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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    En 2013, la BNF faisait l’acquisition d’un trĂ©sor national : les Archives de Michel Foucault, l’un des philosophes français les plus importants du 20e siĂšcle. 117 boĂźtes couvrant prĂšs de quarante annĂ©es de travail, des milliers de pages manuscrites, des notes de lecture, et la matiĂšre premiĂšre des livres du philosophe. Y figure notamment le manuscrit des Aveux de la chair, appelĂ© Ă  devenir le dernier tome de sa monumentale Histoire de la sexualitĂ©. Le livre auquel Foucault aura consacrĂ© le plus de temps, sans parvenir Ă  l’achever complĂštement, et que Gallimard publiera Ă  titre posthume en 2018.

    Ce livre-monument nous plonge dans les textes de l’AntiquitĂ© chrĂ©tienne Ă  la recherche de la rupture opĂ©rĂ©e par le christianisme dans notre rapport au corps, au plaisir, Ă  la sexualitĂ©. Un texte dans lequel Foucault interroge ce moment, dans l’histoire de la subjectivitĂ©, oĂč on va se demander : pour savoir qui tu es, interroge d’abord ton dĂ©sir.

    Aujourd’hui nous recevons le philosophe Philippe Chevallier, pour nous parler de la nouvelle Ă©dition revue et augmentĂ©e de son livre, Michel Foucault et le christianisme. Un livre qui reste encore Ă  ce jour le seul en langue française consacrĂ© Ă  l’ensemble des travaux de Foucault sur le christianisme. Mais un livre qui aborde aussi toutes les lectures de Foucault sur le sujet. De l’AntiquitĂ© tardive jusqu’à la littĂ©rature moderne, de Gustave Flaubert Ă  Georges Bataille en passant par Maurice Blanchot.

    Comment notre sexualitĂ© en est-elle venue Ă  faire la vĂ©ritĂ© sur nous-mĂȘmes ? Et comment est-elle devenue coupable Ă  travers les aveux de la chair ? Quel destin le christianisme a-t-il eu dans nos vies ? Dans la maniĂšre de nous conduire ? De connaĂźtre notre dĂ©sir ? Ou encore de chercher notre salut ? Et en quoi l’approche de Foucault a-t-elle renouvelĂ© notre maniĂšre de lire la doctrine des PĂšres de l’Église ? Une doctrine sexuelle Ă©laborĂ©e, rappelons-le, au cours des cinq premiers siĂšcles de notre Ăšre.

    Cette rĂ©Ă©dition que nous publions Ă  quelques semaines du 40e anniversaire de la mort de Foucault, bĂ©nĂ©fice d’un travail de premiĂšre main dans les archives du philosophe, avec nombre de rĂ©fĂ©rences et de textes mĂ©connus ou inĂ©dits. Elle reconstitue pour la premiĂšre fois l’odyssĂ©e rĂ©dactionnelle de son ouvrage posthume Les Aveux de la chair.

    Philippe Chevallier a choisi de nous parler de ce livre en trois mots : aveu, christianisme et religion.

    Philippe Chevallier est philosophe. SpĂ©cialiste de Michel Foucault, il a participĂ© Ă  l’édition PlĂ©iade de ses Ɠuvres (Gallimard, 2015). Il est l’auteur de Michel Foucault, le pouvoir et la bataille (Puf, 2014) et co-dirigĂ© le collectif Foucault, les PĂšres, le sexe (Éditions de la Sorbonne, 2021). Il travaille Ă  la BibliothĂšque nationale de France.

    [Extrait audio]

    Michel Foucault : Histoire de la sexualité, La volonté de savoir (1977 / France Culture)


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Quand on parle de Matera aujourd’hui, on pense forcĂ©ment Ă  l’une des villes les plus anciennes du monde. NichĂ©e au cƓur de la Basilicate, dans le sud de l’Italie, Ă  la frontiĂšre avec les Pouilles, elle Ă©tait encore, il y a un demi-siĂšcle, « la honte » de l'Italie. Son extrĂȘme pauvretĂ©, ses conditions de vie misĂ©rables, sa surpopulation, lui valurent cette rĂ©putation.

    Ses habitants vivaient alors dans des grottes datant du palĂ©olithique, les cĂ©lĂšbres Sassi, sans lumiĂšre, ni eau courante ou tout-Ă -l'Ă©gout. On raconte, Ă  l’instar d’un Carlo Levi en 45, que chaque famille n’avait en gĂ©nĂ©ral, qu’une seule de ces grottes pour toute habitation et qu’ils y dormaient tous ensemble, hommes, femmes, enfants, chiens, brebis, cochons. Le prĂ©sident du Conseil de l’époque Alcide de Gasperi, qui visitera Matera en 50, ira mĂȘme jusqu’à la qualifier de « honte nationale ». Ordre sera alors donnĂ© d’évacuer les Sassi.

    En 93, Matera est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Sa notoriĂ©tĂ© va alors commencer Ă  se dĂ©velopper. Tant et si bien que le cinĂ©ma la choisira mĂȘme pour dĂ©cor, dans « La Passion du christ », « Ben-Hur », et plus rĂ©cemment le James Bond « Mourir peut attendre ». Plus de 25 ans aprĂšs, en 2019, Matera est dĂ©signĂ©e Capitale europĂ©enne de la culture. Elle entre alors dans une nouvelle Ăšre pour devenir aujourd’hui un haut-lieu culturel de l’Italie du Sud.

    L’architecte Marina Rotolo que nous recevons aujourd’hui pour son livre Labellisation et fabrique urbaine, nous propose une immersion dans les coulisses de ce processus. Elle suit à la trace les interactions mais aussi les jeux de pouvoirs qui sont à l’Ɠuvre dans cette course au label.

    Elle a choisi de nous parler de son livre en trois mots : label, culture et patrimoine.

    [Extrait audio]

    Matera 2019 - Il Momento della Proclamazione nella piazza di Matera

    Marina Rotolo est docteure en architecture, membre permanente de l’équipe de recherche IPRAUS/AUSser Ă  l’École nationale supĂ©rieure d’architecture de Paris-Belleville et maĂźtresse de confĂ©rences associĂ©e Ă  l’École nationale supĂ©rieure d’architecture de Bretagne. Ses recherches portent sur les processus de labellisation patrimoniale et culturelle, notamment sur les villes Capitales europĂ©ennes de la culture. Architecte HMONP, elle continue d’exercer auprĂšs des CAUE sur des missions de concertation et de sensibilisation Ă  l’architecture.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    « Avant d’ĂȘtre une sphĂšre particuliĂšre de la vie sociale (avec ses institutions, ses partis, ses discours, ses idĂ©ologies), la politique est d’abord un ensemble d’expĂ©riences quotidiennes de domination et d’injustice, d’égalitĂ© et de fraternitĂ©, Ă  travers lesquelles se fait ou se dĂ©fait notre monde commun. » C’est en ces termes que le philosophe Jean-Jacques Rosat prĂ©façait les chroniques d’Orwell en 2008.

