Afleveringen
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Les Hauts-de-France sont une terre dâentrepreneurs⊠et de chercheurs !
130 ans aprĂšs sa crĂ©ation, lâInstitut Pasteur de Lille est Ă un tournant de son histoire et demande le soutien financier des entreprises de la rĂ©gion pour accĂ©lĂ©rer ses travaux de recherche. « Câest maintenant que ça se joue, explique Ghislain Fauquet, Directeur de la philanthropie et de la communication. Un enfant sur deux nĂ© aprĂšs 2000 vivra centenaire, mais lâespĂ©rance de vie en bonne santĂ© nâest que de 65 ans. Il y a donc urgence Ă accĂ©lĂ©rer les travaux, la santĂ© des 10 - 20 prochaines annĂ©es se joue maintenant. Nos 800 scientifiques passionnĂ©s et engagĂ©s sont en premiĂšre ligne dans des domaines variĂ©s : de la gĂ©nĂ©tique de la maladie d'Alzheimer Ă la lutte contre le diabĂšte et l'obĂ©sitĂ©, les maladies cardiovasculaires et infectieuses, la rĂ©sistance aux antibiotiques. Nous sommes Ă©galement engagĂ©s dans la prĂ©vention santĂ© et le soutien des populations les plus vulnĂ©rables.
Les entreprises sont directement concernĂ©es par les enjeux de santĂ© publique. La durĂ©e de vie sâallongeant, les salariĂ©s vont travailler de plus en plus longtemps et il importe quâils restent en bonne santĂ©. Aujourdâhui dĂ©jĂ , de nombreux collaborateurs se trouvent en situation dâaidants vis-Ă -vis de leurs parents, voire de leurs grands-parents. Ces problĂ©matiques demandent aux entreprises une attention toute particuliĂšre sur leur engagement sociĂ©tal vis-Ă -vis de leurs salariĂ©s et plus largement auprĂšs de la sociĂ©tĂ©.
En investissant dans la santĂ© de demain, les acteurs Ă©conomiques de la rĂ©gion peuvent permettre aux chercheurs dâaller plus loin, et ainsi entreprendre ensemble, pour relever les dĂ©fis qui feront le mieux vivre demain !
La Vie est un podcast proposĂ© par lâInstitut Pasteur de Lille.
RĂ©alisation : CĂ©sar Defoort | Natif.
Pour soutenir lâInstitut Pasteur de Lille, rendez-vous sur www.terredechercheurs.fr
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Saviez-vous que la recherche dans les fonds marins pouvait aider Ă trouver de nouveaux traitements pour les maladies humaines de la surface ? Et que les espĂšces des profondeurs dĂ©tiennent un systĂšme immunitaire diffĂ©rent du nĂŽtre ? AurĂ©lie Tasiemski, enseignante-chercheuse Ă lâUniversitĂ© de Lille et professeure en biologie des organismes, nous explique lâimportance de la recherche fondamentale sur ces « petites bĂȘtes » qui la fascinent.
La biodiversitĂ© est une formidable ressource qui aide la communautĂ© scientifique Ă comprendre comment fonctionne le vivant. « La recherche fondamentale est extrĂȘmement importante ! Lorsque des espĂšces sous-marines sâĂ©teignent, au bout du compte ça nous prive de clĂ©s pour trouver des rĂ©ponses aux les problĂšmes de la surface », assure AurĂ©lie. « Il faut prendre le temps dâobserver le vivant. Par exemple, si un chercheur ne sâĂ©tait pas intĂ©ressĂ© Ă un petit vers qui vit sur les cĂŽtes bretonnes, notre capacitĂ© Ă rĂ©ussir les greffes humaines ne serait au mĂȘme niveau. »
Le mĂ©tier dâAurĂ©lie Tasiemski ne sâarrĂȘte pas lĂ . La scientifique a explorĂ© Ă plusieurs reprises les fonds marins Ă des milliers de mĂštres sous la surface. « On plonge environ 6/7h. On part sur un gros bateau dans lequel est embarquĂ© le sous-marin et quand les conditions de mer sont favorables, on plonge pour rĂ©aliser des prĂ©lĂšvements. ». Une aventure encore inimaginable il y a quelques annĂ©es pour AurĂ©lie. « La premiĂšre fois que jâai embarquĂ©, je pensais que ça ne se reproduirait jamais. Je ne voulais pas dormir, pour pouvoir profiter de chaque instant Ă bord du sous-marin ! Câest vraiment la plus belle chose qui me soit arrivĂ©e ! »
Bonne Ă©coute !
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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Dans les riviĂšres tropicales, la baignade est parfois risquĂ©e. On peut y attraper la schistosomiase, 2e maladie parasitaire la plus importante au monde derriĂšre le paludisme. Pour comprendre comment cette maladie se dĂ©clenche et quelles sont les pistes thĂ©rapeutiques, nous avons rendez-vous avec JĂ©rĂŽme Vicogne, Directeur de recherche CNRS, biochimiste et biophysicien Ă lâInstitut Pasteur de Lille.
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Il nâest pas rare que des maladies que nous croyions Ă©radiquĂ©es depuis des dĂ©cennies soient en rĂ©alitĂ© toujours prĂ©sentes sur la planĂšte. Depuis de nombreuses annĂ©es, Philip SUPPLY, Directeur de recherche au CNRS, cherche Ă comprendre le fonctionnement de la lĂšpre et trouver des traitements.
