Afleveringen
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Dans le choix musical, nous découvrons les dix finalistes du Prix Découvertes RFI depuis le 3 février 2025. Le nom du vainqueur sera dévoilé publiquement le 18 février. Place au huitième finaliste congolais Chris Konga. Il a pris comme nom de scène Suintement. Son pseudonyme n’est pas anodin, il est à l’image de sa musique : fluide, viscéral, brut.
Suintement, c’est l’idée d’un déversement d’émotions et de l’écoulement de sonorités. C’est aussi une forme d’intimité qui jaillit par les pores de sa peau tatouée. Et ses tatouages sont comme la carte de son âme. Chaque motif raconte ses expériences, ses luttes, ses cicatrices, mais aussi ses victoires musicales.
En 2011, alors qu'il n'a que 12 ans, il cartonne avec son groupe Piddy Swag. Mais c’est avant tout sa prestation remarquée en 2021 au Zubaboy Sessions, laboratoire musical pour les artistes émergents à Kinshasa qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Depuis, il a publié deux EPs.
Sa touche ? Un peu de tout. Mais surtout, un sacré mélange de styles : trap, rap, afrobeats et électro avec de légères touches de rumba congolaise et de zouk. À 26 ans, il est capable de réussir des projets d’avant-garde tout en restant fidèle à ses racines.
Les chansons de Suintement sont introspectives, évoquent souvent l’amour, mais elles expriment également le désir d’ascension sociale des jeunes africains. Ses paroles, aussi poétiques qu’engagées, résonnent comme des appels à la réflexion sur la réalité sociale et culturelle de son pays. Son titre « J’en ai marre » en est la preuve.
Rendez-vous le 18 février pour connaitre le nom de la ou du gagnant et n'oubliez pas de voter jusqu'au samedi 16 février sur le site du prix Découvertes RFI 2025.
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Le chanteur, musicien et compositeur sénégalais Sahad figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février. Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025.
S'il a commencé la musique dès l'âge de onze ans, Sahad s'est lancé dans la carrière artistique en 2011. Depuis, il peaufine son projet afro-soul où les influences de la musique funk, du jazz et parfois du rock fusionnent sur un groove tout droit venu des années 70. Un son vintage que l'on retrouve aussi dans son amour pour le mbalax « old school ». Car en bon Sénégalais, le natif de Dakar-plateau apprécie les rythmes sensuels du sabar.
Sahad qui s'apprête à sortir son quatrième album African West Station, dont certains titres sont déjà disponibles sur les plateformes, est à la fois chanteur, compositeur et guitariste. Une technique et une rythmique originale qu'il peaufine depuis un an dans son home studio. Si la musique de Sahad est vibrante, les messages qu'elle véhicule le sont tout autant.
Sahad est un artiste engagé. Il n'hésite pas à dénoncer les maux de sa société et les dérives violentes engendrées par la politique ces dernières années. Cette implication se retrouve aussi dans des domaines aussi variés que l'agriculture. Il y a quelques années, Sahad a créé à Fatick, dans le centre du Sénégal, un éco village expérimental.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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La chanteuse guinéenne Queen Rima figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février. Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025
Les fidèles auditeurs de RFI connaissent peut-être déjà puisque cette chanteuse et danseuse Queen Rima puisqu'elle se retrouve pour la troisième fois en finale du Prix Découvertes RFI. Son titre en pular « Lantchou mi Yobaï », qui signifie « je vais gérer », est révélateur de l'état d'esprit de notre candidate.
Queen Rima s'illustre dans le registre dancehall, une hybridation des rythmes actuels, reggaeton, amapiano, mêlés à des musiques plus traditionnelles. Elle a commencé sa carrière comme danseuse et a accompagné de nombreux artistes guinéens sur scènes comme Singleton ou Djelika Babintou. Elle a monté son groupe de danse Toxaï Girls, avant de se consacrer, il y a dix ans, à la musique par la composition et l'écriture de textes. Elle a dû se battre pour exister dans un milieu très masculin, où on a cherché à la décourager.
Mais cette fille de militaire n'a pas désarmé et elle tient la dragée haute aux hommes. Sur le clip de « Boss up », on la voit retourner les clichés des rappeurs en figurant entourée de quatre hommes torses nus aux muscles luisants.
