Afleveringen

  • Être garde du corps, aujourd'hui comme hier; c'est être prêt à prendre tous les risques pour préserver la vie de quelqu'un, au péril, donc, de la sienne. Dans cet épisode, nous nous interrogeons sur ceux qui, pendant l'Ancien Régime, avaient la charge de protéger le Roi, un rôle qui incombait aussi aux Mousquetaires, mais cette troupe d'élite n'était pas la seule, bien loin de là. Alors qui étaient-ils, ces hommes au service de sa Majesté ? Quelle était leur formation ? Leur entraînement ? Comment faisaient-ils, concrètement, pour protéger un homme qui était aussi, déjà, une cible... Les assassinats d'Henri III et d'Henri IV l'ont montré. 

    Nos invités : 

    - Julien Wilmart, docteur en Histoire moderne et contemporaine et professeur agrégé d’Histoire, auteur d'une thèse remarquée sur les mousquetaires. 

    - Commandant Thomas Fressin, docteur en histoire moderne, maître de conférences associé en informatique et chef de département au Centre de recherche de la gendarmerie nationale 

    Ensemble, ils connaissent par coeur le sujet de notre épisode, en témoigne cette journée d'étude passionnante au château de Versailles en décembre 2023. C'est d'ailleurs dans cette résidence royale de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI que nous ancrons notre épisode aujourd'hui. 

    Bibliographie : 

    "Les Mousquetaires du roi, une troupe d'élite au cœur du pouvoir" de Julien Wilmart, paru aux éditions Tallandier en octobre 2023 

    Le commandant Thomas Fressin est à l'origine du projet en ligne Immersailles qui vise à mieux comprendre, concrètement, l'organisation dans l'espace de la maison militaire du Roi. 

    Crédits : 

    On faisait comment avant est un podcast original de France télévisions. 

    Prise de son et musique Antonin Fajon, réalisation José Raharison

  • Il suffit d'un téléphone, et on peut s'orienter, se repérer, planifier un itinéraire de randonnée et éviter des embouteillages. D'un clic, on voyage dans l'espace, on survole des paysages reconstitués par satellite, notre horizon est infini. Au 21e siècle, en caricaturant à peine, se perdre est un choix délibéré. Alors interrogeons-nous sur l'histoire de la cartographie. On faisait comment avant pour se repérer, et comment les pionniers d'une science qui s'appellerait bientôt la cartographie ont-ils commencé à travailler ? Du gnomon des premiers philosophes grecs aux radars pilotés depuis l'espace, les techniques ont transformés notre rapport aux cartes, mais une chose demeure : elles fascinent encore. Qu'elles soient gribouillés sur une nappe pour une chasse au trésor ou réalisées dans la définition la plus précise possible, les cartes nous accompagnent, dans le monde réel et notre imaginaire. 

    Notre invité est Bernard BEZES, il connaît le sujet dont nous parlons puisqu'il a longtemps travaillé pour l'IGN du temps où ces trois lettres évoquaient l'institut de géographie national, il y était responsable de la cartothèque. Désormais, l'IGN, c'est l'Institut national de l'information géographique et forestière et sa mission consiste, notamment, à représenter la France dans ses moindres détails, et à en observer les évolutions. Témoin du présent, l'Institut porte également en lui un héritage ancien où les français furent des pionniers, et notamment une dynastie ; les Cassini. 

    Cet épisode a été réalisé par Arnaud Pacary, musique originale Antonin Fajon.

    Parmi les ressources bibliographiques que nous vous conseillons, le site internet de l'IGN ou encore Geoportail. 

    Voici également quelques ouvrages conseillés par mon invité : 

    La Carte de France. Histoire & Techniques.
    Jean-Luc ARNAUD. Parenthèses Éditions (2022)

    La Frontière invisible (BD / 2 tomes)
    François Schuiten et Benoit Peeters. Casterman (2004)

    Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur le marégraphe qui permet à la France de déterminer son niveau de la mer : 

    Le marégraphe de Marseille
    Alain Coulomb. Presses des Ponts & Chaussées

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

    Klik hier om de feed te vernieuwen.

