Later beluisteren

  • Valérie a eu son premier enfant en 1997. En 2000, elle décide d'en avoir un deuxième : mais les trois années qui suivront la mèneront dans l'enfer des vies avortées et des souffrances intimes, organiques et silencieuses.
     
    Cet épisode est signé Agathe Le Taillandier

  • Vous êtes-vous déjà dit, enfant, que vous étiez peut-être le fruit d'une adoption? En regardant dans votre enfance La vie est un long fleuve tranquille (d'Étienne Chatiliez) ou encore aujourd'hui, des films comme Tel père tels fils (d'Hirokazu Kore-Eda), vous dites-vous «et si»? Et si ailleurs une autre famille vous attendait? 

    Ce sentiment, ce désir est un passage presque obligé du développement, celui que Freud nomme «roman familial», roman que les enfants se racontent à eux-mêmes, en boudant: 
    «Avec les progrès du développement intellectuel, il ne peut manquer de se produire que l’enfant apprenne peu à peu connaître les catégories auxquelles appartiennent ses parents, écrit le psychanalyste. Il fait la connaissance d’autres parents, les compare aux siens et acquiert ainsi le droit de douter du caractère incomparable et unique qu’il leur avait attribué. De petits événements dans la vie de l’enfant, en provoquant chez lui un sentiment d’insatisfaction, lui donnent l’occasion de commencer à critiquer ses parents et d’utiliser, pour cette prise de position contre eux, la connaissance qu’il a acquise que d’autres parents sont, à bien des points de vue, préférables.»

    Mais imaginez que ce ne soit pas une illusion: que d'autres parents soient bien préférables? Que vous ayez sous les yeux une autre famille possible, plus aimante, plus drôle, plus heureuse, qu'elle vous attend, mais que vous ne puissiez pourtant pas y accéder? C’est l’histoire de Laure, qui est passée à côté de sa vie rêvée.

    Un épisode signé Alexandre Mognol.

  • Quand ses parents se sont séparés, Émilie a perdu toute sa stabilité familiale, ses repères. Elle s’est soudain sentie en demande d’un nouveau cercle, d’un entourage solide. Comme si elle ne pouvait exister sans une communauté autour d'elle pour la définir.

    Ce qui rejoint ce qu'Alasdair MacIntyre explique, dans Après la vertu (1981). Le philosophe anglo-saxon explique que dans de nombreuses sociétés traditionnelles, «c’est par son appartenance à divers groupes sociaux que l’individu s’identifie et est identifié par les autres. Je suis frère, cousin, et petit-fils, membre de cette maisonnée, de ce village, de cette tribu. Ces caractéristiques ne sont pas accidentelles, on ne peut les ôter pour révéler ‘le vrai moi’. Elles font partie de ma substance, elles définissent au moins en partie et parfois entièrement, mes obligations et mes devoirs. Les individus héritent d’un espace particulier au sein d’un entrelacs de relations sociales; sans cet espace, ils ne sont rien, parias ou étrangers dans le meilleur des cas».

    C'est un peu ce qu'a ressenti Émilie. Et c'est là qu'elle a essayer de trouver une famille de subsitution, une nouvelle communauté. Elle a alors rencontré Fabienne. 

    Un épisode signé Alexandre Mognol.

  • Quand elle était petite, les parents de Pauline se sont séparés. Son père était compliqué, sa mère espérait qu'il changerait, qu'il comprendrait, mais son père est resté très compliqué. A chaque fois qu'il annonçait sa venue un jour, il n'arrivait que le lendemain, ou plus tard encore. À Noël, il promettait toujours de venir le 24 décembre, mais n'arrivait que le lendemain, ratant le réveillon. A chaque occasion possible, Pauline, admirative et aimante face à son père, l'attendait, espérait sa présence. Parfois il arrivait tard, parfois il n'arrivait pas. Disparaissant, des semaines entières.

    Comment peut-on aimer son père dans le mystère et les silences? Comment ne pas creuser un fossé entre les êtres à force de non-dits?

    Cet épisode est signé Alexandre Mognol.

  • Dans son roman En finir avec Eddy Bellegueule, Edouard Louis racontait de l’injonction faite aux petits garçons de devenir de vrais hommes. Lui, enfant efféminé dans un monde qui érigeait la virilité en valeur cardinale écrivait:

    «La plupart du temps ils me disaient gonzesse et gonzesse était de loin l’insulte la plus violente pour eux. (…) Même ma mère disait d’elle “j’ai des couilles moi, je me laisse pas faire”.»
    Avoir des couilles, c’est avoir droit à la violence. Et quand on ne donne à un petit garçon ni douceur, ni amour, ni confort, ni mots, et que l’on attend de lui qu’il soit un vrai petit homme, alors il se saisit de la violence. Elle monte en lui.

