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  • Dans ce premier épisode, on donne la parole à Max, une personne transgenre qui a confondé l’asbl Genres Plurielles. Depuis 2007, il milite pour la cause des personnes au genre trans, fluide ou intersexe, en leur réservant un accueil bienveillant et respectueux, et en luttant pour leurs droits. Vous pouvez retrouver leurs activités sur www.genrespluriels.be

    Depuis mars 2019, c’est l’association Transkids qui a ouvert ses portes en Belgique. Transkids est la première association belge francophone spécifiquement dédiée aux enfants transgenres et à leurs parents. Elle s’engage pour la reconnaissance et le respect de leurs droits. www.transkids.be

    Enfin, si vous êtes intéressé.es par cette thématique, rendez-vous à la Rainbow House, au coeur de Bruxelles. Une association qui compte sous son aile une cinquantaine d’associations, soit “ une grande famille qui travaille à construire une société libérée des stéréotypes et des discriminations afin de promouvoir le vivre-ensemble dans la paix et le respect.”

    Rainbow House, 42 rue du Marché au Charbon, 1000 Bruxelles. www.rainbowhouse.be


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  • "Prendre soin de la méthode avec laquelle on se met des trucs dans le crâne", c’est le crédo de Sam qui sème son regard critique par le biais de sa chaîne Youtube Mr. Sam — Point d’Interrogation.


    Depuis quelques années, ce sont quelque 70.000 abonnés qui suivent les vidéos dans lesquelles Sam examine le monde qui nous entoure selon les principes de la zététique. La quoi? La zététique, une discipline ou plutôt une démarche de réflexion qui aborde avec un regard sceptique et une méthodologie rationnelle les phénomènes extraordinaires(un petit tour sur l’Observatoire de zététique si vous voulez en savoir plus).

    Voyance, télépathie, fantômes, homéopathie, physique quantique, scientologie, Terre plate… autant de sujets passés au crible de sa démarche. Le caillou dans sa chaussure? Les ovnis. Comment maintenir une démarche objective sur les phénomènes extraordinaires alors que l’on est soi-même témoin? Il y a quelques années, Sam a observé quelque chose d’à la fois mécanique et vivant dans le ciel Schaerbeekois; un phénomène qu’il est toujours incapable d’expliquer aujourd’hui confie-t-il, mais qu’il est sûr d’avoir vécu.

    Et il ne devrait pas être le seul. Car en Belgique, le dernier rapport du Cobeps (le Comité belge d’étude des phénomènes spaciaux) signale une augmentation du nombre de signalements d’ovnis, tant au nord qu’au sud du pays: 255 notifications au total pour 2018. Analysées, filtrées et identifiées par le Comité, ces données demeurent pour quelques-unes encore inexpliquées: “Il reste environ 5 % de phénomènes non identifiés après enquête qui focalisent particulièrement notre attention”, peut-on lire sur leur site. 

    Les mois d’été sont les plus propices aux signalements d’ovnis, ouvrez l’oeil :-)!


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  • Un jour, mes princes charmants… Dans ce 4e épisode, Catherine raconte son parcours sentimental de polyamoureuse et les réflexions qui le jalonnent. Où l’on parle d’amour évidemment, mais surtout de respect, de partage, d’illusion et de développement personnel.


    Polyamour, amours plurielles, lutinage, couple libre, pluriamour… autant de termes pour nommer une conception libre et libérée des relations amoureuses. C’est le choix de Catherine depuis près de 8 ans: s’autoriser à aimer plusieurs personnes à la fois, prendre soin d’elles tout en se respectant, vivre dans la vérité, dans sa vérité.

    Même si elle concerne une petite minorité encore aujourd’hui (on parle de 2% en France, 5% aux Etats-Unis…), l’idée de l’amour libre n’est pas neuve. Et même si elle est souvent confondue ou associée au libertinage frivole, à l’échangisme ou à l’adultère, le polyamour continue à intriguer les uns, à offusquer les autres… et à attirer hommes et femmes qui cherchent des modèles relationnels et affectifs alternatifs, dessinant par là les tracés de leur propre Carte du Tendre.

    Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir avec leur “pacte de poly-fidélité”, Virginia et Leonard Woolf et leur couple libre… Ils étaient jusque ici des couples d’intellectuels un peu excentriques, une sorte d’exception qui faisait la règle. Entre-temps, il y a eu Mai 68, la contraception, la dislocation longue et lente du modèle familial et du couple, la recherche perpétuelle de l’égalité entre les hommes et les femmes, l’apparition d’Internet et des sites de rencontre… débridant le schéma classique de nos relations amoureuses. Et pour un plus grand nombre alors, l’envie de questionner la fidélité, le respect, la jalousie, le consentement, le couple.

    Comment aimer plusieurs personnes? Est-ce possible? Comment l’assumer? Comment l’expliquer? 

    L’idée est belle, mais concrètement? La lecture des livres Le guide des amours plurielles et Aimer plusieurs hommes de Françoise Simpère (journaliste française surnommée “la grande amoureuse”) ont été des repères pour beaucoup de “polys”. Côté films, on pense à Jules et Jim de Truffaut, à César et Rosalie de Claude Sautet, les célèbres Valseuses de Bertrand Blier ou plus récemment Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen. En 2018, la “comédie-documentaire” Lutine d’Isabelle Broué nous embarque en polyamorie.

    Et si l’envie vous prend d’aller plus loin dans cette réflexion, un petit tour sur polyamour.be, l’écoute de Polyplaisir des utopies sur radio Campus, où la participation à un Café Poly près de chez vous peuvent vous être utiles.

    Et n’oubliez pas: gardez l’esprit ouvert!


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  • Anxieux? Gaetano l’est par nature, sensible qu’il est au monde et aux personnes qui l’entourent. Depuis la lecture du livre Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne en 2015, il expérimente l’éco-anxiété : un mal-être et une souffrance qu’il vit depuis qu’il prend conscience de la possible finitude du monde et des hommes. Il nous l’explique dans ce 5e épisode des Confidences sur la cuvette.


    Dépression verte, angoisse climatique, eco-anxiété, solastalgie… Ils sont nombreux les mots pour décrire ce mal être nouveau. Force est de constater que le dérèglement climatique et la crise environnementale n’ont pas que des effets sur la nature et la biodiversité, mais également sur la santé mentale de l’être humain. En 2012 déjà, l’informaticien canadien Paul Chefurka déterminait une échelle de la prise de conscience de l’effondrement par les individus. Une échelle qu’il étalonne en 5 étapes, de ce qu’il appelle le “sommeil profond” à “la prise de conscience que “la situation difficile englobe tous les domaines de la vie”. Dans cet article, l’association Adrastia.org traduit l’échelle de Chefurka en français pour éclairer les balises de nos esprits en questionnements.

    De son côté, dans un article de la revue Imagine Demain le monde (oct. 2017), Pablo Servigne “classe” les réactions humaines face à l’effondrement comme ceci: les “aquoibonistes” qui pensent qu’il vaut mieux profiter de la vie à fond tant qu’on peut; les “çavapétistes” qui, entre colère, tristesse et injustice, se disent qu’il est temps que “ça pète”; les “collapsologues” qui s’abreuvent d’informations sur le sujet et les transmettent à leur entourage; et enfin ceux qui pensent qu’il faut agir, tous ensemble pour le bien commun comme les “transitionnistes” ou seul en autosuffisance pour les “survivalistes”.

    Petit à petit aussi, de nouvelles disciplines apparaissent, comme l’écophysiologie, cette branche de la biologie qui étudie les réponses comportementales et physiologiques des organismes à leur environnement. Ou comme l’écopsychologie qui s’attèle à comprendre les relations entre les humains et la nature, et à accompagner les individus face au possible déclin du monde tel que nous le connaissons. Deux auteures américaines ont publié des travaux qui nourrissent cette nouvelle dimension de la prise en charge de la dépression et des troubles anxieux : Joanna Macy en 2008 déjà avec son livre Ecopsychologie pratique et rituels pour la Terre (Le Souffle d’or) et Carolyn Baker en 2016, avec L’effondrement, petit guide de résilience en temps de crise (Ecosociété).

