successives qui évaluent régulièrement les menaces pesant sur le pays et prévoient les moyens d’y répondre, n’ont jamais écarté le risque d’un retour de la guerre de haute intensité. C’est pourquoi le modèle d’armée complet français a toujours été préservé au nom de la souveraineté nationale, afin de pouvoir agir sur tous les niveaux de conflictualité, même s’il a souvent été qualifié d’échantillonaire. La France s’inscrit également dans un cadre européen avec de nombreux programmes de coopération comme le système de combat aérien du futur avec l’Allemagne et l’Espagne ; l’hélicoptère du futur avec notamment l’Italie, l’Espagne, et l’Allemagne ou les missiles avec le Royaume-Uni.

    Interrogés par Ipsos-Ceci pour La Tribune Dimanche, les Français sont 68 % à considérer favorablement une augmentation du budget de la Défense quitte à augmenter encore les déficits pour 66 % d’entre eux et même sacrifier des budgets de l’Éducation ou de la Santé (51 %). La sécurité nationale passant ainsi devant la sécurité sociale. Avant d’en arriver là, le gouvernement veut toutefois explorer d’autres pistes de financement. Le ministre français de l'Économie, Éric Lombard, exclut d'activer la clause de sauvegarde prévue par Bruxelles pour financer les investissements dans la défense par de la dette. Parmi les outils envisagés à Bercy ou à Matignon, figurent notamment le recours au Livret A ou encore un grand emprunt. Vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron a reçu les industriels de la défense pour leur fixer une nouvelle feuille de route visant à accélérer les cadences de livraison d’équipements. Face aux difficultés budgétaires et industrielles, Bercy doit organiser le 20 mars prochain une réunion rassemblant les banques et les assurances, mais aussi des acteurs de l'industrie de la défense.

    TRUMP-MUSK : QUELS CONTREPOIDS ?

    Les décisions et les méthodes de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, soulèvent des interrogations quant aux limites du pouvoir présidentiel aux États-Unis. Le système politique américain repose sur le principe des checks and balances, visant à ce que « le pouvoir arrête le pouvoir », comme l’avait théorisé Montesquieu au XVIIIème siècle. Chacune des trois branches du gouvernement – exécutif, législatif, judiciaire - dispose de moyens de contrôle sur les autres (checks) pour viser un certain équilibre (balance). Les Républicains contrôlent la présidence, la Chambre des représentants et le Sénat. Même si leur majorité à la Chambre est très étroite, la passivité des sénateurs conservateurs face aux nominations les plus controversées de Trump n’augure pas d’un rôle de frein à la présidence de la part du Congrès. Bien que les Républicains n'aient pas capturé l'ensemble du pouvoir judiciaire, ils disposent d'une nette majorité à la Cour suprême.

    Depuis deux mois, les recours en justice se multiplient dans les États fédérés à majorité Démocrate qui cherchent à mettre en place des contentieux stratégiques sur quasiment toutes les mesures : suspension des traitements médicaux pour les personnes transgenres, autorisations pour Elon Musk d’accéder aux informations du fisc et de la Sécurité sociale, licenciements massifs de fonctionnaires publics ou intimidations à leur encontre, suppression du droit du sol pour les personnes nées de parents irrégulièrement ou temporairement immigrés, élimination de plusieurs autorités administratives …Même les Églises se tournent vers la justice pour protéger les lieux de culte du décret y autorisant les raids de la police de l’immigration. Mais une bonne partie des dossiers risquent soit d’être enterrés, soit portés devant une Cour Suprême qui a proclamé, avant l’élection de 2024, que Donald Trump, poursuivi dans de multiples affaires, bénéficiait d’une présomption d’immunité en raison du principe de séparation des pouvoirs. Et, le vice-président, J.D. Vance, diplômé de la faculté de droit Yale, a déclaré que « les juges n’ont pas le droit de contrôler le pouvoir légitime de l’exécutif. » En outre, si l’administration Trump décidait de désobéir à une décision des juges, la Cour ne dispose pas de moyens de coercition.

