Afleveringen

  • Nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith sont à Cap-Haïtien. Cette ville du nord d’Haïti où se trouve le seul l’aéroport encore en fonction du pays. Ils ont rencontré des Haïtiens résignés à quitter leur pays pour fuir la violence des gangs.

    Tristes de quitter leur pays, mais plus le choix : trop de violence, trop de turbulences, plus d’avenir à court terme en Haïti, pour ceux rencontrés par nos envoyés spéciaux à Cap-Haïtien. Il faut partir, il y a une forme de résignation. Dans l’ensemble, ce sont des familles aisées, qui ont les moyens de s’offrir un billet d’avion, qui ont des attaches sur le sol américain, et qui ont la chance d’aller chercher une vie meilleure à Miami ou à New York parce qu’Haïti leur est devenue invivable. Néanmoins, à Cap-Haïtien, pas de trace visible de la dégradation sécuritaire qui touche la capitale. On peut déambuler en ville sans problème, se rendre dans les commerces… Jusqu’ici, la vie suit son cours plus ou moins normalement. Mais la cherté de la vie et la crise économique pèsent : les prix qui montent, le carburant, les denrées alimentaires de base, les transports en commun.

    Colère des membres du conseil présidentiel de transition

    Vendredi 12 avril 2024, le conseil présidentiel de transition a été officiellement créé via un décret publié par le conseil des ministres, et paru dans Le Moniteur, le journal officiel d’Haïti. Mais ses neuf membres contestent le décret, « un véritable coup de tonnerre », peut-on lire dans Gazette Haïti. Les membres du conseil présidentiel de transition se disent « profondément choqués », selon le journal. Dans un communiqué, ils accusent le gouvernement haïtien démissionnaire d'avoir apporté « des modifications majeures » au décret et contestent donc sa validité, rapporte le Nouvelliste.

    Selon les neufs membres du conseil présidentiel, ces modifications dénaturent le projet. Ils accusent Ariel Henry et ses ministres de n’avoir « pas respecté leurs engagements », souligne Gazette Haïti, et de n'avoir « pas publié ni même mentionné » l'accord prévoyant la création de ce conseil. Ils appellent donc le gouvernement « à se rétracter », titre le journal, et à publier le décret original qu'avait initialement proposé le conseil présidentiel de transition.

    Donald Trump face à la justice américaine

    Un procès inédit s’ouvre ce lundi 15 avril : celui de Donald Trump, le premier procès en pénal visant un ancien président des États-Unis. Accusé de manipulation financière, il aurait dissimulé des versements d’argent à une actrice pornographique, Stormy Daniels, pour qu’elle taise leur liaison. Pour notre invité Jérôme Viala-Gaudrefroy, chargé de cours à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, Donald Trump va profiter de ce procès « pour changer le récit et se positionner en victime ». La stratégie de l’ancien président semble fonctionner, assure le chercheur, car « 30% des Américains croient en la théorie du complot selon laquelle Donald Trump s’est fait voler l’élection présidentielle de 2020 ».

    Alerte à la canicule dans plusieurs pays d'Amérique Centrale

    La presse revient sur les chaleurs étouffantes de ces dernières semaines, dépassant dans certaines zones les 40°C, comme au Honduras. Selon la Prensa, si San Pedro, la capitale économique du pays, est généralement habituée aux températures élevées, « Ces temps-ci, peut-on lire dans le journal, la ville est comparable non pas aux portes de l'enfer, mais à ses chaudières. » La Prensa associe ces températures extrêmes à la déforestation. « Ou nous décidons de protéger nos forêts, ou nous nous dirigeons tout droit vers les chaudières du diable », écrit la Prensa en filant sa métaphore.

    Au Nicaragua, depuis le début de l'année, « presque 300 000 hectares de forêts sont partis en fumée dans le pays », s'inquiète La Prensa.

    La majorité des incendies se déclarent au nord du pays, selon le journal, et ils n'épargnent pas les zones protégées où vivent de nombreuses communautés indigènes. Selon nos confrères, ils sont provoqués par la technique du brûlis, qui consiste à défricher le sol par le feu, mais « cette technique ne fait pas partie de la culture indigène. Ces feux sont donc la preuve de l'avancée du grignotage dans les territoires indigènes protégés », alerte La Prensa.

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, après plus d’une décennie d’arrêt, le chantier de réhabilitation du « Centre des arts et de la culture » à Pointe-à-Pitre va enfin redémarrer.

  • En Haïti, la situation continue de se dégrader. L’école professionnelle J.B Damier, dans le centre-ville de la capitale Port-au-Prince, a été pillée et incendiée, nous apprend le Nouvelliste. La transition politique peine à se mettre en place. Les Premiers ministres canadien et français Justin Trudeau et Gabriel Attal plaident ensemble pour une mise en œuvre rapide du conseil présidentiel de transition, selon les informations de Radio Télé Métronome. Le 12 mars, le Kenya a suspendu l’organisation de la mission multinationale de sécurité.

    Le Kenya a pourtant « réitéré son engagement à participer à cette mission », confirme Nicolas Delaunay, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe de l’International Crisis Group. Mais le pays reste prudent : les autorités kenyanes se méfient du contexte instable en Haïti, et veulent prendre les précautions nécessaires pour que la mission se déroule au mieux tant du côté de la population haïtienne que du côté des soldats kenyans. Au vu de l’évolution de la situation en Haïti ces derniers mois, le Kenya a donc « demandé une nouvelle mission de reconnaissance pour évaluer les conditions du déploiement de ses forces », nous apprend Nicolas Delaunay.

    Réserves alimentaires bientôt épuisées

    La nourriture manque chaque jour un peu plus en Haïti. Les réserves alimentaires s’épuisent, et le Programme Alimentaire Mondial alerte dans un communiqué, relayé par Gazette Haïti, sur le niveau de ses stocks : ils risquent d’être épuisés d'ici la fin du mois d’avril. Pourtant, « l'insécurité alimentaire n'a jamais été aussi forte depuis le séisme de 2010 », souligne le communiqué.

    Le Mexique a déposé plainte devant la CIJ contre l’Équateur

    Après l’intrusion, il y a quelques jours, de policiers dans l’ambassade mexicaine à Quito, le Mexique a saisi le Cour Internationale de Justice, devant laquelle le pays a déposé une plainte contre l’Équateur. Lors d’une conférence de presse partagée par La Jornada, la cheffe de la diplomatie mexicaine demande « que l’Équateur reconnaisse avoir violé ses obligations internationales, soit jugé et déclaré responsable du préjudice causé au Mexique. » Le gouvernement mexicain exige également des excuses publiques, et demande aux Nations Unies de suspendre l’Équateur si le pays ne s’y résout pas.

    La justice argentine accuse l’Iran d’avoir commandité deux attentats

    Trente ans après les deux attentats les plus sanglant qu’ai connue l’Argentine, l’un en 1992 à l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, et l’autre deux ans plus tard, contre l’association mutuelle israélite argentine, la justice a nommé un responsable. La justice argentine a estimé que ces deux attaques avaient été réalisée par le Hezbollah pour le compte de la république Islamique d’Iran. « Une décision historique, se réjouit Clarin, qui aura un impact mondial ».

