Afleveringen
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Helloo! Je suis de retour avec un nouvel épisode de ma série: Quèsaco: qu’est-ce que c’est ?• dans le cadre de laquelle j’essaie d’expliciter et de rendre accessible des termes du “jargon” activiste. Aujourd’hui je vous parle du mouvement Body positive, mouvement qui a le vent en poupe actuellement, notamment sur les réseaux sociaux. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je parle notamment de l’émergence du mouvement, de sa création, principalement, par des femmes grosses de couleur, de son message bienvenu de célébration de la diversité des morphologies des corps et d’acceptation bienveillante des « imperfections » de nos enveloppes charnelles. Ce mouvement ou plutôt le message qu’il incarne est particulièrement important et donne à être véhiculé et partagé en tant qu’il contribue à initier le processus, nécessaire à mon sens, de déconstruction des standards de beauté nocifs et grossophobes qui contribuent à saper l’estime de soi de beaucoup de personnes. J’évoque par conséquent la nécessité de développer un rapport plus positif en l’occurrence, sinon plus neutre, fonctionnel, à nos corps pour construire notre estime de soi, spécifiquement pour les personnes genrées comme, ou s’identifiant comme femmes.
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Zijn er afleveringen die ontbreken?
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Bon retour sur la page du podcast, dans ce nouvel épisode je parle avec Nawale de grossophobie, des mouvements body positive/ fat acceptance, de racisme/ misogynoir et des représentations médiatiques stéréotypées des personnes grosses.
Bonne écoute!
( Ps: l'épisode a une partie 2 qui est disponible sur le podcast!)
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Dans le cadre de mes épisodes axés sur les questions d'égalité de genre et de justice sociale ( même si c'est un peu tout le concept du podcast haha) je reviens avec un nouvel épisode sur le genre. C'est un épisode que je voulais faire depuis longtemps, dans la lignée de celui sur la patriarcat et ceux sur la masculinité et la masculinité toxique ( ces épisodes sont d'ailleurs disponibles sur la page du podcast!).
La question du genre et les débats autour de la question pullulent dans l'espace médiatique. On s'interroge beaucoup sur les rôles et les 'traditions' qu'il est censé porter, sur les personnes qu'il est censé renfermer et sur son origine ( nature/culture?). Je me suis dit que ce serait intéressant de me poser sur la question dans le cadre du podcast.
Dans ce nouvel épisode, je discute des différentes acceptions du mot genre, du sens qui lui est donné et de la façon dont il est construit. Je fais quatre postulats:
1. le genre est une construction sociale
2. le genre n'est pas foncièrement naturel mais naturalisé
3. Le genre est une performance
4. Le genre n'est pas nécessairement binaire: c'est un spectre.
Peut-être que pour certains cet épisode sera une répète et pour d'autres il initiera une réflexion. J'espère en tout cas qu'il vous intéressera. N'hésitez pas à me faire des retours.
Prenez soin de vous, et à bientôt. -
Hello! Bon retour sur le podcast :)
Ce nouvel épisode est le début d’un nouveau format collaboratif (en conversation) dans le cadre duquel je discute de certains sujets avec des guests.
Cette semaine je suis rejointe par deux de mes meilleur.e.s ami.e.s pour parler de la question du genre, de notre appréhension des notions de masculinité/ féminité.
On parle notamment de nos identités, des stéréotypes liés aux catégories ‘homme’ ‘femme’, de nos histoires familiales, de masculinité et féminité toxique, d’homophobie et du type d’homme et de femme qu'on souhaite devenir.
C’est une conversation que je chéris, j’espère que nous écouter sera agréable.
Je m’excuse par avance du son hihi, j’ai enregistré cet épisode cet été ( et je ne l’ai monté que cette semaine shame on me) et la qualité de mon matériel n’était pas terrible terrible hihi BUT je promets que ça va aller en s’améliorant.
Bonne lecture hihi -
Bienvenue ou bon retour au ME-MI project!
Dans ce 30ème épisode du podcast, j'aborde la nécessité de la mise en place d'une conversation et d'une éducation beaucoup plus libre, emphatique et surtout détachée de honte sur la sexualité.