    Comment se forgent les opinions politiques ? Comment comprendre de l’intĂ©rieur une RĂ©volution ? Quels sens donner au vote ? À quoi ressemble une enquĂȘte ethnographique ? Comment saisir le « politique par le bas ou le « politique sans en avoir l’air » ? Et en quoi finalement l’ethnographie, jusqu’ici conçue comme la mĂ©thode propre Ă  l’anthropologie, peut nous apporter un Ă©clairage sur les grandes questions et les thĂ©matiques canoniques de la science politique ?

    Aujourd’hui nous parlons de l’ouvrage collectif Ethnographie(s) politique(s). Il a Ă©tĂ© codirigĂ© par Sarah Mazouz, Romain Pudal et Martina Avanza. Il est issu du groupe de recherche Ethnopol, pour ethnographie politique, soutenu et financĂ© par la AFSP (association française de science politique), dont l’ambition Ă©tait de rĂ©unir des chercheurs, des ethnographes, s’intĂ©ressant tous, mais de maniĂšres diffĂ©rentes, aux questions politiques.

    Vote, partis politiques, mouvements sociaux, politisation, mais aussi coulisses de l’évĂ©nement protestataire, printemps arabes, État et pratiques bureaucratiques
 autant de thĂ©matiques classiques qui sont repensĂ©es dans ce livre de façon originale, grĂące Ă  des enquĂȘtes de terrain prĂ©sentĂ©es par des spĂ©cialistes.

    Chaque chapitre du livre est ainsi consacrĂ© Ă  une question classique de la science politique, et permet de voir comment l’ethnographie politique se pratique, comment elle se dĂ©ploie. Comment, finalement, cette mĂ©thode propose un dialogue fĂ©cond entre la science politique, l’anthropologie, la sociologie ou encore l’histoire, rĂ©affirmant ainsi l’idĂ©e de sciences sociales.

    Romain Pudal, Directeur de recherche au CNRS et Directeur du CERLIS, le Centre de recherches sur les liens sociaux, a choisi de nous en parler en trois notions : rapports au politique, par le bas et enquĂȘte.

    [Extraits audio]

    Son manifestation, LaSonotheque

    Jeunes socialistes des MJS, Maritima MĂ©dias

    "La politique, c’est des paroles en l’air": on a suivi les jeunes pendant la campagne prĂ©sidentielle, France Info


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Ils sont soixante-quinze, et quatre-vingts, et cent Ă  courir nus dans la gouttiĂšre, Ă  dĂ©monter les serrures, Ă  cavalcader dans les escaliers, Ă  dĂ©clouer les planchers pour y faire des cachettes, Ă  chier dans le lit du voisin, Ă  casser quinze assiettes d’un coup, Ă  pisser dans les marmites de nouilles, Ă  boucher les lavabos avec des morceaux de couvertures, Ă  jeter les copains tout habillĂ©s dans l’eau du bassin, Ă  aller voir les copains dans les maisons d’éducation voisines pour les dĂ©cider Ă  s’évader et Ă  venir avec eux au centre « oĂč on n’est pas emmerdĂ© ».

    C’est ainsi que Fernand Deligny dĂ©crivait en 1947 dans son livre Les vagabonds efficaces, les enfants auxquels il avait affaire au Centre d’observation et de triage de Lille. Mais de quels enfants parlait-il exactement ? Orphelins, arriĂ©rĂ©s et prĂ©tendus irrĂ©cupĂ©rables, autistes mutiques ou gravement psychotiques, enfants placĂ©s sous main de justice, dĂ©linquants caractĂ©riels, enfants inadaptĂ©s ?


    Deligny, l’instituteur inclassable, l’éducateur singulier, le conteur, poĂšte et Ă©crivain n’aura de cesse de travailler avec des enfants en marge, non pas tant pour les aider Ă  rentrer dans le rang ou Ă  s’adapter, mais pour construire avec eux des conditions d’existence propices, en dehors de l’institution.

    Aujourd’hui nous recevons MichaĂ«l Pouteyo, docteur en philosophie, formateur en travail social, et Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©, pour parler de son livre Fernand Deligny, enfant et institution. Pour une histoire de l'enfance en marge. Dans cette enquĂȘte philosophique MichaĂ«l Pouteyo nous livre la pensĂ©e et l’action, la langue et la grammaire, de cette grande figure de l’éducation spĂ©cialisĂ©e : Fernand Deligny.

    Michaël Pouteyo a choisi de nous parler de ce livre en trois mots : marge, institution et enfant.

    Cet ouvrage, Fernand Deligny, enfant et institution. Pour une histoire de l’enfance en marge de MichaĂ«l Pouteyo, est disponible en version papier sur le site d’ENS Éditions et dans toutes les bonnes librairies. Il est Ă©galement disponible en version numĂ©rique sur la plateforme OpenEdition Books, dans la collection « La croisĂ©e des chemins ».

    MichaĂ«l Pouteyo est docteur en philosophie et formateur en travail social, chercheur associĂ© Ă  l’IHRIM ENS Lyon, UMR 5317. Ses travaux portent sur les idĂ©ologies qui entourent l’enfance en marge, la philosophie de l’éducation, l’histoire du travail social et son dĂ©veloppement institutionnel.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Les Balkans, souvent prĂ©sentĂ©s comme « complexes », constituent une vĂ©ritable mosaĂŻque de cultures, de langues, de religions et de paysages. De Vienne, haut lieu des diasporas balkaniques, jusqu'Ă  Bihać, aux portes de l'Union europĂ©enne que les migrants tentent de franchir, une longue route serpente entre montagnes et vallĂ©es, villes chargĂ©es d’histoires et pays souvent en crise.

    Alors que les pays de la région attendent une intégration européenne promise depuis 2003, les nuages s'amoncellent à nouveau. Corruption, clientélisme, dérive autoritaire des dirigeants, conflits non réglés en Bosnie-Herzégovine comme au Kosovo. Cette région voisine serait-elle le miroir grossissant de toutes les tensions géopolitiques de notre continent ?

    Pourquoi les Balkans ont-ils toujours mauvaise presse ? Pourquoi sont-ils perçus comme une zone d’instabilitĂ©, de dĂ©sordre et de mauvaise gouvernance ? Ce carrefour composite, est-il seulement un « cul-de-sac » ? N’est-il pas aussi un espace riche de passages, de rencontres et de transitions ?

    Qui mieux que Jean-Arnault Dérens, historien et journaliste, grand spécialiste de la région, co-rédacteur en chef du média en ligne le Courrier des Balkans, pour nous aider à répondre à ces questions.

