Afleveringen

  • Connaissez-vous Antoine de Galbert, l’homme qui rĂ©invente notre rapport Ă  l’art ?

    Visionnaire, collectionneur et mécÚne, Antoine de Galbert ne se contente pas de suivre les sentiers balisés de la création.

    Il les dĂ©tourne, les recompose et les transcende. Cet ancien galeriste, fondateur de La Maison Rouge Ă  Paris, a marquĂ© durablement le paysage de l’art contemporain en offrant un espace oĂč identitĂ©, mĂ©moire et marginalitĂ© se rencontrent et dialoguent.

    Sa collection, dĂ©butĂ©e dans les annĂ©es 1980, Ă©chappe aux codes habituels. « Je collectionne avec mes tripes », aime-t-il dire, rĂ©vĂ©lant une approche instinctive et passionnĂ©e. Ses choix ne rĂ©pondent ni aux modes ni aux spĂ©culations du marchĂ©. Ils traduisent une quĂȘte : celle de l’inattendu, du brut, du viscĂ©ral.

    La Maison Rouge, ouverte en 2004, fut bien plus qu’un lieu d’exposition. Elle incarnait un laboratoire d’idĂ©es, un espace d’expĂ©rimentation oĂč l’art se faisait rĂ©bellion et introspection. Aujourd’hui, l’engagement d’Antoine de Galbert demeure intact. Son soutien aux projets artistiques est portĂ© par une vision unique et profondĂ©ment humaine.

    Mais au-delĂ  de ses initiatives, Antoine de Galbert intrigue. Qui est cet homme qui fait de l’art une quĂȘte existentielle, une maniĂšre de bouleverser nos certitudes tout en reliant les Ăąmes ?

    Sa dĂ©marche, empreinte d’audace et de poĂ©sie, invite chacun Ă  explorer les marges oĂč naissent les plus grandes inspirations.

    Et si vous preniez le temps de découvrir cet homme qui refuse de se laisser enfermer dans les cadres habituels ?

    À travers son histoire, c’est une autre façon de voir le monde qui s’offre Ă  vous. Une vision, peut-ĂȘtre, qui changera la vĂŽtre.

  • Vous souvenez-vous du film « Skyfall » ? De cette scĂšne oĂč James Bond affronte Javier Bardem sur une Ăźle mystĂ©rieuse Ă  l’atmosphĂšre post-apocalyptique ?

    Cette Ăźle japonaise, Hashima, est un lieu fascinant Ă  la beautĂ© brute, oĂč la nature commence doucement Ă  se rĂ©installer parmi les structures bĂ©tonnĂ©es, vestiges d’une civilisation abandonnĂ©e.

    Depuis plus de cinquante ans, le cinĂ©ma puise son inspiration dans ces lieux oĂč la nature a repris ses droits. Ces espaces, envahis par le vĂ©gĂ©tal, traduisent une tension profonde entre civilisation et forces naturelles, tout en interrogeant notre rĂŽle dans la destruction des Ă©cosystĂšmes et la rĂ©silience de ces derniers face aux perturbations humaines.

    L’artiste que je vous prĂ©sente poĂ©tise le temps Ă  travers ses Ɠuvres : un vĂ©ritable ChronopoĂšte.

    Ses photographies capturent l’impermanence des crĂ©ations humaines face Ă  la force implacable de la nature. Chaque image raconte une histoire : celle d’un passĂ© oubliĂ© et d’un futur oĂč la nature reprend son trĂŽne. À travers ses clichĂ©s, il nous rappelle que, face Ă  l’éphĂ©mĂšre de nos constructions, seule la nature demeure le maĂźtre du temps.

    Jonk est l’un des pionniers de cette quĂȘte. Il parcourt le monde Ă  la recherche de ces vestiges vivants, rĂ©ensauvagĂ©s par la vĂ©gĂ©tation, avec un profond respect pour chaque lieu qu’il immortalise.

    Celui que je nomme « le Calligraphe du temps perdu » sublime la beautĂ© fragile du passage du temps, offrant une vision oĂč la nature et l’histoire s’entrelacent dans une harmonie poignante.