S’il peut être difficile parfois d’aborder des problématiques considérées « intimes », ou « tabous » , je pense néanmoins que le fait de maintenir une omerta(loi du silence) sur le sujet n’est pas une solution. Au contraire, je crois foncièrement qu’il est important de déstigmatiser la sexualité, sa pratique en général et son exploration.
Une éducation sexuelle détachée de honte, adaptée à la maturité de la personne qui s’interroge, honnête et respectueuse est un outil radical ET nécessaire d’empouvoirement pour les personnes, quel que soit leur genre ou orientation sexuelle.
Pour plus d'épisodes, n'hésitez pas à consulter le reste du podcast!
Le podcast a d'ailleurs une page instagram: @thememiprojectpodcast, que vous pouvez consulter également si l'envie vous en prend!
Bonne écoute, et à très bientôt dans un nouvel épisode!
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Petit épisode introductif pour vous présenter le podcast, les thèmes abordés ( éventuellement), la fondatrice du podcast ( moi hehe). Bienvenue dans ma tête! Je pense qu’on a tous, en tant que personnes, une voix et une ou des opinions à exprimer. En tant que jeune personne vivant au 21 ème siècle et spécifiquement en tant que jeune femme afrodescendante, noire, féministe, panafricaniste dans une société patriarcale occidentale, j’ai beaucoup de choses à exprimer. Cette plateforme est l’opportunité de faire élever ma voix, celle des personnes les plus marginalisées et de les faire entendre au plus grand nombre. Mais également celle de vulgariser certains sujets, de désacraliser et déconstruire certaines conceptions. Et enfin un des buts de cette plateforme est de faire, je l’espère, réfléchir et même d’instruire en partageant mes points de vue et de discuter, de construire une réflexion commune et partagée : Welcome to the ME-MI project.
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Crossover entre mes séries quesaco qu’est-ce que c’est et le journal du self-love, l’épisode d’aujourd’hui porte sur la santé mentale et me tient beaucoup à coeur - il est d’ailleurs un peu long, mais c’est pour la bonne cause! Comme vous avez pu le deviner, je choisis aujourd’hui de parler d’anxiété. Ce mot et le trouble qui lui est connexe a été assez popularisé ces derniers temps et parfois, romancé/ glamorisé à tort dans l’espace médiatique ( et surtout par le biais du cinéma). Il reste néanmoins que le surgissement et l’espace que ce mot et ce sujet prennent sont à encenser parce qu’ils participent à remettre en question les tabous maintenus autour de la santé mentale.
Etant moi-même une personne souffrant d’un trouble anxieux, je trouve particulièrement utile de libérer ma parole et partant d’ouvrir la voix de certaines personnes et notamment celle des personnes racisées et celle des femmes noires. L’un des buts assumés de cet épisode étant de déstigmatiser les conversations touchant à la santé mentale et notamment celle des personnes racisées, je parle notamment de la charge raciale liée à la santé mentale de ces dernières ainsi que les mythes la concernant notamment celui-ci: « les problèmes mentaux/ la santé mentale c’est un truc de blanc.h.e.s ». Ce qui est absolument faux. Ce genre de croyances est malheureusement commune mesure dans nos communautés et nous dessert immensément.
Dans cet épisode j’explique ce qu’est l’anxiété en l’occurrence comment elle se différencie du « simple » stress et de la peur et j’essaie également d’expliquer ce qui se passe dans le cerveau anxieux. Mais par-dessus tout je choisis de partager mon expérience mais aussi des tips, tant pour les personnes anxieuses souhaitant gérer leur anxiété et cultiver une « routine » de self-care pour endiguer ou du moins modérer cette dernière, que pour leurs proches souhaitant mieux comprendre le cerveau anxieux et rendre service!
Cet épisode n’est en aucun cas exhaustif mais j’espère que mon témoignage et son contenu vous aura appris, aidé ou au moins permis de vous sentir moins seuls.
