Afleveringen
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Avec David Peyron, PandovStrochnis, Zelda de Doctriz et Saul Pandelakis
Animation : Kath BolchegeekD’un point de vue somme toute assez éloigné du roman drolatique de Neal Stephenson, à qui ce panel doit son titre, l’’universitaire Irène Langlet exprimait, dans un article paru en 2012 dans la revue Res Futurae, combien la science-fiction a longtemps été très discrète dans le monde de la recherche ; particulièrement en France, où le genre s’est popularisé tout en se constituant comme “littérature de genre”, “sub-culture” ou “de niche” dans le paysage culturel et littéraire.
Et même si le temps n’est plus au mépris vis-à-vis de la science-fiction et de l’imaginaire, nous avons affaire à un domaine récent, dont nos invité·e·s à cette table-ronde, dans des disciplines différentes, ont fait l’objet de leurs recherches. Pourquoi faire de la recherche sur la science-fiction, et sur quoi porte-elle donc ?
Par ailleurs, l’université semble depuis quelques années mise à rude épreuve : réformes néolibérales prétendant garantir “l’autonomie” des universités mais renforçant la concurrence entre établissements, sélection de plus en plus précoce et drastique des étudiant·es, précarisation des doctorant·es, sans compter les attaques idéologiques réactionnaires visant tout particulièrement les sciences humaines et sociales.
A cet égard, nos invité·e·s considèrent-iels leur champ d’étude, la science-fiction, comme menacé ? Quels dangers guettent l’université, l’indépendance de la recherche scientifique et de ses acteur·ice·s ? Quel avenir envisagent-iels pour leurs travaux et quels types d’organisation leur sembleraient éventuellement plus propices ?
Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Site internet du festival :
https://intergalactiques.net -
Avec Paul Rey, Ketty Steward, Laurent Vercueil et Héloïse Chochois
Animation : Julien De La JalL’une des thématiques les plus explorées par les fictions d’anticipation consiste à mettre en scène les conséquences de la technologie dans nos vies. Et si elle s’emploie à en montrer les aspects à grande échelle, comme le fit en son temps le mouvement cyberpunk, les récits ne sont peut-être jamais aussi touchants que lorsqu’ils se concentrent sur l’intime, sur des individus et des situations familières auxquelles nous sommes susceptibles de nous identifier.
En témoigne, par exemple, le succès de la série Black Mirror, pourtant assez limitée dans ses implications politiques et sociales, et parfois plus proche du registre du conte cruel que de l’anticipation.
Parallèlement, des études nous alertent de plus en plus sur les effets de la technologisation croissante de tous les aspects de notre existence : risques psychosociaux, troubles du développement cognitif en raison d’une exposition aux écrans dès le plus jeune âge, addictions et dépendance…
Si ces alertes sont réelles et sérieuses, on a parfois du mal à faire la différence entre une rengaine technophobe, un brin réac, et une critique fondée et raisonnable, d’autant plus que les effets à moyen et long terme des technologies numériques sur le développement demeurent jusqu’ici une inconnue de taille. Sommes-nous voués à réaliser le scénario du film Idiocracy, à nous muer en une humanité de “crétins digitaux” (pour reprendre la formule de Michel Desmurget) ?
Quel regard la science-fiction offre-t-elle sur l’emprise de la technologie dans nos vies et nos sociétés, et particulièrement sur les aspects psychiques, interindividuels ? La SF et l’imaginaire japonais, à cet égard, regorgent depuis longtemps d’exemples de cette incorporation des technologies, parfois jusque dans l’extrême (il suffit d’observer le destin du robot géant, ou mécha, d’abord piloté à distance, jusqu’à devenir une extension quasi organique de son pilote dans Evangelion, ou à des séries animées comme Serial Expriments Lain, créée par Yoshitoshi Abe).
Elles ont aussi le mérite de ne pas y appliquer le même prisme moral que notre culture occidentale. Les neurosciences comme la psychiatrie auront également fort à faire pour analyser et commenter de ces évolutions : qu’est-ce qui relève de la pathologie, qu’est-ce qui relève d’une nouvelle normalité ?
Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Site internet du festival :
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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Avec Francis Berthelot, Guillaume Chamanadjian, luvan, Joëlle Wintrebert
Animation : Xavier DolloDans un article intitulé “Evasion diégétique” (Yellow Submarine, 2009), l’écrivain de fantasy Jean-Philippe Jaworski rapproche le roman du jeu de rôle : d’abord en tant que processus créatif, dans l’étape intermédiaire entre le projet de l’écrivain et sa réalisation, qui se donne comme une “aire de jeu” imaginaire ; de plus, en ce que le jeu de rôle comme la littérature fictionnelle, par leur dimension immersive, se rapprochent du régime de la croyance sans toutefois s’imposer comme une norme ou une vérité, forts en cela d’un potentiel de démystification.
Cette table ronde propose d’explorer les parallèles entre la logique propre au jeu (dans sa dimension psychique et abstraite, des pratiques telles que le jeu de plateau, de rôle, de figurines, etc.) et les mécaniques de narration littéraire : la création d’un monde, l’interaction avec des personnages qui n’agissent pas toujours comme on l’attend, la mise en place (ou non) de contraintes formelles qui peuvent s’apparenter à un jeu littéraire. D’ailleurs, est-ce qu’il arrive qu’un jeu soit aux prémices de l’écriture littéraire… Et inversement ?
Au vu des invité·e·s qui en composent le panel, on ne doute pas que cette discussion empruntera elle aussi des chemins inattendus !
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Romain Delplancq, Gilberto Villaroel, Sarah Serre, Glen James Brown
Animation : Julien GuerryLorsque l’on parle de compétition sportive, que ce soit en SF ou ailleurs, il est frappant de constater l’absence systémique du public : spectateur ou téléspectateur ne sont jamais évoqués et pourtant, les occulter revient à esquiver la moitié de la question.
Si des fictions comme Squid Game y vont fort dans la représentation de riches oppresseurs en quête d’un divertissement cruel, asseyant au passage leur domination absolue, comment le public populaire est-il représenté ?
Prenant appui sur les représentations de la compétition sportive, des jeux et surtout de leur public dans la SF, nous élargirons inévitablement le propos à la question des représentations de l’élite et du peuple : pourquoi ce dernier n’apparaît souvent que sous l’aspect d’une masse informe, abrutie et aliénée ? Quid du sport amateur ? Quid des supporters, qui s’organisent et se structurent, portant même parfois (pour le meilleur ou pour le pire…) les valeurs politiques du club qu’ils soutiennent ?
Outre cette invisibilisation à questionner, nous reviendrons sur la façon dont les autrices et auteurs traitent de l’engouement populaire ; dont l’intériorisation d’une structure de domination verticale et inégalitaire peut se reproduire au sein même des classes subalternes.
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Maxime Morin, tienstiens, Auriane Velten
et Saul Pandelakis
Animation : Patrick CockpitCritique subversive de l’ordre dominant, manifeste au contenu un poil hermétique et surtout incompréhensible sans son cadre conceptuel marxiste, La Société du spectacle de Guy Debord a connu une postérité étonnante.
Passée dans le langage courant, l’expression “société du spectacle” nous paraît intuitivement décrire la société de surconsommation dans laquelle nous vivons, un monde saturé de divertissements spectaculaires se superposant à la réalité des rapports sociaux jusqu’à lui faire écran.
Notre rapport aux médias, aux écrans, de la spectacularisation de l’information à la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux en passant par l’omniprésente publicité, tout nous semble spectacle.
Le souci, c’est que le Capitalisme ayant toujours cette grande facilité à digérer ses propres critiques, la formule aura tôt fait de se diluer, certain·e·s critiques mettant tout sur le dos d’une jeunesse abrutie par les influenceurs Tiktok, ou blâmant une société d’individus narcissiques ayant perdu tout sens de l’authentique…
Alors, comment se montrer critique des industries du spectacle et du divertissement sans nourrir à son insu le nouvel esprit du Capitalisme ? L’œuvre de Guy Debord peut-elle nous y aider et qu’a-t-elle encore à nous dire ?
