Afleveringen

  • Il y a presque trois ans, le 24 février 2022, la Russie commençait à envahir l’Ukraine. Rapidement, une partie du Donbass dans l’est du pays tombe, tandis que plus à l’ouest, missiles et drones frappent également, y compris Kiev, la capitale. L'Ukraine est en guerre. Et c’est toute l’Europe qui se retrouve dans la peur. Au nord : les trois pays baltes, Lituanie, Lettonie et Estonie ont une longue frontière avec la Russie et la Biélorussie. Une frontière qui est aussi celle de l’Union européenne et de l’Otan. La menace est globale pour la sécurité des occidentaux, dès l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Et depuis l’offensive russe de 2022, les trois frontières se blindent. Mais comment les Baltes vivent-ils cette situation ? Notre correspondante Marielle Vitureau a pris la route de Vilnius en Lituanie jusqu’à Narva en Estonie, un périple de 700 kilomètres.

    ► « Vivre à l’ombre des menaces, voyage dans les États baltes, face aux Russes et Biélorusses », un Grand reportage de Marielle Vitureau.

  • Il ne reste plus personne dans le pays, on peut l'entendre à longueur de journée en Tunisie, et pourtant alors que ce pays d'Afrique du Nord traverse une crise économique et politique intense et alors que l'émigration s'emballe qu'elle soit régulière ou irrégulière, certains ont fait le choix inverse. Ils sont à contre-courant et c'est à eux que nous avons décidé de nous intéresser. RFI est allé à la rencontre de ceux qui ont décidé d'investir, parfois de retourner vivre dans ce pays que tous veulent quitter. Pourquoi ce choix et à quoi ressemble leur vie en Tunisie ? (Rediffusion du 24/09/2024)

    ► « À contre-courant, quand la diaspora rentre au pays », un Grand reportage d'Amira Souilem.

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

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  • Dans quelques jours, le 24 février prochain, cela fera trois ans que la Russie a envahi l’est de l’Ukraine.
    Les vidéos des prisonniers de guerre ukrainiens, libérés à la faveur d’un échange, sont régulièrement publiées dans les médias ukrainiens et sur les réseaux sociaux. Après parfois, plusieurs années passées dans les prisons russes, hommes et femmes apparaissent le visage émacié, les yeux hagards. Perdus. Ainsi se révèlent les mauvais traitements subis en Russie, en dépit des exigences du droit international.

    ► « Prisonniers de guerre ukrainiens : un retour au pays qui met en lumière l’enfer des geôles russes », un Grand reportage d’Emmanuelle Chaze.

  • Le 23 février prochain auront lieu des élections législatives cruciales en Allemagne. Cruciales parce que le SPD (Parti social-démocrate d'Allemagne) du Chancelier Olaf Scholz est en très mauvaise posture face à la CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) - le parti conservateur - emmené par Friedrich Merz. Mais aussi parce que l’AfD (Alternative pour l'Allemagne) pourrait réaliser un score sans précédent outre-Rhin…

    Parmi les thèmes qui portent le parti d’extrême droite, le rejet de l’immigration bien sûr, mais aussi la hantise du déclin économique… Car l’Allemagne traverse une période de récession, et son industrie est en crise. En témoignent les difficultés de Volkswagen, ce champion de l’industrie allemande obligé de supprimer 35 000 postes, environ 30 % de ses effectifs. Pour comprendre cette crise et en mesurer l’impact sur les électeurs allemands, RFI s’est rendu Wolfsburg, où se trouvent le siège et la principale usine du constructeur.

    ► « Élections législatives en Allemagne : la hantise du déclin économique », un Grand reportage de Daniel Vallot, réalisé par Ewa Piedel.

  • Dans le supplément de ce dimanche, direction l'Inde pour suivre la Kumbh Mela, pèlerinage qui pourrait être le plus grand rassemblement religieux de l'humanité, entre démesure et défi organisationnel pour son plus fervent promoteur, Narendra Modi. Puis, en deuxième partie, nous irons au Brésil voguer avec les derniers transporteurs de marchandises en voiliers traditionnels, moyen de transport qui tend à disparaître...