A toutes les personnes anxieuses qui me lisent: je vous vois et je vous crois. Vous n’êtes pas votre anxiété. Elle ne circonscrit pas vos qualités et votre humanité.
crédits dessin: getty image
• Ressources 👇🏿
—Suicide hotlines:
09 72 39 40 50
S.O.S Amitié
Horaires: 24h/24 7Jours/7
Langues: français
Site Web: www.sos-amitie.org
— http://www.aftoc.org/index.php?option=com_content&task=view&id=49&Itemid=65
index d’assos sur la page de ASSOCIATION FRANÇAISE DE PERSONNES SOUFFRANT DE TROUBLES OBSESSIONNELS ET COMPULSIFS
Association Française des Troubles Anxieux et de la Dépression (AFTAD) : http://www.anxiete-depression.org : Vous trouverez sur ce site Internet une liste d'ouvrages sélectionnés par les membres du bureau non seulement pour leurs qualités informatives mais aussi pour leurs qualités scientifiques.
Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive (AFTCC) : http://www.aftcc.org : En page d'accueil de ce site, vous pourrez également trouver le communiqué de presse de l'AFTCC et de l 'AFFORTHECC concernant l'expertise de l'INSERM : psychothérapies - Trois approches évaluées.
Institut Francophone de Formation et de Recherche en Thérapie Comportementale et Cognitive :http://www.ifforthecc.org/
Association Française de Promotion de la Santé Scolaire et Universitaire (AFPSSU) :http://www.afpssu.com
Autres associations :
http://mediagora.free.fr/ : site de l'association Mediagora, pour ceux qui souffrent d'agoraphobie et de phobie sociale
http://www.unafam.org/ : site de l'UNAFAM (Union Nationale des amis et Familles des malades mentaux)
• Sources 👇🏿
chanson: https://www.youtube.com/watch?v=E-NEDOSVWDA
Dorely- Anxiété ( freestyle) sur Youtube
https://www.anxiete.fr/troubles-anxieux/quelques-chiffres/
https://lifehacker.com/what-anxiety-actually-does-to-you-and-what-you-can-do-a-1468128356 -
Dans ce nouvel épisode, je choisis de parler de l’IMC. Cette formule mathématique assez simpliste ( poids en kilos divisé par taille en m2) détient en effet le quasi-monopole dans les cercles médicaux pour déterminer la « santé » des personnes. Or il s’avère que de nombreux éléments vont dans le sens contraire à cette affirmation. Les nombreux détracteurs de l’IMC attirent l’attention non seulement sur le fait que cette formule est incapable de faire la différence entre masse adipeuse et musculaire, mais aussi d’établir la répartition des tissus adipeux qui est pourtant un critère bien plus essentiel que la seule existence de graisse pour établir la possibilité de risques de santé ( maladies chroniques/ cardiovasculaires). Un petit historique de sa création ( que je ferai tout au long de cet épisode) permet également de constater non seulement qu’à l’origine il n’avait pas été mis en place ou conçu comme devant être le déterminant ultime de la santé des gens, mais surtout qu’il repose sur des fondations qui sont grossophobes, sexistes et racistes. Cette formule, basée exclusivement sur des groupes de population spécifique (i.e des hommes blancs européens) est pourtant appliquée à d’autres groupes ( femmes blanches, personnes non-blanches, bref tout ce qui n’est pas un homme blanc européen hétérosexuel) alors même que le genre, mais aussi l’ethnicité et les stress liés à la racialisation rentrent également en comptent et font varier non seulement la physiologie, l’indice de masse grasse mais aussi le rapport à la santé, au corps et à l’alimentation des personnes. La conception de la santé portée par des mesures trop simplistes et trop étriquées comme l’IMC permet de promouvoir une dichotomie problématique qui suppose que minceur = santé, et grosseur «= mauvaise santé, et ce dans prendre en compte le fait que la santé est bien plus large que l’apparence, qu’elle est liée à des facteurs multiples, des facteurs psychologiques, socio-economiques ( accès à la nourriture), culturels ( education permettant un rapport toxique ou non à la nourriture), raciaux également ( les traumas raciaux peuvent changer les niveaux de cortisol des personnes et changer leur physiologie). S’il faut que vous reteniez une chose capitale au sortir de cet épisode, c’est que la santé ne se limite pas au physique; minceur n’est pas synonyme de santé, tout comme grosseur ne l’est pas. Mais par dessus-tout, fat/body-shamer quelqu’un a des conséquences psychologiques et parfois physiques durables. Il n’est PAS besoin de commenter sur le corps des gens, et surtout tous les corps méritent respect, soin et amour, quelle que soit leur taille et leur supposée « santé ».
