Afleveringen

  • Il y a 80 ans, plus de 250 000 combattants débarquaient en Provence, au sud-est de la France, deux mois et demi après le D-Day en Normandie, pour libérer le pays occupé par l’Allemagne nazie. Dans les rangs de cette armée B française, plus de la moitié des soldats venaient des anciennes colonies françaises en Afrique… Le 15 août 1944, ces hommes, venus de loin, foulent les terres provençales ; puis, guidés par la Résistance, ils libèrent les villages les uns après les autres avant d'atteindre le port de Toulon, leur objectif.

    « Dans les pas des soldats africains du débarquement de Provence », un Grand reportage de Théa Ollivier et Valentin Hugues.

    La vidéo

  • Changer les imaginaires en s'appuyant sur des super héros africains, évoluant surtout en Afrique. C'est la voie choisie au Nigeria depuis une quinzaine d'années par plusieurs dizaines de studios de création. Longtemps, ce pari est considéré comme fou dans un monde dominé par les univers des Marvels américains et des personnages de mangas japonais. Surfant notamment sur le boom des téléphones portables, des auteurs de BD, des développeurs de jeux vidéo et des illustrateurs de dessins animés ont donné vie à des personnages continentaux et typiques.

    À partir de récits 100% africains, ces créatifs ont forgé sans faire de bruit une industrie culturelle aux solides fondations. À tel point que des plateformes américaines et européennes signent désormais des contrats avec cette avant-garde de Lagos.

    « Super héros made in Nigeria », un Grand reportage de Moïse Gomis.

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

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  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Côte d'Ivoire observer les évolutions des pratiques sociales traditionnelles dans les villes et les villages. En deuxième partie, nous partons à Medellin. Reportage dans une prison colombienne qui a recours aux ateliers de réinsertion.

    Côte d’Ivoire : la dernière génération de griots ?

    Électrification rapide et quasi totale du pays, hausse du coût de la vie, amélioration de la mobilité, augmentation du nombre d’étudiants et de bacheliers : les changements que connaissent la Côte d’Ivoire ont un impact sur la structure traditionnelle des villes et des villages. La culture ancestrale tend à se recomposer à l’aune de ces évolutions, et certaines fonctions sociales coutumières semblent disparaître ou se modifier.

    Même les langues vernaculaires des 69 ethnies du pays paraissent vulnérables devant les changements de pratiques sociales et les métamorphoses de la société. Pleureuses Bété, chanteurs traditionnels Dida ou griots-réconciliateurs en pays mandingue, nous voici à Odienné, Lakota, Daloa et Abidjan, pour sonder ces transformations.

    Un grand reportage de François Hume-Ferkatadji qui s'entretient avec Patrick Adam.

    Colombie : les prisons sous haute tension

    Le grand reportage d’aujourd’hui nous emmène en Amérique du Sud. Surpopulation carcérale, hausse de la criminalité, corruption dans les prisons… En Colombie, depuis le début de l’année, l’ensemble des 125 établissements pénitentiaires ont été placés en alerte. Alors les institutions tentent par tous les moyens de réduire la population carcérale. Parmi eux, le recours aux ateliers de réinsertion.

    Un Grand reportage de Najet Benrabaa qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène de Paris à Dacca. Notre grand reporter a pu accompagner le prix Nobel de la Paix, Muhammad Yunus, dans son voyage pour prendre les rênes du Bangladesh. En deuxième partie, nous partons en Indonésie, plus précisément à « Nusantara », la nouvelle capitale administrative du pays. La construction de cette nouvelle ville « verte », lancée par le président indonésien, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    Bangladesh : 36 jours pour une révolution

    Quinze ans de pouvoir autoritaire, quinze années balayées en un peu plus d’un mois de manifestations. Le Bangladesh a écrit une page de son histoire cet été. Sheikh Hasina, fille du père de l’indépendance du pays, était fermement accrochée à la tête de l’État. La « Bégum de fer » n’a organisé aucune élection libre depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Lorsque les étudiants se sont mobilisés en juillet, elle a répondu par une répression sévère qui a fait plus de 1 000 morts, avant d’être contrainte à l’exil. Elle part en Inde. C'était le 5 août.