« Dans lâinconscient collectif, on imagine la lĂšpre comme une maladie qui remonte aux temps bibliques, mais il y a encore de nos jours plus de 200 000 cas de lĂšpre qui sont dĂ©tectĂ©s chaque annĂ©e. Et ce chiffre est sans doute sous-estimĂ© parce que câest une maladie quâon diagnostique mal. »
Si dâimportants progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s depuis les annĂ©es 1980 pour soigner les lĂ©preux, un des grands combats dâaujourdâhui consiste Ă lutter contre la rĂ©sistance des souches de la maladie aux antibiotiques. « La rĂ©sistance aux traitements chez les bactĂ©ries dans le cas de la lĂšpre, mais aussi de la tuberculose, sont des problĂšmes de premiĂšre importance au niveau mondial. Je travaille beaucoup sur le dĂ©veloppement de diagnostics molĂ©culaires pour mieux dĂ©tecter de façon plus rapide et plus efficace les mutations. »
Au quotidien, Philip sâappuie avec lâentreprise GenoScreen sur des techniques de gĂ©nomique pour repĂ©rer les mutations de rĂ©sistance afin de dĂ©velopper de nouveaux outils pour combattre la maladie. « Pour ce qui me concerne, la plus grande avancĂ©e des derniĂšres dĂ©cennies est dâordre technologique. On voit une dĂ©multiplication de la puissance des technologies de sĂ©quençage pour dĂ©coder beaucoup plus vite et Ă grande Ă©chelle le code gĂ©nĂ©tique qui nous intĂ©resse. Câest extrĂȘmement important pour nous, on peut faire des choses aujourdâhui quâon nâaurait mĂȘme pas imaginĂ© il y a dix ou quinze ans !»
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« La philanthropie, ça signifie lâamour de lâHumain, qui se traduit par un acte de gĂ©nĂ©rositĂ© ». Ă lâapproche des fĂȘtes, LĂ©a Dessaigne, responsable de lâĂ©quipe philanthropie de lâInstitut Pasteur de Lille, nous explique quelles formes peut prendre cette gĂ©nĂ©rositĂ© pour celles et ceux qui souhaitent sâengager pour la santĂ©.
En tant que fondation privĂ©e reconnue dâutilitĂ© publique, lâInstitut Pasteur de Lille dĂ©pend Ă 75% des collectes de fonds auprĂšs des particuliers et des entreprises. « Tous les projets de recherche que nous menons, que ce soit sur la maladie d'Alzheimer, sur les maladies infectieuses, sur lâantibiorĂ©sistance, sont rendus possibles grĂące Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© privĂ©e. »
Les entreprises peuvent-elles sâengager aux cĂŽtĂ©s de lâInstitut Pasteur de Lille de nombreuses façons, quâil sâagisse dâun don ponctuel, du mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences ou de partenariats dans la durĂ©e. « La recherche a besoin du temps long, et nous sommes trĂšs volontaires pour rĂ©pondre Ă lâenvie des entreprises de sâengager. On voit de plus en plus de salariĂ©s faire remonter leur envie de voir leur entreprise sâengager au profit de la recherche et de la santĂ©. »
LĂ©a rappelle quâil nây a pas de petits dons : « LâInstitut Pasteur de Lille est une fondation populaire. Chaque don est important, quel que soit son montant. Les petits ruisseaux font les grandes riviĂšres. »
Merci Ă tous nos donateurs. Votre confiance nous permet dâobtenir des avancĂ©es au profit de la santĂ© de tous.
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Quels sont les points communs entre le processus crĂ©atif dâun auteur de fiction et la recherche scientifique ?
Cinq ans avant le Covid, lâĂ©crivain Ă suspense Franck Thilliez Ă©crivait le thriller Pandemia dans lequel il imaginait dĂ©jĂ une pandĂ©mie mondiale causĂ©e par un mystĂ©rieux virus. Les ressemblances avec la rĂ©alitĂ© sont dĂ©concertantes, et pour cause : l'auteur sâest appuyĂ© sur lâexpertise des scientifiques l'Institut Pasteur de Lille pour construire un rĂ©cit le plus rĂ©aliste possible.
« En cherchant une idĂ©e pour un livre, je me suis demandĂ© quel microbe pourrait provoquer une pandĂ©mie. NaĂŻvement, jâavais en tĂȘte des trucs assez spectaculaires, des virus qui font saigner, comme Ebola par exemple. Mais on mâa dit âNon, non ! Il faut prendre des virus qui sont plus discrets, qui vont s'immiscer dans la populationâ. Par exemple, la grippe Ă©tait idĂ©ale, donc j'ai choisi une grippe mutĂ©e. » En dĂ©coule un roman que certains lecteurs ont qualifiĂ© de science fiction Ă sa sortie, jusquâĂ ce quâil ne devienne un troublant reflet de notre rĂ©alitĂ© quelques annĂ©es plus tard.