  • Née lors de la guerre de Cent Ans, la Gendarmerie nationale est sans doute l'une des plus vieilles institutions françaises, et l'une des rares à avoir traversé les époques, du Moyen-Âge à l'époque contemporaine, en passant par l'Ancien Régime ou la Révolution, à chaque fois, les gendarmes ou leurs ancêtres de la Maréchaussée furent partie prenante de l'histoire. Sollicités pour mater les rebellions, notamment au 19e siècle, les gendarmes ont eu aussi un rôle fondamental dans le maintien de l'ordre et la justice. Exerçant dans les zones rurales, il y a aujourd'hui près de 100 000 gendarmes sur l'ensemble du territoire national , et leurs missions ont bien évoluées avec le temps. Mais avant, comment faisait-on pour faire régner l'ordre et assurer la sécurité des campagnes ? Par quelles évolutions est passée la Maréchaussée pour devenir Gendarmerie au sortir de la Révolution ?

    Voici quelques unes des pistes qu'a accepté d'évoquer, pour notre micro, le commandant Benoît Haberbusch, docteur en histoire, directeur du pôle histoire et faits contemporains au Centre de recherches de l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale (CREOGN) à Melun, il est également rédacteur en chef de la revue Histoire et Patrimoine des Gendarmes. 

    Voici un extrait de bibliographie : 

    La gendarmerie en Algérie (1939-1945), Maisons-Alfort, Service historique de la Gendarmerie nationale, 2004,

    La Gendarmerie en Deux-Sèvres sous l’Occupation, La Mothe-Achard, Geste Éditions, 2007

    Avec Philippe Vial, CHEDN-IHEDN, Conduire la guerre, globaliser la défense, construire la résilience, SHD, 2011

    Avec François Cathala et Guillaume Berteloot, La Gendarmerie, tome 1, De la guerre de Cent ans à la fin du premier Empire, Éditions du Signe, 2012

    Avec Mathieu Tiarki, Des chiens et des gendarmes, une histoire partagée, Paris, SPE Barthélémy, 2021 

    On faisait comment avant est un podcast original de France Télévisions, réalisation et musique originale Antonin Fajon

  • Faut-il manger une baguette bien cuite, ou pas trop cuite ? 

    C'est avec cette question typiquement française, et si clivante, que nous démarrons ce nouvel épisode au ton un peu particulier, à la frontière entre l'histoire et le plaidoyer POUR le pain, comme le titre d'un des livres de notre invité, l'historien franco-américain Steven Kaplan. On y évoque le succès de la baguette, une baguette souvent demandée bien blanche dans ce 20e siècle qui la consacre. Plus largement, on revient dans cet épisode sur la culture du pain. Que savez-vous du pain que vous mangez ? Et savez vous qu'en Chine ou à New York, la boulangerie française fait des émules au point de venir en concurrencer les plus grands maîtres ? Savez-vous enfin que la France a cette particularité d'avoir un décret gouvernemental qui a fixé en 1993 la recette de la baguette traditionnelle, la fameuse "tradi" ? Un épisode à consommer sans modération, un épisode où il n'est pas exclu que le sourire vous vienne aux lèvres en écoutant notre invité. 

    Retrouvez toutes les références bibliographiques de notre invité dans l'épisode 1 

    On faisait comment avant est un podcast original de France Télévisions. 

    Réalisation : Laetitia Harper

    Musique originale : Antonin Fajon

  • "J'vais chercher l'pain !"
    Y-a-t-il plus français que ce refrain ? Le petit détour quotidien par la boulangerie ou le supermarché reste une tradition bien ancrée dans notre quotidien. Le pain, on le consomme à toutes les sauces : en sandwich, en croutons, grillé ou perdu, pain de mie ou pain complet. Mais à la différence de nos ancêtre, nous n'avons pas besoin de ce pain pour survivre. Car encore au 19e, le pain, c'était la base, le socle de toute notre alimentation, à la campagne comme en ville. Et ce pain disait beaucoup. Blanc, noir ou pain bis : dis moi de quelle couleur est ta mie, et je te dirai qui tu es. 

