Afleveringen

  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l'épisode d'aujourd'hui, Irma nous parle d’injonctions faites aux femmes et de l’importance de trouve sa voix au micro de Florence Trédez.


    A la claire fontaine est la chanson nostalgique par excellence, celle d’une rupture amoureuse.


    Dans la version actuelle, Pierre est parti pour un bouquet de roses que la jeune fille lui aurait refusé, raison un peu légère pour une rupture. Pour saisir la véritable raison de cet abandon, il nous faut revenir à une version plus ancienne, dans laquelle la jeune femme déplore :

    “J’ai perdu mon ami Pierre pour un bouton de rose que trop tôt j’ai donné.”


    On comprend alors pourquoi il l’a quittée ; le bouton de rose représente sa virginité.

    Donner sa virginité avant le mariage, c’était prendre le risque de se voir mise au ban.

    On ne parle plus de virginité mais de “body count”, à savoir avec combien d’hommes une femme a eu des relations sexuelles.


    Les femmes continuent d’être auscultées, jugées et contrôlées à l’aune de leurs relations aux hommes.


    Pour Irma, les injonctions faites aux femmes les entravent et leur font perdre du temps.

    Sa timidité et son syndrome de la bonne élève lui ont coûté dans une société où celui qui crie le plus fort l’emporte.

    Elle aura mis dix ans à trouver sa tonalité, celle dans laquelle s’exprimer et faire entendre sa voix, selon ses conditions.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally

    Photographe : Hélène In Quach

    Montage : Arthur Dechet

     

    Dans le prochain épisode, Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes nous parle d'avortement et d'agression sexuelle avec Il était une bergère.


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Suzane a choisi A la pêche aux moules, où les garçons de la ville volent bien plus que leurs paniers aux filles de leurs quartiers.


    ll n’y a pas de double sens dans la Pêche aux moules.

    Il suffit de l’écouter en entier pour comprendre qu’il s’agit du récit d’une agression sexuelle.

    La jeune fille de la chanson rentre chez elle pour annoncer à sa mère que les gars de la ville l’ont agressée.


    "À la pêche aux moules, je ne veux y aller maman.

    Quand une fois ils vous tiennent, sont-ils de bons enfants maman ?

    Ils vous font des caresses et des p'tits compliments maman.

    A la pêche aux moules, les jeunes filles y vont pourtant.

    Et les gars des villes les poursuivent en chantant."


    Suzane se décrit comme une conteuse d’histoires vraies, une chanteuse réaliste.

    Elle pose sa voix sur des thèmes de société qui la touchent, la révoltent, la font vibrer.


    Rien d’étonnant à ce que Suzane ait choisi de faire entendre la voix des filles silenciées de

    La Pêche aux moules.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally

    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet

     

    Dans le prochain épisode, Irma nous parle d'injonction à la virginité avec À la claire fontaine.


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Eddy de Pretto a choisi Il était un petit homme pour évoquer les différentes conceptions de la virilité au micro de Florence Trédez.


    L’institutrice Gabrielle Grandière qui a inventé cette chanson dans les 1950’ a admis avoir fait “n’importe quoi” !

    Elle trouvait les chansons pour enfants mièvres et a voulu créer un objet poétique et loufoque.


    Elle en a profité pour glisser un croche-pied à la virilité masculine.

    Ce petit homme perd le bout de son nez, organe souvent utilisé pour symboliser le sexe masculin.


    Tu seras viril mon kid, nous en dit long sur une société qui impose des masques à ceux qui ne rentrent pas dans les cases.

    Un épisode tout en sensibilité à écouter dès ce soir : lien en bio.


    Ce podcast est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally

    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet

     

    Dans le prochain épisode, Suzane nous parle d’agressions sexuelles et d’injonctions faites aux femmes avec A la pêche aux moules.


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Crystal Murray a choisi Nous n’irons plus au bois, une chanson de bal populaire qui parle de la fermeture des lieux de prostitution sous Louis XIV.


    Crystal est une créative née. Sa voix profonde, fait danser, vibrer à l’unisson de sa personnalité, rayonnante et sensible.

    Elle a choisi une chanson explicitement licencieuse pour aborder la question du désir féminin et de sa place au sein d’une société patriarcale réductrice.


