Afleveringen
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Depuis quelques années, la masculinité et le patriarcat sont au centre des débats. On s'interroge notamment sur leurs conséquences pour la société et pour les individus. Mais pourrait-on étudier la virilité sous un prisme économique ? Y aurait-il alors un coût imputable à la virilité ?
Lucile Peytavin est essayiste et historienne de l'économie. Ses travaux portent sur les conséquences économiques et culturelles de la surreprésentation des hommes dans les comportements à risque et les comportements violents.
Autrice de « Le coût de la virilité, ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes » (Editions Anne Carrière, 2021) , Lucile Peytavin interroge le coût de la virilité pour la société.
ON N’A PAS TOUT ESSAYÉ est un podcast proposé par le Nouvel Obs, produit par LACMÉ Production
Vignette : Jean-Malo Jarry. Musique : Charles de Cilla. Mix : Léo Westphal.
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L'éducation est érigée comme première priorité nationale par le Code de l'éducation et représente près de 170 milliards d'euros de budget annuel. Cependant, selon les enquêtes internationales dites PISA, le niveau des apprentissages des élèves français a baissé à la fois en niveau absolu et en comparaison des autres pays de l'OCDE.
Comment peut-on expliquer ce recul ? Pourquoi l'éducation n'est-elle pas une thématique plus centrale dans le débat public ? Et pourquoi observe-t-on, plus encore en France qu’ailleurs, un lien si élevé entre performances et origines sociales des élèves ?
Annabelle Allouch est maître de conférence en sociologie au département de sciences de l'éducation à l'université de Picardie-Jules-Verne et chercheuse associée à l’INA. Ses recherches portent sur la production et la circulation des hiérarchies et des classements académiques en France et dans le monde anglo-américain. Elle est l’autrice de La Société du concours. L’empire des classements scolaires, paru au Seuil/La République des idées en 2017, et de Mérite, paru chez Anamosa en 2021.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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Comment peut-on penser la géopolitique et les relations internationales, au moment où l’ordre mondial datant de la fin de la Seconde guerre mondiale s’effondre ? Dépourvu de véritable leader, éclaté en une pluralité de pôles de puissance, notre monde est fragmenté, instable et complexe.
Aujourd’hui, la division idéologique du monde entre, d’un côté, les « puissances démocratiques », et de l’autre, les « puissances autoritaires », revêt un caractère trop artificiel. D’autant que les relations internationales ne sont pas qu’une affaire d’Etat ou de puissances étatiques. Elles sont au contraire travaillées par des sociétés civiles plus ouvertes et imbriquées que jamais, dans un monde interconnecté et interdépendant. Aujourd’hui, à l’heure d’un nationalisme exacerbé, comment peut-on penser le nouvel ordre mondial ?
Bertrand Badie est professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris, figure de l’école française des Relations internationales et auteur d’une œuvre conséquente qui nous aide à penser le monde. Il est notamment l’auteur de « L’impuissance de la puissance. Essai sur les nouvelles relations internationales » publié aux Editions Fayard en 2004, et plus récemment « Pour une approche subjective des relations internationales » paru chez Odile Jacob en 2023.
Un épisode proposé par l'Obs, produit par LACMÉ Production, écrit et animé par Said Benmouffok, Lucie Castets et Béligh Nabli, enregistré au Studio La Seine, avec une post-production de Léo Westphal.
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Dans les années 80, Jean-Marie Le Pen disait “La sécurité, première des libertés”. Aujourd’hui, la formule s’est imposée dans le débat public. La question de la sécurité – ou de l’insécurité - illustre parfaitement le phénomène de diffusion et de normalisation du discours issu de l’extrême-droite. Un glissement qui s’accompagne d’une valorisation de l’institution policière dans l’ordre politique qui semble être au dessus de toute autre institution. Alors, comment, dans l’histoire, peut-on comprendre l’importance qu’a pris la police en France ? Pourquoi en France, la police est-elle dirigée par le pouvoir central ? Et quels autres modèles seraient possibles pour une pluralité de l’institution ? Entre spécialisation et régionalisations, comment la population pourrait-elle se réconcilier avec la police ?