Cette table ronde aux allures de Debord pour les Nuls n’aura pas pour objet d’en constituer un cercle de lecture orthodoxe, mais d’initier un échange de points de vue entre artistes et écrivain·e·s à partir de ce thème.
Avec Situations (éditions bandes détournées, 2023), Maxime Morin et tienstiens ont relevé le défi de proposer, en bandes dessinées, une lecture inspirée et décalée de La Société du spectacle, actualisée par leurs références à des productions culturelles mainstream, qu’ils détournent en exhibant leurs mécanismes avec une ironie mordante. Une œuvre drôle, parfois aux limites de l’absurde, qui n’oublie pas d’être politique.
Ils échangeront avec deux auteur·ice·s ayant exploré dans leurs écrits la question des images, de leur médiatisation, leur usage par un ordre établi, ainsi que la manière dont elles façonnent les rapports entre les personnes.
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Nicolas Michel, Floriane Soulas, Louise Carey
Animation : Zelda de DoctriZ
Traduction : Natacha BardyRetour sur le phénomène Hunger Games : la manière dont Suzanne Collins s’est approprié cet imaginaire des jeux du cirque, mais aussi l’inévitable comparaison avec Battle Royale qui l’avait précédé dans la mise en scène d’adolescent·e·s qu’un pouvoir force à s’adonner à des jeux de la mort dans une société dystopique. Si Hunger Games fait explicitement référence aux combats de gladiateurs antiques, d’autres dystopies adolescentes mettent en scène des dispositifs similaires : tournois, épreuves, fictions de survivalisme post-apo…
Citons par exemple L’Épreuve de James Dashner, Les 100 de Kass Morgan, ou La Sélection de Kiera Cass… Tous ou presque semblent avoir en commun d’exposer la même question, « qui vivra ? qui mourra ? » ou du moins “qui vaincra ?”, et de faciliter ainsi la production de personnages héroïques tout à la fois triomphants et révoltés, avec, cerise sur le gâteau, une capacité pour certain·es, telle Katniss Everdeen, à garder les mains propres grâce à la magie du scénario.
De fait, Hunger Games et ses émules n’auraient-ils pas héroïsé et esthétisé la compétition à mort pour un public ado et YA ?
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Savin Yeatman-Effeil et Raphaël Colson
Animation : Xavier DolloComme l’explique Anthony Teixeira, dans son ouvrage Manga & sport, une passion japonaise, “des premiers combats d’Ashita no Joe aux matches millimétrés d’Eyeshield 21, le manga de sport a toujours su trouver son public et il constitue le reflet de l’histoire politique et économique du Japon.” L’évidence du propos est indéniable et il suffit de passer en revue n’importe quel rayonnage d’une boutique de manga pour constater que tous les sports, ou presque, sont représentés.
Toutefois, en adoptant un point de vue non dénué de préjugé, on pourrait estimer que le manga s’empare de n’importe quelle pratique (sportive ou ludique) pour la tourner systématiquement en compétition, s’appliquant à reproduire les recettes du modèle emblématique forgé par feu Akira Toriyama dans Dragon Ball : initiation du héros, entraînement physique, maturation intellectuelle, épreuves, tournois… “Les challengers sont super entraînés cette année, la compétition va être particulièrement serrée” est une phrase typique et incontournable dans tout shônen de sport qui se respecte !
Appréhender le manga uniquement sous l’angle de la compétition est cependant réducteur, car la fiction japonaise se révèle bien plus riche, notamment dans son exploration des règles et des mécaniques de jeu, dont elle fait de véritables enjeux narratifs.
En la matière, l’exemple le plus abouti et le plus riche à notre connaissance demeure sans nul doute le shônen HunterxHunter de Yoshihiro Togashi.