    Très prisée des maîtresses pour faire danser les enfants bras dessus bras dessous, Nous n’irons plus au bois est une chanson paillarde qui cache bien son jeu.


    On reconnaissait les lieux de prostitution au XVII ème siècle aux lauriers qui ornaient leurs portes.

    Les lauriers coupés représentent l’interdiction royale et le fait qu’il repoussent à la fin de la chanson le contournement du décret.


    On la chante pour apprendre aux enfants à danser ensemble, en ronde, dans un moment festif.

    A nouveau, on questionne le décalage entre l’innocence des enfants face à des paroles à caractère explicitement sexuel.

    Dans le cas de cette chanson, on peut affirmer que plus personne n’a en tête le contexte historique.


    Ceci étant, cela soulève le côté induit, implicite et quasiment omniprésent de ces thématiques dans les contenus pour enfants.


    Crystal Murray nous invite à changer de perspective sur la façon dont on adresse l’enfance, puis l’adolescence. Les non-dits et les projections dont elle a été l’objet en tant qu’artiste, performeuse, sur une scène alternative où elle a émergé très jeune l’ont touchée, puis mise en colère.


    Elle revendique la liberté d’être qui elle veut quand elle veut, sans se laisser labelliser ou enfermer dans une narration étriquée.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.

    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally

    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet

    Dans le prochain épisode, Eddy de Pretto nous parle de vulnérabilité masculine avec Il était un petit homme.

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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Clara Ysé a choisi La Souris verte dont le destin bien sombre contraste avec la joie qu'elle apporte aux enfants.

    La souris verte est en réalité un soldat vendéen traqué par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée.


    Les soldats de Napoléon appelaient les vendéens des “souris” et leur uniforme vert a donné son nom à la chanson la plus connue de notre enfance.

    Le soldat arrêté est soumis à différentes tortures dont la cure par l’eau et l'ébouillantage.


    Le contexte historique et le caractère horrifique de la scène sont complètement éludés. 

    Les tout-petits sont émerveillés et amusés et les adultes en ignorent le sens caché.


    Au-delà du sens premier, seuls restent le côté surréaliste les images fantaisistes.

    Aux adultes de s’interroger sur la place de la violence sociétale qui traverse nos récits dès notre plus jeune âge.


    Les textes intimes de Clara Ysé, sa voix forte, posée, intense tranchent dans une industrie frileuse à la singularité.

    La violence et la rage soutiennent certains de ses titres comme Douce et méritent que l’on s’attarde sur l’expression de la colère féminine, sa mise en lumière et sa place au sein de notre société patriarcale.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally

    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet

     

    Dans le prochain épisode, Crystal Murray nous parle de désir féminin avec Nous n’irons plus au bois.


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Pomme a choisi Au Clair de la Lune, une histoire de luxure nocturne qui l’a autant émerveillée qu’incommodée.


    Son premier pseudo sur les réseaux, “Claire de lune”, en disait déjà long sur son attachement au personnage de Pierrot, sorte de clown triste au magnifique costume, perché sur son croissant de lune, la tête dans les étoiles.


    Au Clair de la lune est la berceuse la plus connue du répertoire de chansons enfantines, pourtant personne ne connaît les paroles jusqu’à la fin.


    Les métaphores sexuelles s’y accumulent.

    La plume symbolise le sexe masculin et la chandelle éteinte, le désir insatisfait. On peut aussi interpréter la chandelle morte et la plume sèche comme un signe d’impuissance.


    Pierrot qui n’est pas d’humeur à satisfaire les envies d’Arlequin ou de Lubin selon les versions, le dirige vers la voisine, peut-être ici Colombine sous les traits d’une prostituée chez qui “on bat le briquet”, expression qui signifie assez crûment en vieux français : “s’envoyer en l’air”.


    Pomme vise juste quand elle souligne le côté poétique et étrange de cette berceuse. Sans en comprendre le sens caché, les enfants et les adultes qui ignorent la signification de la chanson ressentent le côté intrusif de ce personnage qui tambourine à la porte de son ami en pleine nuit. C’est dérangeant.


    Au clair de la lune nous ramène au temps des veillées paysannes où l’on chantait autour de l’âtre pour endormir les petits et faire rire sous cape les plus grands. 