Queen Rima chante en langues guinéennes, en pular ou en soussou, mais aussi en anglais ou en français. Adepte des hybridations, elle soigne aussi son look comme dans ses différents clips où elle est à chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
Mais une constante la définit : la défense de la place des femmes. Queen Rima veut prouver aux hommes que des femmes sont tout aussi capables qu'eux de faire de la musique urbaine. Elle s'affirme comme la première chanteuse de dancehall de Guinée et se dit fière que d'autres suivent ses traces. Sur son titre « Guinée Won nomane », elle rend hommage à toutes les femmes fortes de son pays.
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Depuis le 3 février 2025 dans notre Choix Musical nous dévoilons chaque matin les dix finalistes du prix Découvertes RFI. Le nom du lauréat sera annoncé publiquement le 18 février. Nous continuons par ordre alphabétique avec un cinquième finaliste, le congolais Jenny Paria
Le flow de Jenny Paria nous attrape tout de suite avec le titre « Rapport aux Anges ». Entre rap, slam et chanson, le Congolais de 27 ans est un champion du verbe. Formé à l'école de la vie, il est un auteur et compositeur autodidacte qui a forgé son chemin depuis 12 ans avec le collectif Goma Slam Session. L'artiste est aussi un agitateur culturel engagé. Depuis 2020, il anime des ateliers de « Slamothérapie » dans les écoles pour libérer la parole des enfants victimes de guerre.
Mais dans son CV, figure surtout un joli palmarès de prix : Championnat National de Slam en République démocratique du Congo et notamment la prestigieuse Coupe du Monde de Slam qui l'a propulsé dans la cour des grands.
Au-delà de son talent d'interprète , c’est avant tout sa plume qui fait la différence. Il n’a pas encore d’album. Mais il a déjà mis en orbite une douzaine de titres poignants. Grandi sous le poids des conflits à Goma, il a choisi de prendre le micro. Ses paroles mélangent poésie brute et réalité crue. Chaque mot est une bataille pour la paix, chaque ligne, un cri de solidarité. Pour celui qui se revendique comme un symbole du panafricanisme vivant, la musique ouvre la porte à l'espoir.
Jenny Paria, le cinquième finaliste du prix Découverte. Vous pouvez voter pour l’un des dix candidats de votre choix en vous rendant sur le site du Prix Découverte RFI 2025. Lundi, place à un autre finaliste. D’ici-là, on écoute un nouveau titre du Congolais, « Transe ».
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Le chanteur haïtien Gregory Laforest figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février... Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025
Le titre de l’album que Gregory Laforest a sorti en 2023 résume bien sa démarche : il l’a intitulé « Ayiti Nan Ginen » ce qui signifie littéralement « Haïti en Guinée », mais le sens profond, explique-t-il, c’est « Haïti sur la terre des ancêtres ». Car ce natif de Port-au-Prince, installé en Guinée-Conakry depuis cinq ans, reste très attaché à sa terre natale. Il l’évoque sur plusieurs titres, notamment dans « Diyon Mo », une sorte de prière où il parle des populations victimes de conflits.
La plupart des textes et des musiques, Gregory Laforest les a écrits chez lui en Haïti. Tous sont en créole haïtien. C’est une fois établi en Afrique qu’il a retravaillé ces chansons afin de créer une sorte de passerelle entre son pays de naissance et celui où il a posé ses valises.
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Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI. Le nom de l'artiste élu(e) sera dévoilé le 18 février 2025. Aujourd'hui, c'est le tour de la Malgache Dina M.
Puissance vocale et rythme tribal, cette voix vient de Madagascar et célèbre la musique du monde : Dina M.
« Parce qu'il n'y a pas une seule sorte de musique malgache. Il y a 22 régions, 22 dialectes, presque 22 cultures et autant de rythmes de musique. »
Poète et engagée, Dina M évoque dans ses chansons en malgache à la fois la beauté de la terre et les dangers qu'elle encourt.