    La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques

    C’est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s’agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme.

    Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages.

    Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.

    ► « La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques », un Grand Reportage de Côme Bastin.

    Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle

    Ils sont les derniers survivants d’une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu’une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d’une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles.

    Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s’ajoute l’impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l’entretien des bateaux.

    ► « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand Reportage de Quentin Bleuzen.

  • Dans le supplément de ce samedi, direction la Russie en première partie, avec un reportage sur l'état de l'armée russe et de ses soldats, certains, blessés ou pas, sont déjà revenus du front... Puis, en deuxième partie, un reportage sur l’activité industrielle française qui bat de l’aile: un portrait d'une France en crise.

    Syndrome afghan : le pouvoir russe face à ses vétérans de la guerre d’Ukraine

    Soldats de métier, mobilisés ou volontaires, selon les chiffres officiels de Moscou, environ 700 000 combattants russes sont actuellement déployés dans les combats en Ukraine. Depuis que Vladimir Poutine a envoyé ses soldats à l’assaut du pays le 24 février 2022, certains, blessés ou pas, sont déjà revenus.

    Mais une fin potentielle de conflit, c’est bien sûr un retour massif dans la société d’anciens combattants, des hommes ayant participé à une guerre violente et meurtrière à une échelle jamais vue sur le continent européen depuis 1945.

    Depuis l’année dernière, les autorités russes ont commencé à accélérer les préparatifs pour leur retour. Avec comme contre-modèle, la gestion des vétérans afghans dans les années 90.

    ► « Syndrome afghan : le pouvoir russe face à ses vétérans de la guerre d’Ukraine », un Grand Reportage d'Anissa El Jabri.

    Industrie, commerce, bâtiment, services… : portrait d’une France en crise

    En France, l’activité industrielle bat de l’aile. Elle est en deçà de ses performances d’avant le Covid. Les derniers chiffres de l’INSEE confirment la tendance de ces derniers mois. Syndicats et grands patrons multiplient les alertes. Près de 66 000 entreprises ont fait défaillance en 2024. Chiffre Banque de France : un record. Incapables de payer leurs salariés ou leurs fournisseurs partout sur le territoire, les entreprises qui ferment menacent entre 250 000 et 300 000 emplois.

    ► « Industrie, commerce, bâtiment, services… : portrait d’une France en crise », un Grand Reportage de Nathanaël Vittrant.

  • Soldats de métier, mobilisés ou volontaires, selon les chiffres officiels de Moscou, environ 700 000 combattants russes sont actuellement déployés dans les combats en Ukraine.
    Depuis que Vladimir Poutine a envoyé ses soldats à l’assaut du pays le 24 février 2022, certains, blessés ou pas, sont déjà revenus.

    Mais une fin potentielle de conflit, c’est bien sûr un retour massif dans la société d’anciens combattants, des hommes ayant participé à une guerre violente et meurtrière à une échelle jamais vue sur le continent européen depuis 1945.

    Depuis l’année dernière, les autorités russes ont commencé à accélérer les préparatifs pour leur retour. Avec comme contre-modèle, la gestion des vétérans afghans dans les années 90.

  • C’est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s’agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme.

    Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages.

    Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.

    «La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques», un Grand Reportage de Côme Bastin.

  • Ils sont les derniers survivants d’une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu’une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d’une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles.

    Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s’ajoute l’impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l’entretien des bateaux.

    «Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle, un Grand reportage de Quentin Bleuzen.

  • En France, l’activité industrielle bat de l’aile. Elle est en deçà de ses performances d’avant le Covid. Les derniers chiffres de l’INSEE confirment la tendance de ces derniers mois. Syndicats et grands patrons multiplient les alertes. Près de 66 000 entreprises ont fait défaillance en 2024. Chiffre Banque de France : un record. Incapables de payer leurs salariés ou leurs fournisseurs partout sur le territoire, les entreprises qui ferment menacent entre 250 000 et 300 000 emplois.