    Pour refaire une petite histoire du pain, nous avons invité un historien de référence. L'Historien même ! C ar le sort a voulu qu'un Américain s'intéresse vraiment le premier au sujet, et qu'il en vienne à apprendre aux Français à mieux connaître leur histoire. Depuis, Steven Kaplan a écrit des articles et des livres sur ce sujet qui le passionne. Citons par exemple "Pour le pain", paru chez Fayard en 2020 ou "Transmettre, Soumettre, Socialiser : Essai sur l’apprentissage de Colbert à la Grande Guerre", paru également chez Fayard en 2023.

    En voici une liste, la plus exhaustive possible : 

    Bread, Politics and Political Economy in the Reign of Louis XV. 2 volumes. The Hague: Martinus Nijhoff, 1976. Second edition, London: Anthem, 2016

    Le Pain, le peuple et le roi.  Paris: Librairie  Académique Perrin, 1986. Translation of Bread, Politics.

    The Bagarre: Galiani's "Lost" Parody. The Hague:  Martinus Nijhoff, 1979.

    The Famine Plot Persuasion in Eighteenth Century France, in Transactions of the American Philosophical Society, Vol. 72, part 3 (1982).

    Le Complot de famine: histoire d'une rumeur au XVIIIe siecle. Paris: Cahiers des Annales, Armand Colin, 1982. Modified version of The Famine Plot.

    Reappraisals and New Perspectives in European Intellectual History (ed.in collaboration with D.  LaCapra). Ithaca: Cornell University Press, 1982.

    Understanding Popular Culture in Early Modern Europe, Collection of Essays edited by Steven L. Kaplan. Berlin, Paris, and New York: Mouton Publishers, 1983.

    Provisioning Paris: Merchants and Millers in the Grain and Flour Trade During the Eighteenth Century.  Ithaca: Cornell University Press, 1984. 

    Les Ventres de Paris: pouvoir et approvisionnement dans La France d'Ancien Règime. Paris: Fayard, 1988. Translation of Provisioning Paris.

    Work in France: Representations, Meaning, Practice, and Organization. Edited by Steven L. Kaplan and Cynthia Koepp. Ithaca: Cornell University Press, 1986 (includes a long essay by Kaplan entitled "Social Classification and Representation in the Corporate World of Eighteenth-Century France: Turgot's 'Carnival.'")

    Adieu 89, Paris: Fayard, 1993.

    Farewell, Revolution: Disputed Legacies, France, 1789/1989. Ithaca: Cornell University Press, 1995.

    Farewell, Revolution: The Historians' Feud, France, 1789/1989. Ithaca: Cornell University Press, 1995.

    Le Meilleur Pain du monde. Les Boulangers de Paris au dix-huitième siécle. Paris: Fayard, 1996.

    The Bakers of Paris and the Bread Question, 1700-1775 Durham: Duke University Press, 1996.

    Food and Gender: Identity and Power. Edited by Carole M. Counihan and Steven L. Kaplan. Amsterdam and New York: Harwood Academic Publisher, 1998.

    La Fin des corporations. Paris: Fayard, 2001.

    Le Retour du bon pain: Une histoire contemporaine du pain, de ses techniques, et de ses hommes. Paris, Perrin, 2002.

    France, Malade du Corporatisme? XVIII-XX siecles. Co.-ed. with P. Minard. Paris: Belin, 2004 (I wrote two chapters and co-drafted introduction).

    Cherchez le pain: Guide des Meilleures Boulangeries de Paris. Paris: Plon, 2004. 