Dans son premier EP Rakemba (« grand-mère » en malgache) paru en juin 2024, l'artiste qui a commencé sa carrière à 17 ans dans la comédie musicale se lance même dans la politique - avec un titre consacré aux élections présidentielles de son pays qui a vu se présenter, en 2018, plus d'une trentaine de candidats. Message de Dina M :
« À toi de décider si tu te comportes en dirigeant sage ou en dirigeant fou, sachant que dans ton pays les gens portent des vêtements déchirés et ne mangent pas et les richesses sont dans le ventre des gens qui ne sont pas eux-mêmes habitants de ce pays-là. Alors qu'est-ce que tu vas faire ? »
Réponse en musique dans le titre « Paolintsika ».
Dina M est l'une des dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025. Vous pouvez voter sur notre site internet jusqu'au 16 février.
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Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI dont le lauréat sera dévoilé le 18 février prochain. Et dans l'ordre alphabétique, nous continuons avec la Rwandaise Bukuru.
Depuis une quinzaine d'années, Boukuru, façonne sa musique, travaille sa voix et aussi sa plume pour devenir une artiste à part entière. La Rwandaise, âgée aujourd'hui de 27 ans, a été révélée au lycée en remportant le prix de la meilleure chanteuse. C’était en 2012. Elle n’avait que 14 ans.
Six ans plus tard, celle qui rêvait d’un boulot administratif ministériel, participe au Art Rwanda Ubuhanzi, célèbre concours national artistique organisé par la Fondation Imbuto dans la capitale Kigali. À la suite de cette expérience, sa carrière prend un tournant significatif en 2023 quand Boukuru assure la première partie des concerts de stars mondiales comme Youssou N’Dour.
L’année suivante, la chanteuse et auteure sort son premier album intitulé Gikunduro et sa côté de popularité explose dans les plus grands festivals africains, notamment en Tanzanie et au Nigéria. Sur ce disque, ses textes en français, anglais ou dans sa langue, le kinyarwanda, racontent son parcours, ses racines, la place de la femme africaine, mais aussi la dure réalité de son pays et surtout, la solidarité et l’unité.
On trouve dans ses paroles, une force douce sur des thèmes universels qui résonnent avec justice. Il y a aussi sa volonté de tisser des liens entre chant traditionnel, Indirimbo, gospel et jazz. Chacune de ses chansons est une histoire, un moment suspendu, une fenêtre ouverte sur l’avenir du Rwanda. Ce qui frappe dans sa plume, c’est sa capacité à saisir l’intime tout en abordant des questions collectives.
Boukuru est la deuxième des finalistes du Prix Découverte RFI 2025. Le public peut voter pour un des finalistes.
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Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI dont le lauréat sera dévoilé le 18 février prochain. Et dans l'ordre alphabétique, nous débutons avec la Camerounaise Joyce Babatunde.
Depuis huit ans, Joyce Babatunde polit son talent musical, travaille sa voix et ses textes, bref s'ingénie à devenir une artiste accomplie. La Camerounaise, âgée aujourd'hui de 35 ans, a été révélée par le concours de jeunes talents organisé par le Goethe Institut de Yaoundé, c'était en 2018. Elle s'est formée au Laboratoire musical de Bastos, célèbre incubateur culturel de la capitale camerounaise.
Sa carrière prend un tournant en 2023 quand elle sort son premier album intitulé Kwacoco Bible. Elle y évoque à la fois des histoires de rencontres et d'amour, mais aussi des textes engagés où elle aborde les problèmes de son pays tels que la violence dans la région anglophone d'où elle est originaire, ou encore la corruption.
Joyce Babatunde apporte un soin particulier à sa musique, riche d'influences variées comme le funk, la soul, le rap et le jazz. Influences qu'elle maitrise avec une véritable aisance. Elle a d'ailleurs baptisé son style afrosoul, en écho à sa philosophie de vie qu'elle appelle la « Masterpiece Mentality », autrement dit la mentalité de l'excellence, forme de confiance en soi et en sa bonne étoile.
Joyce Babatunde est la première des finalistes du prix Découverte RFI 2025. Le public peut voter pour un des finalistes.
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Aïta Mon Amour est un duo composé de Widad Mjama et Khalil Epi. Il sort un premier album intitulé Abda.