Mais quid du sport et du jeu dans la science-fiction japonaise, en particulier au sein du manga pour adulte (seinen) ? Faut-il chercher du côté de Buichi Terasawa, avec Cobra et son arc consacré au Rugball, pour y trouver une approche somme toute bon enfant, ou bien du côté de Yukito Kishiro (Gunnm, Ashman) pour constater que l’imaginaire SF japonais interroge les supposées valeurs sportives selon un angle violemment critique ?
Telle sera la grande question que les intervenant·es de cette table ronde auront à trancher lors d’un affrontement de l’esprit qui risque d’être épique !
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Li-Cam, Thomté Ryam et Auriane Velten
Animation : David PeyronDu Samouraï Virtuel à Ready Player One, la SF présente souvent l’environnement virtuel comme un exutoire pour des marginaux qui développent par le jeu des capacités hors du commun.
À cette palette de représentations s’ajoute celle des simulations utilisés par des programmes et des complexes militaro-industriels pour l’entraînement des soldats, mais aussi les fictions comme la saga Matrix qui font de notre monde vécu une vaste simulation, résultat d’un asservissement de notre espèce par des entités non-humaines.
S’ils la fascinent par leurs prouesses technologiques, la science-fiction soupçonne souvent les jeux, programmes et mondes virtuels de venir semer le trouble au sein de la démarcation du réel et du virtuel, du vrai et du faux, de l’authentique et de l’illusoire ; d’être un exutoire détournant l’usager de la vie concrète et des interactions avec ses semblables, voire d’être le moyen pour une autorité de nous leurrer et nous contrôler.
Existe-t-il des contre-modèles qui feraient du jeu et des univers virtuels un terrain vertigineux d’expérimentations, d’élaboration, de création ?
Enfin, c’est à se demander aussi ce qui est mis en cause, au fond : le régime artificiel et virtuel des représentations, ou bien le jeu lui-même ? Lui reproche-t-on de ne trouver sa propre finalité qu’en soi-même et n’avoir besoin, pour justifier son existence, d’un autre but que de divertir ?
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Le jeu vidéo n’est pas politique. En tout cas c’est ce que semble dire une partie de la population qui veut voir en ce médium, un outil de loisir, parfois cathartique, parfois créatif, mais toujours dans le but de nous amener dans une réalité alternative, parfois, pas si alternative.
Cette industrie souvent montrée du doigt pour sa représentation de la violence, notamment chez les jeunes, est pourtant bien utilisée à des fins politiques par ces mêmes instances.
Créations de jeux vidéo par l’armée, utilisation de certains comme support de pub pour de l’essence, ou encore, création de guides pour des soldats de l’armée sur comment bien débuter sur Twitch pour recruter des jeunes.
Cette problématique soulève énormément de questions quant à la liberté que permet ce médium pour arriver à faire passer une idée auprès d’une population encore en construction.
Cette table ronde tentera de répondre à ces questions et de mettre en lumière ce qui est fait, de quelle manière, mais également de voir quelles sont les actions que l’on peut mettre en place pour se rendre compte de ces dernières, et les limiter au maximum.
Avec Benjamin Bolchegeek, Anaïs "Modiiie" Garestier et Quineapple
Animation : Claire PaulTable ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec David Peyron, Zelda de DoctriZ et Raphaël Colson
Animation : Xavier DolloIls nous viennent immédiatement en tête : Motorball, Blood bawl, Rollerball, Rug-ball… Beaucoup des sports imaginés par la science-fiction se résument à une itération du rugby ou du football américain, où tous les coups seraient désormais permis.
Car points et chocs sont extrêmement nombreux dans ces sports brutaux dont le show doit provoquer une jouissance immédiate, sans que le spectateur n’ait à comprendre les raisons de cette violence ainsi exposée.
Hors des sports de balle, on trouvera aussi de nombreux avatars de la course de chars mécaniques, de courses-poursuites sans merci, et bien sûr de purs affrontements entre gladiateurs du futur, dans des arènes ou des dômes de tonnerre.