Arnaud Machelart, chercheur en infectiologie, revient sur le rĂŽle passionnant des scientifiques pour identifier les risques de demain. « Ăa fait 50 ans quâon Ă©tudie les Ă©pidĂ©mies, donc on sait ce qui peut ĂȘtre vraiment compliquĂ© Ă gĂ©rer. Sur cette base, on regarde ce qui se passe si on fait varier un petit paramĂštre Ă gauche ou vers la droite. »
Quel pourrait ĂȘtre lâimpact dâune modification de la biodiversitĂ© sur des virus que nous connaissons dĂ©jĂ ? Que se passerait-t-il si on ajoutait un deuxiĂšme agent pathogĂšne dans l'Ă©quation ? Que se passerait-il si les agents pathogĂšnes se propagaient par aĂ©rosol ou par voie sexuelle ? Autant de modĂ©lisations sur lesquelles travaillent les Ă©quipes de recherche. « On crĂ©e des outils pour essayer de se prĂ©parer Ă ce genre de pandĂ©mie si un jour elles Ă©mergent. Câest ainsi quâon a pu ĂȘtre armĂ©s au moment oĂč est survenu le Covid en 2019. Nos diffĂ©rentes Ă©quipes avaient une stratĂ©gie qui permettait dâaller tester de nouvelles bactĂ©ries. »
Cela nous amĂšne vers un point commun entre le travail de lâĂ©crivain et celui du chercheur : lâimportance de la crĂ©ativitĂ©. Arnaud sâexplique : « En fait, le mĂ©tier de chercheur, c'est s'arrĂȘter devant des choses que tout le monde peut voir et se demander comment ça marche, comment ça fonctionne. On a vraiment un parallĂšle avec ce qui se passe en littĂ©rature, dans le cinĂ©ma ou mĂȘme le dessin. Je n'irai pas jusqu'Ă dire que la science est un art, mais on a besoin d'ĂȘtre crĂ©atif. Câest ce qui fait qu'Ă un moment donnĂ©, on est capable de rĂ©agir quand la chose improbable se produit. »
Et si la prochaine Ă©pidĂ©mie sâappelait lâantibiorĂ©sistance ? Dâici 2050, la rĂ©sistance des bactĂ©ries aux antibiotiques pourrait devenir la premiĂšre cause de mortalitĂ© au monde devant le cancer et le diabĂšte. « Aujourdâhui, on a de plus en plus de mal Ă dĂ©couvrir de nouveaux antibiotiques et les bactĂ©ries arrivent Ă mettre en place des mĂ©canismes pour empĂȘcher lâantibiotique dâatteindre sa cible. »
Parrain de lâInstitut Pasteur de Lille, Franck Thilliez sâengage pour donner une visibilitĂ© Ă la recherche et apporter un regard diffĂ©rent sur notre rĂ©alitĂ©. Une dĂ©marche saluĂ©e par Arnaud : « En tant que chercheur, on a besoin de gens comme vous pour communiquer autrement. Nous, les scientifiques, on n'est pas trĂšs bons pour parler, pour Ă©crire et pour communiquer. Donc avoir des auteurs qui vont le faire Ă travers des bouquins, qui vont avoir beaucoup de visibilitĂ© pour raconter comment ça se passe et prĂ©venir la population, câest quelque chose qui nous rend vraiment service. »
Un épisode fascinant qui dévoile les liens entre la fiction, la recherche scientifique, et les enjeux cruciaux de notre époque.
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Ă lâoccasion dâoctobre rose, notre podcast sâintĂ©resse ce mois-ci Ă deux cancers fĂ©minins : le cancer du sein et le cancer des ovaires. Pour en parler, lâInstitut Pasteur de Lille a le privilĂšge dâaccueillir Sophie Lahousse, mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, responsable des bilans de santĂ© au centre de prĂ©vention santĂ© longĂ©vitĂ©, ainsi quâAgathe Cauet, infirmiĂšre et premiĂšre dauphine du concours Miss France 2023, qui apporte son double regard en tant que soignante et ancienne patiente.
En 2023, le cancer du sein reste le cancer le plus frĂ©quent chez la femme, surpassant les cancers colorectal et du poumon. Si lâĂąge de diagnostic moyen de cette maladie est de 64 ans, les chances de guĂ©rison grimpent Ă 90% lorsquâelle est diagnostiquĂ©e prĂ©cocĂ©ment. Un tel chiffre met en Ă©vidence lâimportance de lâautopalpation.
« On a toutes des seins diffĂ©rents donc pour bien sâauto-palper, il faut bien connaitre lâaspect habituel de ses seins, explique la mĂ©decin Sophie Lahousse. Si on dĂ©couvre une anomalie, une boule, un ganglion, une rĂ©tactation du mamelon ou un aspect anormal de la peau, ces signes doivent amener Ă consulter un mĂ©decin pour faire des examens complĂ©mentaires. »
Des programmes de dépistage organisés sont également mis en place pour les femmes de 50 à 74 ans, avec des examens tous les deux ans, peu invasifs et hautement efficaces. La participation reste cependant faible, avec seulement 47% des femmes éligibles qui y ont recours, principalement en raison de la peur du diagnostic et des examens. Pourtant, ces dépistages précoces jouent un rÎle essentiel dans la détection précoce des pathologies.
En 2016, Agathe Cauet a consultĂ© un mĂ©decin par prĂ©caution en raison de problĂšmes abdominaux, et une Ă©chographie a rĂ©vĂ©lĂ© une importante tumeur borderline de l'ovaire. Agathe raconte : « Une fois que je lâai appris, mon ventre est devenu rond comme si jâĂ©tais enceinte, comme dans les cas de dĂ©nis de grossesse. » Heureusement, elle a rapidement Ă©tĂ© prise en charge et a pu subir une intervention chirurgicale pour retirer entiĂšrement la tumeur.