    En plus d’un mois de contestation, un désir de justice et d’égalité a traversé la société bangladaise. Appelé en sauveur, le prix Nobel de la paix, ancienne cible privilégiée de la justice de son pays, Muhammad Yunus est désormais à la tête du gouvernement de transition. Muhammad Yunus que Nicolas Rocca a pu accompagner de Paris jusqu’à Dacca, où il allait donc prendre les rênes du pays.

    Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Patrick Adam.

    La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension

    L’Indonésie et ses 270 millions d’habitants ont fêté le jour de l ’indépendance de la nation le 17 août dernier. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l’État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d’indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l’Indonésie. La construction de la ville, qu’on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l’île de Bornéo courant 2022. Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.

    Jakarta, située sur l’île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    Un Grand reportage de Juliette Pietraszewski qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • Quinze ans de pouvoir autoritaire, quinze années balayées en un peu plus d’un mois de manifestations. Le Bangladesh a écrit une page de son histoire cet été. Sheikh Hasina, fille du père de l’indépendance du pays, était fermement accrochée à la tête de l’État. La « Bégum de fer » n’a organisé aucune élection libre depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Lorsque les étudiants se sont mobilisés en juillet, elle a répondu par une répression sévère qui a fait plus de 1 000 morts, avant d’être contrainte à l’exil. Elle part en Inde. C'était le 5 août.

    En plus d’un mois de contestation, un désir de justice et d’égalité a traversé la société bangladaise. Appelé en sauveur, le prix Nobel de la paix, ancienne cible privilégiée de la justice de son pays, Muhammad Yunus est désormais à la tête du gouvernement de transition. Muhammad Yunus que Nicolas Rocca a pu accompagner de Paris jusqu’à Dacca, où il allait donc prendre les rênes du pays.

    « Bangladesh : 36 jours pour une révolution », un grand reportage de Nicolas Rocca.

  • Surpopulation carcérale, hausse de la criminalité, corruption dans les prisons… En Colombie, depuis le début de l’année, l’ensemble des 125 établissements pénitentiaires ont été placés en alerte. Alors les institutions tentent par tous les moyens de réduire la population carcérale. Parmi eux, le recours aux ateliers de réinsertion.

    « Colombie, les prisons sous haute tension », un Grand reportage signé par Najet Benrabaa.

  • Électrification rapide et quasi totale du pays, hausse du coût de la vie, amélioration de la mobilité, augmentation du nombre d’étudiants et de bacheliers : les changements que connaissent la Côte d’Ivoire ont un impact sur la structure traditionnelle des villes et des villages. La culture ancestrale tend à se recomposer à l’aune de ces évolutions, et certaines fonctions sociales coutumières semblent disparaître ou se modifier.

    Même les langues vernaculaires des 69 ethnies du pays paraissent vulnérables devant les changements de pratiques sociales et les métamorphoses de la société. Pleureuses Bété, chanteurs traditionnels Dida ou griots-réconciliateurs en pays mandingue, nous voici à Odienné, Lakota, Daloa et Abidjan, pour sonder ces transformations.

    « Côte d’Ivoire : la dernière génération de griots ? », un Grand reportage de François Hume-Ferkatadji.

  • L’Indonésie et ses 270 millions d’habitants ont fêté le jour de l’indépendance de la nation le 17 août. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l’État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d’indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l’Indonésie. La construction de la ville, qu’on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l’île de Bornéo courant 2022. Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.

    Jakarta, située sur l’île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    « La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension », c’est un Grand Reportage de Juliette Pietraszewski.

    À lire aussiIndonésie: la future capitale Nusantara, l'utopie «verte» du président Widodo

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous raconte l’histoire d’une femme, devenue une héroïne, dans un pays d’hommes. En deuxième partie, reportage à Marseille, dans le sud de la France, où entre 150 et 200 personnes se déclarant mineurs dorment dehors.