    Le jugement qualifie l'Iran d'État terroriste et d'auteur d'un crime contre l'humanité, « qui pourra donc être puni dans n'importe quelle partie du monde et sans limite de temps », précise le journal.

    Mais selon un autre média, Pagina 12, « Il n’y a aucune preuve catégorique, car personne n'a été identifié : ni ceux qui ont fourni les explosifs, ni ceux qui ont acheté la camionnette, ni celui qui l'a conduit jusqu'au lieu de l'attentat ».

    Le journal affirme que les juges ont suivi l'alignement de Javier Milei avec les États-Unis et Israël. Une décision de justice qui s’apparenterait plutôt à « un cadeau de l’Argentine aux États-Unis et à Israël » peut-on lire, « qui sera inévitablement exploitée dans leur guerre contre l'Iran ».

  • Zijn er afleveringen die ontbreken?

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  • Des images récentes ont montré des pharmacies dévastées ; les hôpitaux sont régulièrement ciblés par les groupes criminels. De nombreux centres de santé sont aujourd'hui fermés. Le dossier du jour est signé de notre correspondante à Port-au-Prince, Marie-André Bélange.

    Il reste de rares hôpitaux publics encore ouverts dans la capitale. Nos confrères du journal Le Nouvelliste publie un reportage à l'hôpital universitaire La Paix, très sollicité. « Ses capacités sont dépassées », nous décrit le rédacteur en chef Frantz Duval, en citant son directeur. Les défis auxquels est confronté cet hôpital sont une illustration supplémentaire de la situation catastrophique que vit le pays. Le Nouvelliste écrit, en s'appuyant sur un bilan établi par une ONG haïtienne, que jamais une transition n'avait été sanglante pour le peuple que celle dirigée par Ariel Henry, le Premier ministre démissionnaire.

    La Police Nationale Haïtienne aussi est démunie. Ses communications radio seraient en partie interceptées par les gangs. C’est une enquête à lire dans le média en ligne Ayibopost.

    Les cotons de la déforestation

    Les deux principaux vendeurs de vêtements au monde : les marques Zara et H&M épinglés par une enquête de l'ONG britannique Earthsight pour leur utilisation de coton cultivé sur des terres déforestées au Brésil. La forêt amazonienne et désormais la savane du Cerrado souffrent désormais de la déforestation, nous raconte Jeanne Richard du service environnement de RFI.

    Aux États-Unis, la presse s’attarde sur un cas de « gerrymandering »

    Il s’agit du redécoupage d’une circonscription pour favoriser son parti, ou toute autre manœuvre pour écarter les électeurs qui ne vous sont pas favorables à priori. À Miami, un juge a donné raison à des citoyens noirs qui s'estimaient lésés par la ville. Pour l'heure, la ville n'a pas le droit d'organiser de scrutin municipal l'an prochain dans les districts jugés inconstitutionnels, précise le Miami Herald.

    Extradition en Colombie d’un auteur de féminicide

    Jaime Saade, l'assassin de la jeune Nancy Mestre sera-t-il dans l'avion qui doit l'emmener du Brésil en Colombie ce jeudi ? C'est ce que se demande la presse colombienne ce matin. L’affaire, relaté notamment dansla Razon, avait fait grand bruit en 1994, après que le fiancé de la jeune femme de 18 ans la viola, lui tira une balle dans la tête avant de la laisser agoniser pendant des jours, puis de prendre la fuite, pendant 29 ans !

    Morceau musical : "Mau Tai Road" issu du nouvel album du belge Bolis Pupul « Letter to you »

  • En Haïti, la menace des gangs s'étend bien au-delà de la capitale et de la zone métropolitaine.

    En Haïti, dans le département de l'Artibonite, deux puissants groupes sèment la terreur. Leurs membres tuent, violent, kidnappent et détournent des camions de marchandises, en toute impunité.

    Ronel Paul a recueilli plusieurs témoignages : un avocat et enseignant, qui a dû quitter la région, raconte comment plusieurs membres de sa famille ont été assassinés ou enlevés. Un autre, parti aux États-Unis, rappelle comment un de ses proches, un avocat, a été enlevé et assassiné alors qu’il circulait sur la route nationale numéro 1.

    Retour du vice-président équatorien en prison

    En Équateur, la polémique ne retombe pas autour du sort de l'ancien vice-président Jorge Glas, arrêté lors d'une opération spectaculaire dans l'ambassade du Mexique puis hospitalisé après un malaise - qui pourrait s'apparenter à une tentative de suicide. Il est de retour en prison et cela inquiète beaucoup son avocate Sonia Vera Garcia : « Nous n’avons aucun contact avec lui. Et nous pensons qu’ils peuvent le ‘suicider’ à n’importe quel moment en prison. » L’avocate rappelle également que « ceux qui auraient participé à l’assassinat du candidat à la présidentielle Fernando Villavicencio ont été exécutés alors qu’ils étaient en prison, sous la responsabilité de l’État équatorien ».

    L’avortement interdit en Arizona

    Aux États-Unis, la Cour suprême de l’Arizona valide une interdiction quasi-totale de l’avortement, vieille de 160 ans. Elle doit être instaurée dans deux semaines, mais provoque déjà, écrit USA Today, « des séismes politiques ». Car, rappelle The Hill, l’Arizona est un État majeur dans la course à la présidentielle de novembre - Joe Biden l’a emporté d’à peine 0,3% lors de la dernière. Et dans cet État, écrit le New York Times, seuls 7% des électeurs soutiennent une interdiction de l’avortement quasi total, telle que la prévoit la loi qui doit être réactivée. « Les Républicains semblent s’être aperçu qu’il y avait un problème », écrit The Hill. D’où ce que le quotidien local Arizona Republic appelle la « Grande Retraite Républicaine », avec plusieurs figures républicaines locales, bien connues pour leurs positions anti-avortement, qui se positionnent aujourd’hui contre la décision de la Cour suprême.

    Une décision qui représente aussi un problème pour Donald Trump. Lundi, rappelle le Washington Post, l'ex président avait refusé de soutenir une interdiction de l’avortement au niveau national, disant que c’était aux différents États de décider. L’objectif était de neutraliser - ou au moins rendre floue - un dossier qui permet au démocrates de remporter des victoires électorales depuis un peu moins de deux ans. Mais la décision de la Cour suprême de l’Arizona a tout relancé.

    Georges Lucas récompensé au Festival de Cannes

    Georges Lucas, le créateur de la saga Star Wars, recevra une palme d’honneur lors du prochain festival de Cannes. Georges Lucas, qui, rappelle IndieWire, a créé, en plus de l’empire Star Wars, Lucasfilm, Pixar, et la franchise Indiana Jones. Le réalisateur a réagi, écrit Deadline, en rappelant que le Festival de Cannes occupait une place spéciale dans son cœur : en 1971, son premier film THX-1138 y avait été projeté. La présence de Georges Lucas est un véritable « coup » pour le festival, estime Variety : l'an dernier, le réalisateur n’était pas venu, malgré la projection du dernier Indiana Jones.