Aujourd'hui, Agathe a vaincu son cancer, est devenue infirmiĂšre et premiĂšre dauphine Miss France : « Quand on mâa proposĂ© de faire les Miss, ça mâa donnĂ© confiance en moi et ça mâa permis dâaccepter mon corps comme il est. Sâagissant du cancer, il faut se dire que ce sont des choses qui peuvent arriver. Maintenant que je suis guĂ©rie, la vie est encore plus belle que je ne le pensais. »
La mĂ©decine prĂ©ventive joue un rĂŽle crucial dans la dĂ©tection prĂ©coce des cancers du sein, du colon, du col de lâutĂ©rus et des ovaires. Prenez soin de votre corps et n'hĂ©sitez pas Ă consulter un professionnel de la santĂ© en cas de doute ou d'anomalie. La prĂ©vention est la clĂ© d'une vie saine et Ă©panouissante.
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Cette semaine, nous sommes accueillis par ChloĂ© Charles, responsable de la valorisation historique de lâInstitut. PassionnĂ©e dâhistoire de lâart, de mĂ©decine et dâarchitecture, elle retrace pour nous lâhistoire de la fondation lilloise.
Revenons en 1894. Le quartier dans lequel nous nous trouvons commence seulement Ă se dĂ©velopper depuis lâouverture des fortifications de Vauban. On y voit des maisons particuliĂšres, et surtout des filatures de lin. Ce quartier au sud-est de Lille, câest Saint-Sauveur.
La fin du XIXe siĂšcle est marquĂ©e par une maladie infantile, la diphtĂ©rie. Ă Lille, elle fait des ravages, notamment dans la population infantile. Lorsque le 4 septembre 1894, Emile Roux annonce avoir trouvĂ© un sĂ©rum antidiphtĂ©rique, la ville de Lille veut en disposer et pouvoir le fabriquer elle-mĂȘme. Câest ainsi que nait lâInstitut Pasteur de Lille en 1898, dirigĂ© par le Professeur Albert Calmette. La recherche en santĂ© publique et la prĂ©vention seront au coeur de sa mission.
Lâemplacement stratĂ©gique du bĂątiment sur le boulevard Louis XIV incite la municipalitĂ© Ă lui donner une architecture monumentale pour faire rayonner la ville de Lille au mĂȘme titre que les Palais des Beaux-Arts et la PrĂ©fecture.
DĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle, le directeur de lâInstitut, Albert Calmette accorde une attention particuliĂšre Ă lâeau, dĂ©sormais connue pour transmettre des maladies comme le cholĂ©ra. « La Madeleine, accueille ainsi, en 1906, la premiĂšre station de traitement des eaux de France. »
Les dĂ©cennies suivantes, lâInstitut Pasteur de Lille rayonne pour lâinvention du cĂ©lĂšbre vaccin BCG contre la tuberculose par Albert Calmette et Camille GuĂ©rin. LâarrivĂ©e du mĂ©decin Charles Gernez-Rieux Ă la tĂȘte de lâInstitut en 1944 ouvre une Ăšre dâouverture sur la population, avec la crĂ©ation dâun centre rĂ©gional de transfusion sanguine, lâouverture du centre de vaccination international pour tous les voyageurs, et la crĂ©ation dâun lactarium pour lutter contre les maladies infantiles en collectant du lait maternel. Les annĂ©es 1980 offriront Ă leur tour leur lot dâavancĂ©es avec lâouverture du service Nutrition et ActivitĂ© Physique par le Professeur Lecerf.
Aujourdâhui lâInstitut continue de sâagrandir. « De nouveaux bĂątiments sortent de terre Ă des fins locatives. Car la recherche coĂ»te cher, et pour le bien commun, il faut continuer de la financer. »
Si vous souhaitez prolonger votre immersion dans les archives de lâInstitut Pasteur de Lille, venez dĂ©couvrir notre musĂ©e !
Bonne Ă©coute.
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Pour lutter contre le diabĂšte et lâobĂ©sitĂ©, diversifiez votre alimentation.
Ă lâoccasion de la journĂ©e nationale du microbiome, Marc-Emmanuel Dumas, chercheur CNRS travaillant au sein du Centre National PreciDIAB et d'EGID (European Genomic Institute for Diabetes), nous Ă©claire sur lâĂ©troite relation entre la santĂ© de notre flore intestinale (microbiome) et lâapparition de maladies mĂ©taboliques.
DiabÚte, obésité, insuffisance rénale et cardio-vasculaire, « le lien de causalité entre ces pathologies et notre alimentation a longtemps été sous-estimé », déplore Marc-Emmanuel, qui dirige la plateforme de médecine de précision IMPACT-PM au sein de PreciDIAB.
Au quotidien, Marc-Emmanuel et ses Ă©quipes sâappuient sur la technologie du spectromĂštre pour Ă©tudier les molĂ©cules humaines et microbiennes. « Cet instrument pĂšse les molĂ©cules issues dâun prĂ©lĂšvement et permet de les identifier, dâen dĂ©duire un mĂ©canisme. » Les travaux du chercheur Ă propos de lâincidence du TMAO (microbe responsable de lâoxydation dans notre foie) sur la fonction rĂ©nale seront dâailleurs publiĂ©s prochainement dans la prestigieuse revue Nature Communications.