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Hello! Dans ce nouvel épisode du ME-MI project j’analyse l’histoire de la « blanchité » et de la race par le même biais. En effet souvent quand on parle de questions liées à la justice sociale et à la race, on ne conceptualise pas les personnes blanches comme des personnes racisées ou plutôt racialisées. Elles sont exclues ou plutôt elles ne sont même pas envisagées. Étant la norme, le défaut, le standard, la blanchité est si omniprésente qu’elle en est invisible. Et c’est déplorable. Si on veut arriver à une société multiculturelle cohésive et anti-raciste, il faut penser la race et le racisme avec les personnes qui bénéficient le plus du système de catégorisation raciale en place: les personnes blanches. Si de nombreuses analyses de la négritude existent, il n’en existe pas assez qui s’interrogent sur la naissance des personnes blanches comme groupe social homogénéisé et privilégié. Raison pour laquelle dans cet épisode je choisis d’expliciter « rapidement » ce qu’est la blanchité, comment elle est devenue « suprême », dominante et surtout d’où ce concept ou plutôt cette catégorie vient.
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Dans ce nouvel épisode - qui est un peu random ( enregistré en flux de conscience un dimanche après midi après avoir binge-watché 2 saisons de food wars- what a time to be alive ), je vous parle des vertus de la solitude et notamment de l’importance de cultiver une solitude « heureuse ».
On a souvent tendance à assimiler solitude et désespoir, tracas, tristesse, bref solitude et négativité. De fait, souvent quand on pense au mot seul ou aux émotions qui s’y associent, rares sont les attributions positives et c’est quelque chose que je veux challenger.
Si être seul peut parfois être un catalyseur pour des émotions négatives, ce n’est pas toujours exclusivement le cas. Effectivement apprendre à passer du temps seul, à se définir en dehors de la socialisation et des autres est absolument nécessaire, il s’agit de l’un des actes de self-care les plus prégnants qui soient. Si cela peut faire peur au premier abord, apprendre à être seul, à réaliser des activités seul chez soi comme dehors, mais aussi à être seul figurativement ( ex: prendre du temps après une relation pour s’acclimater à cette nouvelle situation/ se ré- acclimater à soi) est un processus enrichissant qui nous apprend à nous départir peu à peu d’un jugement inquisiteur, tant celui qu’on peut craindre des autres, que celui qu’on peut s’adresser à soi.
En effet, être seul avec soi c’est se donner l’espace pour se découvrir, s’épanouir et s’étendre en dehors du cercle social platonique ou romantique, de se confronter à sa propre intériorité même faillible , de se connaître et d’exister sans mitigation extérieure. Il s’agit d’une rencontre avec soi qui peut être immensément riche. S’il peut évidemment être positif de passer du temps avec des gens, passer du temps seul a autant de bienfaits et il est important, surtout à l’ère des réseaux sociaux et de la sur-performance/ visibilisation de nos occupations, d’apprendre à valoriser le temps que l’on passe en sa propre compagnie 🌟 -
Dans cet épisode j’explicite et analyse le clivage idéologique refleté dans le débat black lives matter/ all lives matter, à l’aune de la recrudescence ou plutôt de la plus grande visibilité d’occurrences de violences racistes contre les personnes noires tant en France qu’aux États-Unis. Si toutes les vies comptent de la même manière pourquoi alors revendiquer que les vies noires comptent? Cela revient- il à dire que ces vies comptent plus ? La réponse courte est: non. La réponse plus longue tient dans le fait que dans un système où l’oppression est légalisée et institutionnalisée, un système qui trouve ses fondements dans l’esclavage, le colonialisme et l’exploitation des personnes racisées, il est criant, spécifiquement pour les personnes qui subissent les violences systémiques, que leurs vies ne comptent pas de la même manière en réalité. Si l’on marche dans les rues pour affirmer et clamer haut et fort notre humanité c’est bien parce qu’elle est constamment bafouée et remise en question dans un système légal, économique et politique qui bénéficie de notre exploitation.