    Good Bread is Back: A Contemporary History of French Bread, The Way it is Made, and the People Who Make It. Trans. Catherine Porter. Durham and London: Duke University Press, 2006.

    On faisait comment avant est un podcast original de France Télévisions. 

    Réalisation : Laetitia Harper

    Musique originale : Antonin Fajon

  •  Descendons ensemble au jardin dans cet épisode, consacré à une histoire du potager, où comme l'indique son nom, poussent les légumes qui viendront composer le potage. Car du jardin nourricier au jardin ouvrier en passant par le jardin d'agrément qu'on se plait à peindre ou contempler, notre histoire s'enracine dans la terre. Pour beaucoup de nos ancêtres, le  potager était une évidence : sans lui, rien à manger. Alors comment faisait-on avant pour planter, récolter, avec quels outils et en quelles saison ? Quels engrais et quels pesticides ? La légende des champs de Parmentier est-elle vraie ? Notre invité, le journaliste Philippe Collignon, est un fin connaisseur du sujet, lui qui régulièrement intervient sur les antennes de France Télévisions, et a publié de nombreux ouvrages sur la question. 

    Citons par exemple : 

    Le potager perpétuel, aux éditions Eugen Ulmer Créer ses jardins de peintre, aux éditions du Chêne Un Potager pour les Nuls, chez First, avec Charlie Nardozzi

    On faisait comment avant est un podcast original de France Télévisions, réalisation Arnaud Pacary, musique originale Antonin Fajon. 

  •   Nos poubelles et leur contenu disent beaucoup de qui nous sommes, d'où nous vivons et de comment nous habitons notre territoire. Aujourd'hui, à en croire un rapport de l'ADEME, la France a "produit" 310 millions de tonnes de déchets en 2020, et la filière déchets fait vivre et travailler plus de 120 000 personnes dans notre pays. Le tri, le recyclage, l'enlèvement des déchets et puis le nettoiement des sont devenus des aspects essentiels de notre vie quotidienne, mais... c'est loin d'être nouveau ! Plongeons non pas dans les poubelles de l'histoire, mais dans une histoire passionnante des poubelles à Paris entre le 16e et le 18e siècle, une époque où Paris s'étend, se densifie, une époque où déjà la saleté des rues de la capitale était un sujet de préoccupation majeur. 

    Nos invités connaissent le sujet par coeur, ils sont les auteurs d'un ouvrage de référénce paru chez Champ Vallon en 2020 et intitulé « A vos poubelles citoyens ! »

    - Nicolas Lyon-Caen, chargé de recherche au CNRS,  est en poste à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine 

    - Raphaël Morera, chargé de recherche au CNRS, est en poste au Centre de recherches historiques …

    On faisait comment avant est un podcast original de France Télévisions, réalisation Arnaud Pacary, musique originale Antonin Fajon. 

  • "Poussez, madame, poussez !"
    Dans l'écrin stérile d'une maternité moderne, une femme est en train d'accoucher, et dans la plupart des cas, cela se passe bien. 

    Mais l'accouchement n'en reste pas moins une épreuve ultime. 

    Et l'accouchement à l'hôpital est finalement assez récent, car en France avant les années 1960, rares étaient celles qui accouchaient ailleurs qu'à domicile.

    Alors, comment, concrètement, s'organisait l'accouchement ? Avec qui autour du lit ? Accouchait-on seulement dans un lit ? Sage-femme, médecin accoucheur, quand il y en avait, comment géraient-ils les inévitables complications ? Nous allons explorer ces questions passionnantes avec notre invitée,  sans doute l'une des meilleures spécialistes du sujet. Nathalie Sage Pranchère est une ancienne élève de l'Ecole nationale des Chartes, agrégée d'histoire, désormais chargée de recherche au CNRS et présidente de la Société d'histoire de la naissance. 