    La photographie des lieux abandonnĂ©s oĂč la nature reprend ses droits est bien plus qu’un simple exercice esthĂ©tique. C’est une discipline Ă  la croisĂ©e de l’art, de l’histoire et de l’écologie.

    Ces images fascinantes rĂ©vĂšlent la lente reconquĂȘte du vivant sur les vestiges de la civilisation humaine, offrant un regard Ă  la fois mĂ©lancolique et inspirant sur le passage du temps et la rĂ©silience de la nature.

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  • Sandrine Expilly est bien plus qu’une photographe – elle est une conteuse visuelle, une observatrice attentive de l’humain, dont le travail touche Ă  la fois Ă  l’intime et Ă  l’universel.

    À travers ses portraits et ses projets personnels, elle transforme chaque image en un espace de rĂ©flexion, de mĂ©moire et de quĂȘte poĂ©tique.

    đŸ“· Le Portrait comme Art de l’Essence

    Dans son parcours, Sandrine a rĂ©alisĂ© des portraits qui marquent par leur profondeur et leur sincĂ©ritĂ©. Elle a notamment photographiĂ© des figures du monde de l’art et de la culture, ainsi que des anonymes dont les visages racontent des histoires fortes. Ce qui distingue la photographe, c’est son approche : elle ne capture pas seulement un visage, mais rĂ©vĂšle un moment de vĂ©ritĂ©. Dans chacun de ses portraits, on retrouve une proximitĂ© presque palpable avec le sujet, une maniĂšre d’entrer en rĂ©sonance avec les Ă©motions sans jamais les forcer.

    Ses portraits ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans des revues et expositions prestigieuses, et l’on y reconnaĂźt souvent son empreinte, cet Ă©quilibre entre la retenue et l’intensitĂ©. Son style rappelle celui des grands portraitistes comme Diane Arbus pour la dimension psychologique et Richard Avedon pour la clartĂ© qui met en lumiĂšre l’essence de chaque individu.

    🌊 Pourquoi Saint-John Perse ? Une QuĂȘte Personnelle et Spirituelle

    Sandrine Expilly s’est aussi lancĂ©e dans un projet singulier : un parcours photographique sur les traces de Saint-John Perse, le poĂšte de l’exil, dont les Ă©crits sur le voyage, la mer et l’errance rĂ©sonnent profondĂ©ment avec sa propre vision du monde. L’artiste a Ă©tĂ© captivĂ©e par la force de ses mots et la maniĂšre dont Perse transcrit le dĂ©racinement et l’appel des lointains. Ce projet est nĂ© d’une fascination pour les paysages de l’exil – ceux que Perse a traversĂ©s et dĂ©crits – et d’un dĂ©sir d’interprĂ©ter ce souffle poĂ©tique en images.

    Elle nous rappelle que chaque visage, chaque lieu a une histoire Ă  raconter. Par son art, elle nous invite Ă  une rĂ©flexion profonde sur qui nous sommes et d’oĂč nous venons.

  • En pĂ©nĂ©trant l’univers d’Alexandre BrĂ©, c’est un chemin sinueux et Ă©mouvant que l’on emprunte, une invitation Ă  se confronter Ă  la profondeur de l’existence et Ă  l’invisible de notre quotidien.

    À travers son objectif, il capture ce qui semble Ă©chapper aux mots : un regard, une ombre fugace, la texture du silence.

    Avec un style qui puise autant dans l’esthĂ©tique documentaire que dans la poĂ©sie visuelle, Alexandre dĂ©passe la simple capture de l’instant pour crĂ©er des atmosphĂšres oniriques, oĂč chaque image semble susurrer un fragment de vĂ©ritĂ© intime.

    Sa libertĂ© crĂ©ative, viscĂ©rale et nĂ©cessaire, lui permet de proposer un art qui se dĂ©tache des conventions et des attentes commerciales. Par ses choix artistiques, il nous rappelle l’importance d’une culture indĂ©pendante, d’une culture qui ose, bouscule, et rĂ©siste Ă  la standardisation des Ă©motions et des pensĂ©es.

    « Mon libre-arbitre c’est mon sentiment. Â»

    En refusant de se laisser enfermer dans des catĂ©gories, Alexandre BrĂ© reste fidĂšle Ă  son propre langage visuel et prĂ©serve ainsi une intĂ©gritĂ© prĂ©cieuse dans le monde de l’art contemporain.

