Afleveringen

  • đŸ™Žâ€â™‚ïž Je suis trĂšs heureux d'accueillir SĂ©bastien Dutreuil dans le cinquiĂšme Ă©pisode de #NouvelleEpoque, le podcast qui parie sur la philosophie pour penser l'Ă©cologie.

    SĂ©bastien Dutreuil est chercheur en histoire des sciences au CNRS et a rĂ©cemment fait paraĂźtre GaĂŻa Terre vivante, Histoire d’une nouvelle conception de la Terre (La DĂ©couverte, 2024). L’objet de notre entretien est de dĂ©couvrir l’hypothĂšse GaĂŻa. Qui est GaĂŻa ? Une proposition scientifique ou un nouveau rapport spirituel, philosophique et politique Ă  la nature ?

    GaĂŻa est la divinitĂ© grecque qui a surgi aprĂšs Chaos pour engendrer le monde. Mais c'est aussi le nom que James Lovelock, chimiste anglais, et Lynn Margulis, microbiologiste amĂ©ricaine, ont donnĂ© dans les annĂ©es 1970 Ă  l'hypothĂšse d'une rĂ©gulation de l'habitabilitĂ© de la Terre par les ĂȘtres vivants. Cette figure clivante a gĂ©nĂ©rĂ© des dĂ©bats passionnĂ©s dans les sciences, en philosophie, dans la littĂ©rature Ă©cologiste.

    💡 Dans cet Ă©pisode nous explique SĂ©bastien Dutreuil avec passion le rĂŽle de l’hypothĂšse GaĂŻa dans la dĂ©couverte du rĂ©chauffement climatique. Le rĂŽle jouĂ© par les entreprises pĂ©troliĂšres dans la formulation de cette hypothĂšse. Mais aussi les consĂ©quences philosophiques qu’implique l’idĂ©e d’une crĂ©ation de l’atmosphĂšre par le travail conjoint des vivants!


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  • Jeanne Burgart-Goutal est professeure agrĂ©gĂ©e de philosophie et enseignante de yoga. Elle mĂšne depuis plus de dix ans des recherches sur l’écofĂ©minisme, mĂȘlant approches thĂ©oriques et vĂ©cu. Elle est allĂ©e Ă  la rencontre de personnes et collectifs qui tentent de donner corps aux idĂ©aux Ă©co fĂ©ministes, de Paris au nord de l’Inde en passant par les CĂ©vennes.

    La perspective centrale de l’écofĂ©minisme est que l’oppression des femmes et destruction de la nature seraient les deux faces d’un modĂšle de civilisation qu’il faudrait dĂ©passer. Dans cet entretien, Jeanne Burgart-Goutal nous explique la richesse et la diversitĂ© des thĂ©ories dĂ©veloppĂ©es par cette mouvance nĂ©e dans les annĂ©es 70 : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redĂ©couverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, rĂ©appropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d’un rapport intime au cosmos


    Elle rĂ©vĂšle aussi les ambiguĂŻtĂ©s de ce courant, oĂč se croisent Occidentaux en quĂȘte d’alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratĂ©gies commerciales et politiques, et luttes concrĂštes de femmes et de communautĂ©s indigĂšnes dans les pays du Sud.


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  • Darwin : SĂ©lection Naturelle, RĂ©volution MĂ©taphysique ? (avec Thierry Hoquet)

    En 1859, paraßt "L'Origine des espÚces". L'ouvrage de Darwin bouleverse la biologie en indiquant que la sélection naturelle est le paradigme qui explique l'apparition et l'évolution des espÚces.

    Dans cet Ă©pisode Thierry Hoquet, Philosophe et auteur de "Darwin contre Darwin", nous raconte en quoi la sĂ©lection naturelle constitue un point de rupture dans l'histoire des sciences et pourquoi celle-ci est une vĂ©ritable dĂ©flagration philosophique. Plus jamais l'homme ne pourra se comprendre de la mĂȘme façon qu'auparavant. Pour comprendre la crise Ă©cologique que nous vivons, Darwin est indispensable.


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  • La nature est-elle providentielle ? đŸŒ±

    Quels sentiments vous traversent quand vous contemplez une chaĂźne de montagnes recouvertes par un manteau de neige ? Que vous procure la vision d’une mer caressĂ©e par le soleil ? Vous arrive-t-il de vous Ă©merveiller de la parfaite adaptation de nos corps Ă  leurs environnements ?