Depuis de nombreuses annĂ©es, les maladies mĂ©taboliques se rĂ©pandent de plus en plus largement du fait de la dĂ©tĂ©rioration de nos micro-organismes. « Plus notre nutrition sâappauvrit, moins nos bactĂ©ries et microbes intestinaux ont de terreau pour maintenir la biodiversitĂ© dans nos intestins. »
Au delĂ de la consommation de fruits et lĂ©gumes recommandĂ©e par les professionnels de santĂ©, Marc-Emmanuel insiste sur lâimportance de la diversitĂ© des produits pour enrichir notre microbiome. « Il faudrait manger une trentaine dâaliments diffĂ©rents par semaine. » Avant de nous quitter sur un conseil : « Prenez soin de votre microbiome et votre microbiome prendra soin de vous. »
Un Ă©pisode qui nous invite Ă repenser la composition de notre garde-manger.
Bonne Ă©coute !
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Transmettez aux générations à venir un monde en meilleure santé.
Cette semaine, dĂ©couvrons comment financer la recherche Ă partir dâun legs, dâune donation ou dâune assurance vie. Un Ă©pisode en compagnie de Sylvie FrĂ©maux, Responsable du dĂ©veloppement des libĂ©ralitĂ©s Ă lâInstitut Pasteur de Lille, et sous lâexpertise juridique de Florence Graux, vice-prĂ©sidente de la chambre interdĂ©partementale des notaires du Nord.
Depuis 1898, lâInstitut Pasteur de Lille est reconnu comme un centre de recherche dâutilitĂ© publique. Cela fait de lui lâun de vos potentiels lĂ©gataires testamentaires pour soutenir la recherche sur les maladies du âbien vieillirâ. « Le legs doit ĂȘtre inscrit dans le testament et prend effet au moment du dĂ©cĂšs, ce nâest donc pas un appauvrissement de son vivant. », explique la notaire.
Que votre testament soit olographe (manuscrit rĂ©digĂ© seul) ou authentique (rĂ©digĂ© par le notaire sous votre dictĂ©e), nâoubliez pas de le confier Ă votre notaire. « Seul le testament original fait foi donc ne le gardez pas chez vous. Ăa Ă©vite quâil se perde ou quâil soit dĂ©truit par les personnes Ă qui il ne conviendrait pas le moment venu. » Rappelons ici que le testament est secret jusquâau dĂ©cĂšs de la personne qui lâa Ă©crit.
Sylvie FrĂ©maux accompagne les lĂ©gataires dans leur dĂ©marche testamentaire auprĂšs de lâInstitut. Elle nous Ă©claire sur le legs philanthropique, dont la vocation est dâaider une association reconnue dâutilitĂ© publique : « Ce leg a pour particularitĂ© dâavoir une fiscalitĂ© moins forte, ce qui permet dâaider la recherche, et par ailleurs de faire hĂ©riter un tiers tout en faisant supporter une partie des frais dâactes et des droits de succession par lââInstitut Pasteur de Lille. »
Nous profitons de cet Ă©pisode pour remercier chaleureusement celles et ceux qui soutiennent lâInstitut Pasteur de Lille avec un ultime acte de gĂ©nĂ©rositĂ©.
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Saviez-vous que les couleurs jouent un rĂŽle clĂ© dans lâanalyse cellulaire ?
Cette semaine, partons Ă la dĂ©couverte de la cytomĂ©trie ! Un Ă©pisode haut en couleur avec Olivier Molendi-Coste, Responsable scientifique et technique de la plateforme en cytomĂ©trie de lâInstitut Pasteur de Lille.
La cytomĂ©trie est une technique qui permet de dĂ©duire la carte dâidentitĂ© des cellules Ă partir de faisceaux lumineux en vue de mieux comprendre leur fonctionnement et comment elles rĂ©agissent aux traitements mĂ©dicaux. « En cytomĂ©trie, on peut aider la science Ă avancer. Jâai toujours Ă©tĂ© attirĂ© par la nutrition et les phĂ©nomĂšnes de sociĂ©tĂ© comme le diabĂšte et lâobĂ©sitĂ©. Puis la recherche mâa dirigĂ© vers la cytomĂ©trie pour Ă©tudier les phĂ©nomĂšnes immunitaires, et ça mâa beaucoup plu ! », explique Olivier.
Olivier dĂ©borde de passion pour son mĂ©tier, et ça sâentend ! Aux utilisateurs quâil forme sur les outils de cytomĂ©trie, il rappelle lâimportance de clarifier les hypothĂšses de recherche dĂšs le dĂ©part. « Comme disent les Anglais : garbage in, garbage out. Si on arrive avec un mauvais prĂ©lĂšvement ou un mauvais marquage, on ne ressortira que de mauvais rĂ©sultats. » Lâexpert se veut nĂ©anmoins rassurant sur lâapprentissage de cet outil complexe : « Câest une fois que lâon a fait toutes les erreurs possibles que lâon comprend le cytomĂštre. Il nây a pas de question bĂȘte. »
PrĂ©parez-vous Ă ĂȘtre transportĂ©s dans un univers colorĂ© et lumineux oĂč les cellules sont les stars du spectacle et oĂč les chercheurs sont les maĂźtres de cĂ©rĂ©monie.
Bonne Ă©coute !
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Depuis 2022, le bĂątiment ONCOLille du CHR regroupe les chercheurs sur tous les cancers afin de faciliter les collaborations. Cette semaine, Marie-JosĂ© Tu-Anh Truong Maurice nous emmĂšne Ă lâĂ©chelle cellulaire pour parler du cancer du poumon.
Ă lâĂ©chelle de la cellule, Marie-JosĂ© Ă©tudie les rĂ©cepteurs impliquĂ©s dans certains cancers du poumon : « 3% des cancers du poumon non Ă petites cellules prĂ©sentent des mutations activatrices du rĂ©cepteur MET. » Il sâagit donc de comprendre comment la mutation du rĂ©cepteur peut transformer une cellule bĂ©nigne en tumeur.