  • đŸŽ™ïž DĂ©couvrez l’univers d’Odile Gine âšĄïž

    Odile Gine, photographe et mĂ©diatrice culturelle, raconte dans TOKIO un parcours d’une richesse singuliĂšre.

    Son histoire nous entraĂźne dans les coulisses d’un engagement viscĂ©ral pour l’image, un art qu’elle ne voit pas comme un simple mĂ©tier mais comme une maniĂšre de questionner et de toucher.

    🚀 Dans cette Ă©mission, elle revient sur ses dĂ©buts marquĂ©s par une immersion dans l’analyse filmique đŸŽ„

    Odile nous parle de sa fascination pour les grands auteurs de cinĂ©ma et des Ɠuvres qui, depuis toujours, nourrissent son regard photographique. Pour elle, une image ne se rĂ©sume pas Ă  un simple visuel, elle doit raconter, questionner, parfois mĂȘme dĂ©ranger.

    Mais elle va plus loin : dans cet entretien, elle nous partage aussi son rapport personnel Ă  la photographie, un art qu’elle aborde comme un acte de tĂ©moignage.

    🚀 Des reportages engagĂ©s sur la cause animale ou des portraits de ceux qui vivent en marge de la sociĂ©tĂ©, elle nous explique son dĂ©sir de faire entendre ces voix souvent Ă©touffĂ©es.

    Avec « Ceci n’est pas une vache Â», sa sĂ©rie photographique consacrĂ©e aux Ă©leveuses qui se battent pour prĂ©server des animaux de l’abattoir, elle illustre une rĂ©alitĂ© poignante, une lutte qui dĂ©passe le cadre pour toucher Ă  l’humain.

    Odile parle aussi de son immersion dans l’univers du jeu vidĂ©o 🎼

    Un monde qu’elle connaissait peu mais oĂč elle a dĂ©couvert des rĂ©cits de vie inattendus.

    DerriĂšre les Ă©crans, elle a rencontrĂ© des personnes pour qui le jeu est bien plus qu’un simple divertissement : un moyen de se reconstruire, de tisser des liens, d’affirmer son identitĂ©.

    🚀 Ce regard sensible et ouvert sur des univers divers montre combien l’image est une invitation Ă  dĂ©passer les prĂ©jugĂ©s et Ă  voir autrement.

    Écouter Odile Gine, c’est se plonger dans la passion d’une artiste pour qui chaque image est une prise de position, un appel à questionner, un moyen de se rapprocher de l’autre.

    Laissez-vous embarquer par son parcours de combattante đŸ’„

  • Quand la photographie devient un miroir de la mĂ©moire et de l’identitĂ©

    Christine Delory-Momberger est une figure marquante de la photographie et de la littĂ©rature contemporaine. Son travail, Ă  la croisĂ©e des chemins entre l’art visuel et l’écriture, interroge la mĂ©moire, l’identitĂ© et l’intimitĂ© de maniĂšre profonde et introspective

    Ses Ɠuvres capturent des fragments de vie, des rĂ©cits souvent liĂ©s Ă  l’exil et Ă  l’enfance. Avec une approche unique qu’elle qualifie d’auto-biographie visuelle, elle rĂ©vĂšle des histoires enfouies et des instants suspendus qui interrogent notre propre relation au passĂ© et Ă  l’identitĂ©.

    Son travail ne se limite pas Ă  la captation d’images : il ouvre un dialogue entre le visible et l’invisible, entre les rĂ©cits personnels et la mĂ©moire collective. En tant qu’artiste et thĂ©oricienne, elle nous invite Ă  repenser la maniĂšre dont nous racontons nos vies et celles des autres, tout en soulignant le rĂŽle transformateur de l’art dans la sociĂ©tĂ©.

  • L’émission est terminĂ©. Puis nous continuons de converser et discrĂštement j’appuie sur REC.

    Au bout de quelques minutes GĂ©rard me dit « c’est dommage, tu aurais pu enregistrer ça Â».