Widad, pionnière du rap marocain et diplômée du conservatoire de Casablanca (en danse et art dramatique) est passionnée par les traditions orales ancestrales. On l’a déjà vue avec Walid Ben Selim dans N3rdistan. Khalil Epi (N3rdistan, Frigya, Dhamma, Seydou Boro, Deena Abdelwahed, arabstazy), multi-instrumentiste tunisien, fusionne musique classique arabe, jazz et sonorités mondiales. Leur projet revisite la Aïta avec des interprétations électroniques contemporaines.
En néo chikhate, Widad nous confie « La Aïta, c’est la poésie rurale. Le rap est une expression urbaine, et je me retrouve dans ces deux styles, car je fais partie de la première génération à être née en ville, toute ma famille vient de la campagne. Mes racines sont paysannes et mes fleurs sont citadines ».
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Le duo iconique de la scène alternative française, connu pour ses prestations live inoubliables, termine la tournée de son dernier album The party près de Paris. Un album aussi réjouissant qu’éclectique, pour célébrer le retour du groupe après six ans d’absence.
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Jupiter Bokondji et son groupe Okwess sortent ce 31 janvier un nouvel album, Ekoya, ce qui signifie « ça viendra » en lingala. Et comme à son habitude, celui que l'on appelle Le Général rebelle à Kinshasa, livre un album plein d'énergie.
Jean-Pierre Bokondji, dit Jupiter, a toujours été tiraillé entre deux forces. Fils d'un diplomate congolais, il a grandi à Berlin-Est où il a appris l'allemand et le rock'n'roll. Mais dès qu'il rentrait au pays, il était pris sous l'aile de sa grand-mère guérisseuse qui maitrisait les élixirs et les chants magiques. C'est ainsi que Jupiter affirme aujourd'hui « Ich bin ein congolese ». Après son épisode allemand, il rentre à Kinshasa où il se reconnecte avec les musiques traditionnelles et s'emploie à étudier les rythmes des 450 ethnies du pays.
Un groupe atypique dans le paysage musical congolaisLe groupe Jupiter & Okwess a été repéré par le documentaire La danse de Jupiter de Florent de la Tullaye, puis par le projet Africa Express, de Damon Albarn. Ils se sont produits dans le monde entier, mais paradoxalement, ils sont probablement plus célèbres à Paris ou à Washington qu'à Kinshasa.
Ils sont également ambitieux parce qu’ils se sont donnés comme objectif de représenter « musicalement » tout le Congo et de dépasser les styles incontournables que sont la rumba, le ndonbolo, le soukous et même le rap. Et force est de constater que Jupiter est à la fois profondément congolais tout en étant ouvert au monde entier.
En duo avec Flavia CoelhoLors de leur dernière tournée, ils ont connu beaucoup de succès en Amérique latine, et sur le nouveau disque, enregistré à Mexico, Jupiter a invité plusieurs chanteuses sud-américaines et plusieurs titres ont été rebaptisés en espagnol. C'est ainsi qu'ils ont enregistré ce titre « Les bons comptes » en collaboration avec la chanteuse brésilienne Flavia Coelho. Un morceau qui est à l'image de la trajectoire du groupe.
Le disque ne surprendra peut-être pas ceux qui les connaissaient déjà. Jupiter continue d'exploiter une recette qui a fait son succès : une énergie communicative, appuyée par un groove efficace et entrainant, sur lequel Jean-Pierre Bokondji pose sa grosse voix de baryton.
Le nouvel album Ekoya de Jupiter & Okwess sort en digital le vendredi 31 janvier.
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Bob Dylan, chanteur et poète, prix Nobel de littérature en 2016, revient sur le devant de la scène médiatique à l'occasion de la sortie en salles en France cette semaine du film Un parfait inconnu (A complete unknown) de James Mangold. Le réalisateur américain, auteur d'un biopic salué sur la star de la country Johnny Cash (Walk the line en 2005), s'intéresse à quatre années décisives de la vie de Dylan.
Timothée Chalamet incarne un jeune homme que l'on saisit en 1961 à son arrivée à New York, avec, pour tout bagage, sa guitare sèche. Il a à peine 19 ans et son premier mouvement est de se rendre à l'hôpital au chevet du grand chanteur folk Woodie Guthrie. Il se présente comme Bobby Dylan, son pseudonyme. On apprendra incidemment dans le film que ce jeune homme décidé, ambitieux, mais authentique dans ses choix et son génie musical, s'appelle en réalité Robert Zimmerman.