    Il vient justement nous en parler, avec sa casquette de co-directeur de l’ouvrage Balkans, qui paraĂźt dans la collection « OdyssĂ©e, villes-portraits », magnifiquement illustrĂ© par l’artiste paysagiste Julien Rodriguez.

    Jean-Arnault Dérens a choisi de nous parler de ce livre en trois mots : périphérie, exode et patrimoine.

    Cet ouvrage, Balkans, sous la direction de Jean-Arnault DĂ©rens et BenoĂźt Goffin, est disponible en version papier sur le site d’ENS Éditions et dans toutes les bonnes librairies. Il est publiĂ© dans la collection « OdyssĂ©e, villes-portraits », qui propose des parcours originaux et sensibles, entre gĂ©ographie subjective et littĂ©rature de voyage, pour comprendre et dĂ©crypter les espaces intimement.

    Jean-Arnault DĂ©rens, historien et journaliste français, spĂ©cialiste des Balkans, co-rĂ©dacteur en chef du Courrier des Balkans, a longtemps vĂ©cu dans les pays de l’ancienne Yougoslavie et partage aujourd’hui son temps entre les Balkans et la Bretagne. Collaborateur rĂ©gulier de nombreux mĂ©dias et revues francophones (Mediapart, Le Monde Diplomatique, La Libre Belgique, Etvdes, etc), il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Europe du Sud-Est, et co-dirige notamment l’ouvrage Balkans (ENS Éditions, 2024).


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Les battements du cƓur, les jours de la semaine, le cycle des saisons, et tous ces petits gestes qui font notre quotidien
 Notre vie est faite de rĂ©pĂ©titions. Mais qu’en est-il de la rĂ©pĂ©tition dans le langage ?

    L’institution scolaire nous a inculquĂ©s qu’il fallait la proscrire comme un dĂ©faut de style. Ce livre s’attache au contraire Ă  l’apprĂ©hender de maniĂšre positive. Qu’est-ce qui change quand des sons, des mots, des phrases sont dits plusieurs fois ? En quoi la parole sert-elle autre chose que la transmission d’informations ? Pourquoi la rĂ©pĂ©tition est-elle utilisĂ©e dans les pratiques poĂ©tiques, politiques, religieuses et magiques ? Pourquoi nous fait-elle entrer dans le rĂ©gime de l’« Ă©vocation » ? La rĂ©pĂ©tition traverse ainsi tous les genres de discours, des slogans aux jeux de mots, des priĂšres religieuses aux formules performatives
 Comment en rendre compte ?

    Aujourd’hui nous parlons de l’ouvrage de la linguiste germaniste Emmanuelle Prak-Derrington, Magies de la rĂ©pĂ©tition dont l’apport et l’originalitĂ© consiste Ă  prĂ©senter pour la premiĂšre fois une dĂ©finition unitaire de la rĂ©pĂ©tition dans le langage. Dans cette Ă©tude riche et foisonnante, prĂ©facĂ©e par Claude HagĂšge, Emmanuelle Prak-Derrington mobilise ainsi des disciplines telles que la psychanalyse, la psychologie de la perception, mais aussi la philosophie ou l’anthropologie pour mettre au jour la magie de la rĂ©pĂ©tition.

    Emmanuelle Prak-Derrington a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : répétition, figure et magie.

    Emmanuelle Prak-Derrington est agrĂ©gĂ©e d’allemand et maĂźtresse de confĂ©rences (HDR) Ă  l’ENS de Lyon. Elle enseigne la linguistique et la stylistique allemandes.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    La production et la reproduction des inĂ©galitĂ©s et des diffĂ©rences est une question classique en sciences sociales. L’apport de la sociolinguistique est de montrer comment et pourquoi cette fabrique des inĂ©galitĂ©s se joue aussi sur le terrain des langues et du langage. Pour mieux comprendre la mise en Ɠuvre de ces processus aujourd’hui mais aussi par le passĂ©, il est donc nĂ©cessaire d’engager une exploration du vĂ©cu des acteurs sociaux dans tous les aspects de leur vie. Et d’engager aussi ce qu’on pourrait appeler une approche vĂ©ritablement ethnographique.

    Monica Heller, linguiste et anthropologue canadienne a initiĂ© et dĂ©veloppĂ© cette approche dans l’univers qui est le sien : la sociĂ©tĂ© canadienne. Qu’en est-il de la politique Ă©tatique en matiĂšre de langue au QuĂ©bec ? Qu’est-ce que cela veut dire, de ne parler que français Ă  la maison, Ă  l’école, et au travail ? Est-ce qu’agir sur la langue est une voie vers le pouvoir ou le changement social ? Qui, au Canada, invente et fait circuler le discours de la nation, et avec quelles consĂ©quences ?

    L’ouvrage dont nous parlons aujourd’hui, ÉlĂ©ments d’une sociolinguistique critique, dont nous proposons ici une rĂ©Ă©dition, pose les bases de ce concept. Il s’appuie pour ce faire sur une ethnographie de longue durĂ©e sur l’évolution des discours, des pratiques et des idĂ©ologies du Canada francophone.

    Avec sa publication originale en 2002, ce livre a ouvert tout un champ de recherche et est vite devenu une rĂ©fĂ©rence essentielle et un outil important de formation. Cette deuxiĂšme Ă©dition comprend le texte original et plusieurs nouveaux Ă©lĂ©ments inĂ©dits, dont la prĂ©face de l’auteure qui met Ă  jour ses rĂ©flexions et ses recherches depuis vingt ans.

    Dans ce nouvel épisode du sens des mots, nous recevons Monica Heller, pour nous parler de son livre en 3 mots : inégalités, sociolinguistique et ethnographie.

    Professeure Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© de Toronto, Monica Heller est spĂ©cialisĂ©e dans les domaines de la sociolinguistique et de l’anthropologie linguistique. Ses recherches portent sur les idĂ©ologies de la langue et de la nation, surtout au Canada francophone.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    À la fin du XIXe siĂšcle, l’Europe est hantĂ©e par une peur du dĂ©clin qui s’est exprimĂ©e en termes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence. En Grande-Bretagne certains penseurs alertent leurs contemporains sur la dĂ©chĂ©ance physique et morale de la nation. Il y aurait mĂȘme des livres dangereux et empoisonnĂ©s qui auraient contribuĂ© Ă  entretenir cette atmosphĂšre dĂ©lĂ©tĂšre. De nombreuses fictions de la pĂ©riode dite « fin-de-siĂšcle » et du dĂ©but du XXe siĂšcle ont reflĂ©tĂ© les anxiĂ©tĂ©s de l’époque, d’une façon qui pourrait Ă©galement en avoir attisĂ© les craintes. Certains best-sellers et leurs hĂ©ros, Jekyll, Hyde, Dracula, Dorian Gray, Sherlock Holmes et Jack l’éventreur, sont encore bien connus de nous aujourd’hui.