    J’étais entrain d’enregistrer
 Non seulement parce que Caroline et GĂ©rard ont tant Ă  raconter mais aussi parce qu’à travers eux, c’est un pan de l’histoire de l’art qui nous est gĂ©nĂ©reusement offert.

    Êtes vous prĂȘts pour ce shot de 16mn ?

  • GĂ©rard Rancinan et Caroline Gaudriault ne se contentent pas de crĂ©er de l'art : ils dĂ©fient les consciences, questionnent les fondements de nos sociĂ©tĂ©s et nous forcent Ă  regarder en face ce que nous prĂ©fĂ©rons souvent ignorer.

    Ensemble, ils forment un duo explosif oĂč chaque Ɠuvre est une prise de position, un acte de rĂ©bellion face aux dĂ©rives de notre temps.

    Que ce soit Ă  travers des images spectaculaires ou des textes incisifs, ils plongent au cƓur des grands enjeux contemporains, de la dĂ©mocratie en crise Ă  la libertĂ© d’expression menacĂ©e.

    Rancinan, avec son Ɠil de photographe, capte la brutalitĂ© du rĂ©el et la transforme en tableaux puissants, souvent dĂ©rangeants, qui interrogent nos idĂ©aux et nos illusions collectives.

    Face à lui, Gaudriault, par ses écrits profonds et engagés, déconstruit les mythes modernes, questionne la place de l'individu dans un monde globalisé, saturé d'images et de faux-semblants. Ensemble, ils donnent une voix aux invisibles, à ceux que l'on réduit au silence dans le bruit assourdissant des médias.

    Leur Ɠuvre est une claque, un appel Ă  ne pas baisser les bras face Ă  l'apathie ambiante. Rancinan et Gaudriault nous rappellent que l'art peut ĂȘtre un espace de rĂ©sistance, un dernier refuge pour la vĂ©ritĂ© et la libertĂ©.

  • Ce matin alors que je rĂ©flĂ©chissais au texte que j’allais Ă©crire pour introduire l’émission de CharlElie, je dĂ©couvre chez un bouquiniste ces mots de Christian Bobin.

    « Je me moque de la peinture. Je me moque de la musique. Je me moque de la poĂ©sie. Je me moque de tout ce qui appartient Ă  un genre et lentement s’étiole dans cette appartenance. Il m’aura fallu plus de soixante ans pour savoir ce que je cherchais en Ă©crivant, en lisant, en tombant amoureux, en m’arrĂȘtant net devant un liseron, un silex ou un soleil couchant. Je cherche le surgissement d’une prĂ©sence, l’excĂšs du rĂ©el qui ruine toutes les dĂ©finitions. Je cherche cette prĂ©sence qui a traversĂ© les enfers avant de nous atteindre pour nous combler en nous tuant. Â»

    Je ne pouvais pas espérer de plus merveilleuse expression pour illustrer cette incroyable rencontre.

    CharlElie Couture est un artiste qui a fait le choix du non-choix d'un art. Il s’inscrit dans le courant « multiste Â» dont il est un des fondateur et thĂ©oricien. Son Ɠuvre est un voyage conceptuel autour de la question de l’Existence.

    Et si on se laissait retendre la chair de nos Ăąmes ?

    Écoutons CharlELie.

  • HĂ© Emery, t’as pas une idĂ©e ?

    C’est ainsi que ses anciens collĂšgues passaient la tĂȘte dans l’embrasure de la porte.

    Et Emery, des idées, il en a.

    En plus du talent de sans cesse se rĂ©inventer, d’explorer sa curiositĂ© et avec la botte secrĂšte de toujours dire oui, surtout Ă  l’improbable.

    Emery, vous connaissez sûrement déjà sa voix. Unique, sensuelle et posée.

    Certains diraient, une voix de radio. Ca tombe bien, cela a été une de ses écoles.

    Aujourd’hui, il chronique des livres (en plus d’en Ă©crire) sur Instagram et nous donne une insatiable envie de vivre sa vie :

    Lire et Ă©crire.

    De t’ar ta gueule Ă  la rĂ©crĂ© aux Invisibles de l’ElysĂ©e.

    DĂ©couvrez cet homme dont l’ombre Ă©clipse bien des lumiĂšres.