Pour cela, Marie-JosĂ© travaille sur des modĂšles cellulaires pulmonaires dĂ©veloppĂ©s au laboratoire de culture cellulaire. « Ce sont des cellules cancĂ©reuses donc on ne peut pas les maintenir nâimporte oĂč. On les conserve dans des incubateurs Ă 37 degrĂ©s et 5% de CO2, des conditions proches de celles du corps humain. »
AprĂšs avoir longtemps dirigĂ© le service de formation de lâInstitut Pasteur de Lille, Marie-JosĂ© a souhaitĂ© revenir Ă ses premiers amours en reprenant ses activitĂ©s de recherche. Une passion qui l'anime et qu'elle fait rayonner : « Faites de la recherche ! Câest un mĂ©tier passionnant, on se questionne toujours et on avance toujours. »
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Saviez-vous que la 3e cause de mortalitĂ© dans le monde sâappelait BPCO ? Largement mĂ©connue, cette pathologie est principalement causĂ©e par lâexposition Ă la fumĂ©e de cigarette. Explorons comment avance la recherche sur ce sujet avec Muriel Pichavant, ChargĂ©e de recherche Inserm et Codirectrice de lâĂ©quipe de recherche « Infections opportunistes, immunitĂ©, environnement et maladies pulmonaires » au sein du centre dâinfection et dâimmunitĂ© de Lille.
Le constat est sans appel : la BPCO est une maladie aussi rĂ©pandue que mĂ©connue. « En France, il y a 3,5 millions de cas diagnostiquĂ©s, mais on estime que plus de 60% des malades ignorent quâils portent cette pathologie. Le problĂšme, câest que cette pathologie Ă©volue par paliers. Ca commence par des essoufflements, mais les malades sây habituent donc souvent la maladie est diagnostiquĂ©e trĂšs tard, lorsque les personnes ne savent plus monter les escaliers. »
La fumĂ©e de cigarette est impliquĂ©e dans 80% des BPCO, quâil sâagisse de tabagisme actif ou passif. Dans son laboratoire, Muriel utilise donc des cigarettes de recherche pour mimer lâaspiration de fumĂ©e avec des seringues et stimuler les cellules immunitaires. Avec un objectif prĂ©cis : trouver des bio-marqueurs qui permettront de dĂ©tecter la BPCO bien avant les formes graves, et identifier des pistes thĂ©rapeutiques. « Les patients BPCO sont aujourdâhui uniquement diagnostiquĂ©s sur une Ă©preuve de souffle, mais nous cherchons dâautres marqueurs pour adapter le diagnostic. »
Muriel aime expliquer son propre intĂ©rĂȘt pour les pathologies du poumon par son propre vĂ©cu. « Ătant asthmatique moi-mĂȘme, je voulais comprendre ce qui mâarrivait et trouver un mĂ©dicament pour me sentir mieux. AprĂšs avoir travaillĂ© sur lâasthme, je suis partie aux Etats-Unis travailler sur la pollution environnementale, avant de me spĂ©cialiser sur la BPCO. »
En parallÚle de son travail de chercheuse, Muriel fait des conférences et présente son métier dans des associations pour montrer que le métier de scientifique est accessible aux femmes, et cela à tous les échelons.
Bonne Ă©coute !
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Saviez-vous quâune brĂ»lure de la peau se rĂ©gĂ©nĂ©rait 60% plus rapidement en journĂ©e que la nuit ? La chercheuse Alicia Mayeuf-Louchart nous en dit plus.
Au niveau cellulaire, lâexpression des diffĂ©rents gĂȘnes et protĂ©ines suit un rythme circadien qui influence le comportement des cellules au cours de la journĂ©e. DĂ©crypter le fonctionnement de cette horloge interne permet donc dâamĂ©liorer les thĂ©rapies. « Nous cherchons Ă comprendre comment lâhorloge des cellules souches musculaires influence leur capacitĂ© Ă rĂ©gĂ©nĂ©rer nos fibres musculaires lorsquâon se blesse. », rĂ©sume Alicia.
Les greffes sont un enjeu majeur de ce champ de la recherche. En effet, il est aujourdâhui prouvĂ© que les muscles se rĂ©gĂ©nĂšrent mieux en journĂ©e que la nuit. Alicia travaille donc sur des cultures de cellules souches musculaires de jour comme de nuit. «Comprendre comment fonctionne lâhorloge biologique de ces cellules nous permettra de rĂ©aliser les greffes de cellules au meilleur moment de la journĂ©e », affirme la chercheuse.
Marraine du programme For Girls and Science organisĂ© par la Fondation LâOrĂ©al, Alicia sâengage en parallĂšle de son activitĂ© pour promouvoir la science auprĂšs des lycĂ©ennes et leur montrer quâil existe de nombreuses carriĂšres scientifiques auxquelles elles peuvent aspirer.
Bonne Ă©coute !
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Saviez-vous quâil existe un lien entre notre flore intestinale et notre systĂšme immunitaire pulmonaire ?
François Trottein est un grand curieux. PassionnĂ© par les questions qui touchent au vivant, il est aujourdâhui Directeur de recherche CNRS spĂ©cialisĂ© en infections respiratoires (grippe, pneumocoque, covidâŠ) Ă l'Institut Pasteur de Lille.