    Que recouvre exactement le concept de dĂ©gĂ©nĂ©rescence ? Comment cette thĂ©orie s’est-elle dĂ©veloppĂ©e ? Comment la fiction a-t-elle participĂ© Ă  la construction de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence ? Quelles formes ont pris les idĂ©es de morbiditĂ© et de monstruositĂ© dans le roman britannique Ă  cette pĂ©riode ? Et enfin, comment la dĂ©gĂ©nĂ©rescence se transforme-t-elle en crĂ©ation ?

    L’ouvrage dont il est question aujourd’hui, Jack and Jekyll. La dĂ©gĂ©nĂ©rescence en Grande-Bretagne 1880-1914, se situe au croisement des recherches en civilisation et en littĂ©rature britanniques.

    Dans ce nouvel épisode du sens des mots, nous recevons Nathalie Saudo-Welby, pour nous parler de son ouvrage en 3 mots : dégénérescence, normes, et gothique.


    Ancienne Ă©lĂšve de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud et agrĂ©gĂ©e d’anglais, Nathalie Saudo-Welby est professeure Ă  l’universitĂ© de Picardie. SpĂ©cialiste d’histoire des idĂ©es et de littĂ©rature victorienne et Ă©douardienne, elle est l’auteure d’un ouvrage sur le roman fĂ©ministe victorien et Ă©douardien (Le courage de dĂ©plaire, Classiques Garnier, 2019) et de nombreux articles consacrĂ©s Ă  la fiction des annĂ©es 1880-1914 et aux arts visuels.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    En 1973, l’IVG est illĂ©gale en France. Les femmes avortent en subissant l’angoisse de la clandestinitĂ©, et parfois au pĂ©ril de leur vie. Des mĂ©decins et des militantes non-mĂ©decins se battent alors pour lĂ©galiser l’avortement et en limiter les risques pour les femmes. Un puissant mouvement social se met alors en marche pour l’accĂšs libre Ă  l’avortement. Le MLAC, Mouvement pour la libertĂ© de l’avortement et de la contraception, en constitua le fer de lance. Des mĂ©decins, Ă©tudiants, militantes du Planning familial, du MLF et du GIS (Groupe Information SantĂ©), mais aussi des femmes n’ayant jamais militĂ© jusqu’alors vont se regrouper. Ces hommes, ces femmes proposeront un accompagnement inĂ©dit, basĂ© sur l'apprentissage et la transmission des gestes abortifs avec un mot d’ordre central : lutter contre l’hĂ©gĂ©monie du savoir mĂ©dical. Ces individus d’horizons divers militeront ensemble pour que l'avortement soit exercĂ© Ă  la simple demande de la femme et remboursĂ© par la sĂ©curitĂ© sociale, en tant qu'acte mĂ©dical. En 1975, la loi Veil est votĂ©e, l’avortement est dĂ©pĂ©nalisĂ© dans les seules conditions prĂ©vues par la loi : il ne peut ĂȘtre pratiquĂ© que par des mĂ©decins, Ă  l’hĂŽpital.

    Aujourd’hui nous parlons du livre de la sociologue Lucile Ruault, Le spĂ©culum, la canule et le miroir. Avorter au MLAC, une histoire entre fĂ©minisme et mĂ©decine publiĂ© dans la collection perspectives genre. Un livre qui retrace la sociohistoire des mouvements pour l’avortement de 1972 Ă  1984. L’originalitĂ© de cet ouvrage est de se pencher sur les MLAC « dissidents », en particulier ceux d’Aix en Provence, de Lille, de Lyon et de Paris Place des FĂȘtes, ces derniers ayant poursuivi la pratique de l’avortement entre femmes aprĂšs la loi Veil en 75. Lucile Ruault Ɠuvre ainsi Ă  Ă©laborer « une autre histoire » de l’avortement et des MLAC.

    Quels furent ces parcours militants ? Pourquoi le combat pour le droit Ă  l'avortement ne s'est-il pas terminĂ© avec la loi Veil ? Quelle pratique abortive inventer entre mĂ©decins et profanes ? Qui former ? Pourquoi l’avortement doit-il ĂȘtre pris en charge par les femmes ? Les MLAC dissidents peuvent-ils ĂȘtre qualifiĂ©s de fĂ©ministes ?

    Lucile Ruault a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : démédicalisation, utopie et expériences.

    Lucile Ruault est chargée de recherche CNRS en sociologie politique, au Centre de recherche médecine, sciences, santé et société (Cermes3), et membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes. Ses travaux portent sur le travail procréatif et les savoirs hétérodoxes en santé.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Aujourd’hui, les technologies numĂ©riques et l’intelligence artificielle sont partout : smartphones, objets connectĂ©s, voitures autonomes
 Ce nouveau milieu technique donne lieu Ă  des rĂ©actions souvent trĂšs polarisĂ©es : les uns ne jurant que par les progrĂšs technologiques alors que les autres rejettent ces mĂȘmes nouvelles technologies jugĂ©es dĂ©shumanisantes.

    Mais n’y a-t-il pas un problĂšme Ă  penser les choses de façon aussi radicale ? Avec d’un cĂŽtĂ© les transhumanistes, qui attribuent des propriĂ©tĂ©s humaines aux machines (en parlant de machines pensantes, de machines intelligentes ou de machines conscientes), et d’un autre cĂŽtĂ©, une tradition philosophique qui oppose culture et technique, ou pensĂ©e et technique.

    Mais finalement, est-ce qu’on ne s’empĂȘche pas, avec des positions aussi polarisĂ©es, de penser cette relation entre les humains et leur milieux techniques ? Comment penser cette relation hors des oppositions mĂ©taphysiques ?

    Si Anne Alombert convoque aujourd’hui les pensĂ©es de deux philosophes français du « moment philosophique » des annĂ©es 60, Derrida et Simondon, c’est prĂ©cisĂ©ment pour sortir de cette alternative.

    Pourquoi est-il nĂ©cessaire de transformer la relation entre philosophie et sciences ? Comment se transforme-t-elle dans les Ɠuvres de Jacques Derrida et Gilbert Simondon ? C’est l’une des questions au cƓur de ce livre.