    Les policières, héroïnes au Pakistan

    C’est l’histoire d’une femme, devenue une héroïne, dans un pays d’hommes. Pays d’hommes parce que le Pakistan, dans le classement en matière d’égalité homme-femme, est à l’avant-dernière place mondiale. L’histoire mérite d’autant d’être contée que cette héroïne porte l’uniforme, elles ne sont pas si nombreuses, qu’elle a sauvé d’une mort probable une autre femme, victime de la vindicte masculine. Au Pakistan, seules 13% des fillettes vont au-delà du collège, alors quand une femme fait la différence et marque les esprits, elle est vite élevée au rang de modèle féministe.

    Mineurs non accompagnés : non-assistance à personne en danger ?

    À Marseille, entre 150 et 200 personnes se déclarant mineurs dorment dehors. Le département doit les prendre en charge, mais se dit débordé et prêt à se mettre « hors la loi » en les refusant. En France, 16 700 mineurs étrangers sont arrivés en 2019 et 14 700 en 2022, après une baisse durant les années Covid.

    Un Grand reportage de Justine Rodier qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène dans la ville de Tapachula, au sud du Mexique, « ville prison » pour les migrants ? En deuxième partie, nous partons au Portugal où notre reporter dresse le portrait d’une émigration mal connue.

    Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert

    Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l’Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans-papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d’Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l’objectif final est d’arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s’accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert…

    Un Grand reportage de Gwendolina Duval qui s'entretient avec Patrick Adam.

    L’émigration portugaise, le saut par-delà les montagnes

    C’est un petit pays d’Europe du Sud, pas très densément peuplé, le Portugal est pourtant connu comme une grande terre d’émigration. Depuis la dictature dans les années 60 et 70, pour ceux qui partent, on dit « faire le saut », c’est l’expression consacrée. La France est la première destination ! La révolution des Œillets, en avril 1974, change la donne, mais l’émigration reste forte. Entre les Portugais qui ne reviendront jamais et ceux qui retrouvent le chemin de leurs origines, portrait d’une émigration mal connue. (Rediffusion)

    Un Grand reportage de Marie-Line Darcy qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • C’est l’histoire d’une femme, devenue une héroïne, dans un pays d’hommes. Pays d’hommes parce que le Pakistan, dans le classement en matière d’égalité homme-femme, est à l’avant-dernière place mondiale. L’histoire mérite d’autant d’être contée que cette héroïne porte l’uniforme, elles ne sont pas si nombreuses, qu’elle a sauvé d’une mort probable une autre femme, victime de la vindicte masculine. Au Pakistan, seules 13% des fillettes vont au-delà du collège, alors quand une femme fait la différence et marque les esprits, elle est vite élevée au rang de modèle féministe. (Rediffusion)

    « Les policières héroïnes au Pakistan », un Grand Reportage de Sonia Ghezali, avec la collaboration de Shahzaib Wahlah.

  • À Marseille, entre 150 et 200 personnes se déclarant mineurs dorment dehors. Le département doit les prendre en charge, mais se dit débordé et prêt à se mettre « hors la loi » en les refusant. En France, 16 700 mineurs étrangers sont arrivés en 2019 et 14 700 en 2022, après une baisse durant les années Covid. (Rediffusion)

    Dans le hall d’un bel immeuble du boulevard Longchamp, à Marseille, un brouhaha monte des escaliers. En bas des marches, des néons tressautent et tentent d’éclairer les deux pièces exiguës du sous-sol. Une cinquantaine de jeunes attend d’atteindre l’une des deux bénévoles. « Et hier c’était pire ! », crie Monique Cherel depuis l’autre bout de la cave.