Quel rĂŽle joue le microbiote intestinal sur la survenue des infections et leur sĂ©vĂ©ritĂ© ? « On sait depuis une vingtaine dâannĂ©es que le microbiote peut influencer le systĂšme immunitaire, et Ă©duque certaines cellules immunitaires du poumon pour lutter contre les agents infectieux », explique François.
Néanmoins, une question se pose : une infection respiratoire virale sévÚre comme la grippe peut-elle perturber les fonctions du microbiote intestinal et favoriser le risque de surinfection bactérienne ? La réponse est oui.
Au cours de la pandĂ©mie de Covid-19, François sâest engagĂ© au sein de la Task Force de lâInstitut Pasteur de Lille. « On a Ă©tĂ© les premiers Ă montrer que le virus du SARS-CoV-2 induisait une dysbiose (altĂ©ration fonctionnelle du microbiote intestinal). On a constatĂ© quâil y avait une association entre une certaine bactĂ©rie et la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. DâoĂč lâidĂ©e de travailler sur cette dysbiose pour amĂ©liorer la pathologie, notamment dans le cas du Covid long. »
Si le microbiote se forme surtout Ă la naissance, il est possible de lâentretenir Ă lâĂąge adulte pour le rendre plus rĂ©sistant. « Le microbiote intestinal, câest un ami quâil faut respecter. Plus on vieillit, plus notre microbiote est altĂ©rĂ© donc il faut contrecarrer tout ça via son alimentation et en faisant de lâexercice. »
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Un Ă©pisode qui respire la passion !
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Lâalimentation de demain sera-t-elle meilleure que celle dâhier ? Pourquoi manger est un acte collectif ? Autant de questions auxquelles le Docteur Jean-Michel Lecerf nous apporte une rĂ©ponse.
« Il faut rĂ©affirmer que manger nous fait du bien. Aujourdâhui, nous sommes envahis de rumeurs et dâangoisses mais globalement notre alimentation est sĂ»re, saine et variĂ©e. Donc il faut rassurer », dĂ©clare le fondateur du service Nutrition et ActivitĂ© physique de lâInstitut Pasteur de Lille.
Manger ne sert pas seulement Ă nourrir, mais aussi Ă rĂ©jouir : « Le plaisir est un bon alliĂ©. Il faut quâon rĂ©-apprenne Ă manger des aliments riches, en petite quantitĂ©. Ăa fait partie de notre culture et de notre patrimoine. Gardons une relation affective, tendre, conviviale avec les aliments. »
Il faut dire que ce vĂ©tĂ©ran de la nutrition nâen est pas Ă son premier combat. Celui qui a mis au point la premiĂšre margarine française riche en OmĂ©ga 3 insiste sur lâimportance de se rĂ©unir autour de la table du repas : « Câest notre humanitĂ©, et câest au service dâune bonne nutrition. Quand on mange Ă table avec les autres, il y a une rĂ©gulation qui se fait, et puis câest un bonheur simple. Lâacte culinaire est un acte de don ! La cuisine, câest aussi quelque chose quâon offre aux autres. »
Un Ă©pisode qui donne envie de se rĂ©unir avec ses proches autour dâun bon repas.
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Comment mettre la génomique au service de la recherche ? David Hot, coresponsable de la plateforme technologique Go@L (Genomic at Lille) nous répond.
Depuis 2001, lâingĂ©nieur en biotechnologies sâattĂšle Ă utiliser son expertise technique sur la gĂ©nomique au service des projets de recherche dâautres laboratoires. « Nous Ă©tudions prĂ©cisĂ©ment comment les molĂ©cules dâADN et dâARN rĂ©agissent aux agressions extĂ©rieures, explique David. Pour cela, nous travaillons Ă lâĂ©chelle du gĂ©nome entier pour regarder toutes les modifications qui peuvent survenir. Ăa reprĂ©sente Ă©normĂ©ment de molĂ©cules ! »
Parmi les travaux en cours de David et son Ă©quipe, une Ă©tude porte sur les mutations du virus SARS-CoV-2 afin de comprendre comment le virus Ă©volue au sein dâune personne. « Lorsque le virus mute, lâindividu se retrouve en prĂ©sence de 2 virus dans son systĂšme immunitaire : la version dâorigine et la version mutĂ©e. Ce qui mâintĂ©resse, câest de comprendre comment les nouveaux variants Ă©mergent, et sâils Ă©mergent diffĂ©remment dâune personne Ă une autre suivant son Ă©tat de santĂ©. »
LâĂ©volution de la technologie en gĂ©nomique sur les 20 derniĂšres annĂ©es est impressionnante : « SĂ©quencer le gĂ©nome humain en entier, câĂ©tait un projet international Ă©norme qui a pris plus de 10 ans et coĂ»tĂ© 3 milliards dâeuros. Avec les technologies actuelles, on peut dĂ©sormais resĂ©quencer le gĂ©nome avec le mĂȘme niveau de prĂ©cision en 2-3 jours, pour seulement quelques milliers dâeuros. Le pas technologique est Ă©norme ! Et ça va continuer de sâamĂ©liorer. Demain, le sĂ©quençage de gĂ©nome va probablement devenir quelque chose de courant, notamment dans le contrĂŽle qualitĂ© au service dâune meilleure nutrition. »
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Antonia Gasch Illescas est médecin de santé publique, responsable du projet PrevenDiab, une étude initiée par le centre national PreciDiab et l'Institut Pasteur de Lille afin de mieux prévenir le diabÚte.