Le chanteur folk Pete Seeger (joué dans le film par John Cusak) le prend sous son aile, le fait se produire dans les salles de Greenwich Village où il va croiser celle qui est une vedette, Joan Baez. Bob Dylan enregistre à la fin de l'année 1961 son tout premier disque, principalement des reprises de classiques folk.
Le film montre donc Bob avant Dylan, quatre années cruciales où éclosent son talent et sa notoriété.
Et le film saisit aussi le son de l'époque : celle des droits civiques, de dénonciation du racisme systémique envers les Afro-Américains, d'opposition à la guerre du Vietnam.
Avec ses protest songs, Bob Dylan rencontre le succès et devient une star. Il se fait acclamer en ouvrant un concert avec ce qui est devenu un classique, l'hymne du changement : « The time, they are a changin ».
Timothée Chalamet interprète lui-même les chansons de celui qui devient une star de la folk. Il a pris des cours de chant et de guitare, et sa performance se révèle très convaincante, même si la voix est moins nasillarde que l'originale.
Timothée Chalamet que Bob Dylan lui-même a adoubé sur ses réseaux sociaux, salué également par Neil Young, est nommé pour l'Oscar du meilleur acteur cette année.
Le film s'achève en 1965 avec la métamorphose de Dylan en chanteur rock, lui qui a toujours refusé de se laisser emprisonner dans quelque chapelle que ce soit, au risque de s'aliéner ses mentors folk.
On se quitte avec « Like a rolling stone », le titre qui contient le vers « a complete unknown », un parfait inconnu, tant ce biopic, qui assume de prendre des libertés avec l'histoire officielle, parvient à sauvegarder le mystère, l'opacité de Bob Dylan.
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C’est une superstar au Québec d'où il est originaire : le chanteur et auteur compositeur Pierre Lapointe vient de sortir son 15e album, Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abimé. Il signe dix titres drôles et très intimes à la fois.
S’il est une vedette depuis longtemps chez lui au Québec, Pierre Lapointe reste relativement peu connu du grand public en France, contrairement à ses compatriotes Isabelle Boulay, Garou ou encore Cœur de Pirate pour ne citer qu’eux.
Ses albums ont cependant toujours obtenu un succès d’estime depuis ses débuts, il y a une vingtaine d’années. Ce garçon de 43 ans - à l’allure de dandy - aime brouiller les pistes : tantôt rock, tantôt pop et tantôt chanson plus classique. Pour ce nouveau disque, il s’est lancé un défi : renouer avec la tradition de la grande chanson française, celle qui a rythmé les années 60 et 70 et donc ses propres années d’adolescence : « Je sentais que c’était important de revenir à cette approche très romantique et théâtrale, explique-t-il. Je suis un enfant de Barbara, Brel, Boris Vian, mais aussi de Bjork et de Beck par exemple. Mais la chanson française traditionnelle a toujours été la base pour moi. »
En dix compositions drôles et parfois bouleversantes (avec de nombreux clins d’œil notamment à David Bowie, Michel Legrand ou Léo Ferré entre autres), Pierre Lapointe raconte avec pudeur les craintes, les espoirs et le temps qui passe...
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Ensemble de musique sans frontières, Duplessy & les Violons du Monde sont en tournée en France pour présenter leur quatrième album The Road With You (traduit par « La route avec toi »). Onze titres aux accents pop, jazz, folk et cinématographiques, où cinq violonistes des quatre coins du monde et un contrebassiste croisent leurs archets avec le guitariste français Mathias Duplessy pour un road-movie en musique.
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Jamie XX, de son vrai nom Jamie Smith, est un DJ, producteur, bassiste et compositeur londonien de 36 ans.
Son deuxième album solo In Waves sorti en juin 2024 a été plébiscité par la critique internationale. C’est une véritable pépite de dance music, façonné de disco et de mélancolie solaire, de basses puissantes et de puzzles d’échantillonnages funky. C’est surtout son brassage insensé de sonorités et sa science de la construction mélodique qui font la force de ce grand disque de pop électronique.