    «Industrie, commerce, bâtiment, services… : portrait d’une France en crise», un Grand reportage de Nathanaël Vittrant.

    À lire aussiEntre défaillances et crises, «la France est à l'aube d'une nouvelle vague de désindustrialisation»

  • Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous nous confrontons à la situation difficile des LGBT en Afrique qui, souvent, sont amenés à fuir le continent pour éviter la mort ou la prison...
    En deuxième partie, direction la Chine qui produit une grande quantité de vin avec ses plus de 800 000 hectares de vignes. Quantité mais aussi qualité grandissante. Domaine dans lequel les femmes sont de plus en plus innovantes.

    Migrants LGBT : quitter l’Afrique pour survivre

    Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population.

    Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort.

    LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre.

    Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie.

    Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter.

    Un Grand reportage de Lise Verbeke (avec l'aide de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix.

    En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez

    Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d’années, des hauts et des bas. L’enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n’étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d’espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles.

    Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations.

    Un Grand reportage de Clea Broadhurst qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Dans le supplément de ce samedi, direction la Syrie, qui a connu depuis le mois de décembre dernier la chute de Bachar al-Assad. Il était à la tête du pays depuis des décennies... En seconde partie, direction le Venezuela, avec une école de musique de prestige qui produit des étoiles. Mais des affaires d'abus sexuels sont rendues publiques...

    Syrie : après la chute de Bachar al-Assad, la difficile unification du pays

    Des décennies de dictature en Syrie, treize années de guerre et moins d’une semaine pour faire tomber le régime de Bachar al-Assad. Le 8 décembre 2024, les combattants d’Hayat Tahrir al-Sham prenaient le pouvoir à Damas. Celui qui a conduit la rébellion sous le nom de Abou al-Joulani, Ahmed al-Charaa, vient d’être nommé président par intérim. Il multiplie les initiatives pour rétablir le dialogue au sein de la société syrienne.

    Un défi de taille, tant les communautés, Druzes, Alaouites, Kurdes, Sunnites, et factions armées, sont nombreuses.

    Dans le pays, les poches de contestations subsistent. Et une guerre, celle qui oppose les factions pro-turques aux combattants kurdes.

    Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.

    El Sistema, la glorieuse école de musique du Venezuela, entre mythe et réalité

    Le Système National d’Orchestre, connu tout simplement comme Le Système au Venezuela, est un programme d’enseignement de la musique à travers la pratique orchestrale. Un programme qui fêtera ses 50 ans l’an prochain (2026). Un projet tentaculaire, avec plus de 400 écoles à travers tout le pays et qui a produit des étoiles de la musique classique dans le monde.

    On retrouve des élèves du Système aux quatre coins de la planète : dans la Philharmonie de Los Angeles, celle du Luxembourg, dans les orchestres symphoniques de Berlin ou de Lille. Le plus connu d’entre eux : Gustavo Dudamel, directeur musical de l’Opéra de Paris jusqu’en 2023.

    Un projet mille fois encensé par la presse, et supporté par les organisations internationales pour son impact social, l’enseignement de la musique dans des zones défavorisées. Mais le Système a ses parts d’ombre, qui, malgré avoir été révélées, n’ont pas fait réagir à la hauteur de leur gravité. Des abus sexuels de la part de professeurs sur leurs élèves ont été rendus publics, mais il semblerait que les autorités n’aient pas pris la mesure de la gravité de la situation.

    Un Grand reportage de Alice Campaignolle qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Le Système National d’Orchestre, connu tout simplement comme Le Système au Venezuela, est un programme d’enseignement de la musique à travers la pratique orchestrale. Un programme qui fête ses 50 ans cette année. Un projet tentaculaire, avec plus de 400 écoles à travers tout le pays et qui a produit des étoiles de la musique classique dans le monde.