    C’est l’histoire de Sébastien. Tout petit, il vivait avec sa mère, et son père était souvent en voyage, absent, occupé par son travail. Un jour il a compris pourquoi, et il n'a cessé ensuite d'aller d'injustice en injustice, de subir la violence de son père, psychologique. Jusqu’à ce qu’il apprenne à en user lui aussi.

    L'épisode est signé Alexandre Mognol.

  • En 2004, Matthias a 18 ans. Il est «en sortie de lycée, en début de fac», cette époque dit-il, où l'on ne se connaît pas très bien, où l'on n'est pas encore formé. Et il rencontre une fille.
    Elle lui plaît, il flirte avec elle, et puis… plus tant que ça. Il veut s’en défaire.

    Cette année-là, quelques mois plus tôt, dans une chambre de Harvard, Mark Zuckerberg a inventé Facebook. Mais en France, il va falloir encore quelques années avant que le réseau social ne devienne accessible. Nous sommes dans un monde pré-réseaux sociaux numériques, presque pré-Internet vu l'état des connexions...

    Rien de plus facile donc, que de rompre? Ces dernières années, quantité d’articles ont expliqué que c’était Facebook qui rendait la rupture difficile, que les résaux sociaux empêchaient de défaire les liens, permettaient le «stalking» ‑la traque‑ l’espionnage des ex, de faire perdurer un contact malsain…

    Mais est-ce que Facebook ne permet pas au contraire une distance? Quand une personne voulait vous stalker, vous poursuivre, dans le monde d'avant 2004, il le pouvait déjà: mais son stalking devenait plus gênant encore, parce que plus réel. S’il ne pouvait pas regarder vos photos en ligne, il pouvait vous téléphoner. Et si vous n’aviez pas de téléphone portable, il pouvait appeler chez vous, chez vos parents. Vous aviez un téléphone fixe, parfois sans l’affichage du numéro. Vous ne pouviez pas d’un toucher d’écran refuser un appel, bloquer un numéro, ranger votre téléphone dans votre poche. L’invasion était peut-être plus rare, plus difficile, mais quand elle avait lieu, elle était bien plus grande.
     
    Cette histoire est signée Vincent Manilève, réalisée par Charles Trahan, avec Alexandre Mognol à la prise de son.

  • It's The Alchemist's birthday, but thanks to the NYPD's "Rap Intelligence Unit," he and Prodigy are forced to celebrate in a jail cell, and soon after, P is headed upstate. But even Prodigy says prison changed him for the better.

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    ... Dennis Kozlowski, the Tyco CEO who was incarcerated with Prodigy, is now the Chairman of the Board of the Fortune Society. This group works to help incarcerated individuals resume day to day life once they’re out. Check them out.

    ... People who oversee New York’s prisons think they know why healthcare inside may be subpar: there aren’t enough caregivers. Jack Beck, a representative from the Correctional Association of New York, which helps oversee the prisons, testified in 2017 that many prison healthcare jobs were vacant.

    ... Being incarcerated didn’t stop Prodigy from making music. This song was recorded while P was inside. In it, he gives a shout out to King Benny, who visited him every weekend.

    LANGUAGE WARNING: The Realness contains strong language that some listeners may find offensive.

    WNYC’s health coverage and The Realness by Only Human is supported in part by the Robert Wood Johnson Foundation, Jane and Gerald Katcher and the Katcher Family Foundation, Science Sandbox, an initiative of the Simons Foundation, and the Alfred P. Sloan Foundation.

    Audio of Prodigy on Questlove Supreme is provided by Pandora, which also has a recording of Mobb Deep's classic hit "Shook Ones (Part II)" performed by Nas.

    Additional audio of Prodigy provided from the audio book of My Infamous Life by Albert "Prodigy" Johnson.

  • Prodigy is supposed to fly back home right after a show in Vegas, but he never gets on the plane. As the world of hip hop mourns, there are still questions surrounding his death. We try to find answers, and go inside Prodigy’s memorial service to say goodbye to a rap icon.

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    ... You can dig into some amateur recordings of Prodigy’s 2017 performances at Blue Note on YouTube and Instagram.

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