    Deux fois par semaine, le Collectif 59 Saint-Just oriente les jeunes, fait le point sur leur situation, distribue des cartes téléphoniques. Parfois aussi, des tickets alimentaires de l’Abbé Pierre. C’est en réalité ce que beaucoup de jeunes sont venus chercher. « Je n’ai pas mangé depuis hier… » Mais Monique n’a plus de ticket, tout a été distribué la veille. « Je sais, j’étais là. Mais on était trop, je n’en ai pas eu. »

    Leurs visages sont creusés, parfois à l’extrême, les yeux rougis, le regard vide. Un jeune garçon sautille sur place, compulsivement. « Tu n’as pas besoin de parler, regarde juste leur tête : tu vois que ça ne va pas », souffle un garçon. À défaut de pouvoir manger, ils essaient de se réchauffer. Entre 150 et 200 personnes dorment dans la rue ou dans des squats à Marseille, selon les collectifs.

    Une majorité, reconnus mineurs en recours

    Les jeunes se succèdent devant « Madame Catherine » qui remplit des fiches : « Tu as quel âge ? Tu dors où ? » Alassane* a 16 ans, il dort dans une tente. « Je vais faire une demande d’avocate pour toi. Tu as déjà fait l’évaluation de ta minorité avec l’Addap 13 ? »

    L’Addap 13 est l’association mandatée par le département des Bouches-du-Rhône (13) pour prendre en charge les mineurs non accompagnés (MNA). Mais ici comme ailleurs, les départements sont débordés. Pourtant, en 2022, le nombre de MNA est inférieur à celui de 2019, avant la crise sanitaire. De 16 700 à 14 700.

    Quand une place se libère, les jeunes sont logés à l’hôtel puis convoqués pour réaliser une « évaluation », durant laquelle le Département vérifie qu’ils sont mineurs. David Lemonnier, directeur général adjoint de l’Addap 13 admet que la plupart des évaluations conduisent à « la majorité » : 7 jeunes sur 10 sont déboutés en 2022.

    Politique de découragement

    Ces jeunes attendent alors que leur demande de minorité soit réévaluée par le juge des enfants. En recours, 75% finissent finalement par avoir gain de cause, selon les associations. Une « politique de découragement », selon Jeanne, collectif 113. Ils ne sont pas les bienvenus : on les déclare majeurs pour qu’ils quittent le territoire. » Le sérieux des évaluations est aussi contesté. Sur celle de Moussa*, il est écrit : « L’intéressé ne semble pas intimidé par l’évaluateur [...], son langage et sa posture ne font pas ceux d’un adolescent mais d’un adulte [...]. Il ne présente pas les caractéristiques physiques d’un adolescent de 15 ans. » Sur la dernière page du dossier, la photocopie intégrale de son acte de naissance.

    David Lemonnier réfute toute subjectivité : « Nous sommes régulièrement contrôlés et la procédure est conforme. Et l’Addap 13 n’a aucune consigne du Département. » Mais pour Marlène Youchenko, avocate, le fait que les départements soient juges et parties pose un problème d’impartialité.

    En attendant leur recours, les jeunes ne sont plus protégés, sauf si le juge des enfants délivre une ordonnance de placement, ce qui arrive de moins en moins souvent, déplore l’avocate. « Juridiquement, c’est un trou dans la raquette », admet David Lemonnier. « Ils passent six mois ou un an dehors, dénonce Jeanne. Sans les bénévoles, ils mourraient et seraient en proie à tous les trafics. C’est de la non-assistance à personne en danger. »

    Crise de l'accueil

    Un bras de fer se joue déjà entre les départements et l’État. L’Ain (01) a indiqué ne plus accueillir de MNA pendant trois mois. Martine Vassal, présidente du Conseil départemental (13) est prête à se mettre « hors la loi ». Ça ne serait pas la première fois : elle a déjà été plusieurs fois condamnée par le tribunal administratif. La question des MNA ne figure pas dans la loi immigration, ce que déplore l’Assemblée des départements de France (ADF). Gérald Darmanin leur a promis des aides financières.