Les auteur·ice·s de science-fiction, pourtant si inventifs, manqueraient-ils d’imagination quand il s’agit d’aborder la question du sport ? Il faut chercher plus loin, en incluant jeux vidéos, séries TV, manga… pour que s’offre à nous un éventail plus diversifié d’activités imaginaires transcendant les frontières du réel : le blitzball de Final Fantasy X, les danses hypnotiques de Sur l’onde de choc de John Brunner, le complexe Greed island de Hunter x Hunter ou encore l’étonnant Lo-Yendi de La Balade Choreïale d’Ayerdhal…
Des inventions qui traversent parfois le voile de la fiction, lorsque des jeux intradiégétiques tels que le Gwynt de The Witcher se voient commercialisés, ou que le fandom s’approprie le quidditch de Harry Potter – version moldue et non-volante.
Réunissant quatre passionné·e·s de pop culture à l’esprit de synthèse affirmé, cette première table-ronde tentera l’impossible : réconcilier les Geeks et les Jocks !
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le vendredi 19 avril 2024.
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Avec Guillaume Chamanadjian, Claire Duvivier, Gwennael Gaffric et Eva Martin.
Animation : Julien GuerryLes exemples ne manquent pas en SF et en fantasy de ces jeux qui font appel à l’intellect, de The Chessmen of Mars d’Edgard Rice Burroughs au Problème à trois corps de Liu Cixin en passant par L’Homme des jeux de Iain Banks.
Il faut dire que le jeu a pour intérêt d’offrir une grande variété en matière de pratique et d’espace : il peut se révéler physique ou virtuel, se pratiquer en des zones fermées ou ouvertes, se jouer à longue distance, ou bien face à face autour d’un plateau, comme la Tour de garde dans les romans de Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier…
Tous offrent un terrain fertile pour explorer des idées complexes et des dynamiques sociales, à travers des cadres ludiques et métaphoriques. Ils nous invitent à réfléchir aux stratégies et aux tactiques qui façonnent nos propres vies, tout en nous divertissant.
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Audrey Pleynet, Léo Henry, Sabrina Calvo et Michèle Astrud
Animation : Sylvie AlloucheNous l’évoquerons sans doute plus d’une fois lors de cette édition : les représentations du sport et des jeux dans la science-fiction classique tendent à proposer une vision où l’affrontement et l’individualisation de la quête de victoire prédominent largement.
Mais des cas dérogent à la règle : si le jeu implique toujours une compétition et un adversaire, quelle que soit sa nature, la coopération s’avère en réalité cruciale dans de nombreux jeux et sports collectifs, aussi arrive-t-il que des œuvres de science-fiction ne s’y trompent pas, et placent la coopération, qu’elle soit provisoire ou non, au centre de leur mécanique de jeu, à l’image du rug-ball dans Cobra, du blernsball de Futurama, du Greed island dans HunterxHunter, ou du foot dans la série Galactik Football.
Même dans les imaginaires ludiques les plus cruels, on trouve de la coopération : ainsi dans Cube, où les joueur·se·s ont tout intérêt à collaborer pour déjouer les pièges mortels.
Dans la réalité, on pense bien sûr aux nombreux jeux vidéo qui placent la coopération au centre de leur mécanique, mais aussi au cas du roller derby, un sport de compétition aux antipodes d’une conception masculiniste et individualiste de la pratique sportive, la tendance au sein des équipes et des ligues allant plutôt vers l’autogestion…
Si la puissance dramatique de la rivalité et de l’affrontement unilatéral est sans doute plus immédiatement jouissive, conciliation et collaboration ne sont-ils pas porteurs d’enjeux dramatiques plus riches et plus complexes ?
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Chaque année, le festival Les Intergalactiques met à l’honneur une maison d’édition de littératures de l’imaginaire, avec des auteur·ice·s invité·e·s, une sélection de fonds sur le salon du livre et une table-ronde qui lui est tout spécialement consacrée.