    Ce livre s’inscrit donc dans ce que le philosophe FrĂ©dĂ©ric Worms dĂ©crit comme une « histoire relationnelle de la philosophie ». C’est-Ă -dire un livre qui s’intĂ©resse finalement moins Ă  des auteurs, des Ă©coles, ou des courants dĂ©terminĂ©s. Et qui ne cherche pas non plus Ă  Ă©tablir des comparaisons, ou identifier des ressemblances et des diffĂ©rences entre Simondon et Derrida. Un livre enfin qui offre au lecteur d’aujourd’hui des ressources importantes pour apprĂ©hender notre actualitĂ© et qui ouvre de nouvelles perspectives d’avenir.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Anne Alombert Ă  nous parler de son livre, Penser l’humain et la technique. Derrida et Simondon aprĂšs la mĂ©taphysique.

    Elle a choisi de nous en parler en trois mots : métaphysique, humain et technique.

    Anne Alombert est maĂźtresse de confĂ©rences en philosophie contemporaine Ă  l’universitĂ© Paris 8. Ses recherches portent sur la question des rapports entre vie, technique et esprit dans l’histoire de la philosophie, ainsi que sur les enjeux anthropologiques des transformations technologiques contemporaines, notamment Ă  partir des travaux de Jacques Derrida, Gilbert Simondon et Bernard Stiegler. Elle est co-autrice de l’ouvrage Bifurquer (2020), autrice du livre SchizophrĂ©nie numĂ©rique (2023) et membre du Conseil national du numĂ©rique.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Comment Bombay, devenue Mumbai, s’affirme aujourd’hui comme la capitale du marchĂ© de l’art contemporain indien ? Comment l’art contemporain s’est-il dĂ©veloppĂ© sur ce territoire ? Quels sont les ressorts de cette industrie, certes plus discrĂšte que celle du Bollywood, mais tout aussi globalisĂ©e ? Et enfin, quels sont les acteurs et les lieux qui ont participĂ© Ă  l’essor de l’art contemporain et de son marchĂ© Ă  Mumbai ?

    Cet ouvrage, Mumbai hors cadre, est une invitation Ă  dĂ©couvrir – ou redĂ©couvrir – l'une des plus grandes mĂ©tropoles d’Asie, Ă  partir d’un objet d’étude original : l’art contemporain. Christine Ithurbide nous propose une plongĂ©e captivante dans ce monde : ses galeries internationales, ses espaces de production, ses rĂ©seaux de travailleurs, ses univers souterrains.

    Elle nous entraĂźne dans une gĂ©ographie de l’art contemporain complexe et mĂ©connue qui met en lumiĂšre de multiples rĂ©seaux d’ateliers et de travailleurs invisibles, installĂ©s dans les quartiers industriels oĂč les Ɠuvres sont fabriquĂ©es, dans une logique de pouvoirs et de castes toujours persistante.

    Telle Joyce dĂ©crivant les Gens de Dublin, Christine Ithurbide a su pĂ©nĂ©trer le cƓur de Mumbai et nous amĂšne Ă  repenser la gĂ©ographie de l’art comme une gĂ©ographie du pouvoir.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Christine Ithurbide, auteure de Mumbai hors cadre. Une gĂ©ographie de l'art contemporain en Inde.

    Elle a choisi de nous parler de son livre en trois notions : art contemporain indien, territoire et travailleurs.

    Christine Ithurbide est chargĂ©e de recherche CNRS Ă  Passages, Bordeaux (UMR 5319). DiplĂŽmĂ©e en gĂ©ographie et en histoire de l’art, ses recherches portent sur les reconfigurations sociales et spatiales des industries culturelles en Inde dans le contexte de la mondialisation et du dĂ©ploiement des technologies numĂ©riques. Elle a Ă©tĂ© consultante pour l’Unesco de New Delhi, en charge d’un rapport sur les politiques artistiques en Inde, et co-auteure avec Tejshree Savara du Legal Handbook for the Artist Community in India (2020).


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? c’est le titre que la grande historienne de l’art amĂ©ricaine Linda Nochlin avait donnĂ© Ă  son essai en 1971. Elle y affirmait alors Ă  l’époque « l’histoire de l’art fĂ©ministe est lĂ  pour semer la zizanie, remettre en question et voler dans les plumes du patriarcat ».

    C’est un fait. Les femmes sont mal reprĂ©sentĂ©es dans le monde des arts. Entre 2015 et 2020, une exposition monographique sur cinq au Centre Pompidou Ă©tait consacrĂ©e Ă  une artiste femme. Dans les expositions, les collections publiques et privĂ©es, et sur le marchĂ© de l'art contemporain, les femmes peinent, encore, Ă  Ă©merger. Elles sont pourtant majoritaires dans les Ă©coles d'art et presque la moitiĂ© des artistes sont des femmes. Mais alors, comment expliquer ce paradoxe ? Les artistes femmes seraient-elles moins talentueuses que les hommes ? Leur travail de moins bonne qualitĂ© ?

    Cet ouvrage de sociologie, fondĂ© sur une enquĂȘte d’envergure, propose un Ă©clairage inĂ©dit sur les inĂ©galitĂ©s de genre dans les carriĂšres artistiques en s'intĂ©ressant aux parcours des diplĂŽmĂ©es d’une prestigieuse Ă©cole des beaux-arts française. Du recrutement dans l’école Ă  l’exposition en galerie, en passant par la formation artistique et la construction d’un rĂ©seau professionnel, cet ouvrage rend compte des mĂ©canismes dĂ©favorables aux carriĂšres artistiques fĂ©minines et saisit les ressorts qui permettent de rĂ©ussir malgrĂ© tout.

    Le Sens des mots invite aujourd’hui Mathilde Provansal Ă  parler de son livre, Artistes mais femmes. Une enquĂȘte sociologique dans l'art contemporain.

    Cet ouvrage a reçu le Prix de thĂšse “Valois – jeunes chercheuses et chercheurs” du MinistĂšre de la culture, et le prix de l'Observatoire national de la vie Ă©tudiante.

    Mathilde Provansal a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : visibilité, école, et carriÚre.

    Mathilde Provansal est normalienne et docteure en sociologie. Elle a rĂ©alisĂ© sa thĂšse de doctorat, dont est tirĂ© cet ouvrage, Ă  l’universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne sous la direction de Marie Buscatto. Elle poursuit ses recherches sur les inĂ©galitĂ©s liĂ©es au genre dans les arts et enseigne Ă  l’universitĂ© LMU de Munich.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    La dĂ©pression tire-t-elle son origine d’un dĂ©sĂ©quilibre en sĂ©rotonine ? Le coup de foudre amoureux serait-il le rĂ©sultat d’une compatibilitĂ© phĂ©romonale particuliĂšre ? L’allaitement maternel est-il la stricte condition du lien affectif mĂšre-enfant ? Des variations gĂ©nĂ©tiques peuvent-elles ĂȘtre tenues responsables de l’échec scolaire ?