    La question des moyens est indéniable. Mais les collectifs dénoncent unanimement un manque de volonté politique, alors que Martine Vassal revendique de fortes positions anti-immigration. En septembre, avant l’arrivée du Pape à Marseille, 40 jeunes ont occupé une église. Pour éviter le scandale, le département les a relogés en quelques jours. « On entend parler d’une "crise migratoire", il s’agit en réalité d’une crise de l’accueil », estime Jeanne.

    Au milieu du champ de bataille, des jeunes essaient de ne pas mourir. « Je ne pensais pas que ça allait être si difficile », murmure Joël*, assis dans la cave du boulevard Longchamp. Après avoir quitté sa famille, traversé le désert et la mer sur une embarcation de fortune, il ne pensait pas dormir à la gare. « Là-bas, des inconnus nous donnent 5 euros pour manger. Le lendemain ils reviennent et nous proposent de vendre de la drogue. On refuse, mais on va manger comment ? » À l’autre bout de la cave, comme un disque fatigué, Monique Cherel répète en boucle : « Nous-n’av-ons pas-de-tic-kets-au-jour-d’hui ! ». Mais les jeunes ne peuvent pas l’entendre : « On a besoin d’aide », implorent-ils en se faisant passer une boîte de Nesquik trouvée on-ne-sait-où qu’ils vident par poignées affamées.

    *prénoms d’emprunt.

  • C’est un petit pays d’Europe du Sud, pas très densément peuplé, le Portugal est pourtant connu comme une grande terre d’émigration. Depuis la dictature dans les années 60 et 70, pour ceux qui partent, on dit « faire le saut », c’est l’expression consacrée. La France est la première destination ! La révolution des Œillets, en avril 1974, change la donne mais l’émigration reste forte. Entre les Portugais qui ne reviendront jamais et ceux qui retrouvent le chemin de leurs origines, portrait d’une émigration mal connue. (Rediffusion)

    « L’émigration portugaise, le saut par-delà les montagnes », un reportage de Marie-Line Darcy.

  • Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l’Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans-papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d’Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l’objectif final est d’arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s’accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert… (Rediffusion)

    Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert, un Grand reportage de Gwendolina Duval.

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Guinée. Le 3 avril 1984, les militaires prennent le pouvoir en Guinée, ils décident alors de libérer les prisonniers détenus les camps d’internement. En deuxième partie, reportage dans les établissements d’enseignement supérieur publics français. Face aux difficultés, beaucoup d'étudiants en situation de handicap abandonnent leurs études.

    Camp Boiro, dans l’enfer du goulag tropical

    C’était il y a 40 ans, en Guinée. Après avoir renversé le régime de Sékou Touré, l’armée libérait les prisonniers des camps d’internement. Le pays découvrait alors, effaré, les récits des victimes du système répressif mis en place sous la première République. Aujourd’hui, il reste une poignée de ces survivants.

    Un Grand reportage de Matthias Raynal qui s'entretient avec Patrick Adam.

    Un fauteuil roulant à Sciences Po

    Selon les chiffres du ministère de l'Enseignement supérieur, à la rentrée 2021, on comptait 51 000 étudiants en situation de handicap dans les établissements d’enseignement supérieur publics, soit 2,2% de l'ensemble des étudiants. Face aux difficultés, beaucoup abandonnent leurs études. Laurence Théault a suivi Eymerick Truffert dans son quotidien à Sciences Po.

    Un Grand reportage de Laurence Théault qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène au Tchad, où une femme sur trois est excisée. Pourtant, la loi tchadienne l'interdit depuis 2022. En deuxième partie, nous partons à Imsouane, une petite ville de pêcheurs et de surfeurs au sud-ouest du Maroc. Le mercredi 17 janvier 2024, les habitants et les commerçants du centre historique ont reçu l’ordre de quitter les lieux.

    L'excision au Tchad : la jeune fille, les chouettes et les hommes lions

    Nous sommes dans la province du Mandoul, au Tchad. Une femme sur trois est excisée, mais la prévalence varie considérablement selon les régions du pays. Certaines l’ont presque totalement abandonné, tandis que dans la province du Mandoul, berceau de l’ethnie Sara, 80% des femmes sont encore excisées. Pourtant, la loi tchadienne l'interdit depuis 2022. Malgré des décennies de lutte, la pratique ne semble pas diminuer.