    Face à une opposition étonnamment passive et encore sonnée, les contrepouvoirs paraissent bien faibles. Sauf un, que Montesquieu ne connaissait pas : Wall Street. Les entreprises américaines, surtout les grandes entreprises cotées en Bourse, dépendantes du marché mondial et de la chaîne de valeur globale paraissent être les seules à pouvoir refreiner les ardeurs autocratiques du clan au pouvoir à la Maison Blanche. Wall Street, qui avait soutenu l’élection de Donald Trump, semble déjà déchanter.

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    Une conversation entre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 26 novembre 2024.

    Dans ce dernier épisode, Stéphane Lerouge s’intéresse à la rencontre de Michel Legrand et de Jacques Demy. Il évoque ainsi un deuxième pan de sa carrière où Legrand n’écrit plus de chansons, mais devient interprète. Il revient également sur son arrivée à Hollywood, entre euphorie et désillusion.

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 7 mars 2025.

    Avec cette semaine :

    Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    LE DÉBAT FRANÇAIS SUR L’UKRAINE

    Après l'altercation dans le bureau ovale le 28 février, le président de la République continue de préparer les esprits à l'idée d'un nouvel « effort de guerre » et de changement de doctrine pour les armées françaises. « Depuis trois ans, les Russes dépensent 10 % de leur PIB dans la défense. On doit donc préparer la suite », alerte Emmanuel Macron, en fixant un objectif autour de « 3% à 3,5% du PIB »contre 5,4% en 1960. La loi de programmation militaire 2024-2030 a prévu une enveloppe de plus de 400 milliards d'euros pour les armées sur sept ans. La défense est le deuxième plus gros budget du pays.

    Lundi, le Premier ministre a évoqué une « situation historique », « la plus grave, la plus déstabilisée et la plus dangereuse de toutes celles que notre continent ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Il s'est ensuite félicité que « pour l'honneur de l'Europe, le président Zelensky n'a pas plié ». Ce qui a suscité les applaudissements des députés, sauf de ceux du Rassemblement national et leurs alliés ciottistes. La présidente du groupe RN, a indiqué que son parti ne pourra « jamais soutenir une chimérique défense européenne », pas plus que « l'envoi de troupes françaises combattantes sur le sol ukrainien » - ce qui, selon le ministre des armées Sébastien Lecornu, n’est pas envisagé. Marine Le Pen s'est aussi dit opposée au « partage » de la dissuasion nucléaire française avec les Européens tandis que ses fidèles moquaient l’alarmisme du président de la République. Le patron des députés macronistes, Gabriel Attal estime qu'il faut « accélérer le processus d'adhésion » de l’Ukraine aux 27, augmenter le soutien militaire et revoir la position française sur les avoirs russes gelés pour aider Kyiv. Le président du groupe socialiste Boris Vallaud et la présidente du groupe écologiste Cyrielle Châtelain ont aussi réclamé la confiscation des avoirs russes ce que le ministre des Affaires étrangères a indiqué ne pas envisager pour le moment. Pour la droite républicaine, la France doit faire évoluer le format de ses armées conventionnelles, « en sécurisant les industriels », « en drainant l'épargne des Français et en créant une finance de guerre qui permette de recapitaliser nos entreprises ». Cette approche n'est pas celle des communistes. Leur orateur Jean-Paul Lecoq, qui a dénoncé la « surenchère guerrière d'Emmanuel Macron et la hausse des dépenses liées à la Défense », a préféré prôner une solution diplomatique. À LFI, on dénonce une manœuvre du président pour faire payer l’effort de défense par lune réduction des dépenses sociales.

    Avant le discours de Macron mercredi, 77% des Français se disent d’accord pour « davantage » d’investissements dans la défense, selon un sondage Odoxa, mais seuls 49% maintiennent qu'il faut « soutenir l’Ukraine même si cela a des conséquences sur notre économie ». C’est 12 points de moins qu’en 2022.

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    Une conversation entre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 26 novembre 2024.

    Dans ce deuxième épisode, Stéphane Lerouge évoque l’autobiographie qu’il a écrit sur et avec Michel Legrand. Il présente la jeunesse et formation de Legrand en évoquant les liens forts qu’il noue avec ses ”parents de musique” :  Nadia Boulanger et Henri Challan. Il analyse aussi la collaboration de Legrand et Chevalier, qui marque la première partie de sa carrière. 

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