Afleveringen
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Invité : Thierry de Montbrial, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et président de l’Institut Français des Relations Internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Émission enregistrée à Abu Dhabi.
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L’invasion russe de l’Ukraine, plus de trois décennies après la chute de l’Union Soviétique, contribue à accélérer les transformations géopolitiques au sein de l’espace post-soviétique. Un espace bien sûr structuré par des liens historiques et infrastructurels qui perdurent, mais les évènements récents viennent révéler et exacerber des fractures latentes, précipitant des recompositions géopolitiques en Asie centrale, dans le Caucase ou encore dans les pays baltes.
Sans compter les recompositions géopolitiques à venir au Proche-Orient, après la chute du président syrien Bachar el-Assad, allié de Moscou. La Russie voit son influence et sa centralité remises en question par des États qui cherchent à affirmer leur souveraineté, notamment en diversifiant leurs relations. Néanmoins, et alors que la guerre d’Ukraine catalyse cette distanciation voire cet éloignement, certaines dépendances héritées de l’époque soviétique qu’il s’agisse des réseaux énergétiques, des corridors logistiques ou encore d’interconnections cybernétiques, sont autant d’obstacles à l’émancipation complète des anciens membres de l’URSS. L’espace post-soviétique existe-t-il encore comme entité cohérente, ou est-il en voie d’éclatement, de fragmentation ? La relève générationnelle est également là qui rend l’héritage soviétique de plus en plus lointain, elle qui est à la fois plus nationaliste et plus connectée à d’autres acteurs géopolitiques.
Pour cette édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique qui, dans son dernier numéro, pose la question de la fin de l’espace post-soviétique.
Nos invités :
Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France, directeur de recherche à l’IRIS « La Russie un nouvel échiquier » Jean Radvany, professeur émérite à l’INALCO. Auteur de « Russie, un vertige de puissance », éd. la Découverte Lukas Aubin, directeur de recherches à l’IRIS. Co-directeur avec Sami Ramdani du numéro de la RIS sur La fin de l’espace post-soviétique ? -
Zijn er afleveringen die ontbreken?
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La communauté internationale a les yeux rivés sur la Syrie après l’offensive éclair qui vient de mettre fin à un demi siècle de règne sans partage du clan Assad avec la chute de Bachar al-Assad. Fulgurante, l’opération armée démarrée dans le nord de la Syrie, le 27 novembre 2024, par une coalition de rebelles islamistes syriens a permis de prendre une à une les principales villes du pays avant d’arriver à Damas, la capitale.
Les leaders du putsch se revendiquent d’Hayat Tahrir al-Sham, une formation islamiste radicale dirigée par Abou Mohammad al-Jolani. Mais au-delà, c’est un soulèvement quasi-général qui s’est produit en Syrie, à l’exception du fief alaouite concentré sur la côte méditerranéenne entre le Liban au sud et la Turquie au nord. Le régime Assad est tombé comme un fruit. Ses alliés, l’Iran et la Russie n’ont pas jugé utile de le défendre. Le régime était sans doute devenu trop vulnérable. Contrecoup du 7 octobre. Regard sur les conséquences de cette chute en Syrie, sur l’axe Iran/Russie et au-delà, pour Israël et la Turquie.
Invités :
Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques. Auteur de nombreux ouvrages sur les conflits au Moyen Orient, dont « La guerre Iran-Irak » aux éditions Perrin. Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, auteur de « Les leçons de la crise syrienne », éd Odile JACOB. Adel Bakawan, directeur du Centre Français de Recherche sur l’Irak, chercheur associé au Programme Turquie/Moyen-Orient de l’IFRI et membre de l’IREMMO. Prochain ouvrage à paraître en mai 2025, « La recomposition du Moyen-Orient : du 11 septembre au 7 Octobre ». -
Le Japon vient d’avoir des élections et entame un nouveau chapitre de son histoire. Shigeru Ishiba, le chef du gouvernement conservateur a été reconduit à la tête de l’exécutif, mais il ne dispose que d’une majorité très fragile pour piloter le pays dans une séquence de grande incertitude géopolitique.
La perte de la majorité du parti au pouvoir, le Parti Libéral Démocrate ouvre une zone de turbulences qui pourraient avoir une influence sur l’économie et le positionnement international de l’Archipel peu habitué à ce climat d’inquiétude.