Fabien Jobard est docteur en sciences politiques, directeur de recherches au CNRS, mais surtout une des grandes figures des recherches sur la sécurité en France. Co-auteur avec Olivier Fillieule en 2020 de « Politiques du désordre » publié au Seuil, et avec Florent Calvez de « La question policière à travers le monde et l’histoire » sous forme de bande dessinée chez Delcourt.
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Les jeunes sont-ils vraiment désengagés en ce qui concerne le travail ? On entend beaucoup depuis la survenue de la crise sanitaire qu’il y aurait un désintérêt global pour le travail. Selon Dominique Meda, c’est bien plus complexe que cela. Selon elle, il existe une crise du travail plus générale qui trouverait ses solutions dans plusieurs modèles : une syndicalisation plus importante, la reprise du pouvoir des travailleurs sur les choix d’une entreprise par rapport au tout puissant capital, mais aussi la revalorisation du salariat par rapport au freelance flexible mais vulnérable.
Alors, dans un contexte de crise écologique, quel peut-être l’avenir d’un travail plus équilibré qui protège les salariés en France et en Europe ?
Dominique Meda est sociologue et philosophe, professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine, après avoir été directrice de recherches au Centre d’Etude et de l’Emploi et chargée d’études au Ministère du Travail.
Un épisode proposé par l'Obs, produit par LACMÉ Production, écrit et animé par Said Benmouffok, Lucie Castets et Béligh Nabli, enregistré au Studio La Seine, avec une post-production de Léo Westphal.
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Est-ce que la science économique sert à justifier l’ordre établi ?Il semble qu’en France, l’économie est un outil qui justifie tout type de politique, on oublie alors que les méthodes que l’on choisit, les questions que l’on se pose sont déjà, profondément politiques. L’économie semble être une science de droite, utilisée uniquement pour justifier d’un ordre néo-libéral.
Michael Zemmour milite pour une hétérodoxie de l’économie, pour une ouverture à d’autres méthodes, à d’autres problématiques, afin de donner une constante mathématique et fonctionnelle à d’autres types de politiques. Et si ce n’est qu’une question de récit économique, alors l’opinion publique a tout son rôle à jouer pour décider de la destination vers laquelle aller, notamment pour se placer face au péril écologique.
Michael Zemmour est économiste, maître de conférences à l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne et chercheur associé à Sciences Po. Ses travaux portent sur les systèmes de protection sociale et leurs modalités de financement, ainsi que sur les politiques de redistribution.
Un épisode proposé par l'Obs, produit par LACMÉ Production, écrit et animé par Said Benmouffok, Lucie Castets et Béligh Nabli, enregistré au Studio La Seine, avec une post-production de Léo Westphal.
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Ces dernières années ont été marquées par l’irruption dans le débat public du mot de « réindustrialisation », sur fond de critique ou de crise de la mondialisation.
La modèle du libre-échange, de la dérégulation et des chaînes mondiales de production et d’approvisionnement a perdu de son attractivité au sein des pays occidentaux confrontés à la montée des inégalités et à la fragilisation des classes moyennes. Ainsi, la réindustrialisation a fait irruption dans les débats stratégiques, avec en toile de fond la résurgence des thèmes de la relocalisation, de la souveraineté (alimentaire, industrielle, technologique, etc.) et des frontières.
Mais La réindustrialisation fait d’abord écho à la « désindustrialisation » et ses effets multidimensionnels : fracture sociale et territoriale, sentiments de relégation et d’abandon d’une partie de la population.
Mais qu’est-ce vraiment que l’industrie ? Et quelle place peut-on lui donner dans notre société ?
Anais Voy Gilis est géographe, docteure de l’Institut Français de Géopolitique. Ses travaux portent sur l’industrie et les enjeux de ré-industrialisation de la France.
Un épisode proposé par le Nouvel Obs, produit par Lacmé Production, écrit et animé par Said Benmouffok, Lucie Castets et Béligh Nabli, enregistré au Studio La Seine, avec une post-production de Léo Westphal.
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François Héran démonte plusieurs idées reçues sur l’immigration : l’immigration ne remplacera pas l’identité française, l’immigration choisie comme le modèle canadien ne peut être une solution pour la France, la France n’est pas un eldorado de l’immigration.