  • Suite de notre évocation des Années Sombres de l'Occupation en France (1940 - 1944) avec l'historien Fabrice Grenard, auteur avec Jean-Pierre Azéma de l'ouvrage "Les Français sous l’Occupation en 100 questions" paru aux éditions Tallandier

    Réalisation : Pierrick Grandouiller

    Musique Originale : Antonin Fajon

  •  

    1940 - 1944 : 4 ans d'Occupation en France. Une période noire, synonyme de violence et de souffrance, un passé qui a toujours du mal à passer que nous évoquons avec un spécialiste, l'historien Fabrice Grenard. Avec Jean-Pierre Azéma, il publie  : Les Français sous l’occupation en 100 questions aux éditions Tallandier.

    Dans ce premier épisode, retour sur la géographie de la France occupée, la fin de la IIIe République, et le quotidien des Français au coeur des Années Sombres.  

  • Le ras-le-bol fiscal est une expression contemporaine mais qui aurait tout aussi bien pu être inventée au Moyen-Âge : une période de l'histoire où furent posées les fondations de la France telle que nous la connaissons aujourd'hui, processus dans lequel l'Impôt a joué un rôle fondamental. Ou plutôt LES impôts tant était sans borne l'imagination fiscale. 

    Explorons les anachronismes, dans cet épisode, quitte à faire se dresser sur la tête les cheveux d'une des plus grandes médiévistes françaises, Claude Gauvard. La TVA avait-elle un équivalent ? Le prélèvement à la source existait-il déjà ? Et le contribuable d'alors était-il aussi sensible qu'aujourd'hui à la pression fiscale ?

    Notre invitée connait parfaitement le sujet.  Professeure émérite d’histoire médiévale à l'université Paris 1- Panthéon-Sorbonne, Claude Gauvard est  spécialiste de la société et de la justice du Moyen Âge. Elle dirige : "Passionnément Moyen-Âge" sous-titré "Plaidoyer pour le petit peuple" qui parait aux Editions Tallandier. 

    Réalisation : Pierrick Grandouiller

    Musique originale : Antonin Fajon 

  • Au 21e siècle, le transport aérien est devenu un mode de transport banal, quasiment accessible à tous. Rien qu'en France, en 2022, le trafic aérien a atteint 102,6 millions de passagers selon l'Autorité de Régulation des Transports, et il augmente chaque année. Mais évidemment, il n'en a pas toujours été ainsi. Comment, concrètement, se passait le voyage en avion il y a un siècle ? Sachant qu'à ses débuts, l'aviation civile était un mode de transport réservé à une élite fortunée, et représentait moins de 7 000 passagers par an dans des avions beaucoup moins performants qu'aujourd'hui, beaucoup moins confortables aussi, et plus dangereux. 

    Mais déjà, dès ses débuts, l'aviation convoque son lot de rêves, même pour ceux qui jamais n'auront les moyens de le prendre. On sort le dimanche assister à des meetings aériens et les français vibrent par procuration devant les exploits des pionniers qui enchaînent les raids, et les records, élargissant au ciel l'horizon des possible. A l'occasion d'une exposition en cours au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, retour sur les débuts de cette épopée...

    Deux invités : 

    - Julie Ulloa, Responsable du département des collections artistiques et anthropologiques au musée de l'Air et de l'Espace

    - Laurent Rabier, Chargé des collections anthropologiques et ethnographiques au musée de l'Air et de l'Espace

    Réalisation : Pierrick Grandouiller

    Musique originale : Antonin Fajon

  • Cette fois, ça y est : le test est positif. Déjà les premiers symptômes le laissait présager : nausées, fatigue, mal aux seins, mais cette fois, une analyse biologique vient de le confirmer, si tout se passe bien dans une trentaine de semaines, un petit bébé va naître. Scène de la vie quotidienne aujourd'hui, l'amorce d'une grossesse n'en demeure pas moins un chamboulement profond. Enfanter, c'est encore aujourd'hui risquer la mort, imaginez donc avant... 