Au-delà, la quatrième économie du monde risque un choc externe. Ce choc porte le nom de Donald Trump. Longtemps passé pour un modèle de stabilité politique, le Japon est entré dans une zone incertaine à un moment qui n’est pas des meilleurs. Economie atone, inflation, stagnation des salaires, affaiblissement du yen et un premier ministre en difficulté qui aura du mal à résister aux exigences de Donald Trump, dont le premier mandat s’était finalement passé sans trop d’accrocs. Qu’en sera-t-il du second ?
Invités :
- Valérie Niquet, directrice du programme Japon à la FRS, la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Le Japon en 100 questions »
- Guibourg Delamotte, professeure de Science Politique à l’INALCO, spécialiste du Japon, autrice de « La démocratie au Japon » ENS éditions et « Le Japon, un leader discret », Éd. Eyrolles
- Toru Yoshida, professeur de Sciences Politiques à l’Université Doshisha à Kyoto.
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Dans l’histoire des relations internationales, l’institution de paix durable relève presque de l’anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu’exceptionnel.
Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d’être optimale. La résolution 181 votée par l’ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.
En ce qui concerne l’Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l’Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l’agression de l’Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.
Et autre sujet d’actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l’ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l’île fait partie intégrante de la Chine. L’histoire nous dira ce qu’il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?
Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L’Art de la paix » chez Flammarion.
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Partout dans le monde, chaque société ou gouvernement tente de comprendre l’impact que va avoir la victoire de Donald Trump. Son retour à la Maison Blanche est largement susceptible de bouleverser des équilibres mondiaux déjà bien fragiles.
Les analyses contemporaines du monde sont dominées aujourd’hui par des termes allant de confusion à incertitude en passant par désordre, chaos ou encore le n’importe quoi. Beaucoup partagent ce sentiment étrange que tout va de plus en plus vite, de plus en plus mal, sans que personne ne contrôle quoi que ce soit. Sommes-nous en période de transition historique ? La mondialisation économique est-elle menacée ? L’Europe condamnée à l’impuissance ? Quelle place pour le Sud dans ce nouvel échiquier mondial ?
Notre invitée est Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM. « Choisir l’avenir. 10 réponses sur le monde qui vient », CNRS éditions.
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Devenue indépendante après l’implosion de l’URSS en 1991, la Géorgie voit depuis la guerre en Ukraine se renforcer l’emprise de Moscou. Tbilissi qui a obtenu le statut de pays candidat à l’UE, est le théâtre d’un tournant pro-russe alors que la population rêve d’une adhésion à l’Union. Il y a une semaine, la commission électorale entérinait la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives du 26 octobre 2024.
Des élections marquées par des soupçons d’ingérence russe et des appels de l’Occident à enquêter sur les allégations de fraude. D’après la Commission, le parti au pouvoir Rêve géorgien l’aurait emporté avec près de 54% des voix contre 37,8% pour une alliance de partis d’opposition, ce qui donne au Rêve géorgien 89 sièges sur les 150 que compte le parlement. Aux affaires depuis 2012, Rêve géorgien est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l’UE, ce qu’il réfute. L’opposition dénonce des achats de vote et des pressions sur les électeurs. Le scrutin du 26 octobre a accouché d’une nouvelle crise politique qui est aussi un nouveau test pour l’Union européenne tant elle soulève, cette crise, de questions cruciales pour l’Europe et ses frontières orientales.
Invités :
Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l’Intégration européenne de la Géorgie, chercheur à l’Institut Jacques Delors et à l’Institut Gnomon Wise à Tbilissi Régis Genté, correspondant de RFI en Géorgie et dans le Caucase du Sud. Auteur, spécialiste de l’ancien espace soviétique. « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes », Éd. Grasset. -
Avant d’être élu, le 5 novembre, 47ème président des États-Unis, Donald Trump s’est targué à maintes reprises de pouvoir en 24h imposer la paix en Ukraine… Sans jamais préciser comment, mais en critiquant l’ampleur de l’aide américaine versée à Kiev pour se défendre face à l’invasion russe... Le milliardaire de Mar A Lago s’est, par ailleurs, plusieurs fois vanté d’entretenir de très bonnes relations avec Vladimir Poutine.