Alors que 4 millions de Français souffrent de diabĂšte, lâĂ©tude PrevenDiab sâintĂ©resse Ă la prĂ©valence du diabĂšte dans la rĂ©gion du Nord et aux facteurs de risque modifiables, notamment chez la population prĂ©caire. Parmi les principaux leviers pour lutter contre le diabĂšte : amĂ©liorer sa nutrition, pratiquer une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre, et rĂ©guler son niveau de stress.
Les premiers rĂ©sultats de lâĂ©tude sont alarmants : « Le taux de diabĂšte est plus Ă©levĂ© dans notre rĂ©gion que la moyenne nationale. Au total, 25% de la population du Nord a une glycĂ©mie altĂ©rĂ©e. » Un risque accru de 33% chez les personnes prĂ©caires.
MalgrĂ© cet Ă©tat des lieux qui fait froid dans le dos, il est difficile de ne pas percevoir une lueur dâespoir dans lâoeil dâAntonia. Pour cette passionnĂ©e de la prĂ©vention et dâĂ©pidĂ©miologie, les choses avancent dans le bon sens : « Je suis trĂšs contente du dĂ©roulement du projet, les gens sont trĂšs volontaires pour participer. Quant Ă moi, jâai lâhonneur de mettre mon grain de sable pour faire prendre conscience de lâimportance de la prĂ©vention. Je fais ce que je peux pour quâon continue dâinvestir dans cette partie de la mĂ©decine qui est parfois oubliĂ©e. »
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Joel Haas nous accueille cette semaine dans le laboratoire des maladies mĂ©taboliques et cardiovasculaires de lâInstitut Pasteur de Lille. Le chercheur nous parle de son sujet de prĂ©dilection : la stĂ©atose hĂ©patique non alcoolique - aussi connue sous le nom de maladie de NASH.
Cela fait longtemps que Joel travaille sur le rĂŽle du foie dans la rĂ©gulation. Un territoire de recherche qui devient de plus en plus prĂ©occupant : « Aujourdâhui, avec la prĂ©valence de lâobĂ©sitĂ© et du diabĂšte et leurs complications, la maladie de NASH est la maladie du foie la plus frĂ©quente au monde. 30% de la population mondiale souffre de problĂšmes de gras qui sâinstalle dans le foie », dĂ©crit Joel.
Le chercheur sâintĂ©resse aux mĂ©canismes cellulaires qui conduisent Ă lâinflammation du foie. « Plus le gras sâinstalle dans le foie, plus on risque des complications qui peuvent engendrer dâautres maladies. Je cherche donc les cellules qui auraient un fonctionnement altĂ©rĂ© pouvant engendrer une inflammation. » Un sujet dâautant plus important que le seul moyen de faire rĂ©gresser la maladie est aujourdâhui de rĂ©guler fortement son alimentation.
ArrivĂ© en 2013 au sein de lâInstitut Pasteur de Lille, Joel Ă©prouve une certaine fiertĂ© sur les recherches de son Ă©quipe : « Dans nos Ă©tudes de cohorte, on a su montrer quâil existe un mĂ©canisme dans la progression de la maladie. On arrive Ă faire des choses qui sont trĂšs relevantes dans la recherche appliquĂ©e. On se sent utile ! »
Bonne Ă©coute !
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Marine Leblanc est mĂ©decin au centre de vaccinations internationales et de mĂ©decine du voyage de lâInstitut Pasteur de Lille. Dans cet Ă©pisode, elle nous explique comment elle accompagne les voyageurs avant leur grand dĂ©part.
« Le profil des voyageurs est trĂšs divers, assure Marine. On peut avoir des gens qui viennent pour un voyage familial classique, dâautres qui envisagent un tour du monde ou qui partent faire de lâhumanitaire, ou bien qui travaillent Ă lâĂ©tranger dans des pays tropicaux⊠»
Afin dâapporter aux voyageurs une vision globale des risques sanitaires de leur destination, Marine Ă©pluche quotidiennement les alertes sanitaires et tient Ă jour la plateforme dâinformation METIS. « Il y a 2-3 ans, le virus Zika Ă©tait trĂšs actif en AmĂ©rique du Sud. Depuis, câest retombĂ©. En ce moment, la dengue reprend de lâampleur, ainsi que les Ă©pidĂ©mies de fiĂšvre jaune. Ăa dĂ©pend des saisons » rĂ©sume Marine, avant de confier quâil subsiste une part dâincertitude : « Câest toujours dĂ©licat de dĂ©clarer quâune Ă©pidĂ©mie est terminĂ©e. Ă partir de quel moment considĂšre-t-on quâil nây a plus de risque ? ». La mĂ©decin qui a montĂ© un centre de vaccination contre le Covid en sait quelque chose.
La consultation mĂ©dicale est une Ă©tape non nĂ©gligeable avant un voyage lointain. « Câest important de savoir oĂč on va mettre les pieds pour partir plus sereinement et passer un meilleur sĂ©jour. On observe les antĂ©cĂ©dents des voyageurs et on les informe sur les diffĂ©rents vaccins qui pourraient ĂȘtre rĂ©alisĂ©s. Mais on nâimpose rien. Chaque voyageur a sa propre perception des risques. Certains prennent toutes les prĂ©cautions possibles, dâautres ne font que les vaccins obligatoires. Dans tous les cas, on renforce certains messages pour quâils partent prĂ©parĂ©s. »
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