    Dans le sillage de notre épisode consacré à la petite enfance, et avant un autre qui le sera à l'accouchement, continuons ensemble d'explorer cette histoire intime et universelle. Comment faisaient-elles, avant, ces femmes enceintes, "grosses" comme on disait alors ? Comment le savaient-elles ? Qui pouvait dire le sexe de l'enfant à naître ? Quels étaient les maux de grossesse ou les interdits d'alors ? Comment se préparait-on à accueillir l'enfant ? Qu'en était-il de la contraception ou de l'avortement à une époque où l'enfant est "une évidence" ? Y avait-il des dénis de grossesse ? Comment la société accompagnait-elle la femme enceinte ? Quel rôle le papa jouait-il dans cette histoire ? 

    Autant de questions et plus posées à notre invitée,  Emmanuelle Berthiaud, historienne de référence sur le sujet. Elle est maîtresse de conférences en Histoire moderne à l’Université d’Amiens, et autrice notamment du livre Enceinte, une histoire de la grossesse entre art et société paru aux éditions La Martinière en 2013. Elle est également spécialiste de l'histoire des femmes et du genre, ainsi que de l'enfance, et a aussi publié avec Scarlett Beauvalet Le Rose et le Bleu. La Fabrique du féminin et du masculin. Cinq siècles d'histoire, chez Belin en 2016 et co-dirigé l'ouvrage Prévenir, accueillir, guérir. La médecine des enfants de l'époque moderne à nos jours en 2021 aux éditions du Septentrion. 

  • Devenir maman, devenir papa, c'est un chamboulement extraordinaire. Aujourd'hui, comme avant-hier, il y a un avant, il y a un après.
    Mais avant-hier, contrairement à aujourd'hui, il n'y avait pas d'hôpital, de pédiatre, de couche ou de petits pots. Qu'y avait-il d'ailleurs ? Et comment s'occupait-on concrètement d'un jeune enfant ? 

    Nous allons le découvrir ensemble dans cet épisode avec Marie-France Morel, historienne de référence,  spécialiste de l'histoire de la naissance et de la petite enfance depuis la renaissance et dont le travail a permis de mettre en lumière les transformations profondes qu'a connues cette période de la vie au cours des siècles. 

    Une réalité statistique implacable d'abord : le taux de mortalité des enfants, 250 pour mille. Nous l'avons vu ensemble dans le premier épisode, donner la vie, c'est rencontrer la mort. Nous reprenons cet épisode en s'intéressant à la manière dont on nourrissait l'enfant, au sein, avec du lait maternel, mais également grâce aux nourrices voire aux biberons même si ... ce n'était là encore pas sans risque. Et si vous vous demandez comment, concrètement, on gardait les enfants, la réponse est également dans cet épisode. 

    Ouvrage de référence : 

     - Accueillir le nouveau-né, d'hier à aujourd'hui, aux éditions Erès 

    Chez le même éditeur : 

     - La naissance au risque de la mort

    -  Le bébé d'hier, d'aujourd'hui, de demain et de toujours 

    Autres ouvrages : 

    -  Allaiter, de l'Antiquité à nos jours - Histoire et pratiques d'une culture en Europe (article),  éditions Brepols

    -  Une histoire de l'allaitement, éditions La Martinière

    Le tableau dont il est question dans l'épisode est intitulé "la gardeuse d'enfants", de Jean-Pierre Haag, visible au musée de Fécamp. 

  • Devenir maman, devenir papa, c'est un chamboulement extraordinaire. Aujourd'hui, comme avant-hier, il y a un avant, il y a un après.
    Mais avant-hier, contrairement à aujourd'hui, il n'y avait pas d'hôpital, de pédiatre, de couche ou de petits pots. Qu'y avait-il d'ailleurs ? Et comment s'occupait-on concrètement d'un jeune enfant ?

    Nous allons le découvrir ensemble dans cet épisode avec Marie-France Morel, historienne de référence,  spécialiste de l'histoire de la naissance et de la petite enfance depuis la renaissance et dont le travail a permis de mettre en lumière les transformations profondes qu'a connues cette période de la vie au cours des siècles. 