De quoi inquiéter Volodymyr Zelensky dont l’armée n’arrive pas à stopper la progression des troupes russes sur le front Est tandis que les grandes villes d’Ukraine subissent, depuis des semaines, des attaques massives de missiles et de drones kamikazes lancées par Moscou…
De quoi inquiéter également les Européens alliés de Kiev : réussiront-ils à pallier le désengagement américain si les États-Unis cessent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine ? Quel plan de paix Donald Trump a-t-il en tête ? Quel deal veut-il imposer à Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ? Le maître du Kremlin, en position de force actuellement, a-t-il vraiment un intérêt à renoncer à la guerre ? Le président ukrainien, lui, peut-il accepter de céder des pans de territoires en échange de la paix ? Le sort de l’Ukraine est-il scellé ?
Avec
- Isabelle Lasserre, rédactrice en chef adjointe au Service international du Figaro, ancienne correspondante à Moscou , auteure de « Macron-Poutine : les liaisons dangereuses », paru aux éditions de l’Observatoire en 2023.
- Ulrich Bounat, analyste géopolitique et spécialiste de l'Europe centrale et orientale, auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ?», aux éditions du Cygne.
- Nicolas Tenzer, politologue, enseignant à Sciences Po et auteur de « Notre Guerre. Le Crime et l'Oubli : Pour une pensée stratégique », paru à l'Observatoire en janvier 2024.
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Jamais sans doute, la situation n’aura été aussi sombre pour les Palestiniens et le casting de la future équipe choisie par Donald Trump pour son second mandat n’incite pas à l’optimisme pour le Proche-Orient…
Dans la même semaine, on a entendu le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich proclamer que : « l’année 2025 serait, avec l’aide de Dieu, l’année de la souveraineté en Judée et Samarie ».En clair, l’État hébreu s’apprête purement et simplement à annexer la Cisjordanie, territoire qu’il occupe illégalement depuis la Guerre des Six jours en 1967, et où 3 300 000 Palestiniens côtoient désormais 500 000 colons israéliens (750 000 si l’on prend en compte Jérusalem Est).
Dimanche dernier (10 novembre 2024), l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza s’est encore un peu plus éloigné avec la décision du Qatar, sous la pression de l’administration Biden, de suspendre sa médiation entre Israël et le Hamas, l’Émirat accuse les 2 parties de ne pas vouloir parvenir à un accord.
Enfin la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre, a fait jubiler Benyamin Netanyahu qui s’est empressé de féliciter chaleureusement son candidat de prédilection avant de lui envoyer un émissaire, l’ex-ambassadeur israélien aux États-Unis Ron Dermer, pour discuter de l’Iran.
Avec Donald Trump de retour à la Maison Blanche, Benyamin Netanyahu aura-t-il carte blanche pour remodeler le Proche-Orient à sa façon ?
Avec
- Vincent Lemire, historien, professeur à l’Université Paris-Est Gustave Eiffel, co-auteur avec Thomas Snégaroff de « Israël-Palestine, anatomie d’un conflit » (Éd. Les Arènes)
- David Rigoulet-Rose, chercheur à l'IFAS, chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef de la revue « Orients stratégiques », dont le dernier numéro « Karabakh arménien et le jeu des puissances » vient de paraître chez l'Harmattan. Le précédent numéro « Liban : polycrises et menaces existentielles » était paru en décembre 2023
- Alain Dieckoff, sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la politique et de la société contemporaine israéliennes, auteur de « Israël Palestine : une guerre sans fin ? », paru en 2022 aux éditions Armand Colin.
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C’était dimanche dernier (3 novembre 2024) à Paris : à l’appel de plusieurs collectifs ultramarins, plusieurs milliers de personnes des diasporas antillaise, calédonienne ou encore réunionnaise ont manifesté contre la vie chère avec des slogans explicites : « Béké insatiables », « Monopole criminel » ou encore « Rèspektem nous ou encore ».
En Martinique, où les produits alimentaires coûtent en moyenne de 30 à 42% plus cher qu’en France métropolitaine, la colère a éclaté il y a deux mois : barrages, commerces incendiés, activité de l’île paralysée, couvre-feu… Le RPPRAC, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes, créé en juillet, exige un alignement des prix sur ceux pratiqués dans l’Hexagone.
Les ultramarins ont-ils raison de dénoncer le « deux poids-deux mesures » entre la métropole et les Outre-mer ? Comment s’explique le coût de la vie dans ces territoires ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à résoudre ce problème récurrent ? Comment transformer une économie de comptoir, en place depuis la colonisation, en économie productive et autonome ? La France doit-elle refonder sa relation à ces terres lointaines ?