Un an après la sémillante Dystoteam qui illustra le récit de sa création d’une savante métaphore impliquant L’Agence tout risque et un lance-patates, place à l’équipe du Bélial’ à qui la barre est donc mise assez haut côté anecdotes savoureuses…
Maison indépendante créée en 1996, les éditions du Bélial’ se consacrent aux littératures de l’imaginaire, c’est-à-dire la science-fiction, la fantasy et le fantastique, avec une affection notable pour la première.
Elle s’est largement imposée depuis dans le paysage de la science-fiction en France : notamment pour réédditer les œuvres de Poul Anderson, Jack Vance ou Greg Egan ; pour avoir fait découvrir au public non-anglophone des auteur·ice·s comme Ada Palmer, Ken Liu ou Rich Larson, pour publier aussi des nombreux·ses auteur·ices en français, notamment dans la collection de novellas Une heure lumière ou dans la revue Bifrost, qui compile chaque mois dossier, articles et nouvelles inédites.
En compagnie des éditeurs Olivier Girard et Erwann Perchoc, du scientifique et directeur de la collection Parallaxe Roland Lehoucq , et des autrices Claire North et Audrey Pleynet, nous présenterons l’histoire du Bélial’, les temps forts et les différentes collections qui composent la maison d’édition.
Avec Claire North, Roland Lehoucq, Audrey Pleynet, Erwann Perchoc
Animation : Patrick Cockpit
Traduction : Keri ConnorTable ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Patrick K. Dewdney, Louise Carey, Benjamin Bolchegeek et Léo Henry
Traduction : Natacha Bardi.
Animation : Anne CanovilleDans la seconde moitié du XIXe siècle, où religion et transcendance tendent à s’effacer et où le sport accroît son influence, ce dernier propose un nouveau miroir idéal aux sociétés occidentales, et un héros moderne en la figure de l’athlète.
On retrouve des avatars de cette figure tout au long du XXe siècle, et notamment dans la science-fiction, souvent sous le prisme de la dystopie, à l’image de Jonathan E. dans Rollerball, du “Saint” dans Suiciders, ou du coureur Dan Davis dans “World Record” (Animatrix) : la compétition sportive et les jeux y apparaissent comme un instrument d’aliénation des masses tout en promettant une ascension sociale fulgurante, via une compétition prétendument méritocratique où seuls les meilleurs seront élus.
À ce titre, elle révèle les rouages d’un système illusoire et injuste, prompt à défaire ses champions aussi vite qu’il les a hissés au nues.
Pourtant, qu’il soit victorieux ou déchu, souvent le héros demeure : le mythe états-unien qui voit dans l’effort physique et la compétitivité les clefs d’une émancipation à le cuir solide, et même dans des œuvres à portée critique telles que l’emblématique Rollerball, le protagoniste principal tend cristalliser à lui seul, la révolte contre le système.
Il nous faudra donc discuter de l’héroïsme dans nos mythologies contemporaines et de la manière dont la SF et l’imaginaire peuvent s’en emparer.
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Claire Duvivier, Claire North, Naël Legrand.
Traduction : Natacha Bardi.
Animation : Anne CanovilleImaginée par Claire North, La Maison des jeux met en scène une loge secrète où se font et se défont les fortunes et les destins – à l’échelle d’un plateau, d’une ville, d’un pays, voire de la planète entière…
Dans le monde d’Arawin des romans de Nael Legrand, les dieux pour s’amuser choisissent des aventurier·es comme pions dans des jeux de massacre “grandeur nature”. Quant à la Tour de Garde, jeu éponyme de la saga de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, nous ne divulgâchons pas grand chose en affirmant qu’il représente plus que des pions sur un échiquier !
A partir des œuvres de nos invité·e·s et des exemples qui fourmillent dans la littérature, les séries, le cinéma ou encore les jeux vidéos, nous parlerons stratégie et tactique, mais aussi duperie et coups du sort.
Au cœur de cette thématique, la grande question des règles du jeu : à quoi servent-elles et quelle est leur fin ? Qui en décide, qui les fait appliquer ? Les règles, il faut les apprendre ; on peut choisir de les respecter scrupuleusement, ou de les contourner, de les enfreindre…
Et ce fil nous amènera donc à évoquer la triche : tricher, qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les grandes figures de tricheur·ses ou exemples de tricherie dans l’imaginaire et la pop culture ? Et quid des cas où le jeu est biaisé, où la triche fait système ?