  • Etienne Racine a vĂ©cu 6 ans sans port d’attache et sans clĂ©s.

    Et si c’était ça le secret de son succĂšs ? Se dĂ©faire de tout ce que l’on a appris pour crĂ©er et partager l’art.

    Sans clĂ©s, Étienne a ouvert tant d’autres portes dont celle de la communautĂ© des graffeurs qui ont accueilli Ă  bras ouverts ses collages.

    Il s’affranchit de la narration pour explorer l’extraterritorialitĂ© de la photo. Elle s’affiche alors sans vergogne sur les murs extravertis des villes.

    Une semi clandestinité, une nouvelle clé à nos trousseaux, lui est déjà reparti explorer ailleurs.

    Enregistré à Arles Off, été 2024

    Texte Felicie le Dragon

  • Des rencontres comme je les aime, inattendues, spontanĂ©es et riches d’enseignements. InvitĂ© par la galerie Le Vaillant, je rencontre Robin Cerutti, franco-canadien fraĂźchement arrivĂ© de MontrĂ©al quelques heures plus tĂŽt. Je ne sais rien de lui, on discute autour d’un cafĂ© frappĂ©, j’installe mes micros et on dĂ©marre notre conversation.

    Robin dĂ©bute par une carriĂšre de scientifique, enchaine avec un job dans une prestigieuse multinationale Ă  New-York. Personne ne l’encouragera Ă  tout lĂącher pour se lancer dans le monde artistique, et pourtant, la photographie deviendra son mĂ©dium de prĂ©dilection.

    Il se confronte au rĂ©el, observe ses contemporains et dirige progressivement son travail vers l’épineuse question de l’identitĂ©. 

    L’artiste se dĂ©tourne des codes et des tendances. Pour Robin Cerutti l’Ɠuvre d’art ne tombe pas non plus du ciel subitement tel un rayon de la grĂące. Il ne cesse de produire, son regard aiguisĂ© et exercĂ© rejette, choisit, combine petit Ă  petit selon son imagination.


    Enregistré à Arles lors des rencontres photographique.

  • Agathe Catel, dĂ©voreuse de langages.

    Sa voix vous happe dÚs la premiÚre note, retient votre souffle et fige un instant que vous désireriez éternel. Dans une mélodie envoûtante, elle égrÚne ses mots avec délicatesse et irrésistiblement, séduit votre ùme.

    Éprise de sensations vibrantes, Agathe explore ses nombreux talents avec la mĂȘme munificence que les arts du cirque, ce berceau du partage pourtant tant dĂ©savouĂ©.

    Il en faut de la vaillance et de l’abnĂ©gation pour se frayer un chemin dans le monde de l’art, et plus encore pour une artiste multiste. Agathe ne manque pourtant pas d’ardeur, ni d’audace. Elle alterne entre la piste et les coulisses, entre son regard sensible et ses mĂ©lopĂ©es vertigineuses.

    La gĂ©nĂ©rositĂ© de Agathe Catel n’a de frontiĂšres que les contours de son cƓur.

  • La vie revĂȘt bien des formes, diverses et subjectivĂ©es, dont elle irrigue et anime les ĂȘtres qui en peuplent la terre, sans jamais la saisir. Elle est libre. L'inattendu advient en dehors de toute expression de dĂ©sir. La vie n'attend aucun homme pour le façonner Ă  sa convenance, ni plus qu'elle n'en dĂ©sire un autre pour lui ravir son existence. De cet arrachement, dont naissent et meurent les ĂȘtres, subsiste l'Ă©vanescence.

    Jean-François Spricigo en capture quelques bribes. Et de cet élément composite créé la matiÚre de son langage. En outre, le désir dépossÚde celui qui s'avise de l'appréhender, proie irrésistible de l'illusion. L'humilité se substitue à l'audace. Rencontrer sa propre vulnérabilité, disséquer ses truismes, sentir la perméabilité du monde habité. Renoncer. Puis, commencer.

    Jean-François Spricigo découvre l'altérité sous les traits d'un chien qui lui enseigne la voie de la non dualité. Sortir de l'adversité. Regarder autrement. Lucidité et sagacité à l'affûtage. Entrevoir les aspérités de l'esprit domestiqué, s'enquérir de la nature, la plus sauvage, intime, indomptable et précaire. Du mouvement jaillit une conscience de la sensorialité, de ses agrégats une réminiscence de l'animalité.