Trois invités :
- Pascal Blanchard, historien, chercheur au CRHIM à l’Université de Lausanne, spécialiste du « fait colonial » et des immigrations en France
- Maryse Coppet, avocate au Barreau de Bruxelles, originaire de Guadeloupe et présidente de « Mouvement Outre-mer »
- Davy Rimane, député de Guyane, président de la délégation aux Outre-mer à l’Assemblée nationale, membre du groupe Gauche démocratique et républicaine.
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Ukraine, Proche-Orient : avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, doit-on s’attendre à voir triompher la loi du plus fort ? Les deals vont-ils remplacer le droit international ? L’Europe risque-t-elle d’être la grande perdante de l’élection américaine si les États-Unis se désengagent du Vieux continent et obligent Volodymyr Zelensky à faire des concessions à Vladimir Poutine ?
Faut-il s'attendre à des guerres commerciales tous azimuts si le président républicain, comme il l'a promis pendant sa campagne, impose des droits de douane sur l'ensemble des importations américaines ? Quel sera le rôle d'Elon Musk au sein de la nouvelle équipe dirigeante ?
Avec
- Romuald Sciora, directeur l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’IRIS. Publiera le 15 janvier 2025 « L'Amérique éclatée » chez Armand Colin
- Lauric Henneton (en direct de NY), maître de conférences en Civilisation américaine à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, auteur de « La fin du rêve américain ? » paru chez Odile Jacob en 2017
- Elisa Chelle, rédactrice en chef de Politique américaine, professeure des Universités en Science politique à l’Université Paris Nanterre. Vient de publier « Politique Américaine » Une démocratie ébranlée (L’Harmattan).
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L’après-guerre froide a vu les États-Unis s’imposer comme la superpuissance mondiale, mais des erreurs stratégiques, comme les guerres en Irak et en Afghanistan, ont terni cette image. Les conflits militaires ont non seulement fragilisé la crédibilité américaine, mais ont également suscité des divisions internes.
Les enjeux de la politique étrangère, notamment la montée de la Chine, le retour de la Russie sur la scène mondiale et également la situation au Proche et Moyen-Orient sont des sujets qui ont été présents dans la campagne, alors que les questions internationales ne jouent généralement qu’un rôle second dans le résultat des élections présidentielles américaines.
Deux terrains ont eu une résonance particulièrement forte dans l’opinion : le soutien à Israël et la posture de défiance vis-à-vis de la Chine. Ils se sont invités dans le débat, non sur les principes, mais surtout par la mise en scène de la fermeté des candidats ou par les effets collatéraux des choix proposés, comme leur coût pour le contribuable ou la protection douanière de l’économie. Le résultat de l’élection affectera la situation internationale sur plusieurs points chauds : Proche-Orient, Ukraine, Taiwan, et plus généralement sur le monde occidental. Europe en tête. Quels défis pour le leadership américain, alors qu’un nouvel ordre mondial est en train d’être inventé sur fond d’affirmation du Sud Global ? Que laisse Joe Biden comme héritage face aux bouleversements majeurs du système international ?
Invités :
Maud Quessard, directrice du domaine « Europe, Espace transatlantique, Russie à l’IRSEM, l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire Axel Krause, ancien rédacteur en chef de l’International Herald Tribune à Paris et ancien correspondant de Business Week à Paris, Moscou et Washington Martin Quencez, directeur du Bureau parisien du German Marshall Fund. -
La course à la Maison Blanche se présente toujours comme très serrée entre Kamala Harris et Donald Trump. Le véritable enjeu repose sur les Swing States. Ils sont sept États dont les sondages ne peuvent prédire le vainqueur. Pennsylvanie, Wisconsin, Géorgie, Nevada, Arizona, Caroline du Nord et Michigan.
Du côté du Congrès, les républicains semblent en mesure de gagner le contrôle du Sénat. Alors que la course pour la Chambre des représentants est probablement la plus serrée de l’histoire moderne des États-Unis. Le rapport de force entre Donald Trump et Kamala Harris n’est pas seulement un affrontement personnel, mais aussi un reflet des défis auxquels le pays est confronté. Que sont les États-Unis aujourd’hui ?
Invitée : Amy Greene, Franco-Américaine, spécialiste de la politique des États-Unis et enseignante à Sciences Po. L’Amérique face à ses fractures. Que reste-t-il du rêve américain ?, éditions Tallandier.
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La criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités criminelles graves motivées par le profit. Elles revêtent un caractère international impliquant plus d’un pays. Les activités relevant de la criminalité transnationale organisée sont nombreuses.