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Anthony Galluzzo, Gil Bartholeyns, Thomté Ryam et Louise Carey.
Animation : Benjamin BochegeekEn décembre 1945, dans un article de la Tribune ironiquement intitulé “The Sporting spirit” (“L’esprit sportif”), George Orwell établissait un parallèle entre l’exacerbation des nationalismes dans la première moitié du XXe siècle d’une part, et d’autre part l’essor des compétitions sportives. L’écrivain britannique pointait en son temps, dans les sociétés états-uniennes et anglaise en particulier, le choix de promouvoir et financer un sport-spectacle exacerbant l’animosité et encourageant les coups bas.
Et en effet, le sport comme vecteur de propagande fut une réalité patente du XXe siècle, des Jeux Olympiques de Berlin de 1936 à la période de la Guerre froide qui voit aussi essaimer les fictions de “guerre olympique” dans la science-fiction, comme en France avec des romans tels que Les jeux de l’esprit de Pierre Boulle (1971), La Guerre olympique de Pierre Pelot (1980) et Les Olympiades truquées de Joëlle Wintrebert (1987).
Aujourd’hui, le sport constitue plus que jamais un outil de soft power pour les Etats, en plus d’alimenter une industrie et un marché où des multinationales génèrent d’immenses profits par le sponsoring. Ainsi, le sportif ou la sportive incarne toujours plus qu’iel-même : iel se voit investi·e d’un imaginaire collectif qu’une propagande d’Etat pourra utiliser pour incarner une idéologie et des valeurs que les marques pourront reprendre à leur compte afin d’écouler leur marchandise.
Mais impliquer des spectateurs et téléspectateurs ne va pas de soi : le sport a sa propre narration, qu’il convient de souligner pour créer une dramaturgie, des émotions. Aussi, du Olympia de Leni Riefenstahl à Canal +, l’art et les moyens du cinéma ont-ils été mis au service du sport-spectacle, pour le pire comme pour le meilleur ; aujourd’hui, l’enjeu pour les chaînes semble être de maintenir l’intérêt au-delà des moments de concrétisation du sport que sont le match et la compétition en eux-mêmes : divertir ad nauseam à travers un flux continu d’images…
Cette discussion aura donc pour but de réfléchir à l’imaginaire du sport et du divertissement populaire, à travers leur médiatisation et en questionnant leur instrumentalisation. Elle mêlera le point de vue de chercheur·ses à celui d’auteur·ice·s de science-fiction : comment se fabriquent, en masse, les consommateur·ice·s du sport ? Quel rôle images et représentations prennent-elles dans ce processus ?
Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Avec Saul Pandelakis, Floriane Soulas, Francis Berthelot, Claire North
Animation : Kath BolchegeekTable ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le dimanche 21 avril 2024.
🚀 https://intergalactiques.netSouvent délétère dans ses effets sur les corps comme sur les esprits, le culte contemporain de la performance ne concerne pas que les sportif·ves de haut niveau : soumis·es à des normes standardisées et des idéaux inatteignables, les individus sont souvent ramenés à leur propre responsabilité quant à leur forme physique.
De même, les injonctions à « optimiser » les facultés de son propre corps ont une force à laquelle il est difficile de résister, dans une société qui a collectivement intériorisé qu’un corps valide était la norme, et les qualités physiques d’une personne le reflet de ses qualités morales intrinsèques.
Dans le sport, alors que les progrès technologiques repoussent les limites de performance, les règles d’une compétition sportive censément soucieuse de fair play vont reconduire une opposition entre des qualités physiques “naturelles” et d’autres considérées comme artificiellement acquises.
Mais comment maintenir l’équité des compétitions et lutter contre les risques pour la santé des sportif·ves sans tomber dans une forme d’essentialisme, propice à justifier des discriminations ?