    On retrouve des élèves du Système aux quatre coins de la planète : dans la Philharmonie de Los Angeles, celle du Luxembourg, dans les orchestres symphoniques de Berlin ou de Lille. Le plus connu d’entre eux : Gustavo Dudamel, directeur musical de l’Opéra de Paris jusqu’en 2023.

    Un projet mille fois encensé par la presse, et supporté par les organisations internationales pour son impact social, l’enseignement de la musique dans des zones défavorisées. Mais le Système a ses parts d’ombre, qui, malgré avoir été révélées, n’ont pas fait réagir à la hauteur de leur gravité. Des abus sexuels de la part de professeurs sur leurs élèves ont été rendus publics, mais il semblerait que les autorités n’aient pas pris la mesure de la gravité de la situation.

    «El Sistema, la glorieuse école de musique du Venezuela, entre mythe et réalité», un Grand Reportage d'Alice Campaignolle.

  • Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d’années, des hauts et des bas. L’enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n’étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d’espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles.

    Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations.

    «En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez», un Grand reportage de Clea Broadhurst avec l'aide de Chi Xiangyuan.

  • Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population.
    Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort.
    LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre.

    Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie.

    Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter.

    «Migrants LGBT : fuir l’Afrique pour survivre», un Grand reportage de Lise Verbeke.

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  • Des décennies de dictature en Syrie, treize années de guerre et moins d’une semaine pour faire tomber le régime de Bachar al-Assad Le 8 décembre 2024, les combattants d’Hayat Tahrir al-Sham prenaient le pouvoir à Damas. Celui qui a conduit la rébellion sous le nom de Abou al-Joulani, Ahmed al-Charaa, vient d’être nommé président par intérim. Il multiplie les initiatives pour rétablir le dialogue au sein de la société syrienne.

    Un défi de taille, tant les communautés, Druzes, Alaouites, Kurdes, Sunnites, et factions armées, sont nombreuses.

    Dans le pays, les poches de contestations subsistent. Et une guerre, celle qui oppose les factions pro-turques aux combattants kurdes.

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Pologne, sur le camp nazi d'extermination d'Auschwitz-Birkenau dont c'est le 80è anniversaire de la libération par l'armée russe en 1945... Des collégiens ou des familles de déportés font souvent le voyage pour un «travail» de mémoire et un hommage aux victimes de la Shoah.
    En seconde partie, direction le Pérou, où l'approvisionnement en eau potable demeure difficile notamment pour les personnes démunies.

    Mémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre ?

    C’était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l’armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l’extermination programmée, à l’échelle industrielle, des Juifs d’Europe par l’Allemagne Nazie.

    80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l’histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse.

    Un Grand reportage de Baptiste Coulon qui s'entretient avec Jacques Allix.

    L’accès à l’eau dans la capitale péruvienne : avant tout le combat des pauvres

    À Lima, au Pérou, 1 million et demi de personnes n'ont pas accès à l'eau courante… Leur seul moyen d'approvisionnement est le passage d'un camion citerne, à la venue aléatoire et dont la qualité de l'eau est critique... ; et critiquée. Et si les pouvoirs publics ne s'emparent pas rapidement du sujet, de plus en plus de Péruviens risquent d'être concernés. Selon une étude d'Aquafondo, le Pérou ne disposera, en effet, d'ici 40 ans, que de 60% de ses ressources actuelles en eau.

    Un Grand reportage de Marion Bellal qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Dans le supplément de ce samedi, direction Mayotte, département français dévasté après le cyclone Chido en décembre, dont le bilan humain a été impossible à réaliser. Des maisons en ruines, notamment des bidonvilles, abris de fortune de nombreux sans-papiers... En seconde partie, direction l'Argentine sur la trace du plus grand félin d'Amérique, dont le territoire s'amenuise à cause de la déforestation.

    Dans Mayotte dévastée, la fracture face aux sans-papiers

    Mayotte, dans l’archipel des Comores. Entre Madagascar et côte africaine. Un département français, 320 000 habitants. officiellement. Mais combien d’exclus, de sans-papiers ? Leur présence est encore moins un secret, depuis le cyclone Chido en décembre. Les arbres déracinés laissent apparaître l’étendue des bidonvilles.