    En Bolivie et au Pérou, le luth des Andes

    À écouter aussi le reportage de Nils Sabin sur le luth des Andes, un instrument venu du Pérou ou de Bolivie, où notre correspondant nous fait découvrir donc ce charango. L'instrument est inspiré des guitares apportées par les Espagnols au moment de la colonisation - une guitare améliorée, puisque le charango compte dix cordes. Nils sabin a rencontré Clarken Orosco qui fabrique et joue du Charango.

  • Selon Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, la vie à Port-au-Prince tournait au ralenti avec beaucoup de tirs entendus hier lundi à Tabarre. Gotson Pierre parle de l’angoisse et de la panique des habitants. D’ailleurs les violences dans le pays ont atteint des niveaux jamais vus : 5 000 personnes ont été tuées en 2023. Il n'y a jamais eu autant de meurtres depuis 30 ans.

    La population civile utilisée comme bouclier humain

    Alterpresse relaye l’appel du professeur de droit international, James Boyard qui met en garde contre une éventuelle utilisation de civils comme boucliers humains par les gangs armés en Haïti. Selon James Boyard, « l’appel lancé par les gangs à la population civile de regagner leur maison n’est qu’une stratégie leur permettant de sanctuariser leur territoire, grâce à la présence d’une masse critique de citoyens pouvant être utilisée comme boucliers humains en cas d’attaques des forces publiques », explique-t-il sur X.

    Le trafic d’armes vers Haïti, un fléau difficile à endiguer

    Malgré un embargo décrété par l’ONU, les armes continuent à affluer en Haïti. C’est un article à lire dans le Washington Post. Haïti ne produit ni armes ni munitions, tout est importé. Selon le journal, les fusils semi-automatiques « utilisés dans les fusillades de masse aux États-Unis servent aussi à terroriser la population haïtienne ». Aucune donnée officielle quant au trafic mais 85 pour cent des armes saisies par les autorités haïtiennes proviennent des États-Unis. Il faut dire qu’Haïti n’est pas le seul pays caribéen à être inondé par des fusils, mitraillettes et munitions fabriquées aux États-Unis. L’année dernière, plusieurs gouvernements de la région ont poussé un cri d’alarme, demandant aux États-Unis d’empêcher le trafic d’armes vers leurs pays, un trafic que les dirigeants considèrent comme une menace pour la démocratie. Côté américain, on fait savoir que c’est extrêmement difficile de contrôler les cargos qui partent de Miami à destination d’Haïti. Les armes sont cachées dans d’énormes containers qui contiennent toutes sortes de marchandises que des Haïtiens de Miami envoient à leurs familles. Selon le responsable de la sécurité intérieure de l’État de Miami, cela prendrait des semaines pour ses agents de fouiller les cargos.

    Crise entre l’Équateur et le Mexique : les responsabilités sont partagées

    Le président équatorien Daniel Noboa, dans une lettre, s’est directement adressé aux Mexicains afin de leur expliquer sa décision de forcer l’entrée de l’ambassade mexicaine afin d’arrêter l’ancien vice-président Jorge Glas. Une décision « exceptionnelle » selon lui, motivée par la volonté de protéger « la sécurité nationale ». Daniel Noboa, dans la même lettre, dit que qu’il sera « toujours disposé à résoudre les différends, mais que la justice n'est pas négociable et que nous ne protégerons jamais les criminels qui ont fait du mal aux Mexicains ». C’est à lire dans le journal équatorien La Hora. Le même journal estime d’ailleurs que les responsabilités de cette crise sont partagées. Selon La Hora, le gouvernement mexicain d'Andrés Manuel López Obrador a violé le principe de « non-intervention » en octroyant l'asile politique à un Équatorien condamné pour corruption. Dans le même temps, poursuit le journal, « le gouvernement équatorien a violé de manière grotesque une tradition qui a contribué à la paix entre les États, en ne respectant pas le principe d'inviolabilité des sièges diplomatiques ».

    Le Brésil confronté à une épidémie de dengue inédite

    Le gouvernement brésilien déjà compte plus de 2 millions de cas depuis janvier 2024 et ils seront deux fois plus nombreux d'ici à la fin de l'année. Le vaccin pourrait être une solution mais il n'en est qu'à ses débuts. La bactérie Wolbachia concentre beaucoup d'espoirs. Elle se transmet aux moustiques et les empêche de transmettre le virus. Cette bactérie est cultivée à l'institut Fiocruz à Rio, où s'est rendue notre correspondante Sarah Cozzolino.

    Le journal de la 1ère

    Une contamination à la rage a été détectée sur un site d’orpaillage illégal au cœur du parc amazonien.

  • La transition politique progresse en Haïti. Le Conseil présidentiel se met en place laborieusement et la presse suit chaque étape. Gazette Haïti nous apprend qu'un accord a été envoyé hier, à l'organisation régionale Caricom pour transmission au Premier ministre démissionnaire Ariel Henry. Selon ce texte qu’a pu consulter l’agence Alterpresse, la transition s’achèvera, avec l'élection d'un nouveau président, dans deux ans. « Le mandat du Conseil présidentiel (...) prend fin le 7 février 2026 », date à laquelle le nouveau président entrera en fonctions, peut-on lire dans cet accord.

    Outre cette élection, il y aura au menu de ces 22 mois de transition, de très nombreux chantiers. Alterpresse détaille « les grandes lignes de la feuille de route » : « rétablir la sécurité », assainir les institutions, lutter contre la corruption et l'impunité, préparer « un plan économique pour soutenir la relance humanitaire et économique ». Pour parvenir à tout cela, des « structures seront mises en places », explique l'agence de presse qui parle d'un Conseil national de sécurité, d'un Comité de pilotage, d'un Parquet national financier ou bien encore d'une commission de vérité, justice et réparation pour « faire la lumière » sur les crimes, notamment de sang, commis ces derniers temps.

    Les zones rurales haïtiennes pas épargnées

    Pendant ce temps-là, la situation continue de se dégrader en Haïti. C'est désormais tout le pays qui est touché par les conséquences de la crise, y compris les zones rurales. Le site Ayibopost consacre un long reportage à l'Artibonite, « cette zone agricole devenue vallée du crime ». Dans ce département du nord-ouest du pays, « les gangs volent le bétail, attaquent et pillent les paysans (...) Les abus sexuels deviennent monnaie courante (...) Les morts s’empilent. »

    Dans ces conditions, « beaucoup de paysans abandonnent des terres cultivables », explique encore Ayibopost. Comme l’a raconté Paolo Silveri, directeur pour Haïti du Fonds international pour le développement agricole, à Achim Lippold, en 2023 en Haïti, « la production agricole a chuté de 39% pour le maïs, de 33% pour le riz et de 22% pour le sorgho. La situation est assez grave et elle continue de se détériorer. Le blocage des voies de communication empêche les denrées alimentaires d’être écoulées sur les marchés et empêche aussi les engrais et les semences d’arriver dans les champs. »

    Le Mexique saisit la CIJ

    Deux jours après un raid de la police équatorienne, pour arrêter au sein même de l'ambassade du Mexique à Quito, un ancien vice-président recherché par la justice, la polémique ne retombe pas. Les autorités mexicaines comptent saisir ce lundi la Cour internationale de justice. Le Brésil, le Chili, l’Argentine, l’Union européenne et même les Nations unies ont critiqué l’Équateur qui se retrouve très isolé sur la scène diplomatique. Comme l’explique notre correspondant à Quito, Éric Samson, le président Daniel Noboa était prêt à prendre ce risque.

