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Le français est une très belle langue. Partout dans le monde, des gens parlent ou comprennent le français.
En Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen Orient, en Asie et en Océanie, le français est présent dans de nombreux pays. Apprendre le français permet de communiquer avec 300 millions de francophones sur tous les continents.
C’est aussi une des deux langues officielles des Jeux Olympiques !
Une excellente manière de se familiariser avec le français est de s’immerger dans la langue, de regarder des films en français, ou d’écouter des émissions en français. Petit a petit, vous apprendrez de nouveaux mots, de nouvelles phrases, de nouvelles expressions ; vous apprendrez à vous exprimer en français.
Bon courage ! -
Imaginez un instant que vous ne puissiez plus bouger aucune partie de votre corps, à l’exception de votre paupière… Cligner de l’œil est à peine perceptible, mais c’est aussi un geste qui peut avoir une signification profonde et merveilleuse, si c’est le seul mouvement dont notre corps est capable.
Aujourd’hui, je vous parle de l’histoire fascinante de Jean-Dominique Bauby, l’histoire vraie d’un homme qui est complètement paralysé à la suite d’une attaque. Son cerveau est intact, et il ne peut bouger que sa paupière gauche, qui devient son seul moyen de communiquer.
Jean-Do, comme ses amis l’appellent, menait une vie active et normale, jusqu’au jour où, par une surprise du destin, une attaque change sa vie à jamais.
Après de nombreuses tentatives infructueuses, son orthophoniste Henriette parvient à communiquer avec lui : elle lui dit l’alphabet, et en réponse, il bouge le seul muscle qui fonctionne encore dans son corps. Dès qu’elle dit la lettre qu’il veut utiliser pour former un mot, il cligne de l’œil.
Passé un temps de frustration, il s’habitue à cette technique et décide d’écrire un livre intitulé Le scaphandre et le papillon, un livre captivant et émouvant qui a été littéralement écrit en clignant de l’œil.
Jean Dominique Bauby est un homme admirable, et un exemple pour nous tous, qui nous montre que nous sommes capables de grandes choses quelles que soient les circonstances. -
Quand j’étais au collège, je n’avais pas de téléphone portable. Un jour, ma sœur m’a prêté le sien pour que je puisse l’appeler après les cours. Je ne m’en étais jamais servi.
Nous étions en plein cours de philosophie quand soudain, une sonnerie ridicule sortit de ma poche. Je suis devenu tout rouge, je ne savais pas comment baisser le volume, ou comment simplement arrêter la sonnerie. Si mon cerveau avait fonctionné normalement, j’aurais simplement raccroché, ou éteint le téléphone. Mais j’étais tellement gêné que je n’ai même pas pensé à ça. J’ai essayé d’étouffer la sonnerie en cachant le téléphone tout au fond de mon sac. Puis le bruit s’est arrêté. Mais une minute plus tard, ça a recommencé. Alors, il n’y avait plus qu’une chose à faire. Se débarrasser de ce maudit téléphone. Je suis sorti de la classe en courant, et j’ai enterré le téléphone sous un tas de feuilles dans un pot de fleurs. Je suis retourné en classe soulagé, sous le regard sévère de ma professeure, et au milieu des rires moqueurs de mes camarades.
Ce n’est que trois ans plus tard que j’ai surmonté ce traumatisme, et que je me suis décidé à acheter un téléphone portable.
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Les lumières s’éteignent. Les rangées de fauteuils rouges disparaissent dans la pénombre. À quelques mètres de moi, un cercle de lumière illumine soudain la scène. Un jeune homme s’avance, il marche en équilibre sur un gros ballon qu’il fait rouler sous ses pieds. A quelques pas de lui, quelqu’un fait semblant de réparer un avion. L’avion, évidemment, n’est pas un véritable avion. C’est une grande maquette. Cette maquette, elle fait partie du décor du spectacle. Ce spectacle, c’est une adaptation du Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry.
C’est une histoire que j’ai lue plusieurs fois quand j’étais petit, et que j’aime beaucoup. C’est une histoire qui parle de voyages, de découvertes, de l’innocence de l’enfance et du fossé qui la sépare parfois du monde sérieux des adultes. C’est aussi une histoire qui parle d’amitié et d’amour de manière très poétique. Alors quand j’ai entendu parler de ce spectacle, j’ai vite réservé un billet. Les comédiens de la troupe sont très talentueux. Les acrobates racontent les aventures du petit prince en dansant, au milieu d’un ballet de lumières multicolores. Je trouve que c’est une excellente idée, de mélanger les arts du cirque à une belle histoire, pour construire un spectacle de qualité !