    Les neurosciences et la gĂ©nĂ©tique ont connu un vĂ©ritable essor lors de ces trente derniĂšres annĂ©es. Avec leur diffusion, tant scientifique que mĂ©diatique, s’impose dĂ©sormais une tendance à « biologiser le social » c’est-Ă -dire, Ă  importer des grilles d’analyses et d’action inspirĂ©es de la biologie ou puisĂ©es au sein des sciences du vivant dans un nombre grandissant d’univers. En particulier lorsqu’il s’agit d’intervenir sur notre santĂ© ou notre bien-ĂȘtre.

    Le Sens des mots invite Sinem Gunes, Justine Vincent et Laurine Thizy Ă  parler de l'ouvrage collectif Biologisations. Les usages sociaux de l'argument biologique en santĂ© , qu’elles ont codirigĂ© avec Irem Nihan Balci. Un ouvrage, publiĂ© par ENS Éditions dans la collection SociĂ©tĂ©s,
    espaces, temps.

    Elles ont choisi de nous en parler en 3 mots : santé, biologisation et pouvoir.

    Cet ouvrage fait suite au colloque international « Biologiser les faits sociaux. La “biologie” comme justification des discours et des pratiques », organisĂ© Ă  l’ENS de Lyon les 22 et 23 novembre 2018 par le laboratoire junior franco-turc Corps OrdonnĂ©s. Ce laboratoire junior rĂ©unit de jeunes chercheur·es en sciences sociales français·es et turc·ques autour de questionnements sur la façon dont les institutions disciplinent les corps. Il a Ă©tĂ© fondĂ© en 2016 par un partenariat Ă©tudiant entre Galatasaray Üniversitesi d’Istanbul (GSÜ) et l’ENS de Lyon.

    Ont contribué à ce volume :
    Camille Bajeux, Irem Nihan Balci, Maëlys Bar, Abigail Bourguignon, MarlÚne Bouvet, Léa Delmaire, Pascal Ducournau, Marie Gomes, Sinem Gunes, Béatrice Jacques, Aurore Koechlin, Sébastien Lemerle, Dominique Memmi, Laurine Thizy, Justine Vincent.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    En 1978, Georges LiĂ©nard et Émile Servais publiaient en Belgique Capital culturel et inĂ©galitĂ©s sociales, issu de leur thĂšse commune. Un livre qui rendait alors compte de l’une des premiĂšres enquĂȘtes d’envergure sur les mĂ©canismes de socialisation des enfants, sur les rapports Ă  l’école selon les classes sociales, et plus gĂ©nĂ©ralement sur la transmission du capital culturel entre les gĂ©nĂ©rations.

    PrĂšs de 50 ans plus tard, cet ouvrage fait l’objet d’une rĂ©Ă©dition dans la collection BibliothĂšque idĂ©ale des sciences sociales, et nous (re)donne accĂšs Ă  un texte important, prĂ©curseur, et injustement mĂ©connu.

    Mais qu’est-ce que le capital culturel et le capital symbolique ? En quoi jouent-ils un rĂŽle dĂšs la maternelle ? En quoi par exemple l’organisation matĂ©rielle et spatiale de la maison nous dit des choses sur le rapport Ă  la culture selon les familles ?

    Cette rĂ©Ă©dition nous permet de mieux comprendre la fabrique des inĂ©galitĂ©s et les processus sociaux qui contribuent Ă  les produire, dĂšs le plus jeune Ăąge. Toutes les questions posĂ©es par cette enquĂȘte sont encore d’actualitĂ©, et les chiffres nous le confirment. Aujourd’hui en France, seulement 10% d’enfants d’ouvriers accĂšdent Ă  l’universitĂ©.

    Le sens des mots invite Georges LiĂ©nard Ă  parler du livre qu’il a coĂ©crit avec Émile Servais, aujourd’hui disparu, intitulĂ© Capital culturel et inĂ©galitĂ©s sociales. Morales de classes et destinĂ©es sociales.

    Georges Liénard a choisi de nous en parler en trois notions : capital culturel, transmission et morales de classe.

    Georges LiĂ©nard est sociologue, professeur ordinaire Ă©mĂ©rite de l’universitĂ© de Louvain et membre associĂ© au CIRTES (Centre interdisciplinaire de recherche Travail, État et SociĂ©tĂ©). Il a Ă©tĂ© directeur de la FOPES-UCL (FacultĂ© ouverte en politique Ă©conomique et sociale). Ses recherches portent notamment sur les processus structurant les inĂ©galitĂ©s culturelles et sur la multidimension des modes de pouvoir social et de pouvoir symbolique (pouvoir, compromis, domination et violence sociale et symbolique).

    Émile Servais (1939-2017) est sociologue, professeur extraordinaire Ă  l’universitĂ© de Louvain et haut fonctionnaire au ministĂšre de la RĂ©gion wallonne. Il a aussi Ă©tĂ© prĂ©sident pendant plus de trente ans d’un grand mouvement d’action sociale et politique. Ses recherches portaient sur les processus des inĂ©galitĂ©s culturelles et sociales ainsi que sur les mouvements d’initiative citoyenne et sur l’analyse des institutions.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Vous ĂȘtes-vous dĂ©jĂ  demandĂ© comment nous sont parvenus les plus grands textes amĂ©ricains dans la pĂ©riode de l'entre-deux-guerres ? Savez-vous pourquoi le roman noir amĂ©ricain a connu un vif succĂšs en France Ă  partir de 1945 ? Et qui a ƓuvrĂ© Ă  la diffusion de la littĂ©rature française aux États-Unis ?

    Ils ont créé la premiÚre agence littéraire en France ; ce sont William et Jenny Bradley. Leurs noms ne sont pas familiers, et pourtant, ils ont fait connaßtre les plus grands auteurs à partir des années 20. Du cÎté français, on peut citer : Clemenceau, Cendrars, Colette, Gide, Malraux, Sartre et Camus. Et du cÎté américain : Dreiser, Hemingway, Faulkner, Stein, Dos Passos, Chandler et Baldwin.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Laurence Cossu-Beaumont Ă  parler de son livre, Deux agents littĂ©raires dans le siĂšcle amĂ©ricain. William et Jenny Bradley, passeurs culturels transatlantiques .

    Ce livre nous plonge dans l’histoire intime d’un couple franco-amĂ©ricain, mais aussi dans l’histoire littĂ©raire, du livre et de l’édition, et surtout dans l’histoire avec un grand H ! Dans son ouvrage, Laurence Cossu-Beaumont nous emmĂšne Ă  la rencontre des acteurs du monde du livre, au cƓur des sociabilitĂ©s mondaines. Des salons de l’üle Saint-Louis aux villĂ©giatures de la CĂŽte d’Azur, jusqu’aux rives amĂ©ricaines vers lesquelles les paquebots transportaient livres, lettres et voyageurs.

    Elle a choisi de nous en parler en trois mots : mariage, traversées et siÚcle américain.