Jamie XX s’est d’abord fait connaitre au sein du groupe The XX. Dès la sortie de son premier album intitulé XX en 2009, le trio devint phénomène : lauréat du prestigieux Mercury Prize du disque britannique de l’année, Disque de platine en Grande-Bretagne et Disque d’or en France. Et ces trois gamins qui avaient alors 20 ans, devenaient des stars mondiales, notamment avec le titre « Crystalised ».
Sur ce nouvel album, on retrouve la voix de Romy Madley Croft, la chanteuse culte de The XX, mais aussi d'autres invités. Autour de lui, un casting cinq étoiles : Panda Bear, figure incontournable du rock expérimental new-yorkais, Honey Dijon, DJ, chanteur et icône transgenre de Chicago ou encore Robyn, chanteuse d'avant-garde suédoise sur le morceau disco « Life ».
Faire trémousser les gens sur la piste, c’est le credo de Jamie XX depuis la sortie de son premier essai solo In Color en 2015. Ce génie est né en 1989. Il apprenait donc à marcher lorsque la jeunesse anglaise communiait dans des rave parties. Cet album rend hommage à cette culture dance. Et il y apporte un admirable tribut. En dix ans, ce magicien du mixage, est devenu le chef de file d'une nouvelle génération de DJ’s britanniques, audacieuse et érudite.
In Waves est le deuxième album solo de Jamie XX qui est en tournée mondiale et en concert le 21 mars 2025 à l'Adidas Arena de Paris.
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La Martinique nous offre de nombreux talents grâce au shatta, ce style musical qui trouve ses origines dans le dancehall jamaïcain et dont Maureen est la reine.
À 24 ans, Maureen est l’une des cheffes de file du shatta, avec Kalash, dont elle est la protégée, mais aussi ses homologues Sharon ou Meryl. Mais qu’est-ce que le shatta ? C’est la version martiniquaise du dancehall jamaïcain, qu'on appelait auparavant le raggamuffin. « Shatta » est un terme issu de l’argot jamaïcain « shotta », qui signifie « gangsta ». Mais en martiniquais, cela veut dire « c’est bien », voire « très bien » ou encore « ça tue ! ». Comme diraient certains : « c’est shatta ».
À la conquête des soirées branchées de la métropoleLa maison de couture Thierry Mugler va utiliser lors de sa collection printemps été 2021 le titre « Tic » et mettre un sacré coup de projecteur sur cette nouvelle artiste antillaise Maureen, originaire de Dillon, un quartier de Fort-de-France. Et Maureen voit grand dès son plus jeune âge. Elle va très vite aduler l’univers musical jamaïcain au point d’hésiter à rejoindre l’île pour s’adonner à sa passion, la danse dancehall. Mais elle se voit plutôt en femme d’affaires et en artiste accomplie comme ses mentors, la Jamaïcaine Shenssea ou la star Rihanna. Elle va donc se faire connaitre et multiplier les collaborations.
Paroles vulgaires et références sexuellesLe shatta suit les mêmes codes que le hip hop. Il vient de la rue et est brut de décoffrage. C’est un style complètement décomplexé, à l’image de ce qui se fait dans le hip hop féminin aux États-Unis ou dans le dancehall en Jamaïque. Les femmes prennent en main leur carrière. C’est leur image et leur liberté de parole qui est en jeu. Elles expriment toutes leurs émotions et leur rage dans un esprit provocateur, mais festif. On comprend pourquoi cela marche autant dans le monde entier.
« Lass Palé » veut dire « Arrête de parler ». C'est le nom du nouveau single de Maureen, la reine du shatta.
Un titre à retrouver, avec le reste de la playlist RFI sur toutes les plateformes musicales : Deezer / Spotify / YouTube
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L’artiste brésilien João Selva est chanteur, compositeur et multi-instrumentiste. Il vient de sortir son 4e album studio intitulé Onda (qui signifie « la Vague »). Un disque de 14 titres qu’il a enregistrés en France et dont les arrangements sont signés de son complice de toujours : le bassiste Bruno Patchwork.
La musique de João Selva est un mélange détonnant qui se nourrit aussi bien du semba angolais que du zouk caribéen ou de la rumba congolaise. Une fois ces ingrédients mélangés à la samba, l'ensemble donne une redoutable machine à danser et à rêver.