    Il est difficile de porter ce message sans se faire rabrouer, mais la tradition grivoise nourrit la culture du viol.

    Sous couvert de protéger un patrimoine quasi-sacré, on se laisse endormir littéralement.


    Les non-dits et le silence opaque qui entourent les violences faites aux enfants devraient nous alerter sur la teneur de ces récits. 

    On banalise au fond le fait de faire chanter des chansons à caractère explicitement sexuel à des enfants. 

    L’ignorance a ses limites. Après cet épisode on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Réinterprétation : Caro Sally 

    Photographe : Kamir Meridja

    Montage : Arthur Dechet

     

    Dans le prochain épisode, Clara Ysé nous parle de violence sociétale et de rage féminine avec Une souris verte. 



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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, les sœurs jumelles Lisa et Naomi du duo Ibeyi ont choisi Une chanson douce, pour parler des rôles attribués à chacun et chacune et des moyens de s’en émanciper.


    Ces dix dernières années, les chansons d’Ibeyi célèbrent la puissance de la sororité, le lien à la nature, l'importance de faire famille, au sens collectif et à titre individuel.


    On a toutes et tous une immense tendresse pour la chanson douce d’Henri Salvador.

    On a oublié en chemin que le chanteur ne s’adresse pas à un enfant, mais à la femme qu’il aime.

    Elle est la biche de l’histoire que le chevalier sauve.


    Toujours cette même histoire : un loup, qui n’est autre qu’un homme dangereux, s’en prend à une femme sans défense qui ne doit son salut qu’à l’intervention d’un autre homme.

    On nous endort, au propre comme au figuré, avec ces sempiternels récits dès l’enfance.


    Lisa et Naomi, comme des milliers d’enfants, sont passées à côté du conte de fée pour ne retenir qu’une couplet :

    Contre le loup, nous serons deux.

    Au micro de Florence Trédez, elle nous racontent comment elles se sont appropriées les paroles, n'y ont vu et pris que ce qui les touchait et en ont fait un socle de leur sororité.

    Contre l’adversité, elles sont et seront toujours deux.


    C'est peut-être la clé pour continuer d'aimer nos chansons d'enfance, ne plus subir leur morale et y puiser des sources d'émancipation.


    Ce podcast est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Création et réalisation : Elise Garcia

    Interview : Florence Trédez

    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet


    Dans le prochain épisode, Pomme nous parle de poésie nocturne et de consentement avec Au clair de la lune. 


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia, crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, sur les inavouables secrets des chansons pour enfants.

    Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.


    Dans l’épisode d’aujourd’hui, Solann a choisi Gentil Coquelicot, sur la venue des premières règles et de leurs cortèges de mises en garde.


    Solann, c’est le feu sous la douceur. Sa chanson Rome s’est propagée comme une traînée de poudre. Ses textes ultra-féministes qu’elle murmure comme des incantations touchent toute une génération de femmes et de jeunes filles qui se retrouvent dans sa rage et sa vulnérabilité. Elle décolle, s’élève et nous emporte avec elle dans son univers où la délicatesse sert la puissance.

    “Les hommes ne valent rien.”

    Gentil coquelicot met en garde les jeunes filles contre les hommes et leurs penchants depuis le XII ème siècle.

    La chanson parle du passage à la puberté d’une jeune fille qui découvre les joies de son premier printemps en tant que femme. Le rossignol, ici porteur de l’ordre moral l’enjoint immédiatement à cesser ce jeu dangereux et ne rechercher la compagnie que des demoiselles, qui signifie en ancien français “jeune pucelle”.


    Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.


    Florence Trédez, journaliste et autrice, mène les interviews avec les artistes.

    C'est la chanteuse et comédienne Caro Sally qui réinterprète la chanson.


    Photographe : Iulia Matei

    Montage : Arthur Dechet


    Dans le prochain épisode, les jumelles d’Ibeyi, Lisa et Naomi nous parlent de stéréotypes de genre et de sororité avec Une chanson douce.


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  • Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast qui explique aux adultes les inavouables secrets des chansons pour enfants.


    Éloignez les oreilles innocentes du poste.

    Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges. 



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