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Les bébés sont très mignons. Tous les bébés. Je crois que c'est un fait universel. Un bébé moche, ça n'existe pas. Les bébés ont un visage rond, de grands yeux, un petit nez, des oreilles charmantes, des joues rebondies. J'ai lu quelque part que si les bébés sont si adorables, c'est pour qu'on s'occupe bien d'eux.
J'ai un neveu qui est tout petit, il apprend à marcher et il ne parle pas encore. Pourtant, il communique très bien ! Un jour, il était assis dans l'herbe avec un autre bébé de son âge. Il a regardé son nouvel ami, il s'est approché de lui en rampant, et il a passé ses bras autour de lui pour lui faire un gros câlin. Le nourrisson a été très surpris, il ne devait pas être habitué à recevoir des câlins d'autres bébés. Et moi, j'étais très fier de mon neveu qui n'avait pas peur de montrer son affection ! J'espère que mes bébés seront aussi mignons !
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Estragon : Qu'est-ce que tu as ?
Vladimir : Je n'ai rien.
Estragon : Moi je m'en vais.
Vladimir : Moi aussi.
Silence.
Estragon : Il y avait longtemps que je dormais ?
Vladimir : Je ne sais pas.
Silence.
Estragon : Où irons-nous ?
Vladimir : Pas loin.
Estragon : Si si, allons-nous-en loin d'ici !
Vladimir : On ne peut pas.
Estragon : Pourquoi ?
Vladimir : Il faut revenir demain.
Estragon : Pour quoi faire ?
Vladimir : Attendre Godot.
Estragon : C'est vrai. (Un temps.) Il n'est pas venu ?
Vladimir : Non.
Estragon : Et maintenant il est trop tard.
Vladimir : Oui, c'est la nuit.
Estragon : Et si on le laissait tomber ? (Un temps.) Si on le laissait tomber ?
Vladimir : Il nous punirait. (Silence. Il regarde l'arbre.) Seul l'arbre vit.
Estragon : (regardant l'arbre): Qu'est-ce que c'est ?
Vladimir : C'est l'arbre.
Estragon : Non, mais quel genre?
Vladimir : Je ne sais pas. Un saule.
Estragon : Viens voir. (Il entraîne Vladimir vers l'arbre. Ils s'immobilisent devant. Silence.) Et si on se pendait ?
Vladimir : Avec quoi ?
Estragon : Tu n'as pas un bout de corde ?
Vladimir : Non.
Estragon : Alors on ne peut pas.
Vladimir : Allons-nous-en.
Estragon : Attends, il y a ma ceinture.
Vladimir : C'est trop court.
Estragon : Tu tireras sur mes jambes.
Vladimir : Et qui tirera sur les miennes ?
Estragon : C'est vrai.
Vladimir : Fais voir quand même. (Estragon dénoue la corde qui maintient son pantalon. Celui-ci, beaucoup trop large, lui tombe autour des chevilles. Ils regardent la corde.) À la rigueur ça pourrait aller. Mais est-elle solide ?
Estragon : On va voir. Tiens.
Ils prennent chacun un bout de la corde et tirent. La corde se casse. Ils manquent de tomber.
Vladimir : Elle ne vaut rien.
Silence.
Estragon : Tu dis qu'il faut revenir demain ?
Vladimir : Qui.
Estragon : Alors on apportera une bonne corde.
Vladimir : C'est ça.
Silence.
Estragon : Midi.
Vladimir : Oui.
Estragon : Je ne peux plus continuer comme ça.
Vladimir : On dit ça.
Estragon : Si on se quittait ? Ça irait peut-être mieux.
Vladimir : On se pendra demain. (Un temps) À moins que Godot ne vienne.
Estragon : Et s'il vient.
Vladimir : Nous serons sauvés.
Vladimir enlève son chapeau - celui de Lucky - regarde dedans, y passe la main, le secoue, le remet.
Estragon : Alors on y va ?
Vladimir :Relève ton pantalon.
Estragon :Comment ?
Vladimir :- Relève ton pantalon.
Estragon : Que j'enlève mon pantalon
Vladimir : Relève ton pantalon.
Estragon : C'est vrai.
Il relève son pantalon. Silence.
Vladimir : Alors on y va ?
Estragon : Allons-y.
Ils ne bougent pas.
En attendant Godot, by Samuel Beckett