    Laurence Cossu-Beaumont est professeure Ă  l’universitĂ© de la Sorbonne Nouvelle, en histoire et culture des États-Unis. Son travail se situe au croisement des Ă©tudes africaines-amĂ©ricaines, de l’histoire du livre et des Ă©changes culturels transatlantiques en France et aux États-Unis aux XIXe et XXe siĂšcles.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Depuis prĂšs de 30 ans, les psychothĂ©rapies ont connu en Inde une forte expansion, nettement renforcĂ©e par l’explosion du libĂ©ralisme et de la mondialisation.

    Mais comment ce pays qui fascine tant aborde-t-il la souffrance psychique et la maladie mentale ? Que se passe-t-il dans le cabinet des psychothĂ©rapeutes indiens ? L’étude de la psychanalyse en Inde peut-elle faire progresser nos connaissances dans ce domaine ? Et enfin, comment la psychanalyse contribue-t-elle Ă  diffuser des valeurs individualistes dans une sociĂ©tĂ© de castes pourtant rĂ©putĂ©e pour sanctifier le groupe et dĂ©nier toute valeur Ă  l’individu ?

    Le Sens des mots invite aujourd’hui Anne Gagnant de Weck Ă  parler de son livre Un divan Ă  Delhi. PsychothĂ©rapie et individualisme dans l'Inde contemporaine.

    À partir d’une riche ethnographie et de portraits approfondis de jeunes femmes en thĂ©rapie, ce livre est la premiĂšre enquĂȘte de sciences sociales sur la pratique psychanalytique aujourd’hui Ă  Delhi. Il montre en quoi l’expĂ©rience contemporaine de la thĂ©rapie est le reflet des profondes transformations qui traversent la sociĂ©tĂ© indienne.

    Anne Gagnant de Weck a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : psychothérapie, individualisme et middle class.

    Ancienne Ă©lĂšve de l’École normale supĂ©rieure de Lyon, Anne Gagnant de Weck est actuellement professeure dans le secondaire et chargĂ©e d’enseignement dans le supĂ©rieur. Ses recherches portent d’une part sur les mutations contemporaines de la sociĂ©tĂ© indienne et d’autre part sur les transformations de la sociĂ©tĂ© française liĂ©es Ă  la montĂ©e en puissance des questions Ă©cologiques. TirĂ© de sa thĂšse de doctorat en sociologie, Un divan Ă  Delhi est son premier livre.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Quelles sont les relations entre religions et classes sociales ? Quel rÎle joue la religion dans la reproduction des inégalités de classe ? Mais aussi, comment la religion impacte-t-elle les trajectoires de mobilité sociale ? Et enfin, quels sont les déterminants sociaux du religieux ?

    Le Sens des mots invite aujourd’hui Juliette Galonnier et Ana Perrin-Heredia Ă  parler du livre qu’elles ont co-dirigĂ© avec Anthony Favier et Yannick Fer, Religions et classes sociales.

    À la croisĂ©e de plusieurs disciplines, cet ouvrage rassemble onze enquĂȘtes pour renouer avec ce champ d’investigation, en partie dĂ©laissĂ© ces derniĂšres annĂ©es par les sciences sociales. Un livre qui interroge nos maniĂšres de voir (ou de ne pas voir) ces liens entre religion et classes sociales, et qui nous aide Ă  comprendre la fabrique des frontiĂšres sociales et la reproduction des inĂ©galitĂ©s.

    À travers une immersion dans diffĂ©rents contextes historiques, aires gĂ©ographiques, traditions religieuses mais aussi auprĂšs de groupes sociaux trĂšs divers, ce livre dĂ©montre l’actualitĂ© et les enjeux de ces questions.

    Juliette Galonnier et Ana Perrin-Heredia ont choisi de nous en parler en 3 mots : frontiÚres, classements et désajustements.

    Soyez indulgents pour la qualité sonore, cet entretien a été enregistré à distance !

    Juliette Galonnier est Assistant Professor au Centre de recherches internationales (CERI/Sciences Po). Ses travaux de recherche portent sur la construction sociale des catĂ©gories raciales et religieuses ainsi que sur leur imbrication frĂ©quente. Ses investigations empiriques se concentrent sur l’islam en situation minoritaire, dans une perspective comparĂ©e (France, États-Unis). Elle a rĂ©cemment co-dirigĂ© deux ouvrages : Les politiques de lutte contre la radicalisation (Presses de Sciences Po, 2022) et Qualifier le racisme (Mouvements/La DĂ©couverte, 2022). À Sciences Po, elle enseigne les mĂ©thodes qualitatives et la sociologie des religions.

    Ana Perrin-Herredia est chargĂ©e de recherche au CNRS, rattachĂ©e au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS / UniversitĂ© de Paris). Ses travaux portent sur les usages du capital Ă©conomique et les logiques de distinction dans la construction des groupes sociaux et les rapports entre (fractions de) classes. Ses enquĂȘtes ethnographiques, en particulier auprĂšs des classes populaires, lui permettent notamment d’investiguer les ressorts, les plus discrets, de la domination Ă©conomique. Sur ce sujet, outre plusieurs chapitres d’ouvrage et articles de revue, elle a publiĂ© avec HĂ©lĂšne Ducourant, Sociologie de la consommation (Armand Colin, 2019).

    Ont contribué à ce volume :

    Véronique Altglas, Gabrielle Angey, Julien Beaugé, Lorraine Bozouls, Maureen Burnot, Christel Coton, Lucine Endelstein, Anthony Favier, Yannick Fer, Juliette Galonnier, Drissa Koné, Stéphanie Maffre, Thierry Maire, Ana Perrin-Heredia et Detelina Tocheva.

    Cet ouvrage a Ă©tĂ© publiĂ© avec le soutien de l’Association française de sciences sociales des religions (AFSR), du Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (CURAPP-ESS) et du Centre Maurice Halbwachs (CMH).


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    L’apparition du Big Data ainsi que les progrĂšs de l’intelligence artificielle ont durablement impactĂ© les maniĂšres de gouverner. La donnĂ©e, devenue enjeu politique majeur, n’est plus uniquement utilisĂ©e pour quantifier la sociĂ©tĂ© et l’observer, elle est dĂ©sormais massivement collectĂ©e puis analysĂ©e pour mieux comprendre et identifier nos besoins et nos attentes. À partir de gigantesques masses de donnĂ©es, les algorithmes permettraient Ă  prĂ©sent de «prĂ©dire» nos comportements pour mieux les gouverner.

    Mais comment sont fabriquĂ©s ces algorithmes et par qui ? Sont-ils neutres et objectifs ? Quels sont les enjeux sociaux, Ă©thiques et politiques liĂ©s Ă  l’usage de ces donnĂ©es ? Des stratĂ©gies commerciales et marchandes sont elles Ă  l’Ɠuvre derriĂšre cette exploitation ? Peut-on encore protĂ©ger nos donnĂ©es ?