    Premier débat entre les candidats à la présidentielle mexicaine

    Au Mexique, l’actualité, c’est aussi le premier débat présidentiel qui a eu lieu hier. Un débat « ennuyeux », juge le journal Milenio. Les trois candidats « ne se sont pas écoutés les uns les autres, se sont mal comportés et ont été les personnages d'une fresque déchirée ». Un pays polarisé dans lequel l'autre n'a pas sa place.

    Au Pérou, une loi menace la forêt amazonienne

    Notre dossier du jour nous emmène dans la forêt amazonienne, au Pérou où beaucoup d'ONG, de chercheurs et d'États étrangers s'inquiètent d'un retour en arrière concernant la protection de l'environnement avec l’entrée en vigueur d'une nouvelle loi. Soutenu par certains députés proches de grandes entreprises et d'intérêts économiques locaux, ce texte pourrait encourager la déforestation, comme nous le raconte notre correspondante Juliette Chaignon.

    Aux États-Unis, des républicains comptent quitter le Congrès

    Une vingtaine d'élus républicains ont l’intention de quitter le Congrès et à ce rythme-là, à compter du 19 avril, les républicains n'auront plus la majorité au Congrès que d'une voix, souligne le Washington Post. Si ces parlementaires font défection avant la fin de leur mandat, c’est parce que « comme le Congrès est devenu plus partisan, il est aujourd'hui plus difficile de faire voter une loi qui compte vraiment », explique le quotidien.

    Autre facteur : les tensions internes au sein du parti dont le but, selon un élu, n’est plus de défendre les valeurs conservatrices, mais de « défendre Donald Trump et de marquer des points politiques ».

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, le syndicat Unsa se mobilise.

  • Les sanctions de l'Onu contre les chefs de gangs en Haïti n'ont quasiment aucune conséquence, indiquent des experts des Nations unies.

    En octobre 2022, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé d'appliquer des sanctions contre le chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue, ensuite étendues à quatre autre chefs de bandes. Pourtant, selon un rapport d'experts de l'ONU, ceux-ci continuent d’étendre leur contrôle sur le territoire haïtien, de recruter des nouveaux membres, de se procurer des armes. L'embargo général sur les armes n'a d’ailleurs pas produit d'effets - des armes, de plus en plus sophistiquées, en provenances des États-Unis et de la République Dominicaine.

    Dépenses de l’État haïtien pendant le Covid : six institutions publiques mises en cause

    Comme chaque premier vendredi du mois, notre partenaire Ayibopost, média de référence en Haïti, nous présente une de ses enquêtes. Fenel Pélissier revient sur son article, très documenté, sur les dépenses de l'Etat pendant la pandémie de Covid. Un audit avait été mené, il y a deux ans, par la Cour supérieure des Comptes et du contentieux administratif : le rapport mettait en cause une demi-douzaine d'institutions publiques. Mais depuis, rien n'a bougé.

    Pourtant, d’importantes sommes d’argent ont été détournées ou, en tous cas, dépensées sans justifications. La Cour a pointé du doigt le ministère de la Santé et le Fond d’assistance économique et sociale, qui ont dépensé de grosses sommes. Et l’institution, écrit le journal, a failli notamment dans la distribution de kits alimentaires.

    Washington D.C. en musique

    Tous les vendredi, les auteurs du livre-encyclopédie Rock n' road trip nous plongent en musique dans la campagne électorale aux États-Unis et le quotidien des Américains. Pour cette première édition, Lauric Henneton nous parle de la capitale. On apprend que Washington DC n’est pas une ville gigantesque - 700 000 habitants, mais qu’on y trouve la Maison Blanche, la Cour suprême, le Congrès et des sièges d’institutions internationales comme le FMI ; également de nombreux musées et de monuments historiques qui attirent des millions de touristes chaque année.

    Lauric Henneton revient sur les rapports des deux derniers présidents avec la capitale. Joe Biden y a passé cinquante ans comme sénateurs, vice-président, président - tout en rentrant dans le Delaware, tous les soirs, pour y retrouver sa famille. Le New Yorkais Donald Trump, lui, « adore détester Washigton D.C », car c’est une ville de pouvoir, qu’il voit comme « une ville d’entre-soi contraire aux intérêts du vrai peuple qu’il défend ».

    Playlist :

    - Washington D .C., Gill Scott-Heron

    - Chocolate City, Parliament

    - The American Dream, Chicago.

    Le Journal de la 1ère

    Une activité « record » ! C’est ce qu’annoncent les premières prévisions concernant la saison cyclonique 2024 dans l’Atlantique…

  • La transition piétine en Haïti et la situation sécuritaire continue de se dégrader. Le pays est « à moins Une de l’effondrement », écrit Frantz Duval dans le Nouvelliste. Tous les secteurs sont affectés : bancaire, hospitalier... « Des patients sont en train de mourir », insiste le rédacteur en chef du quotidien haïtien. L’économie ne fonctionne que grâce aux produits qui passent en contrebande.

    Malgré cette situation catastrophique, la République Dominicaine voisine continue d'expulser massivement des Haïtiens. Amnesty international s'en indigne comme l'explique Christian Jimenez, responsable de la région des Caraïbes pour l'ONG, au micro de RFI.

    ► Le Nouvelliste.

    Bernardo Caal Xol, une figure des droits humains au Guatemala

    Bernardo Caal Xol se bat depuis des années pour les droits du peuple maya q’eqchi dont la vie est bouleversée par la construction de centrales hydroélectriques sur leurs terres, le long du fleuve Cahabon, dans le nord du pays. L'eau détournée vers les centrales manque aux cultures et entraîne la mort de nombreux animaux du fleuve. Malgré des pressions et quatre ans passés en prison, Bernardo Caal Xol n’abandonne pas la lutte. « Je ne suis pas un criminel ou un délinquant : tout ce que je fais, c’est défendre les droits de mon peuple », a expliqué cet instituteur à Christophe Paget qui l’a rencontré lors d’un passage à Paris.

    En Argentine, la Fonction publique proteste contre les licenciements

    La Fonction publique s’est mobilisée hier (3 avril 2024) pour dénoncer la vague de licenciements massive décidée par le gouvernement de Javier Milei. La semaine dernière, au moins 11.000 fonctionnaires ont été licenciés. Hier, à Buenos Aires, des centaines d’entre eux ont essayé d’entrer simultanément et pacifiquement sur leur lieu de travail en signe de protestation. Reportage de notre correspondant, Théo Conscience.

    Le Journal de la 1ère

    Des experts des Nations unies demandent à l’État de garantir l’accès à l’eau potable en Guadeloupe.

  • En Argentine, la Fonction publique se mobilise après des annonces inquiétantes du président : la semaine dernière, Javier Milei a prévenu que les contrats de fonctionnaires arrivant à échéance le 31 mars ne seraient pas renouvelés.

    Cette vague de licenciements est une nouvelle illustration du plan tronçonneuse du président libertarien, explique notre correspondant Théo Conscience. Javier Milei est obsédé par l’idée de remettre les comptes publics à l’équilibre, à n’importe quel prix. Et il est persuadé que l’État est à la cause de tous les problèmes de son pays.