    Son salut, Gaetano le puise dans l’action: par la création du collectif citoyen Rise for Climate qui appelle à la mobilisation et qui a réuni 75000 personnes dans les rues de Bruxelles le 2 décembre 2018. Pour les spécialistes de l’effondrement, face au déclin de notre système industriel, un véritable travail de deuil s’impose. Pour l’accomplir, Gaetano puise ses forces dans un chemin spirituel teinté de pensée bouddhique qui lui redonne de l’espoir.

    L’espoir, c’est ce que sème aussi Rob Hopkins, Dans son dernier livre à paraître le 17 octobre From what is to what if… (L’imagination au pouvoir!), ce pionnier du mouvement de la Transition, invite à redécouvrir notre imaginaire pour envisager d’autres possibles.


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  • Dans cet épisode #6, Nadia raconte la façon dont elle a accompagné la demande d’euthanasie de sa maman.

    Parce qu’aimer, parfois, c’est laisser l’autre partir.


    Pouvoir choisir le moment de sa mort. Alors que la Belgique a légalisé l’euthanasie depuis mai 2002 et reste le seul pays au monde à l’autoriser chez les mineurs en phase terminale, la question reste sensible. Très récemment, deux actualités ont montré que la mort assistée continue d’émouvoir et de bousculer le cadre de la loi: la mort consentie et paisible de la championne paralympique Marieke Vervoort, et l’enquête pour assassinat ouverte à l’encontre d’un médecin du CHU Namur ayant pratiqué une euthanasie contre l’avis de la fille de la défunte.

    En Belgique, le cadre légal prévoit que “le médecin ‘ne commettra pas d’infraction’ dès lors que le patient, victime d’une ‘souffrance physique ou psychique constante et insupportable’ des suites d’une ‘affection accidentelle ou pathologique incurable’, ‘se trouve dans une situation médicale sans issue’”, commente l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). La loi est là. L’accepter, c’est faire en sorte que l’on soit capable d’apprendre à mourir, apprendre à faire mourir et à laisser mourir… Sommes nous prêts? A la croisée des questions médicales, religieuses, morales et politiques, la pratique continue de bousculer notre représentation de la mort, et donc de la vie.

    Depuis 10 ans, le programme EOL (End Of Life) de l’Institut Jules Bordet à Bruxelles propose une formation d’un an aux médecins, infirmières et psychologues pour leur apprendre à accompagner les patients et leurs proches. Le corps médical s’adapte, petit à petit. En proie à leur intime conviction, certains médecins refusent d’accompagner leur patient vers cette voie, d’autres approuvent moralement mais se sentent incapables d’exécuter le geste fatal, d’autres se forment pour accompagner au mieux leurs patients épuisés, ainsi que leurs collègues dans le doute. En 2018, on compte 2357 morts par euthanasie, selon le SPF Santé, dont 55% âgés de 70 à 89 ans et 47% qui ont choisi leur domicile comme dernière porte d’embarquement.

    Et les proches dans tout cela? Légalement, ils ne sont pas censés intervenir dans la demande du patient, mais la réalité est loin d’être aussi simpliste. Qu’on le veuille ou non, les membres de la famille sont mêlés à la demande de mort de leur proche: démarche administrative, dialogue avec le(s) médecin(s) et puis… préparation mentale: comprendre, accepter, soutenir, accompagner un proche malade qui a choisir de mourir, est-ce une preuve ultime d’amour? Ici point de règle ni de loi, chacun fait avec ce qu’il a.

    Riche de son expérience et de ses convictions laïques, Nadia a décidé de faire avancer les choses: parler, expliquer, réfléchir, questionner… Dans L’après-midi sera courte; plaidoyer pour le droit à l’euthanasie (l’Harmattan), elle encourage le dialogue autour du droit de mourir dans la dignité.