    Une réalité statistique implacable d'abord : le taux de mortalité des enfants, 250 pour mille. C'est considérable, et ça signifie que donner la vie, souvent, c'est rencontrer la mort. Ensuite, comment soigner un nouveau-né, comment le protéger des périls d'alors dont nous n'avons sans doute plus idée ? Quelle berceuse ? Quel prénom ? Pourquoi le baptême était-il si important ? Voici ce que nous allons évoquer ensemble dans cet épisode.

    Ouvrage de référence : 

     - Accueillir le nouveau-né, d'hier à aujourd'hui, aux éditions Erès 

    Chez le même éditeur : 

     - La naissance au risque de la mort

    -  Le bébé d'hier, d'aujourd'hui, de demain et de toujours 

    Autres ouvrages : 

    -  Allaiter, de l'Antiquité à nos jours - Histoire et pratiques d'une culture en Europe (article),  éditions Brepols

    -  Une histoire de l'allaitement, éditions La Martinière

  • Qui peut bien avoir envie de raconter sa nuit de noces, instant secret s'il en est ? Et qu’avons-nous à apprendre des quelques récits qui nous sont parvenus ? 

    Le 19e est un siècle charnière dans l’histoire du mariage, et les nombreux extraits que propose l’historienne Aïcha Limbada viennent éclairer d’une lumière sensible ce rite de la nuit de noces qu'ont connu des millions de couples. Grâce à son travail, plongée dans une histoire intime et universelle. Raconter la nuit de noces au 19e siècle, c’est raconter une autre époque, où on attendait le mariage pour avoir une relation sexuelle. Une épreuve pour beaucoup de femmes qui n’avaient à peu près aucune éducation sexuelle. Des oies blanches au viol légal, ce sont les maris qui étendent leur pouvoir jusqu’au corps de l’épousée. Raconter l'histoire de la nuit de noces, c'est aussi raconter l'histoire des femmes, et d'une société mouvante jusqu'à l'avant-gardisme d'un Léon Blum. 

    La nuit de noces - Une histoire de l'intimité conjugale de Aïcha Limbada publié aux éditions La Découverte 

  • D'ici peu, la planète vibrera lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ils marqueront la fin de la 33e olympiade moderne qui a commencé à Athènes à la fin du 19e sous l'impulsion d'un baron français... On parle d'ailleurs de Jeux Olympiques modernes, relancés par Pierre de Coubertin, qui souhaitait renouer avec ce rendez-vous d'épreuves sportives organisées tous les 4 ans. Est-ce que nos Jeux ressemblent à ceux des Grecs anciens ? Pourquoi fallait-il être nu ? Y avait-il des épreuves similaires à aujourd'hui ? Des records ou des champions illustres ?  Qui pouvait participer et quelle était la notoriété des vainqueurs d'alors ? Et pourquoi le marathon fait-il 42 km ? 

    Laissez-vous surprendre par les similitudes et les différences entre les Jeux antiques et modernes... 

    Notre invité : Jean-Manuel Roubineau, spécialiste du sport antique.
    Auteur de : 

    - Les cités grecques (VIe-IIe siècle av.J.-C.). Essai d'histoire sociale, Paris, P.U.F., 2015. 

    - Milon de Crotone, ou l'invention du sport, Paris, P.U.F., 2016.  

    - Diogène. L'antisocial, Paris, P.U.F., 2020.  

     - À poings fermés. Une histoire de la boxe antique, Paris, P.U.F., 2022.  

    On Faisait Comment avant est un podcast original de France Télévisions, réalisation Arnaud Pacary, musique originale Antonin Fajon 

  • "Comment je vais m'habiller ?", en voici une question piège. Car qu'on suive ou pas la mode, qu'on s'en fiche ou qu'on y accorde énormément d'importance, qu'on sache ou non marier les couleurs, qu'on puisse ou non reconnaître un tissu d'un autre, qu'on y consacre ou non un budget faramineux, bref, qu'on le veuille ou non : la mode est partout. Et ça ne date pas d'hier. 