    En réaction à cette vague de licenciements, le syndicat ATE appelle donc à une journée de mobilisation ce mercredi (3 avril 2024). Il demande à tous les employés licenciés, mais aussi ceux toujours en poste, d’entrer de manière massive et coordonnée sur leur lieu de travail, pour éventuellement occuper pacifiquement les bâtiments publics si le gouvernement ne répond pas à leurs demandes.

    La situation des industries en Haïti

    La situation sécuritaire pèse très lourd sur les industries d'Haïti. RFI reçoit Georges Sassine, membre du Conseil d'administration et ancien président de l'association des industries d'Haïti. Il revient sur l'incendie du site industriel de Digneron à Croix des Bouquets, déjà fermé depuis deux ans mais cette fois, les gangs ont détruit les lieux. D’autres usines sont hors-service parce que les ports et aéroports sont fermés depuis un mois, et elles manquent de matières premières. Certaines ont été pillées, mais il n’y a aucun chiffre, explique Georges Sassine, parce que les propriétaires ne peuvent pas aller sur les lieux faire l’inventaire.

    Fin février 2024, on estimait à 29 000 le nombre d’emplois dans les usines travaillant pour l’exportation – faisant des vêtements pour le marché américain. Bien loin des 62 000 emplois de décembre 2022. Tous les secteurs sont touchés, explique Georges Sassine, particulièrement ceux de l’agro-industrie qui sont à zéro – « on exporte zéro mangue, on était un des plus grands exportateurs ».

    Le Journal de la 1ère

    Enfin, le Journal de la 1ère revient sur cette alerte lancée par la collectivité territoriale de Martinique concernant des problèmes fonciers récurrents.

  • La littérature francophone a perdu une de ces grandes voix : Maryse Condé s'est éteinte ce mardi 2 avril 2024, à l’âge de 90 ans. Française originaire de la Guadeloupe, elle a longtemps vécu en Afrique de l'Ouest avec sa famille, sans jamais arriver à devenir Africaine, selon ses propres mots. Maryse Condé s'était ensuite consacrée à l'écriture, abordant l'esclavage, la colonisation ou encore les identités noires.

    La metteuse en scène Eva Doumbia, qui a adapté une œuvre autobiographique de Maryse Condé, « La Vie sans Fards » revient sur la vie et l’œuvre de celle qui était devenue son amie. Une vie marquée par de nombreux combats, en tant que femme noire confrontée à de nombreux stéréotypes : « c’est une femme libre, compliquée à définir car elle ne se définissait pas elle-même, pouvait dire une chose et son contraire dans la même période, de la même manière qu’elle avait plusieurs langues, plusieurs langues d’écriture ». « La Vie sans Fards », explique Eva Doumbia, était un récit d’émancipation de femme noire. Mais Maryse Condé n’avait pas la même position qu’Aimé Césaire ou Frantz Fanon, qui ont développé le concept de négritude : « la position de Maryse Condé était aussi beaucoup liée à son identité de femme, de mère ». Maryse Condé qui avait acquis une grande notoriété aux États-Unis.

    Gotson Pierre, le directeur du site d’information haïtien AlterPresse, revient sur les nouvelles images de chaos à Port-au-Prince, avec des tirs nourris de nouveau entendus ce lundi (1er avril). Les violences se répètent et la transition politique piétine. On attendait la mise en place du conseil présidentiel de transition ce lundi, mais le gouvernement sortant est accusé de traîner les pieds. Certains chefs de gangs disent aussi vouloir jouer un rôle dans la transition et ces messages, largement relayés sur les réseaux sociaux, posent la question de l'avenir des gangs.

    Enfin, le Journal de la 1ère consacre son édition à Maryse Condé : l’écrivaine francophone était née à Pointe-à-Pitre en 1934.

    À lire aussiMaryse Condé: le courage d’être inconvenante

  • Après des jours de discussions et de confusion, le Conseil présidentiel de transition doit officiellement entrer en fonction ce lundi 1er avril 2024. Mais quelques incertitudes planent toujours. Selon Radio Télé Métronome, les alliés du Premier ministre démissionnaire ne veulent pas de ce conseil, ils espèrent encore obtenir que le président de la Cour de cassation prenne le relais. En attendant une issue à la crise politique, les Haïtiens de la diaspora au Canada s’inquiètent.

    La diaspora haïtienne compte plus de 165 000 personnes, dont Karine Coen-Sanchez, doctorante en Sciences sociales. Elle a co-signé une tribune parue il y a quelques jours dans le journal Le Devoir. Les signataires y dénoncent le manque d'implication du Canada dans la recherche de solutions à la crise en Haïti. Si le pays a été le premier à prendre des sanctions contre les acteurs économiques de la crise, le Canada a ensuite refusé de s'impliquer davantage et a notamment décliné l'offre de diriger la mission multinationale de soutien à la police haïtienne.

    Les signataires appellent le gouvernement canadien à clarifier sa position : le Canada fait-il partie des pays qui envoient des armes en Haïti ? Selon un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime datant de 2023, Haïti ne fabrique officiellement aucune arme à feu. La quasi-totalité est donc importée, légalement ou non. Et si la majorité provient des États-Unis, pointe le rapport, les signataires de la tribune demandent au Canada de se positionner contre ce trafic. La diaspora déplore aussi un manque de moyens et de ressources des organisations dédiées au soutien psychologique des Haïtiens. Le gouvernement canadien doit être « plus généreux », exige la tribune pour permettre une meilleure prise en charge de ces personnes que l'immigration ou les déplacements forcés ont rendu vulnérables.

    Effondrement du système médical en Haïti

    La presse haïtienne de ce lundi 1er avril rappelle à quel point les violences des gangs ont fait s'effondrer le système de santé. C’est un reportage à lire dans le Miami Herald. « Avant même qu'une alliance destructrice de gangs armés ne commence à brûler les hôpitaux, les centres de soins et les pharmacies d'Haïti... le secteur de la santé du pays se trouvait dans une situation critique », écrit le journal, avec « des médecins, des infirmières et d'autres membres du personnel médical enlevés et tués ».

    Aujourd’hui, confrontés à une situation de violence extrême, les médecins et les infirmières tentent de quitter le pays. Nombreux sont ceux qui partent aux États-Unis, dans le cadre du programme humanitaire mis en place par l’administration Biden. Environ 30 institutions médicales ont dû fermer leurs portes dans la capitale Port-au-Prince, selon le Miami Herald. « C’est très frustrant », explique un jeune médecin interviewé par le journal. Si un centre de soins est ouvert, les patients très souvent ne peuvent pas s’y rendre, à cause des tirs ou des rues bloquées. Et les blessés par balles ne peuvent pas être soignés, ces centres manquent de médicaments et de réserves de sang, explique le médecin. Le système de santé en Haïti est devenu un patient en soins intensifs, conclue le Miami Herald.

    Aux États-Unis, un nouvel outil pour lutter contre l’avortement

    Les conservateurs anti-IVG ont trouvé un nouveau moyen pour défendre leur cause : il s'agit de fausses cliniques qui font tout pour empêcher les femmes d'interrompre leur grossesse. Elles sont nombreuses : 2 500 sur tout le territoire américain, c'est trois fois plus que le nombre de clinique pratiquant des IVG. Un film raconte leur histoire et leur essor. Preconceived vient d'être projeté au festival South by Southwest où il a reçu un prix spécial du jury.