Ce disque, Onda, João Selva en a eu l’idée en janvier 2024 après avoir sillonné longuement la côte brésilienne. Il y a croisé les maîtres de la culture populaire de son pays et a baigné dans l’euphorie populaire qui accompagne le carnaval brésilien. Produit à son retour, ce nouvel album regorge en toute logique de l’énergie, des paillettes et des couleurs de cette manifestation unique en son genre.
João Selva est natif de Rio et s’est installé à Lyon en France depuis quelques années. C’est là qu’il travaille aux côtés de son complice le bassiste Bruno Patchwork qui a réalisé les arrangements des 14 morceaux de cet album, comme ceux des trois disques précédents.
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Le deuxième album solo Lobster Coda de l’Islandais Kaktus Einarsson émerveille avec ses rêveries sonores, entre balades atmosphériques et évaporation contemplative.
Pour sa 39e édition, le festival emblématique Eurosonic basé à Groningue aux Pays-Bas, programme plus de 300 jeunes groupes venus des quatre coins de l’Europe jusqu’au 19 janvier 2025. À cela s’ajoutent trois mille professionnels de labels, programmateurs et responsables de festivals internationaux, en quête de la perle rare sur les 30 scènes dispersées dans cette ville étudiante. C’est tout simplement l’un des plus grands évènements de découvertes au monde et surtout un tremplin pour les jeunes artistes émergents.
Parmi eux, un prodige islandais : Kaktus Einarsson. C'est un chanteur et compositeur de 32 ans. Son nouvel album dansant et hypnotique autant qu’électronique, audacieux dans ses fusions entre pop et musique classique contemporaine, a été acclamée par la critique musicale.
Enfant précoce, il baigne dans la musique dès son jeune âge. En 1999, il n’a que 10 ans lorsqu'il intègre le groupe de rock expérimental Ghostigital créé par son père, co-fondateur en 1986 de The Sugarcubes, le premier projet au succès mondial de la célèbre chanteuse, Bjork.
Très vite, Kaktus Einarsson est devenu l’un des fers de lance du pop rock européen. D’abord, avec son groupe de darkwave Fufanu, et maintenant en solo parce que sa musique est ouverte à tous les genres et aux artistes de toutes les générations. Puis, il fait partie des musiciens chanceux qui trouvent immédiatement le son et l’approche qu’ils cherchent. Et surtout, ses collaborateurs lui font confiance et le soutiennent de manière indéfectible. En l’occurrence, la superstar britannique Damon Albarn en duo avec lui sur le titre « Gumbri ».
Cet album, c’est une illustration de la philosophie de Kaktus Einarsson. Grandi dans la capitale Reykjavik, entre grands espaces volcaniques et lacs gelés, ses chansons contemplatives et introspectives, parlent d’émotions sans filtre. C’est propre et épuré. Elles évoquent aussi la musicalité du vent et de l’océan pour se connecter à la nature.
À la tête de projets innovants et variés, il est sans doute actuellement l’artiste de la nouvelle génération le plus créatif d’Islande. Un éclectisme payant pour celui qui a déjà assuré les premières parties des concerts de Radiohead, Red Hot Chili Peppers et Blur. Tout le disque Lobster Coda, s’écoute comme un conte merveilleux au pays des aurores boréales.
Kaktus Einarsson sera en concert le 15 février 2025 au Supersonic Records, à Paris.
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Le choix musical s'intéresse à une des bonnes surprises folk rock de ce début d'année 2025. Elle s'appelle Flora Hibberd et c'est une révélation, l'autrice compositrice et interprète franco-britannique installée à Paris depuis une dizaine d'années sort un premier album folk rock très remarqué intitulé Swirl (« Tourbillon »). L'artiste de 29 ans a entamé une tournée de concerts en France et à Londres et elle sera en mars à La boule noire à Paris.
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Né en Côte d'Ivoire et élevé en France, Toma Sidibé transmet depuis 25 ans des messages engagés à travers des rythmes africains. À 51 ans, ce passeur entre les cultures et les continents sort Dakan (« destin » en bambara), son septième album en dix titres et trois langues.
À lire aussiToma Sidibé, à la croisée des cultures avec « Dakan »
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