On pense notamment aux athlètes transgenres, disqualifié·es de compétitions alors même qu’aucune donnée solide ne permet de démontrer qu’iels seraient plus ou moins avantagé·es.
Avec ses extrapolations et sa capacité incomparable à incarner des idées et faits sociaux complexes dans des situations et personnages, la science-fiction permet d’évoquer ces thématiques.
Certaines font d’ailleurs déjà partie des canons du genre : hybridation humain-machine, transformations du corps, transhumanisme…
Une exploration qui ne cesse de se renouveler : Il n’y a qu’à songer aux éclairages de la science-fiction queer (qui ont entre autres pour vertu de faire voler en éclat les normes et ringardiser les vieux dualismes) ou à la manière dont des auteur·ice·s contemporain·e·s s’approprient les codes du body horror pour se convaincre qu’en la matière, la SF d’aujourd’hui n’a pas à pâlir devant ses aîné·e·s !
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LUVAN
Ses multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel.
www.luvan.orgEN DIFFUSION LIVE SUR :
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Evénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP!__
Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.
Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions.__
M.A.P. ! est un média collectif politique, s’appuyant sur le réseau de diffusion couplé Twitch / YouTube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop’ (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines. -
On parle de science-fictions issues d’espaces périphériques à tendance non-anglo-saxonne.
En partenariat avec Hikaya éditions.
En compagnie de :
DAVIDE KNECHT
Davide Knecht, ancien élève de l’INALCO, a suivi des études de linguistique et littératures arabes. Il est actuellement enseignant de langues et traducteur, et a fondé les éditions Hikaya dans le but faire connaître les imaginaires d’ailleurs.ROMAIN DELPLANCQ
Romain Delplancq, ancien étudiant en sciences politiques et en philosophie, travaille dans l’édition de l’imaginaire depuis quinze ans. Il navigue aujourd’hui entre écriture de romans et édition de jeu de rôle, et a co-créé cette année les éditions Hikaya avec Davide Knecht.GWENNAEL GAFFRIC
Gwennaël Gaffric est traducteur littéraire et docteur en études chinoises et transculturelles de l’Université Lyon 3. Il a consacré sa thèse aux questions écologiques dans la littérature taïwanaise.EN DIFFUSION LIVE SUR :
www.twitch.tv/boskop_laboEN PRESENTIEL :
La Galerie de BosKop, Lyon 7eMARATHON SCIENCE-FICTION ET REVOLUTION
Evénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP!
Du jeudi 1er au dimanche 4 février 2024Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.
Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions.M.A.P. ! est un média collectif politique, s’appuyant sur le réseau de diffusion coupléTwitch/youtube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop’ (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
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Une discussion dans le cadre du Marathon de stream "Science-fiction et Révolution" en compagnie de :
ALICE CARABEDIAN
Utopiste des grands chemins, diplômée de lettres modernes et docteure en philosophie politique, Alice Carabédian travaille à une reconceptualisation de l’utopie politique au sein de la science-fiction contemporaine.
Ses recherches sont polymorphes et tissent des liens avec des artistes, chercheur·es, auteurices, militant·es.ELISA BEIRAM
Autrice, rédactrice, scénariste et dialoguiste pour le jeu vidéo, Elisa Beiram cherche dans chaque médium une opportunité de transmettre la vision d’un avenir désirable, d’une société humaine réconciliée, sans illusion et sans naïveté.ANIMATION : RAPAHËL COLSON
Raphaël Colson est un écrivain et essayiste français de science-fiction, neveu de l’auteur Pierre Marlson et de l’essayiste anarchiste Daniel Colson. Il est un co-directeur artistique du festival Les Intergalactiques.EN DIFFUSION LIVE SUR :
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La Galerie de BosKop, Lyon 7eMARATHON SCIENCE-FICTION ET REVOLUTION
Evénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP!
Du jeudi 1er au dimanche 4 février 2024Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.
Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions.M.A.P. ! est un média collectif politique, s’appuyant sur le réseau de diffusion coupléTwitch/youtube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop’ (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
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