    L’effondrement des infrastructures révèle les dysfonctionnements systémiques de l’île.

    Et les crispations croissantes sur l’immigration sont ravivées alors que le gouvernement à Paris ne cesse de faire une priorité de la lutte contre les clandestins.

    Un Grand reportage de Justine Rodier qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Sur la piste des derniers jaguars d'Argentine

    La COP 16 sur la diversité biologique s’est tenue le 21 octobre 2024, à Cali, en Colombie. À cette occasion, RFI vous a emmené sur la trace du jaguar. Le plus grand félin d’Amérique a perdu 50% du territoire qu’il occupait autrefois, à cause notamment de la déforestation et de la chasse.

    Un Grand reportage de Théo Conscience qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Mayotte, dans l’archipel des Comores. Entre Madagascar et cote africaine. Un département français, 320 000 habitants. officiellement. Mais combien d’exclus, de sans-papiers ? Leur présence est encore moins un secret, depuis le cyclone Chido en janvier. Les arbres déracinés laissent apparaître l’étendue des bidonvilles.
    L’effondrement des infrastructures révèle les dysfonctionnements systémiques de l’île.

    Et les crispations croissantes sur l’immigration sont ravivées alors que le gouvernement à Paris ne cesse de faire une priorité de la lutte contre les clandestins.

    «Dans Mayotte dévastée : la fracture face aux sans-papiers», un Grand reportage de Justine Rodier.

  • La COP 16 sur la diversité biologique s’est tenue le 21 octobre 2024, à Cali, en Colombie. À cette occasion, RFI vous a emmené sur la trace du jaguar. Le plus grand félin d’Amérique a perdu 50% du territoire qu’il occupait autrefois, à cause notamment de la déforestation et de la chasse. Nous vous proposons de le réécouter.

    Ce recul illustre le déclin de la biodiversité en Amérique latine, où la taille moyenne des populations d’animaux sauvages a diminué de 95% en 50 ans, selon le Fonds mondial pour la nature, plus que n’importe quelle autre région du monde.

    Situé au sommet de la chaîne alimentaire, le jaguar joue un rôle essentiel dans la régulation des écosystèmes. En Argentine, l’espèce a été déclarée monument naturel en 2001, mais est aujourd’hui au bord de l’extinction, avec moins de 250 individus.

    De notre envoyé spécial en Argentine,

    Il faut s’armer de machette et de patience pour progresser à travers les arbustes, les ronces et les épines du Gran Chaco.

    « Ce n’est pas un paysage accueillant », concède Lucero Corrales. À 28 ans, cette garde forestière est membre du Proyecto Yaguareté, un projet du Ceiba et du Conicet, l’Institut de recherche scientifique national argentin.

    Nous sommes dans le nord de l’Argentine, la frontière avec le Paraguay est à une centaine de kilomètres. La province de Formosa où nous nous trouvons est au cœur du Gran Chaco. Cette immense région à cheval sur quatre pays abrite la deuxième plus grande forêt d’Amérique latine. Chaque mois, Lucero Corrales s’aventure à travers la végétation dense et sèche de cette forêt baptisée l’Impénétrable.

    L’inhospitalité de cet écosystème en fait un sanctuaire pour le jaguar, qui y trouve l’un de ses derniers refuges. En Argentine, le plus grand félin d’Amérique du Sud a perdu 95% de son territoire qui s’étendait autrefois jusqu’à la Patagonie.

    Mis à part l’homme, le jaguar n’a pas de prédateur. Il culmine au sommet de la chaîne alimentaire, et joue à ce titre un rôle essentiel de régulateur dans l’écosystème du Gran Chaco, où cohabitent plus de 700 espèces d’oiseaux, de mammifères, et de reptiles au milieu d’une flore composée de plus de 3 400 espèces de plantes. Une biodiversité foisonnante, actuellement menacée par la déforestation silencieuse à l’œuvre dans le Chaco qui a perdu plus de 8 millions d’hectares, au cours des 20 dernières années.