    Un Grand reportage de Carol Valade qui s'entretient avec Patrick Adam.

    Maroc : Imsouane, un village de pêche et de surf face aux bulldozers

    Nous sommes à Imsouane, une petite ville de pêcheurs et de surfeurs au sud-ouest du Maroc. Depuis une vingtaine d’années, la vague d’Imsouane attire les surfeurs du monde entier et un tourisme alternatif, idéal pour les petits budgets et les amateurs d’un tourisme plus authentiques… Le mercredi 17 janvier 2024, les habitants et les commerçants du centre historique ont reçu l’ordre de quitter les lieux. L’ensemble des habitations et commerces construits sur le domaine public maritime sont concernés. (Rediffusion)

    Ils n’ont pas de titre de propriété, la plupart louent les terrains auprès de la commune, certains ont réussi à légaliser leur activité, d’autres pas. Si les habitants d’Imsouane savaient qu’un jour on leur demanderait de partir, ils ne s’attendaient pas à avoir si peu de temps pour le faire. En 48 heures, les bulldozers arrivent et détruisent l’ensemble des habitations du village historique

    Un Grand reportage de Nadia Ben Mahfoudh qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • C’était il y a 40 ans, le 3 avril 1984, en Guinée. Après avoir renversé le régime de Sékou Touré, l’armée libérait les prisonniers des camps d’internement. Le pays découvrait alors, effaré, les récits des victimes du système répressif mis en place sous la première République. Aujourd’hui, il reste une poignée de ces survivants. (Rediffusion)

    « Camp Boiro, dans l’enfer du goulag tropical », un Grand reportage de Matthias Raynal.

  • Selon les chiffres du ministère de l'Enseignement supérieur, à la rentrée 2021, on comptait 51 000 étudiants en situation de handicap dans les établissements d’enseignement supérieur publics, soit 2,2% de l'ensemble des étudiants. Face aux difficultés, beaucoup abandonnent leurs études. Laurence Théault a suivi Eymerick Truffert dans son quotidien à Sciences Po. (Rediffusion)

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  • Nous sommes dans la province du Mandoul, au Tchad. Une femme sur trois est excisée, mais la prévalence varie considérablement selon les régions du pays. Certaines l’ont presque totalement abandonné, tandis que dans la province du Mandoul, berceau de l’ethnie Sara, 80% des femmes sont encore excisées. Pourtant, la loi tchadienne l'interdit depuis 2022. Malgré des décennies de lutte, la pratique ne semble pas diminuer. (Rediffusion)

    L'excision au Tchad, la jeune fille, les chouettes et les hommes lions, un Grand reportage de Carol Valade, réalisation : Jérémie Boucher.

  • Nous sommes à Imsouane, une petite ville de pêcheurs et de surfeurs au sud-ouest du Maroc. Depuis une vingtaine d’années, la vague d’Imsouane attire les surfeurs du monde entier et un tourisme alternatif, idéal pour les petits budgets et les amateurs d’un tourisme plus authentiques… Le mercredi 17 janvier 2024, les habitants et les commerçants du centre historique ont reçu l’ordre de quitter les lieux. L’ensemble des habitations et commerces construits sur le domaine public maritime sont concernés. (Rediffusion)

    Ils n’ont pas de titre de propriété, la plupart louent les terrains auprès de la commune, certains ont réussi à légaliser leur activité, d’autres pas. Si les habitants d’Imsouane savaient qu’un jour on leur demanderait de partir, ils ne s’attendaient pas à avoir si peu de temps pour le faire. En 48 heures, les bulldozers arrivent et détruisent l’ensemble des habitations du village historique

    « Maroc : Imsouane, un village de pêche et de surf face aux bulldozers », un Grand reportage de Nadia Ben Mahfoudh.