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    Un magistrat « exfiltré » de Guyane suite aux menaces d’une organisation criminelle brésilienne.

  • Pour la première fois, le Conseil présidentiel de transition a publié un communiqué disant sa détermination « soulager la souffrance du peuple haïtien » et promettant « de remettre Haïti sur la voie de la légitimité démocratique, de la stabilité et de la dignité. »

    Le message est accueilli « dans l’indifférence générale, constate Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, le communiqué n’éclaire absolument rien. Premièrement, il n’y a toujours pas les neuf membres du Conseil, huit personnes ont signé le communiqué. Deuxièmement, il n’y a toujours pas de date pour l’élection du président du Conseil. Et troisièmement, ils indiquent eux-mêmes qu’ils ne se sont toujours pas entendus ni sur les modalités de fonctionnement de ce conseil et encore moins sur l’accord politique qui doit régir la transition. Rien n’est clair pour le moment. »

    Des armes américaines pour la police haïtienne

    La Maison Blanche a annoncé hier (27 mars 2024) l’envoi d’armes, de munitions, de gilets pare-balles et de casques pour un montant allant jusqu’à 10 millions de dollars de matériel issu des stocks excédentaires du département de la Sécurité intérieure. Le journaliste Frantz Duval insiste sur le côté inédit de cette annonce : « depuis des dizaines d’années, les États-Unis ne donnent pas d’armes au gouvernement haïtien, ne donnent pas de support à la PNH (police nationale haïtienne). Cela fait plus de trois que la police se bat contre les gangs et c’est la première fois que les États-Unis acceptent de donner des armes et des munitions. » Le rédacteur en chef du Nouvelliste souligne qu’aucune information n’a été donnée concernant les délais de livraison et rappelle que de nombreuses promesses internationales n’ont pas été tenues.

    Une opposition divisée avant la présidentielle au Venezuela

    On connaît les noms des candidats pour l’élection présidentielle de juillet et les dernières heures de la période de dépôt des candidatures. L’Université Corina Yoris, choisie pour représenter la Plateforme unitaire démocratique après l’éviction de Maria Corina Machado par la justice, n’a pas pu faire enregistrer son dossier et la coalition a désigné un candidat par défaut, l’ancien ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia. Et la situation est d’autant plus compliquée qu’un autre candidat issu d’un des partis de la coalition s’est également inscrit à la dernière minute, le gouverneur Manuel Rosales.

    Des négociations pourraient se tenir avec le pouvoir pour modifier le candidat de l’opposition, « on sait que dans ces rapports de force, tout est négociable et on pourrait imaginer l’arrivée d’une autre personne pour se substituer à Edmundo Gonzalez Urrutia, explique Yoletty Bracho, docteure en Science politique à l’Université Lumière Lyon 2, mais ce qui semble plus difficile, c’est que Maria Corina Machado elle-même puisse accéder à la bataille électorale. » D’ailleurs, l’autre candidat Manuel Rosales n’envisage pas de lui laisser la place.

    Néanmoins, « l’élection n’est pas jouée d’avance, ajoute Yoletty Bracho, il me semble qu’on ne peut pas imaginer cette élection comme celle du changement mais les choses sont encore en train de se construire et on ne connaît pas complètement le scénario du 28 juillet. »

    Le journal de la 1ère

    En Guyane, les services d’aide aux sans-abris de la mairie de Cayenne deviennent insuffisants face au nombre croissant de personnes sans domicile fixe.

  • Alors que le Conseil présidentiel de transition connaît des débuts laborieux et que les gangs maintiennent une pression très forte, en particulier contre les commissariats à Port-au-Prince, les violences continuent de pousser chaque jour des habitants à fuir. Leur quotidien est rendu difficile par l’insécurité, bien sûr, mais aussi la solidarité qui s’érode, nous explique Philippe Branchat, chef de mission de l'OIM en Haïti. Car la crise dure et les familles n'arrivent plus à soutenir les déplacés. L'eau, le fuel, la nourriture manquent et en plus d'une aide humanitaire d'urgence, l'immense majorité des déplacés, à commencer par les enfants et les femmes qui subissent la terreur par le viol, ont également besoin d'assistance psychologique.

  • En cette Journée mondiale de l’eau, ressource qui manque à plus de deux milliards de personnes dans le monde, notre envoyée spéciale dans la province argentine du Rio Negro nous fait découvrir les conflits nés de l’exploitation à grande échelle du gaz de schiste.

    Pour extraire le gaz et le pétrole de schiste, les multinationales ont recours à la fracturation hydraulique, c’est-à-dire à créer des fissures souterraines en injectant des produits chimiques, du sable et une quantité d’eau extrêmement importante… et pas n’importe quelle eau, il faut qu’elle soit non salée, « comme celle qui coule dans nos cours d’eau, explique Augustin Gonzales, professeur en Agronomie, et face à l’utilisation exponentielle d’eau douce, passée en trois ans de 5 000 mètres cubes par mois à 100 000 en août 2023, la question est de savoir jusqu’à quand nos fleuves pourront résister. » D’autant plus que l’eau sert aussi pour l’agriculture dans cette région semi-désertique. « Le Rio Negro nous apporte une eau d'excellente qualité qui provient de la fonte des neiges dans la cordillère des Andes, ajoute Augustin Gonzales, c'est grâce à cette eau que nous avons pu transformer nos sols pour en faire une terre de production agricole de classe mondiale. Or, le changement climatique nous affecte déjà. Nous avons subi dix ans de sécheresse. La situation est très critique. En dépit de tout ça, nos autorités misent sur une stratégie de court terme et néfaste pour l’environnement plutôt que sur une activité qui devient de plus en plus primordiale : la production alimentaire. »

    Comment lutter contre l’impunité en Haïti ?

    Haïti est le troisième pays au monde où l’impunité est la plus grande, les violences quotidiennes des gangs ont atteint des niveaux dramatiques. « Nous sommes à l’aboutissement d’un long processus et l’on a même atteint un nouveau palier avec l’effondrement des institutions de l’État, analyse Jacques Letang, président de la Fédération des barreaux d’Haïti. Aujourd’hui, l’institution judiciaire n’a plus les moyens de juger les crimes innombrables commis dans le pays, en particulier dans la capitale, « elle n’arrive plus à fonctionner ni même à ouvrir les portes. Il va falloir que les forces politiques fassent preuve de courage et d’imagination et que la transition adresse les exactions du passé pour redonner confiance aux citoyens en leur justice. »

    Les exactions, récentes ou plus anciennes, restent impunies. « Malheureusement, l’État à travers ses agents officiels a toujours du mal à appliquer la norme conventionnelle. Haïti se laisse traverser par une culture d’impunité. Les autorités judiciaires ont du mal à rendre justice, à écouter les victimes et leur donner une place, à établir les faits… l’indépendance garantie au niveau de la loi ne l’est pas dans les faits. » Faut-il se tourner vers des mécanismes de justice transitionnelle ? Il n’y a pas de mécanisme parfait et les conditions ne sont pas réunies pour l’instant, commente Jacques Letang, mais le président de la Fédération des barreaux d’Haïti y voit tout de même une voie à ne pas négliger « pour favoriser de nouveau le vivre-ensemble entre Haïtiens et Haïtiennes, permettre aux victimes de trouver justice et à tous d’avoir une idée des faits qui se sont déroulés ces dernières années. » La justice internationale pourrait également être une option selon lui, « je pense qu’il va falloir penser à la combinaison de plusieurs mesures judiciaires et non-judiciaires, comme la mise en place d’une Commission de vérité chargée d’enquêter et la mise en place d’une juridiction internationale pour Haïti afin d’adresser les exactions les plus graves. »

    Le journal de la 1ère

    Une première mondiale dans le secteur médical : un cœur prélevé en Martinique a été greffé à Paris.