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Dans ce nouvel épisode du podcast, je parle de l’interconnexion entre mysoginoir, colorisme et des occurrences de négrophobie intériorisée ! Si tous ces mots sont nouveaux pour vous ou vous interpellent, parfait, c’est dire que cet épisode vous apportera surement!
Commençons d’abord par le terme « mysoginoir », qui est l’élément focal de l’épisode d’aujourd’hui. S’il a été popularisé récemment, il s’agit néanmoins d’un terme qui mérite d’être plus mis à l’avant notamment dans les cadres des discours féministes intersectionnels touchant à l’interconnexion entre race/ ethnicité et genre et à leur impact sur les femmes.
Pour la faire courte, la mysoginoir dont la définition lexicale et l’utilisation peuvent être rattachées à la chercheuse queer et militante féministe africaine-américaine Moya Bailey, réfère à une forme de misogynie envers les femmes noires dans laquelle la race et le genre jouent un rôle concomitant.
Dans l’épisode d’aujourd’hui j’explique plus clairement son contenu, ses victimes, en l’occurrence les femmes noires et notamment celles à la peau foncée, ses applications et ses applicants ( aka toute la société mais surtout et malheureusement les hommes noirs, notamment dans les représentations médiatiques).
Entre hypersexualisation fétichisée, dépréciation, unidimensionnnalisation, masculinisation ( ex: Aya Nakamura qui se fait drag sur twitter juste parce qu’elle existe) , dénigrement coloriste, les femmes noires et spécifiquement celles à la peau foncée font face à BEAUCOUP de violence. Il serait temps:
1. que cette violence soit visibilisée, notamment dans le cadre de mouvements censés travailler à l’empouvoirement tant de toutes les femmes ( notamment dans le cadre du féminisme mainstream qui est whitewashed pour la plupart, ethnocentré, parfois transphobe, coloriste et bourgeois) que dans le cadre de mouvements de libération et de lutte antiraciste ( par exemple au sein du mouvement de Black lives matter dans le cadre duquel les problématiques connexes aux femmes noires sont reléguées à un rôle de second plan)
2. que cela cesse. Trop c’est trop: nous ne sommes ni des panthères exotiques, ni des archétypes dénués de profondeur émotionnelle, de vulnérabilité, ni des éléments comiques destinés à constituer des faire-valoir inhérents aux femmes blanches ou des laughing-stock médiatisés à base de « YASS QUEEN ».
Nous ne sommes ni des stéréotypes, ni des monolithes, ni des « singes », et il est temps que la société le comprenne.
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Je suis de retour avec un nouvel épisode de ma série : quesaco, dont le titre m’est venu d’un post de la page « collages afrofeministes », que je vous conseille d’ailleurs de suivre pour ces stories explicatives, inclusives et pertinentes. Aujourd’hui, je choisis de vous parler d’une expression qui a vu le jour récemment dans les cercles médiatiques/ militants notamment anglophones et qui commence à poindre le bout de son nez dans les cercles francophones: le complexe du sauveur blanc, qui a notamment vu le jour avec la montée des occurrences de ce qu’on appelle le « volontourisme » ( contraction de volontariat et tourisme que je définis dans l’épisode!) Si ce terme vous interpelle, intrigue ou pose problème, tant mieux! Cela signifie que vous êtes prêts à apprendre éventuellement et/ ou à vous remettre en question! Dans cet épisode j’explique de façon assez sommaire les tenants et aboutissants de ce « syndrome » qui s’illustre dans plus de domaines que l’on croit, tant au niveau politique, que dans l’humanitaire ou encore dans les médias/ le cinéma et qui constitue une autre ramification problématique de la suprématie et privilège blancs. Je vais décrypter pour vous ce que cela signifie, les illustrations de ce phénomène et pourquoi il est à proscrire absolument, et ce spécifiquement dans le cadre de la lutte pour la justice et l’égalité sociale, tant pour les personnes blanches qui se revendiquent et ou souhaitent constituer des alliés des personnes racisées dans ce combat, que pour les personnes racisées qui l’auraient peut-être potentiellement intériorisé.