    Le Sens des mots invite aujourd’hui AnaĂŻs ThĂ©viot Ă  parler du livre qu’elle a dirigĂ© sous le titre, Gouverner par les donnĂ©es ? Pour une sociologie politique du numĂ©riquedans la collection Gouvernement en question(s). Elle a choisi de nous en parler en 3 mots : Big data, humain et politiste.

    Cet ouvrage collectif est une invitation Ă  rentrer dans la boĂźte noire des algorithmes. De l’analyse des publicitĂ©s ciblĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux, aux usages de l’application Waze, de l’exploitation des donnĂ©es pour influencer les intentions de votes ou cibler les attentes des consommateurs, cet ouvrage propose ici les bases d’une sociologie politique des donnĂ©es et du numĂ©rique. Il entend aussi donner des outils aux lecteurs pour dĂ©passer et dĂ©construire les mythes et les croyances vĂ©hiculĂ©s par le big data.

    Vous pouvez retrouver cet ouvrage en version papier sur le site d’ENS Éditions et en version numĂ©rique sur la plateforme OpenEdition Books.

    AnaĂŻs Theviot est maĂźtresse de confĂ©rences en science politique rattachĂ©e au laboratoire ARENES (UMR 6051) et Ă  l’universitĂ© catholique de l’Ouest. Elle s’intĂ©resse au militantisme partisan en ligne et est l’autrice de Faire campagne sur Internet, paru aux Presses universitaires du Septentrion en 2018. AnaĂŻs Theviot est responsable d’un projet MUTADATA, financĂ© par l’Agence nationale de la recherche. Il porte sur les reconfigurations des campagnes Ă©lectorales en France et aux États-Unis, au prisme des big data. Est d’ailleurs paru en 2019 aux Éditions du Bord de l’eau, Big data Ă©lectoral. Dis-moi qui tu es, je te dirai pour qui voter.

    Ont contribué à cet ouvrage :

    Pierre-Yves Baudot, Anne Bellon, Jonathan Bonneau, Lucien Castex, Antoine Courmont, Laurianne Enjolras, Laurence Grondin-Robillard, Ouassim Hamzaoui, Florian Hémont, Thomas Jammet, Baptiste Kotras, Clément Mabi, Guillaume Marrel, Marc Ménard, André Mondoux, Julien Rossi.


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Nous les avons entendus et lus, dans les manifestations ou bien encore dans les mĂ©dias ou sur les rĂ©seaux sociaux. Mais comment se construisent les discours de haine et de radicalisation ? Et comment peut-on les dĂ©finir ? Qu’est-ce qui les dĂ©clenche et qui sont celles et ceux qui les diffusent ? Le discours haineux est-il d’ailleurs vraiment de la haine ? Et comment ne pas haĂŻr ? La violence peut-elle ĂȘtre productive lorsqu’il s’agit de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts ? Enfin, que disent ces discours de notre monde contemporain ?

    Que ce soit Ă  travers l’antisĂ©mitisme, le nĂ©gationnisme, le racisme, le sexisme, l'homophobie ou encore les violences des manifestations d’opposition aux politiques gouvernementales, la haine semble traverser bien des discours et des dĂ©bats. Encore faut-il la dĂ©finir et tenter d’en comprendre les mĂ©canismes en discours. Car comprendre la façon dont se construit le discours de haine et de radicalisation, grĂące aux outils fournis par la recherche, c’est aussi ĂȘtre en
    mesure d’y faire face et d’y rĂ©pondre autrement, au-delĂ  de l’émotionnel ou de la polĂ©mique.

    Le Sens des mots invite aujourd’hui Nolwenn Lorenzi Bailly et Claudine MoĂŻse Ă  parler du livre qu’elles ont co-dirigĂ© dans la collection Langages sous le titre, Discours de haine et de radicalisation. Les notions clĂ©s. Un ouvrage de rĂ©fĂ©rence qui, Ă  partir de donnĂ©es d’actualitĂ©, prĂ©sente aux lecteurs sous la forme de fiches synthĂ©tiques un large Ă©ventail de notions qui tĂ©moignent de la diversitĂ© de ces discours de haine.

    Emprise, intolérance, insulte, menace, ou encore complot, discrimination, populisme, fake news, doxa ou fachosphÚre sont quelques-unes des notions explorées dans ce livre parmi la soixantaine qui le composent pour mieux décrypter ces discours et en comprendre tous les enjeux.

    Nolwenn Lorenzi Bailly et Claudine Moïse ont choisi de nous parler de ce livre en parler en 3 mots : ennemi, polémique et médiation.

    Nolwenn Lorenzi Bailly est post-doctorante au LIRDEF, à la faculté d'éducation de Montpellier dans le cadre du projet AREN-DIA qui vise à acculturer les élÚves à la pratique de l'argumentation.
    Claudine Moïse est professeure des universités, membre du laboratoire Lidilem (Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangÚres et maternelles) au sein de l'université Grenoble Alpes (UGA).


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  • Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Les peintures de la grotte ornĂ©e d’Altamira dĂ©couvertes en 1879, vĂ©ritable chef-d’Ɠuvre de l’art palĂ©olithique, n’ont cessĂ© d’interroger chercheurs, artistes et grand public. Les bisons polychromes, chevaux et cervidĂ©s reprĂ©sentĂ©s dans ce haut-lieu de l’art pariĂ©tal ont marquĂ© les dĂ©buts mouvementĂ©s de la reconnaissance de l'art du PalĂ©olithique supĂ©rieur. Comment penser cet « art avant l’art » ? Comment qualifier ces Ɠuvres des origines dont la rĂ©alisation est antĂ©rieure et irrĂ©ductible au concept d’art qui est le nĂŽtre aujourd’hui ? Quels concepts faut-il mobiliser pour analyser ces productions artistiques dans leur spĂ©cificitĂ© ? Comment enfin, de Moore Ă  Picasso l’art moderne a-t-il pu rencontrer l’art le plus ancien en nous forçant Ă  rĂ©viser une conception linĂ©aire de l’histoire de l’art ? Le sens des mots donne la parole Ă  Audrey Rieber Ă  l'occasion de la parution de l'ouvrage collectif qu'elle a dirigĂ©, L'art avant l'art. Le paradigme prĂ©historique. Audrey Rieber nous parle de l'ouvrage en trois mots : support, Ɠuvre et histoire.

    Audrey Rieber est maĂźtresse de confĂ©rences en philosophie Ă  l’ENS de Lyon et membre de l’Institut d’histoire des idĂ©es et des reprĂ©sentations dans les modernitĂ©s.


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