  • Alors qu’au Brésil, la déforestation en Amazonie a diminué en intensité ces dernières années, l'inquiétude se porte désormais plus particulièrement vers une autre région du pays, elle aussi riche en biodiversité, et victime d'un déboisement accru : le Cerrado.

    Le Cerrado, victime d’un déboisement de plus en plus intense. Cette immense savane arborée, située au sud-est de la forêt amazonienne occupe un quart du Brésil. Et l'agrobusiness y progresse dangereusement.

    Face à cette situation, une délégation de peuples autochtones du Cerrado et des ONG brésiliennes sont, en ce moment, à Bruxelles avec deux objectifs : alerter sur la situation au Cerrado, et tenter de le faire intégrer à la loi européenne contre la déforestation importée. Décryptage avec Lucile Gimberg.

    Revue de presse : « Une intensification de la vague répressive au Venezuela à l’approche de la présidentielle »

    Au Venezuela, deux dirigeants du parti d’opposition Vente Venezuela ont été arrêtés.

    Vente Venezuela, qui est le parti de Corina Machado, déclaré inéligible par la justice du pays. Pour rappel, la présidentielle est prévue pour le 28 juillet 2024. Henry Alviarez et Dignora Hernandez, coordinateur national et secrétaire politique national du parti, ont été arrêtés, écrit El Nacional.

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, une attaque au couteau a eu lieu hier (20 mars 2024), dans les rues de Pointe-à-Pitre.

  • Le Conseil présidentiel de transition devrait être formé aujourd’hui, un Conseil légèrement différent de celui qui avait été imaginé car un parti politique signataire de l’accord trouvé sous l’égide de la Caricom le rejette. Les autres ont désigné leurs représentants et devraient bientôt reprendre les tractations pour désigner le dirigeant de la transition, alors que la crise sécuritaire et humanitaire s’aggrave. Le célèbre écrivain Gary Victor, dont le dernier ouvrage Le violon d’Adrien est paru aux éditions Mémoire d’encrier, est notre invité.

    « Il semble que la communauté internationale veuille imposer un véritable calvaire à Haïti. Même un cartel de trois membres dans une mairie ne peut pas fonctionner, alors sept membres du Conseil présidentiel ! Faudra-t-il sept cortèges présidentiels, sept appareils de sécurité, sept salaires, sept privilèges différents ? s’interroge l’auteur, nous sommes vraiment dubitatifs devant cette situation qui n’a aucun sens sauf peut-être à distribuer des postes à des politiciens qui savent n’avoir aucune chance à des élections. Ils n’ont aucun crédit à l’intérieur de ce pays. »

    L’écrivain Gary Victor estime que la communauté internationale reproduit les mêmes erreurs que par le passé. « Je me demande comment après tout le temps passé en Haïti, la communauté internationale ne comprend pas ce qui se passe. Les Nations unies sont restées plus de dix ans en Haïti, elles n’ont rien foutu. Les bandits ont prospéré, le trafic d’armes a prospéré, le trafic de drogue a prospéré… et une fois que l’ONU a quitté le territoire, tout a explosé. » L’auteur haïtien résume « on n’a pas l’impression que la communauté internationale est notre amie puisqu’elle favorise une solution totalement aberrante alors que constitutionnellement on pourrait aller très vite avec une solution déjà prévue, en faisant appel à un juge de la Cour de cassation. »

    Le « chenal du cancer » à Houston, Texas

    Le port de Houston est le plus important des États-Unis, de nombreuses usines pétrochimiques y sont également installées et les conséquences environnementales commencent à peser lourd. Accidents industriels, maladies comme les cancers ou l’asthme… notre correspondant a constaté que les habitants manifestent de plus en plus leur colère face aux bilans de sécurité désastreux d’entreprises locales.

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    L’artiste martiniquaise Perle Lama dénonce publiquement le « revenge porn ».

  • En Haïti, les gangs maintiennent toujours leur pression sur le territoire, notamment sur Port-au-Prince. Les groupes armés contrôlent environ 80% de la capitale et s’en sont même pris ce lundi (18 mars 2024) à des quartiers d’ordinaire plus paisibles, comme ceux situés à Pétionville.

    Le Conseil présidentiel, qui doit mener à la désignation d’un Premier ministre après la démission récente d’Ariel Henry, sera lui finalement composé de six et non pas de sept noms après la mise en retrait du parti Pitit Dessalines, qui insistait pour disposer de trois représentants au sein du Conseil.

    La CARICOM, de son côté, affirme que le casting est désormais complet, en revanche le flou règne sur la mise en place concrète du Conseil présidentiel de transition. Le couvre-feu lui est toujours en place et les écoles sont de plus en plus nombreuses à ne plus proposer de cours aux enfants.

    Au Brésil, une nouvelle technique de bronzage

    Elles sont nombreuses ces Brésiliennes à avoir mis au placard leurs traditionnels maillots de bain, et à opter pour un appairage insolite. Du ruban de scotch isolant noir sur leur peau pour parfaire leur bronzage. La technique permet des traces plus délimitées et leur assure une peau plus foncée. « Je me sens beaucoup plus belle, mon estime de moi-même est reboostée… Quand je rentre à la maison, je me vois dans le miroir et je me trouve canon ! » affirme Marina, habitante de la favela de Parque Uniao, au micro de notre correspondante Sarah Cozzolino. Et des adeptes de la « Marquinha », il y en a de plus en plus au Brésil, comme le remarque Bruna, qui tient un salon de bronzage à Rio de Janeiro, elle n’est pas peu fière de son expansion : « mon plus grand souhait, c’était que mon travail soit reconnu. Que les personnes puissent dire : regardez, ça c’est le bronzage de Bruna, et c’est la meilleure ! ».

    Alors que le pays compterait pas moins de 50 000 professionnels du bronzage, beaucoup de dermatologues alertent sur les dangers du bronzage au scotch. Bruna, elle, affiche fièrement ses 60 diplômes et son trophée de « scotch d’or » dans son salon.

    Une pratique à éviter en ce moment, selon les autorités brésiliennes qui déconseillent de rester au soleil après un nouveau record de température ressenti battu à Rio de Janeiro, 62,3 degrés Celsius ressentis, du jamais vu, tout simplement.

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    À la Une de cette édition, la mobilisation des fonctionnaires en Guyane, ils réclament de meilleures rémunérations.