NB: Rappelez-vous bien d’une chose: Nous ne vous demandons pas de nous sauver. Nous vous demandons de vous tenir à nos côtés face à l’injustice.
Si vouloir rendre service et vouloir contribuer à changer les systèmes racistes dans lequel nous existons est important et nécessaire, avant cela il est important pour vous de vous confronter à votre privilège et de reconnaître les façons dont le système vous bénéficie. Il est nécessaire, pour que vous aidiez que vous soyez confrontés à ces vérités inconfortables.
Et par dessus-tout, il faut que vous sachiez que si vous aidez, et vous devez le faire, c’est parce que c’est la chose humaine, décente, nécessaire à faire. Vouloir se battre et défendre l’humanité d’une autre personne est quelque chose qui relève du naturel et de l’empathie, ce n’est ni exceptionnel ni à congratuler, cela devrait être la norme. -
A l’aune de la recrudescence de racisme qu’il y a eu et des occurrences de violences vécues par les personnes racisées et notamment de leurs dénonciations, il me semble intéressant de parler de cette question pour le moins controversée que celle du « racisme anti-blanc » parfois évoqué mais pas que, par certaines personnes blanches pour invalider ou nier les situations racistes vécues par les personnes racisées en affirmant par comparaison que « les blancs aussi » sont victimes de discrimination ( un peu comme une version racialisée du “notallmen“ évoqué dans le cadre des discussions autour des violences sexuelles subies par les fxmmes).
En effet, beaucoup de personnes blanches font référence à des occurrences de discrimination, ou à des actes d’hostilité qu’elles ont subi, émanant de personnes racisées comme étant du racisme. Des expressions connexes ont fleuri pour caractériser ces expériences. Aux Etats-uns a émergé la notion de racisme « inversé » ( reverse racism) et dans les cercles francophones l’expression racisme « anti-blancs » a fait surface, de façon très controversée.
Il s’agit d’un sujet d’actualité qui est très discuté dans les médias. Beaucoup de sociologues considèrent souvent que la notion n’est pas pertinente dans des sociétés où les blancs sont en position de domination tandis que d’autres personnes s’identifient à ce terme et considèrent qu’il est adéquat et pertinent à revendiquer.
La question se pose alors, le racisme anti-blanc existe-t-il effectivement? S’agit-il d’une catégorisation appropriée? -
Dans cet épisode je parle de mes opinions/ pensées/ émotions autour et concernant la mobilisation médiatique et notamment de la société civile pour supporter le mouvement # Black lives matter. Somme toute, si je suis « contente », qu’il y ait une mobilisation étendue tant du côté des personnes noires et racisées que des personnes blanches, je pense que la situation actuelle est révélatrice du caractère insidieux du privilège et de la suprématie blancs. Cet outrage médiatique permet de révéler le manque de remise en question de certaines personnes et le manque criant de certaines conversations. C’est terrible que cela ne soit que maintenant que la question de la race soit évoquée comme ne concernant pas exclusivement les personnes de couleur. C’est terrible que toutes les voix, des personnes noires et racisées qui critiquaient la suprématie blanche, partageaient leurs expériences de discrimination et de racisme ne commencent à faire surface/ à être mises en lumière que maintenant. Et pour combien de temps ? Après combien de hashtags, de carrés noirs le racisme sera-t-il démantelé? Il est important et RADICAL que les personnes blanches se remettent en question, s’éduquent, amplifient les voix noires, cultivent l’antiracisme. Ce n’est PAS aux personnes noir.es de porter le fardeau de notre trauma collectif, la charge mentale de la discussion constante de notre humanité, de porter le fardeau de nos oppressions malheureusement centenaires et en plus d’avoir à expliquer, édulcorer, mettre à l’aise, réconforter les personnes qui bénéficient de ce système. Trop c’est trop. ENOUGH is ENOUGH.