    En compagnie de Laurent Cotta, conservateur au musée de la mode, le Palais Galliera à Paris, ouvrons la saison 2 de "On faisait comment avant" et posons-nous toutes les questions sur la mode : 

    - ça coûte combien ? 

    - comment sait-on que c'est à la mode ? 

    - y a-t-il déjà des "influenceurs" ? 

    - le rose était-elle une "couleur de fille" ? 

    - lavait-on ses vêtements ? 

    On Faisait Comment Avant, un podcast de France Télévisions
    L'équipe de cet épisode : Arnaud Pacary, Thierry Mongelaz et Antonin Fajon

  • Plongée dans une histoire fascinante, celle de nos forêts françaises. Entre préservation et exploitation, entre idée reçues et légendes tenaces, les forêts sont en tout cas notre horizon depuis la nuit des temps. 

    Dans cet épisode captivant, nous remontons le temps avec l'historien Lionel Germain, du collectif Actuel Moyen Âge. Il sera notre guide à travers les multiples sentiers de ces espaces boisés qui ont beaucoup changé et sont restés en même temps tout à fait semblables. 

    De l'usage qu'en faisaient nos ancêtres, tels que la chasse et la cueillette, en passant par l'évolution des essences et les conflits pour la ressource, nous découvrons comment la forêt a façonné notre histoire, et comment notre histoire a façonné les forêts. 

    Serons-nous capable avec le réchauffement climatique de nous adapter une fois encore ? C'est l'un des défis du siècle qui nous attend. 

    Bibliographie indicative :   

    - Sylvie Bépoix et Hervé Richard (dir.), La Forêt au Moyen Âge, Paris, Les Belles Lettres, 2019.

    - Isabelle Catteddu et Dominique Marguerie, « Des environnements, des climats et des hommes », dans Isabelle Catteddu et Hélène Noizet (dir.), Quoi de neuf au Moyen Âge ?, Paris, Éditions de La Martinière, 2016.

    - Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Paris, Seuil, 2011.

    - Fabrice Mouthon, Le sourire de Prométhée. L’homme et la nature au Moyen Âge, Paris, La Découverte, 2017.

    - Jean-Pierre Devroey, « L’homme dans son environnement (VIe-IXe siècle) », dans Florian Mazel (dir.), Nouvelle histoire du Moyen Âge, Paris, Seuil, 2021, p. 71-83.

    - Sandrine Victor, « Une mutation environnementale ? (XIIe-XVe siècle) », dans ibid., p. 423-437.

    Réalisation : Laetitia Harper 

    Musique originale : Antonin Fajon

  • Oooooohhhhhhh … 

    Voici la réaction typique d’un homo sapiens sapiens moyen à la vue d’un petit chat … Ils sont plus de  15 millions en France, aujourd'hui. C'est le double du nombre des chiens, mais la moitié du nombre des poissons : c'est simple, en 2023, un foyer sur deux possède (ou est possédé par ...)  un animal de compagnie. 

    Ils sont gâtés, choyés, promenés, nourris, soignés… On leur consacre un budget parfois faramineux et beaucoup de temps. Mais ça date de quand ?  

    Des chats mangeurs de souris aux chiens de Louis XIV, en passant par les oiseaux de compagnie des ouvriers parisiens, retour sur la grande histoire des animaux qui accompagnent l'homme depuis la nuit des temps. 

    Une histoire longue, mais toujours en mouvement, comme le confirme notre invité Eric Baratay, professeur des universités, enseignant à Lyon, dans son dernier ouvrage Cultures félines (XVIIIe-XXIe). Les chats créent leur histoire, paru aux éditions du Seuil en 2021.

    Réalisation : Laetitia Harper 

    Musique originale : Antonin Fajon