    Lorsque l’on traverse la forêt, le « Monte » comme on l’appelle ici, la vue encombrée par la végétation se dégage parfois subitement. On débouche alors sur un large corridor débroussaillé au bulldozer qui coupe la forêt en deux.

    La déforestation réduit et fragmente le territoire du jaguar et de ses proies. Selon les estimations du proyecto Yaguareté, il reste à peine une vingtaine d’individus dans la forêt chaqueña. Le travail de Lucero consiste en partie à essayer de les recenser et de cartographier leur territoire.

    Pour remonter la trace du jaguar, Lucero Corrales s’appuie sur ceux qui vivent et traversent la forêt au quotidien. Professeurs ruraux, policiers, agriculteurs, guides, ils sont plus de 350 à lui faire remonter des informations sur la présence du jaguar. Un réseau que la garde forestière construit et entretient patiemment au fur et à mesure de ses visites sur le terrain.

    Samuel Peralta, 15 ans, est l’un de ses collaborateurs. Employé agricole, il veille sur les bêtes d’un propriétaire terrien, seul au milieu de la forêt. Quelques jours auparavant, il a repéré sur le sol une empreinte qui pourrait bien appartenir à un jaguar.

    À notre arrivée sur place, l’empreinte a été effacée par la pluie, mais elle était non loin d’un piège photographique que Lucero Corrales a installé quelques mois auparavant.

    Lucero détache un boitier couleur camouflage fixé sur un arbre à une trentaine de centimètres du sol pour récupérer la carte mémoire du piège photographique.

    Elle contient 85 photos qu’elle révisera plus tard, dans l’espoir de voir apparaître sur l’une d’entre elles le jaguar qui a laissé l’empreinte repérée par Samuel. Chaque fois que la présence d’un jaguar est vérifiée, Lucero note les coordonnées géographiques de la photo et l’envoie à l’équipe de chercheurs du Proyecto Yaguareté.

    Mais la collecte de données pour la recherche scientifique n’est qu’une partie du travail de Lucero Corrales. Le Proyecto Yaguareté est également un projet de conservation et de sensibilisation auprès des populations qui vivent au contact de l’animal.

    Si le contact avec la population est si important, c’est parce que la déforestation n’est pas la seule menace qui pèse sur le jaguar. Bien qu’interdite, la chasse reste la première cause de mortalité pour le félin. Fin juillet 2024, un jaguar a été abattu dans la province de Formosa et ses braconniers arrêtés.

    Dans le Chaco, ceux qui s’en prennent au jaguar le font le plus souvent par peur. Une peur ancestrale, souvent infondée, qui se transmet de génération en génération. Le travail de Lucero Corrales consiste bien souvent à démystifier le jaguar.

    Aureliano Zorrilla est éleveur. Il vit avec sa famille au milieu de la forêt, dans une maison sans eau courante ni électricité. Comme beaucoup de chaquenos, il parle du tigre pour désigner le jaguar.

    Dans le Chaco, les histoires et les rumeurs sur les attaques de jaguar vont bon train. Ces récits sont le plus souvent faux, ou vieux de plusieurs décennies. Il arrive en revanche que le félin s’en prenne au bétail.

    Quand elle est prévenue d’un conflit entre le jaguar et des éleveurs, Lucero Corrales tente de se rendre sur place le plus vite possible pour désamorcer la situation, et éviter que les éleveurs ne cherchent à tuer l’animal. C’est aussi souvent le point de départ d’une relation.

    Pour Lucero Corrales, les pièges photographiques sont aussi une excuse pour venir rendre visite aux habitants du Chaco, établir un lien de confiance avec eux, les impliquer dans la conservation de l’espèce. Mais changer leur perception du jaguar requiert de la patience et de l’empathie.