    L'impression photographique de son expansion cinĂ©tique fige l'Ă©phĂ©mĂšre, le fugace, en une image projetĂ©e, trahissant dĂšs lors l'imaginaire qui l'avait anticipĂ©. La vision rĂ©duite Ă  la vacuitĂ©. Comme le silence emplit l'Ă©criture de ses mots volubiles, reliefs de la pensĂ©e qui rĂ©flĂ©chit la vie et la mort. Le thĂ©Ăątre oĂč se joue l'expĂ©rience transformatrice en unitĂ©s de lieu et de temps. PrĂ©cisĂ©ment pour tenter de contenir ce qui est en train de nous Ă©chapper.

    Alors, laisser ĂȘtre. Se dĂ©prendre de soi. Par un clignement de paupiĂšre, goĂ»ter le souffle du vivant.

    texte écrit par Géraldine Tachat en août 2024 pour TOKIO radio.

  • Aussi givrĂ©e que l’hiver de son pays natal, Kourtney Roy se crĂ©e une vie en format long mĂ©trage. 

    Des forĂȘts de l’Ontario aux plages de Rimini, la photographe et rĂ©alisatrice navigue entre fiction et autofiction. 

    L’artiste s’affranchit des convenances, thĂ©Ăątralise son imaginaire fantasmatique et ne s’interdit rien pour libĂ©rer la galerie de personnages invraisemblables qui peuplent son esprit.

    Souvent qualifiĂ©e d’étrange, y compris par elle-mĂȘme (« Ă©trangitĂ© Â» c’est presque pareil), Kourtney perçoit pourtant ce qui nous Ă©chappe et s’amuse de crĂ©er une gĂšne. Que l’on Ă©voque un univers singulier, bizarre, fantasque, fantaisiste,
l’image ne serait que la face visible de sa pensĂ©e.  

    Et si vous pensiez que Kourtney est folle, dĂ©trompez vous,
.. « L’unique diffĂ©rence entre un fou et moi, c’est que moi je ne suis pas fou Â» disait Dali. D’apparence trompeuse, Kourtney Roy n’est autre qu’un gĂ©nie, le gĂ©nie de son monde.

    Peu importe le monstre, pourvu qu’il y ait du sp*rme ! 

  • Un jour, Pierre Mastalski dĂ©cide de traverser l’Atlantique Ă  la rame, en solitaire et sans assistance. 

    Comme beaucoup d’entre nous, il a un job, une famille et des responsabilitĂ©s. 4000 mĂštres de profondeur sous son sĂ©ant
 Bof ! Pierre est plutĂŽt un terrien.

    Dans cette histoire qui vous est contée, nul syndrome de Peter Pan ou de pouvoir à la Fée Clochette.

    Un jour, Pierre dĂ©cide d’oser. Oser l’aventure avec un grand A, comme Audace.

    Prenez une grande inspiration, plongez dans le grand bleu et découvrez pourquoi les dorades coryphÚnes peuvent devenir vos meilleures amies.
    Enfin, seulement si vous dĂ©cidez de traverser l’ocĂ©an ! 

    Ou peut-ĂȘtre que vous dĂ©couvrirez en vous une Ăąme de pirate ?

  • Les histoires de Guy Birenbaum sont une ode Ă  l’existence. 

    De l’enseignement en science politique Ă  la direction de Europe 1 et de l’écriture Ă  l’édition, sa libertĂ© de ton ne connaĂźt pas de frontiĂšres : Avec Guy on nomme ce qui mĂ©rite d’ĂȘtre nommĂ©.

    À coup de tendresse, d’humour et de gĂ©nĂ©rositĂ©, ces 40 minutes en sa compagnie passent Ă  la vitesse de l’éclair et vous emplissent de joie.
    Sans manquer de vous faire rire aux larmes en Ă©coutant l’histoire de la carpe aux yeux bleus de Rywka « 1 Â», sa grand-mĂšre.

    Les « histoires vraies Â» de Guy Birenbaum se dĂ©gustent comme un cĂŽne 3 boules au soleil de Trouville s/Mer !