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Dans ce nouvel épisode de ma série « quesaco: qu’est-ce que c’est ? », je parle de masculinité. Plus spécifiquement, je parle de ce que cela peut recouvrir, de la façon dont elle est construite socialement pour être réductrice et essentialiste à de nombreux égards. Je parle notamment du concept de masculinité toxique dont on entend beaucoup parler dans les cercles médiatiques et activistes et notamment en ligne. Dans cet épisode qui je l’espère sera intéressant pour vous, j’explique d’où vient cette expression, ce qu’elle recouvre et pourquoi je pense qu’il est nécessaire de complexifier et d’humaniser la masculinité, de la voir de façon beaucoup plus multidimensionnelle pour comprendre comment les dynamiques de domination jouent et subordonnent les genres, tant le dominé, que le dominant. Au final, il est important de s’interroger sur la façon dont la construction actuelle de la masculinité a des ramifications nocives pour la société dans son ensemble, tant au regard des conséquences destructrices liées notamment au maintien d’une homophobie latente, à la perpétuation du sexisme, de la mysogynie et de la culture du viol, qu’au regard de la vilification de la sensibilité masculine. Si les hommes en tant que groupe ont du pouvoir dans le système de domination qu’est le patriarcat cis-hetero, à l’intérieur de cette catégorie, tous les hommes n’ont pas le même pouvoir au niveau individuel. En effet il existe de potentielles hiérarchies au sein de la masculinité. La socialisation actuelle des hommes dénigre et subordonne certaines identités masculines notamment les masculinités noires, gays etc... C’est dire que l’interconnexion de facteurs tels que la race, la sexualité, la classe etc vont jouer un rôle prégnant dans l’accès ou le non-accès au privilège lié à la condition d’homme. NB: artwork de Olga Perelman
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Dans cet épisode, je choisis de parler du syndrome de l’imposteur, expression qui fait référence à une impression partagée par beaucoup de personnes semble-t-il, moi comprise, mais pourtant peu connue, qui se rapporte à des sentiments d’illégitimité et d’inadéquation que ces personnes vont ressentir, notamment par rapport à leurs accomplissements et qui peut contribuer à nuire à leur épanouissement. J’explique ce que c’est en l’occurrence en mettant en avant des éléments identifiants, ses conséquences pour les personnes qui en sont touchées en abordant notamment mon expérience personnelle de ce dernier et je conclue par quelques « tips » pour essayer de le dépasser ou du moins de passer outre ou de « faire avec » ce dernier!
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Dans cet épisode je parle de fetichisation, de cet acte particulier et réducteur d’objectification et d’hypersexualisation des corps des personnes racisées et spécifiquement des fxmmes noires qui sont souvent les réceptrices d’une exotisation et d’une réification hyper problématique notamment à travers le male gaze blanc. En me fondant sur des éléments notamment tirés de ma lecture de Ain’t I a woman de Bell Hooks, autrice noire américaine prolifique et dont le travail mérite assurément de l’attention, je parle notamment des racines coloniales de ce « racisme sexuel » et de l’utilisation de la sexualité comme d’un mécanisme de domination et de répression sur les fxmmes noires dont les ramifications se font encore sentir aujourd’hui.
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Il y a beauuucoup de débats autour du féminisme, autour de sa pertinence, de son utilité et beaucoup de personnes ne s’identifient pas avec ce terme pour des raisons multiples; certaines parce qu’elles trouvent le terme inadéquat, d’autres parce qu’elles pensent qu’il est dépassé, ou pensent que féminisme = misandrie et haine des hommes et bien d’autres raisons que je ne saurais épuiser. Je tenais par conséquent à faire la lumière sur le terme en expliquant, à mon sens, ce qu’il est et comment définir ce mouvement et ce qu’il n’est pas, en l’occurrence féminisme ne signifie pas haine, répression ou domination des hommes.
Je discute de la diversité des appréhensions de ce terme, de son historique également et de la multidimensionnalité des idées, mouvements et personnes qu’il recouvre, mais également de certaines de ses limitations notamment le caractère ethnocentré et whitewashed du féminisme mainstream.
Dans cet épisode je partage mes opinions qui, évidemment n’engagent que moi, mais j’espère par ce biais vous avoir fait réfléchir, apprendre ou sinon en tout cas bénéficier d’une écoute plaisante de ma douce voix hehe!
Et vous, quelle est votre définition du féminisme? Est-ce que c’est un terme/ mouvement avec lequel vous vous identifiez? - Laat meer zien