Selon François Héran, il faut alors donner les clés aux citoyens pour repenser l’immigration française. Redonner le pouvoir au peuple, c’est montrer une nouvelle version de l’immigration par l’éducation, la pédagogie, donner les vrais chiffres et imaginer une convention citoyenne, en lien avec le Parlement pour inscrire, dans la loi, ce que sera l’immigration de demain.
François Héran est sociologue, anthropologue et démographe, titulaire de la chaire Immigration et Société au Collège de France, et auteur de Immigration le grand déni (Seuil, 2023).
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La laïcité, qui affirme la neutralité confessionnelle de l’Etat, est au cœur de la bataille politique et culturelle, sur fond de panique morale identitaire.
Selon Stéphanie Hennette-Vauchez, depuis le début du XXIe siècle, de multiples réformes tendent à en faire un principe qui met l'accent sur les restrictions davantage que sur la garantie de la liberté religieuse, via, notamment, des obligations multipliées de discrétion ou de neutralité religieuse qui pèsent désormais sur les personnes privées. Il faut selon elle revenir aux racines de la laïcité, qui garantit les libertés de conscience, de religion et l’égalité des droits pour les personnes privées, pour s’éloigner de ses utilisations discriminatoires (vis-à-vis, en particulier, de l'islam).
Stéphanie Hennette-Vauchez est professeure de droit public à l’Université Paris Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France, autrice de Laïcité (Anamosa, 2023) et L’école et la République. La nouvelle laïcité scolaire (Dalloz, 2023).
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Comment des mots et un type de discours réussissent à infuser dans le débat public pour mieux faire passer certaines idées aux dépens d'autres regards, d'autres voix ? Comment expliquer aussi cette impression que les mots n'ont plus de sens, qui sont utilisés pour une chose et son contraire ? La politique crée des mots flous, des mots valises pour faire passer des idées politiques où chacun y trouve son compte.
Clément Viktorovitch appelle à une éducation à la rhétorique, afin qu’elle soit une arme commune, dont chacun puisse se saisir. Selon lui, la gauche doit s’emparer de cet outil, en créant des mots, des notions qui portent un sens et qui redonnent toutes ses couleurs au débat démocratique.
Clément Viktorovitch est docteur en sciences politiques, spécialiste de la rhétorique, enseignant à Sciences Po, auteur de Le Pouvoir Rhétorique : Apprendre à convaincre et à décrypter les discours (Seuil, 2021).
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Le virage écologique est il vraiment une aspiration universelle ? Doit-on alors politiser la question écologique, et comment ? Alors, quelle serait une transition écologique efficace ?
Dans cet épisode, Pierre Charbonnier, chargé de recherche au CNRS et à Sciences Po nous amène à repenser les questions de la géopolitique du climat. Il formule un appel à assumer que des intérêts seront lésés avec l’adaptation au changement climatique ; tout l’enjeu semble de choisir lesquels. Alors, quelles conséquences de politiques publiques doit-on en tirer ?
Philosophe, chargé de recherche CNRS à Sciences Po, Pierre Charbonnier travaille sur l’histoire, l’épistémologie et les formes de pouvoir associées au gouvernement de la nature dans les sociétés modernes. Il étudie notamment à la dualité nature / social qui structure la rationalité sociologique classique, et propose à travers ses écrits une « histoire environnementale des idées politiques ».
Il est l'auteur de Abondance et liberté paru en 2020 aux Editions de la Découverte.
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Qui profite véritablement de l'argent public ? Les ménages ou les entreprises ? Quels choix politiques ont été faits ces dernières années dans la redistribution des richesses ? Des questions économiques complexes auxquels la chercheuse Anne-Laure Delatte apporte des éléments de réponse inédits.
Dans cet épisode, l’économiste démontre que si le poids des impôts en France, a bien augmenté entre 1945 et aujourd’hui, passant de 18 % à 30 % du PIB, les exonérations fiscales en faveur des entreprises , choix politiques par excellence, ont dans le même temps explosé. Autant d’argent qui ne va pas dans l’éducation, la santé, la justice, la police ou la solidarité. Mais que l’on pourrait décider d’affecter différemment. Des choix cruciaux, politiques, surtout à l’heure d’une nécessaire transition écologique.
ON N'A PAS TOUT ESSAYÉ est un podcast proposé par L'Obs, produit par Lacmé Production, présenté par Lucie Castets, Said Benmouffok et Béligh Nabli.
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