    Et puis, s’il vous venait l’idĂ©e de vous baigner dans la Manche, attendez que l’eau monte. 

    Guy nous recommande les livres de Bastien François, Retrouver Estelle Moufflarge, chez Gallimard et Delphine Schwartzbrod,  Les blessures vagabondes, aux Éditions Braquage.

    Toujours chez Braquage, Maison indépendante depuis 2014, ne manquez pas Toutes les histoires sont vraies.

  • Avez-vous connu les expositions photographiques de la  FNAC ?

    MĂȘme si vous y alliez pour un livre ou un CD vous pouviez dĂ©couvrir de talentueux photographes. Mon invitĂ©, FrĂ©dĂ©rique FounĂšs, nous raconte cette Ă©poque fabuleuse, aux cĂŽtĂ©s de Laura Serani.

    L’ñge d’or de la photographie, les commandes tombent encore, les Ă©diteurs comme Robert Delpire et Xavier Barral tracent des chemins que nombreux emprunteront ensuite.

    À travers l’histoire de FrĂ©dĂ©rique, dĂ©couvrez comment le monde de la photographie a Ă©voluĂ© ces 30 derniĂšres annĂ©es.

    Frédérique FounÚs, une femme de notre temps.

  • Constance, l’insolente de l’ArmĂ©e de Terre.

    Si elle ne présente pas son grade, impossible de savoir que cette jeune femme qui fait pétiller les couleurs est Sergent.

    Constance est photographe dans l’armĂ©e. Une fonction Ă  ne pas confondre avec celle de photo-reporter. ArmĂ©e de son appareil, elle documente les Ă©vĂšnements qui jalonnent la vie de la Grande Muette. Pour les archives et l’Histoire.

    Mais son objectif ne se ferme pas lĂ . 

    Constance photographie les femmes. Dans un projet nommé Féminines.

    Elles montre que les femmes de devoir, sont avant tout des femmes.

    Le treillis oui, mais uniquement en service.

    Si vous voulez dĂ©couvrir une personnalitĂ© hors-normes, qui fait bouger les lignes au sein de l’ArmĂ©e
 pas Ă  coup de dĂ©veloppĂ©-couchĂ© de 80kg mais Ă  coup d’état
 d’esprit.

    Ecoutez cet Ă©pisode oĂč elle se livre avec sincĂ©ritĂ©, pudeur et parfois un brin de malice. 

    #ENJOY đŸ„°

  • Alors que Bruno LabarbĂšre et moi Ă©tions accoudĂ©s au bar de la GaĂźtĂ© Lyrique, FĂ©licie le Dragon nous rejoint. J’avais prĂ©vu d’enregistrer avec l’un puis avec l’autre, sans doute avais-je oubliĂ© de prĂ©ciser un horaire ? D’un accord unanime nous dĂ©cidons de rĂ©aliser l’émission ensemble.

    S’ensuit une discussion croisĂ©e sur les NFTs, le domaine de prĂ©dilection de FĂ©licie. Les tabous tombent et les idĂ©es naissent. Un dĂ©tour par le Metaverse, je suis larguĂ© alors que Bruno sort ses rĂ©fs.

    Nous dĂ©couvrons son passĂ© de technicien de la photo et non sans surprise nous apprenons qu’il n’aimait pas la photographie, qu’il n’apprĂ©ciait pas le Noir&Blanc non plus. 

    Surprenant lorsque, comme moi, l’on admire la force expressive de ses noirs et de ses blancs. Son livre photographique MIZUWARI est un des plus beaux que j’ai eu le plaisir d’admirer ces deux derniĂšres annĂ©es.

    Voici donc une pure Ă©mission de TOKIO radio, oĂč spontanĂ©itĂ© rime avec authenticitĂ©.

    Ah oui, prĂ©voyez une petite heure, au micro de TOKIO radio on prend le temps de la conversation. Celle oĂč l’on Ă©coute, on partage, on rigole. Celle oĂč les blancs sont respectueux et les conneries non censurĂ©es (surtout les miennes). 

    TOKIO radio est un privilĂšge, TOKIO radio se savoure comme un bonbon.