    La tâche est compliquée, mais pas impossible. Au fur et à mesure de ses visites et de ses missions sur le terrain, Lucero a réussi à transformer certains habitants du Chaco en véritables alliés dans la conservation du jaguar.

    Don Pica Jaime est l’un de ces octogénaires qui ont passé toute leur vie dans le monte chaqueño. Lui aussi a craint le jaguar pendant de longues années.

    Don Pica est le propriétaire de l’exploitation où nous sommes allés relever un piège photographique avec Samuel Peralta en début de reportage. Il a laissé ses jeunes années de déforestation derrière lui pour faire de ses terres une sorte de réserve naturelle pour « son » jaguar.

    Lucero Corrales ne le reconnaitra pas au micro, mais Don Pica fait partie de ses chouchous au sein du groupe de collaborateurs, car il incarne mieux que personne la réussite de ce projet.

    Le lien presque affectif entre Don Pica et le jaguar est l’objectif final de la stratégie de conservation du Proyecto Yaguareté. Et c’est aussi à cela que servent les pièges photographiques : faire connaitre l’animal à ceux qui le côtoient. D’autant que chaque individu est reconnaissable aux taches de son pelage, qui lui sont propres comme des empreintes digitales. Chaque fois qu’elle rend visite à quelqu’un, Lucero Corrales montre les clichés du jaguar qui vit dans la zone.

    Lorsque Lucero Corrales arrive devant l’école de la colonie Union Escuela, une nuée d’enfants en blouse blanche se rue dans ses bras.

    La garde forestière est déjà venue réaliser des activités d’éducation environnementale dans cette école à plusieurs reprises. La dernière en date avait à voir avec son projet de donner un nom au jaguar qui vit dans la zone.

    Après cinq jours de porte à porte au milieu de la forêt pour faire voter plus de 127 personnes, le moment est venu d’annoncer le résultat du scrutin et le nom du jaguar.

    En tout, les enfants avaient fait six propositions de nom :

    Pavao, en référence à la rivière dans laquelle se désaltère le jaguar qui vit dans la zone. Tucha, qui signifie « grand » en guarani. Chirete, qui veut dire enfant dans la même langue. AMB Guardian, pour gardien de la forêt. Yenu, qui signifie Ami en langue Pilaga, et enfin, le grand gagnant. Capicua, un mot espagnol qui désigne un palindrome numérique, en référence à l’une des taches caractéristiques du jaguar de la zone, qui dessine le nombre 808.

    La journée continue ensuite avec des activités de sensibilisation environnementale pour les enfants.

    Pour l’aider à organiser et animer les ateliers, Lucero Corrales a fait venir une autre garde forestière, Mermela Martinez, qui fait un volontariat pour le Proyecto Yaguareté.

    Des ateliers sur la biodiversité donc, sur la faune et la flore de la forêt, et bien sûr, sur le jaguar.

    Griselda Gamarra, institutrice, se félicite de l’enthousiasme que génère le félin chez les enfants.

    Autant de concepts que les enfants vont pouvoir intégrer dès le plus jeune âge, et qu’ils vont également pouvoir transmettre à leurs parents en rentrant chez eux, estime l’institutrice.

    Lucero Corrales espère elle aussi que les enfants pourront être une courroie de transmission, une manière de faire arriver son message jusque dans les familles qu’elle ne peut pas aller rencontrer. Selon elle, commencer l’éducation environnementale dès le plus jeune âge est essentiel.

    Mais même avec les enfants, les peurs et les croyances sont difficiles à déconstruire. Lucero Corrales se réjouit du chemin parcouru depuis la première fois qu’elle est venue les voir pour leur parler du jaguar.

    La journée se termine, et les enfants rentrent chez eux avec un cahier de coloriage sur les animaux qui vivent dans le Gran Chaco. Sur les rotules, Lucero Corrales peut enfin souffler, épuisée mais satisfaite.

    «Sur la piste des derniers jaguars d’Argentine», un Grand reportage de Théo Conscience, réalisation : Ewa Piedel.