Trafic de drogue, trafic de migrants, traite d’êtres humains, blanchiment d’argent, trafic d’armes à feu, trafic de produits contrefaits, trafic d’espèces sauvages, de biens culturels, voire certains aspects de la cybercriminalité. Comment mettre hors jeu ce phénomène ? Que faire contre la criminalité organisée ?
Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATIONALES.
Invités :
Eliane Houlette, magistrate. Premier Procureur de la République financier Clotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM en criminologie. « Géopolitique des mafias », éd. le Cavalier Bleu Nacer Lalam, économiste, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’intérieur Erwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations Unies à Vienne Serge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde. -
Jamais la richesse et le pouvoir du crime organisé n’ont été aussi importants. Jamais les criminels n’ont occupé un tel espace. Ils se jouent des frontières, ils dirigent des empires, ils ont infiltré les systèmes économiques et politiques au point d’en contrôler des pans entiers. Certaines mafias sont aujourd’hui plus puissantes que des États. Le crime organisé est fluide, transnational, entreprenant.
Une industrie estimée à 3.000 milliards de dollars. Cartels mexicains, mafias italiennes, Triangle d’or asiatique... les syndicats criminels ont embrassé la globalisation et la High Tech, alimentés par la diffusion à l’échelle planétaire de la corruption et la kleptocratie.
Criminalité organisée, narcotrafic, blanchiment et corruption, la part d’ombre de notre monde.
La gangstérisation ou le roman noir de la mondialisation. Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATONALES.
Invités :
Clotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM en criminologie. « Géopolitique des mafias », éd. le Cavalier Bleu Nacer Lalam, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur Erwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations unies à Vienne Serge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde. -
L’art contemporain a lui aussi sa géopolitique. À Paris, vient de se terminer Art Basel Paris ou Paris+ foire qui a succédé, il y a deux ans déjà à la FIAC, Foire Internationale d’Art Contemporain. L’occasion de se pencher sur les grandes tendances 2024 en matière d’Art Contemporain. 2023 avait connu un refroidissement notamment dû à la hausse des taux d’intérêt et à l’environnement géopolitique instable après deux années de vif rebond suite au choc de la pandémie de Covid-19. Certains évoquent une phase de recalibration du marché de l’art, de prudence. Il est vrai que d’instable l’environnement géopolitique est passé cet automne à chaotique. Regard.
Invités :
Nathalie Obadia, galeriste spécialisée dans l’art contemporain, avec deux espaces à Paris et un à Bruxelles. Nathalie Obadia expose des artistes émergents et reconnus de la scène artistique contemporaine internationale. Enseignante à Sciences Po. Géopolitique de l'Art Contemporain, éditions le Cavalier Bleu ; Figures de l’art contemporain, éditions le Cavalier Bleu, à paraître prochainement. Alain Quemin, professeur de sociologie de l’art à l’Université Paris VIII. Contributeur de la presse artistique. Son dernier ouvrage Le monde des galeries. Art contemporain, structure du marché et internationalisation, éditions du CNRS. Et en anglais chez Bloomsbury Press. -
Alors que la guerre d’Ukraine se poursuit et que la Russie tente de reconquérir son aire d’influence là et ailleurs, il est un scrutin qui retient notre attention. Celui de ce dimanche 20 octobre 2024 en Moldavie. Depuis février 2022 et l’offensive russe, le sort de la Moldavie est devenu une source de préoccupation. Située entre l’Ukraine et la Roumanie, cette ancienne province de l’Empire tsariste, devenue roumaine après la Première Guerre mondiale, puis intégrée de force dans l’URSS après 1945 représente un réel enjeu stratégique.
La Moldavie, ce sont 2,6 millions d’habitants. Un pays enclavé, majoritairement roumanophone, qui ne bénéficie pas de la protection de l’OTAN, ni ne focalise l’attention des Occidentaux. Ce scrutin de dimanche est double. Référendum d’un côté : pour ou contre une inscription dans la constitution du pays, le souhait d’adhérer à l’Union européenne. Élection présidentielle de l’autre qui verra ou non la reconduction de Maia Sandu à la plus haute responsabilité de l’État.
Regard sur les enjeux de ce rendez-vous électoral.