    Il faut dire que la nature Ă  quelque chose de providentielle. À certains Ă©gards elle produit des merveilles qui forcent le respect et l’admiration. Bien souvent, la prise de conscience Ă©cologique passe par le sentiment d’une perte. En constatant l’extinction d’une espĂšce ou la dĂ©gradation d’un espace naturel, nous faisons la triste expĂ©rience d’une diminution de ce que la nature peut produire de beau et de bon.

    Cette vision providentielle de la nature prend racine au XVIIIe siĂšcle. De nombreux savants et philosophes s’attĂšlent alors Ă  une observation prĂ©cise des phĂ©nomĂšnes naturels, et dĂ©veloppent une admiration les concernant. Dans un siĂšcle encore fortement emprunt de thĂ©ologie, ils voient dans la nature l'Ɠuvre d’un crĂ©ateur divin. Tout se passe dans la nature comme si celle-ci obĂ©issait Ă  une intelligence supĂ©rieure et bienveillante.

    Pourtant, Ă  cette mĂȘme Ă©poque, d’autres philosophes soulignent les imperfections de la nature. Les difformitĂ©s qu’elle produit et les catastrophes qu’elle gĂ©nĂšre. La nature leur semble davantage travaillĂ©e par des logiques aveugles que par le dessein d’un crĂ©ateur. Dans cette perspective, il s’agirait pour les hommes d’insĂ©rer dans la nature une technique humaine pour la transformer et “l'amĂ©liorer”.

    Cette dichotomie acquiert une importance de premier plan par temps de crise Ă©cologique. Notre invitĂ©, Thierry Hoquet, philosophe des sciences, nous expliquera pourquoi nous sommes plongĂ©s dans une ambivalence toute humaine. Si la nature est la condition de notre existence, et qu’à ce titre elle nous impose le respect, comment user de notre propre puissance pour qu’elle soit un lieu propice au fleurissement de notre espĂšce ?

    Si, comme moi, cette question fondamentale et sans rĂ©ponse finale vous intĂ©resse, n’hĂ©sitez pas Ă  Ă©couter l’épisode 2 de Nouvelle Epoque.


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  • L'homme est il dans la nature comme un empire dans un empire ? (Maxime Rovere)

    C'est une question qui fait dĂ©bat au XVIIe siĂšcle. Les savants de cette Ă©poque entreprennent une dĂ©mystification de la nature. Ils sont les tenants d’une vision mĂ©caniste de la nature. Cette conception est articulée à une image principale : l’idée d’une nature-machine. Telle une horloge, cette nature est un système purement rationnel, un assemblage de causes prĂ©cises produisant des effets prĂ©cis. Il y aurait donc des lois de la nature que l’on pourrait dorĂ©navant formaliser Ă  l’aide des mathĂ©matiques.

    Pour Descartes l'homme est en rupture avec le reste de cette nature mécanisée. Par son ùme il se différencie des autres espÚces et se rapproche de Dieu. Il peut via la connaissance des lois de la nature, devenir "comme maitre et possesseur de la nature".

    A l'inverse pour Spinoza, l'homme est un ĂȘtre de la nature comme les autres. Il n'est pas "comme un empire dans un empire". Ainsi pour comprendre l'homme, il faut s'intĂ©resser aux causes naturelles qui dĂ©terminent son comportement.

    Ces diffĂ©rente maniĂšre de de concevoir la place de l'homme au sein de la nature n’est pas sans consĂ©quences sur le plan Ă©thique. Quel statut l’homme peut-il occuper au sein de cette nature ? Comment peut-il dĂ©finir ses relations vis Ă  vis des animaux, des vĂ©gĂ©taux ? Quelle est sa part de libertĂ© Ă  l'Ă©gard de lui mĂȘme et des autres espĂšces ?

    Surtout en quoi sommes-nous toujours aujourd'hui les héritiers de cette vision moderne de la nature ? Quel est l'impact de cette vision sur nos rapports aux ressources, animaux et végétaux ? Quelle est sa contrepartie écologique ?

    Pour en savoir plus n’hĂ©sitez pas Ă  Ă©couter l’épisode 1 de Nouvelle Ă©poque.


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  • Nouvelle Epoque est le podcast qui parie sur la philosophie pour comprendre l'impact de l'Ă©cologie sur nos vies.

    Chaque saison, je choisis un thÚme clé de notre époque et je pars à la rencontre de philosophes pour leurs poser mes questions.

    Pour cette premiÚre saison, je me pose la question suivante : "Qu'est ce que la nature ?". De Spinoza à Darwin, en passant par l'écoféminisme pour arriver à l'AnthropocÚne, nous verrons que chaque maniÚre de penser la nature charrie une certaine idée de la liberté, du beau et du bien. Tout un rapport au monde en somme!


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