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  • Dans ce 7e épisode, Margreta lève le voile sur une pratique qui dérange : l’assistance sexuelle à la personne handicapée. Un témoignage riche et décapant qui nourrit tout en nuance notre petite machine à penser.


    Ils rêvent tous d’une sexualité normale. Mais voilà. Enfermés dans leur handicap, physique ou mental, ils sont coupés de cette chance, de ce droit humain fondamental. Incapables d’assouvir leurs besoins affectifs et leurs désirs, déconnectées de leur propre corps, reléguées aux oubliettes de notre société, les personnes handicapées souffrent ainsi d’une double peine discriminante. En Belgique, ce n’est que dans les années 90 qu’on se penche sur la question de leur sexualité : en 1997, une recrudescence de l’épidémie du Sida toucha des personnes handicapées au sein même des institutions, créant l’émoi et levant radicalement le voile sur les besoins de ces dernières et sur l’état de leur condition humaine. « Ainsi a-t-on vu trois ministres francophones avaliser, au début des années 2000, la Charte pour agir, rédigée par des acteurs de terrain, dont un des objectifs est le développement de l’information et le soutien à l’épanouissement affectif et sexueldes personnes handicapées », commente le Comité consultatif de bioéthique de Belgique dans l’Avis positif qu’il promulgue en faveur de l’assistance sexuelle à la personne handicapée, en 2017… seulement.


    Vouloir sortir ces personnes fragilisées de l’isolement, vouloir comprendre leur misère affective et sexuelle est devenu légitime. Mais l’idée de leur faciliter l’accès à l’exploration et à la découverte de leur corps, de leurs sensations et de leur sensualité paraît une évidence somme toute encore très théorique. Sur le terrain, le sujet reste tabou, tendu, clivant. Soit que les assistants sexuels restent incompris voire à peine tolérés, soit que l’on nie l’existence même des demandes des bénéficiaires, soit que l’on peine à qualifier cette pratique thérapeutique floue, à mi-chemin entre la câlino-thérapie et la prostitution. Dans la tête de certains, l’accompagnement vers les plaisirs intimes est une pratique potentiellement perverse qui pourrait aliéner encore davantage la personne. Dans la bouche des personnes qui témoignent, en revanche, il s’agit « juste » de proposer son aide à des personnes en souffrance. Et les rendre plus humains.


    Bien-sûr, les questions sont nombreuses et le cadre nécessaire : Quelle formation enseigner ? Quel statut donner aux assistants sexuels ? Doit-on prévoir un remboursement par la sécurité sociale ? Comment cadrer les demandes des bénéficiaires ? Comment éviter le soupçon d’un « Etat proxénète » ?… En Belgique, la loi autorise la pratique et sa rémunération. Il faut compter une centaine d’euros la séance, hors frais de déplacement. La prise en charge par la mutuelle n’est pas autorisée alors qu’elle l’est dans certains cas au Danemark, en Suisse et aux Pays-Bas. En France, la formation et la pratique sont légales, mais pas leur rémunération…

    Concrètement, en Belgique, on compte une centaine d’assistants sexuels, essentiellement des femmes, et majoritairement en Flandre. Ces personnes sont formées par l’association Aditi qui propose (depuis 2009 en Flandre, 2012 en Wallonie et à Bruxelles) des solutions concrètes pour les personnes en situation de handicap et leur entourage, des conseils et des formations pour les professionnels qui les accompagnent. L’association coordonne les demandes des bénéficiaires et les clarifie grâce à un premier rendez-vous avec un sexologue qui voit ensuite vers qui transférer au mieux cette demande si particulière.


    Et si la sexualité et le handicap restent un sujet difficile à aborder dans la vraie vie, le cinéma y a déjà pourtant consacré quelques films sensibles, drôles, pertinents, comme le belge Hasta la vista de Goeffrey Enthoven, le mémorable Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Tolédano, le récompensé De rouille et d’os de Jacques Audiard et le réaliste The Session de Ben Lewin, qui raconte l’histoire vraie de la rencontre entre un homme paralysé et une thérapeute qui va lui permettre d’aimer « comme tout le monde ».


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