  • Une nouvelle réunion à huis-clos est prévue au Conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer la crise en Haïti. Crise politique, le conseil présidentiel de transition prend forme sans deux des mouvements qui aurait dû y participer, et crise sécuritaire marquée par de nouvelles attaques et de nouveaux pillages, ces derniers jours, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

    Le couvre-feu a été prolongé de trois jours et de plus en plus d’écoles ne proposent plus aucun enseignement aux enfants. Sans directive des autorités, de nombreux établissements ferment leurs portes à cause de la violence ou sont dans l’incapacité de dispenser des cours car les locaux servent d’hébergement d’urgence aux personnes déplacées. Notre correspondante à Port-au-Prince est allée à la rencontre de familles désemparées. « Ma nièce ne va plus à l’école, on ne sait plus à qui s’adresser, on ne peut pas en parler à l’État, explique un résident du quartier de Sarthe, elle pense à ses camarades, à ses journées en classe. Elle croit que les écoles fonctionnent et qu’on a décidé de ne pas l’y envoyer. À la maison, on fait de notre mieux pour travailler avec elle, lui permettre de s’amuser quand même mais on ne peut pas lui offrir une ambiance comme à l’école car nous aussi sommes sous pression. »

    Deux mois d’état d’urgence en Équateur

    Les mesures d’exception imposées après l’évasion de l’un des plus puissants chefs de gang et une flambée de violences à Guayaquil sont largement soutenues par la population, l’action de Daniel Noboa est encore approuvée par 80% des Équatoriens. Les chiffres de l’opération, lancée il y a deux mois, impressionnent : près de 100 000 opérations contre la délinquance, 75 tonnes de drogue saisies et des réseaux de blanchiment de narco-dollars démantelés… mais « il reste beaucoup à faire, confie le colonel Marion Pazmiño à notre correspondant, la présence dissuasive des militaires et de la police n’est pas constance ni quotidienne sur tout le territoire national donc le crime organisé continue d’agir. » Par ailleurs, par les plus de 10 000 personnes arrêtées, seules 500 ont été inculpées pour « terrorisme », terme désormais appliqué aux narcotrafiquants. Le potentiel des gangs, dont les effectifs sont estimés à près de 25 000 hommes armés, n’a donc été que peu entamé.

    Le journal de la 1ère

    La campagne sucrière dans l’impasse en Guadeloupe.

  • Après quelques jours d’un répit très relatif, « les gangs repartent à l’offensive » titre le quotidien haïtien Le Nouvelliste. La pression est particulièrement forte sur les policiers. L’académie de police fait l’objet d’assauts réguliers et des groupes criminels ont même pillé et incendié le domicile du chef de la PNH hier (14 mars 2024).

    La multiplication des violences, ces dernières semaines, et plus généralement ces dernières années, poussent de plus en plus de policiers à déserter, comme l’écrit notre confrère Widlore Mérancourt du site Ayibopost. « Bien avant la crise actuelle, la police était une institution déjà fort éprouvée, rappelle le journaliste, indiquant qu’au moins 800 policiers l’ont quittée l’année dernière, des sources à la DCPJ me disent que certaines équipes fonctionnent de manière très difficiles à cause du départ massif de policiers. »

    De plus, ces forces de l’ordre ne se sentent pas soutenues par leur hiérarchie. « Le moral est à zéro et la situation est assez inquiétante, commente Widlore Mérancourt, parce que généralement ils se plaignent en privé de leur hiérarchie mais aujourd’hui ses complaintes éclatent au grand jour dans les groupes Whatsapp dédiés à la police, à la radio… ils parlent ouvertement d’une hiérarchie incompétente, qui n’arrive pas à trouver la bonne formule pour les soutenir en termes de matériel, de soutien moral et de stratégie globale pour mater les gangs. » Dans ces conditions, les policiers « prennent peur car ils savent que le leadership de l’institution est très faible, rapporte le journaliste, certains ne viennent pas travailler. La plupart des postes de police fixes ne sont pas pourvus en policiers et ils évitent souvent de circuler dans les rues en uniforme pour ne pas se faire cibles des bandits. »

    Le coordonnateur général du Syndicat national de la police haïtienne a confié à Ayibopost avoir pourtant alerté à de multiples reprises sur le manque de moyens de l’institution. « La police est à genoux, incapable d’assurer sa propre sécurité, regrette Lionel Lazarre auprès de nos confrères, il nous faut des hélicoptères, des chars d’assaut, des drones professionnels. »

    Le spectre de l’abstention plane au Venezuela

    Le président Maduro doit annoncer aujourd’hui (15 mars 2024) sa candidature pour l’élection du 28 juillet. Il est très impopulaire, la candidate de l’opposition, elle, n’a pas le droit de se présenter et cela risque de favoriser l’abstention. Notre correspondante a rencontré de nombreux déçus de la politique, en particulier chez les plus jeunes qui n’ont plus confiance dans les autorités actuelles. « Les jeunes ont été extrêmement déçus des événements de 2014 et 2017, quand il y a eu ces grandes manifestations dans le pays, rappelle Benigno Alarcon, le directeur du Centre d’études politiques et de gouvernement, et ils reprochent aux adultes et au leadership politique de ne pas avoir continué cette lutte qu’ils ont démarrée. De l’avoir interrompue sans que leurs morts n’aient servi à rien. »

    Le journal de la 1ère

    En visite en Martinique, le ministre de l’Intérieur ne repousse pas l’idée d’une « évolution institutionnelle » du département.

  • Les partis ont désormais dépassé le délai fixé par la Caricom pour désigner leurs représentants au Conseil présidentiel de transition, et les discussions se poursuivent.

    « Il faut du temps aux partis, d’autant plus que mis à part Lavalas et Pitit Dessalines, les autres structures sont des regroupements de partis et associations, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, certains évoquent leurs désaccords publiquement, d’autres manœuvrent en coulisses. » Certains partis sont fixés, mais d’autres n’ont pas communiqué et Pitit Dessalines a fait savoir qu’il rejetait ce conseil présidentiel de transition. L’un des points les plus délicats est l’obligation faite aux partis politiques membres du conseil d’approuver la mission multinationale devant être déployée sous l’égide du Kenya. « C’est de la gymnastique politique qui est faite en ce moment à Port-au-Prince », ajoute le journaliste. Les habitants de Port-au-Prince rencontrés par notre correspondante sont sceptiques : « on sait qu’il est déjà difficile pour un président et un Premier ministre de cohabiter donc pour un conseil de sept membres aussi. Je me demande par quel mécanisme ils vont prendre des décisions ? Si un des membres décide de démissionner, qu’adviendra-t-il de ce conseil ? Il y a beaucoup de flou, selon moi. »

    La culture de la noix du Brésil pour préserver la forêt

    La noix du Brésil, qui est cultivée aussi au Pérou contrairement à ce que son nom indique, est récoltée de manière traditionnelle sur des arbres très anciens, souvent dans le cadre de projets de conservation car les noix du Brésil ont besoin d'une forêt en bonne santé pour pousser. Notre correspondante s’est rendue dans la seule région productrice dans le pays, la région de Madre de Dios.

    Le journal de la 1ère

    Les producteurs de bananes de Martinique attendent des actes concrets de la part du gouvernement.