Invités :
Céline Bayou, chargée de cours à l’Inalco. Chercheure associée au CREE, Centre de Recherches Europes-Eurasie de l’Inalco. Rédactrice en chef de « Regards sur l’Est ». Pierre Andrieu, ancien diplomate et co-président du groupe de Minsk en charge du règlement du conflit du Haut Karabagh. Auteur de « La géopolitique des relations russo-chinoises » aux PUF. Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF, chercheur associé au centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors, et co-auteur avec Josette Durrieu de « La Moldavie à la croisée des mondes », éditions Non Lieu. -
Notre monde est marqué par le retour de la guerre et des rivalités entre États. La remise en cause du système international qui s'est établi après la Seconde Guerre mondiale, par les pays émergents et surtout par la Russie et la Chine, pays autoritaires s’il en est, oblige notre monde à se réinventer. La planète est bien plus fragmentée qu’auparavant. Les Nations unies sont un champ de bataille, mais aussi le dernier cadre dans lequel les nations divisées peuvent encore dialoguer.
Nous vivons une période de recomposition géopolitique globale qui voit la suprématie américaine remise en cause par la Chine, des espaces stratégiques s’ouvrir dont bénéficie la Russie. L’Inde également. Chacune à sa manière.
Invités :
Isabelle Facon, directrice adjointe et maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Le vice-amiral Pascal Ausseur, directeur général de l’Institut FMES. «Atlas stratégique Méditerranée et Moyen-Orient», éditions FMES Emmanuel Veron, spécialiste de la Chine contemporaine. Associé à l’INALCO. -
Au-delà de la guerre de Gaza et de l'extrême tension entre Israël et l'Iran, les recompositions en cours au Moyen-Orient voient apparaître depuis une dizaine d'années une affirmation certaine de l'autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales, de même qu'un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine. Dans quelle mesure la situation actuelle confirme et renforce cette évolution ?
Invités :
Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient. « Les leçons de la crise syrienne », éd. Odile Jacob, prix du livre Géopolitique du ministère des armées Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d’Études Stratégiques. « Tsahal » également « La guerre Iran-Irak » chez Perrin. -
Le 7 octobre 2023, il y a un an, des milliers d’assaillants du Hamas venus de Gaza parvenaient à franchir la barrière de sécurité et à pénétrer en Israël sans rencontrer de résistance. On connait le bilan : 1.200 Israéliens, dont 2/3 de civils, et des dizaines d’étrangers tués en un jour. Sur les 251 personnes emmenées en otages à Gaza, 101 sont toujours détenues, dont 33 que l’armée israélienne déclare mortes.
L’agression fut d’une violence et d’une sauvagerie inouïes et a plongé Israël dans un état de sidération. 7 Octobre. Le jour choisi par le Hamas qui contrôlait entièrement la bande de Gaza, correspondait au 50è anniversaire de la guerre du Kippour. La guerre aussitôt déclarée en riposte par Israël se poursuit depuis un an. Une guerre impitoyable dont la stratégie est de raser littéralement la bande de Gaza, sous la forme d’une guerre urbaine qui ne manque pas de susciter des réactions de grande ampleur dans le monde entier en même temps qu’elle induit des manifestations d’antisémitisme préoccupantes en Europe et aux États-Unis notamment. C’est aussi une guerre d’une certaine manière invisible en raison du blocus absolu imposé à la presse, aux humanitaires et aux observateurs internationaux, donnant prise à toutes les désinformations. Un an après l’attaque terroriste du Hamas, la situation demeure catastrophique sur tous les plans. Humanitaire comme politique entre Israéliens et Palestiniens. L’ouverture d’une guerre contre le Hezbollah au Liban, le front contre les Houthis au Yémen, et la très vive tension qui se fait jour entre Tel-Aviv et Téhéran sont un tournant, source de vive inquiétude. Depuis douze mois, Israël vivait sous le choc d’une des plus graves défaites de son histoire. Voilà le pays dans une phase d’euphorie militaire. Tel Aviv pousse désormais les pions. Jusqu’où ira Israël ?
Invités :
Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient, l’IREMMO, consultante Moyen-Orient et chargée de cours à Sciences Po. Coordinatrice du « Livre noir de Gaza », éditions du Seuil Nitzan Perelman, doctorante en Sociologie politique à l’Université de Paris Cité. Co-autrice du film « Les ministres du chaos » Arte Thomas Vescovi, doctorant en Études politiques. Auteur de « L’échec d’une utopie », éd. La Découverte.Nitzan Perelman et Thomas Vescovi sont co-fondateurs du blog YAANI.
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